Nicolas Machiavel - Machiavel - Le Prince

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Nicolas Machiavel montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque. Le Prince compte 26 courts chapitres. Dans les onze premiers, Machiavel s'interroge sur la façon dont les principaux types de principautés peuvent être gouvernées et conservées. Les trois chapitres suivants portent sur la politique militaire dans les cas d'agression et de défense. Ensuite, neuf chapitres examinent les rapports que le prince doit établir avec son entourage et ses sujets, et les qualités dont il doit faire preuve. Les trois derniers chapitres s'attardent aux malheurs de l'Italie, à la nécessité de la délivrer des barbares ainsi qu'aux pouvoirs respectifs de la virtù et de la Fortune.

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On verra d’abord que tout ce qu’ils durent à la fortune, ce fut l’occasion qui leur fournit une matière à laquelle ils purent donner la forme qu’ils jugèrent convenable. Sans cette occasion, les grandes qualités de leur âme seraient demeurées inutiles ; mais aussi, sans ces grandes qualités, l’occasion se serait vainement présentée. Il fallut que Moïse trouvât les Israélites esclaves et opprimés en Égypte, pour que le désir de sortir de l’esclavage les déterminât à le suivre. Pour que Romulus devînt le fondateur et le roi de Rome, il fallut qu’il fût mis hors d’Albe et exposé aussitôt après sa naissance. Cyrus eut besoin de trouver les Perses mécontents de la domination des Mèdes, et les Mèdes amollis et efféminés par les délices d’une longue paix. Enfin Thésée n’aurait point fait éclater sa valeur, si les Athéniens n’avaient pas été dispersés. Le bonheur de ces grands hommes naquit donc des occasions ; mais ce fut par leur habileté qu’ils surent les connaître et les mettre à profit pour la grande prospérité et la gloire de leur patrie. Ceux qui, comme eux, et par les mêmes moyens, deviendront princes, n’acquerront leur principauté qu’avec beaucoup de difficultés, mais ils la maintiendront aisément.

En cela, leurs difficultés viendront surtout des nouvelles institutions, des nouvelles formes qu’ils seront obligés d’introduire pour fonder leur gouvernement et pour leur sûreté ; et l’on doit remarquer qu’en effet il n’y a point d’entreprise plus difficile à conduire, plus incertaine quant au succès, et plus dangereuse que celle d’introduire de nouvelles institutions. Celui qui s’y engage a pour ennemis tous ceux qui profitaient des institutions anciennes, et il ne trouve que de tièdes défenseurs dans ceux pour qui les nouvelles seraient utiles. Cette tiédeur, au reste, leur vient de deux causes : la première est la peur qu’ils ont de leurs adversaires, lesquels ont en leur faveur les lois existantes ; la seconde est l’incrédulité commune à tous les hommes, qui ne veulent croire à la bonté des choses nouvelles que lorsqu’ils en ont été bien convaincus par l’expérience. De là vient aussi que si ceux qui sont ennemis trouvent l’occasion d’attaquer, ils le font avec toute la chaleur de l’esprit de parti, et que les autres se défendent avec froideur, en sorte qu’il y a du danger à combattre avec eux.

Afin de bien raisonner sur ce sujet, il faut considérer si les innovateurs sont puissants par eux-mêmes, ou s’ils dépendent d’autrui, c’est-à-dire si, pour conduire leur entreprise, ils en sont réduits à prier, ou s’ils ont les moyens de contraindre.

Dans le premier cas, il leur arrive toujours malheur, et ils ne viennent à bout de rien ; mais dans le second, au contraire, c’est-à-dire quand ils ne dépendent que d’eux-mêmes, et qu’ils sont en état de forcer, ils courent bien rarement le risque de succomber. C’est pour cela qu’on a vu réussir tous les prophètes armés, et finir malheureusement ceux qui étaient désarmés. Sur quoi l’on doit ajouter que les peuples sont naturellement inconstants, et que, s’il est aisé de leur persuader quelque chose, il est difficile de les affermir dans cette persuasion : il faut donc que les choses soient disposées de manière que, lorsqu’ils ne croient plus, on puisse les faire croire par force.

Certainement Moïse, Cyrus, Thésée et Romulus n’auraient pu faire longtemps garder leurs institutions, s’ils avaient été désarmés ; et ils auraient eu le sort qu’a éprouvé de nos jours le frère Jérôme Savonarola, dont toutes les institutions périrent aussitôt que le grand nombre eut commencé de ne plus croire en lui, attendu qu’il n’avait pas le moyen d’affermir dans leur croyance ceux qui croyaient encore, ni de forcer les mécréants à croire.

Toutefois, répétons que les grands hommes tels que ceux dont il s’agit rencontrent d’extrêmes difficultés ; que tous les dangers sont sur leur route ; que c’est là qu’ils ont à les surmonter ; et que lorsqu’une fois ils ont traversé ces obstacles, qu’ils ont commencé à être en vénération, et qu’ils se sont délivrés de ceux de même rang qui leur portaient envie, ils demeurent puissants, tranquilles, honorés et heureux.

À ces grands exemples que j’ai cités, j’en veux joindre quelque autre d’un ordre inférieur, mais qui ne soit point trop disproportionné ; et j’en choisis un seul qui suffira : c’est celui de Hiéron de Syracuse. Simple particulier, il devint prince de sa patrie, sans rien devoir de plus à la fortune que la seule occasion. En effet, les Syracusains opprimés l’élurent pour leur général, et ce fut par ses services en cette qualité qu’il mérite d’être encore élevé au pouvoir suprême. D’ailleurs, dans son premier état de citoyen, il avait montré tant de vertus, qu’il a été dit de lui que pour bien régner il ne lui manquait que d’avoir un royaume. Au surplus, Hiéron détruisit l’ancienne milice et en établit une nouvelle ; il abandonna les anciennes alliances pour en contracter d’autres : ayant alors et des soldats et des alliés entièrement à lui, il put, sur de pareils fondements, élever l’édifice qu’il voulut ; de sorte que, s’il n’acquit qu’avec beaucoup de peine, il n’en trouva point à conserver.

1 ↑Frédéric II, au chap. VI de l’Antimachiavel, dit à propos de ce passage :« Il me semble que Machiavel place assez inconsidérément Moïse avec Romulus, Cyrus et Thésée. Ou Moïse était inspiré, ou il ne l’était point. S’il ne l’était point, ce qu’on n’a garde de supposer, on ne pourrait le regarder alors que comme un imposteur qui se servait de Dieu, à peu près comme les poëtes emploient leurs dieux pour machine quand il leur manque un dénoûment. Moïse était d’ailleurs si peu habile, à raisonner humainement, qu’il conduisit le peuple juif pendant quarante années par un chemin qu’ils auraient très-commodément fait en six semaines ; il avait très-peu profité des lumières des Égyptiens, et il était en ce sens-là bien inférieur à Romulus, et à Thésée et à ces héros. Si Moïse était inspiré de Dieu, comme il se voit dans tout, on ne peut le regarder que comme l’organe aveugle de la toute-puissance divine ; et le conducteur des Juifs était en ce sens bien inférieur, comme homme, au fondateur de l’empire romain, au monarque des Perses et aux héros qui faisaient, par leur propre valeur et par leurs propres forces, de plus grandes actions que l’autre n’en faisait avec l’assistance immédiate de Dieu. »

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