À un moment, elle finit par tenter de me fuir. Je la rattrape et la bloque dans un angle de la piscine. Nos corps se retrouvent l'un contre l'autre. Sa poitrine contre mon torse.
- Alors Mademoiselle?! Je crois que vous ne pouvez plus vous échapper.
- Et qui te dit que j'ai envie de m'échapper?
Mes bras relachent leur emprise. Mes mains descendent presque inconsciemment sur son petit cul galbé. Eveline respire de plus en plus vite. Si elle ne prononce aucun mot, ses yeux parlent pour elle. Et me disent de continuer.
Je glisse ma main dans son bikini pour lui saisir une fesse. Pour toucher sa peau nue à cet endroit interdit. Enfin! En même temps, je la sens me faire la même chose, mettant elle ses deux mains à l'arrière de mon maillot. Elle écarte légèrement les jambes quand je tente d'y faire glisser une des miennes. Le haut de ma jambe se retrouve à faire pression sur son sexe. De sa propre initiative, elle effectue de petits mouvements de bassin pour faire frotter sa vulve sur moi.
Nos regards restent fixés l'un à l'autre. Semblant se défier. Et même lorsque je me décide à poser mon autre main sur un sein, elle ne baisse pas les yeux. Je lui dégage la poitrine. Elle frémit de plaisir quand mes doigts caressent son mamelon. Pour ne pas être en reste, elle passe une main entre nos deux corps et vient saisir mon sexe tendu. Le simple contact de ses doigts sur ma queue dure est presque suffisant pour me faire jouir.
- Eveline...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que ses lèvres viennent se poser sur ma bouche. Cette fois, il ne s'agit plus d'un baiser entre ados en quête de découverte, encore moins un baiser entre amis. Non, il y a dans ce baiser un énorme désir physique.
À cet instant une voiture s'arrête non loin de ma maison et la voix de plusieurs de mes camarades du rugby se fait entendre. Dans la précipitation, Eveline et moi nous détachons l'un de l'autre. Et pendant qu'elle se sèche et se rhabille, je vais ouvrir à mes amis.
- Je dois rentrer... me dit elle en m'entraînant à part.
Je la raccompagne jusqu'à la porte, tentant de la convaincre de rester.
- Non, il est préférable que je m'en aille.
- Reste, s'il te plait...
- Mathieu, je...
Ses mots s'éteignent. Eveline s'approche une dernière fois pour m'offrir un nouveau baiser tendre. Puis elle part, me lançant:
- Ne t'inquiète pas! Je reviendrai...
Je la regarde rentrer chez elle, incrédule devant ce qui vient de nous arriver. Et pressé de la revoir.
Deux jours se sont écoulés depuis que Eveline est venue à la maison. Et depuis, plus de nouvelle. Plusieurs fois je me suis demandé si c'était à moi de l'appeler ou bien si je devais attendre qu'elle fasse le premier pas. Cette situation étant nouvelle pour nous deux, je perd tous mes repères avec elle. Et ma plus grande angoisse est de perdre ce lien qui nous unit depuis l'enfance. Mais tout ce que nous avons fait, était-ce un coup de chaleur? Une "aventure" sans conséquence? Ou bien était-ce quelque chose de bien plus sérieux?
Et puis finalement, au matin du 3ème jour, alors que je suis encore en train de trainer dans mon lit, Eveline me téléphone.
- Salut Matt, t'es chez toi?
- Oui, je viens de me réveiller.
- Je peux passer te voir?
- Bien sur, tu es toujours la bienvenue...
- Ok! Dans une demie heure, ça te va?
- Pas de problème, je t'attend.
- Bisous, à tout à l'heure.
En raccrochant, je sens mon coeur battre la chamade, heureux de la perspective de la revoir enfin. Sans attendre, je saute de mon lit et range ma chambre vite fait avant de prendre une douche.
Tout juste le temps de finir que Eveline est déjà là.
En ouvrant la porte, j'ai le souffle coupé: mon amie, jeune vierge innocente, s'est métamorphosée en une jeune femme hyper sexy. Les cheveux tirés en arrière, attachés en queue de cheval, le visage délicatement maquillé, habillée d'un bustier blanc qui met son bronzage et sa poitrine en valeur et portant une jolie petite jupe qui lui arrive à mi-cuisse.
Rien de tel pour me mettre les sens en éveil et le sang en ébullition. Le désir que j'ai éprouvé 3 jours plus tôt sur le bord de la piscine refait instantanément surface.
- Tu ne me fais pas entrer? me demande-t-elle en souriant.
- Oh si si... Excuse moi! Après toi.
Eveline prend la direction du salon. Je la suis, sans parvenir à détacher mon regard de son joli postérieur qui se balance de droite à gauche avec une grâce et une élégance que je n'ai jamais constaté auparavant.
Mais qu'ai je fait durant des années pour ne pas voir tout le charme qui se dégage de ma "presque soeur"? Pendant des lustres, j'ai cherché la fille parfaite, alors qu'elle se trouve sous mes yeux depuis toujours.
- Tu veux boire quelque chose? Mes parents on fait le plein du réfrigérateur hier. Il y a surement tout ce que tu veux.
- Un jus d'orange alors, me répond-elle en prenant place sur le canapé d'angle.
Je lui amène sa boisson puis m'installe sur le canapé à mon tour, sur la partie opposée. Pendant que nous buvons, aucun de nous deux n'adresse le moindre mot. En ce qui me concerne, je suis bien trop occupé à promener mon regard sur ses jambes et à remonter aussi haut que possible sous sa jupe. Lorsque Eveline décroise les jambes, je me retrouve avec une vue directe sur sa petite culotte blanche, toute simple. Dieu sait que dans ma jeune vie de "coureur de jupon" j'en ai vu des culottes, des strings, des shortys, des boxers et autres dessous. Mais jamais cela ne m'a mis dans un tel état d'excitation.
Lorsque je relève les yeux pour regarder ma meilleure amie dans les yeux, celle ci affiche un délicieux sourire. Nul doute à avoir: elle sait que je scrute son intimité. Elle sait qu'elle m'excite. Elle sait à présent que je la regarde comme une jeune femme désirable. Et cela ne semble la déranger en aucune façon. D'ailleurs ne serait-elle pas en train d'observer également mon entre-jambe? Mon érection est-elle si visible?
- Tu n'as plus de t-shirt dans tes affaires? me questionne Eveline, d'un ton moqueur.
Je baisse les yeux et constate que, dans ma précipitation, je n'ai pas fini de m'habiller comme il faut.
- Oh... Excuse moi. Je vais en mettre un.
Je me lève. Mais avant d'avoir pu faire plus de deux pas, Eveline me saisit le bras et me fait assoir à côté d'elle.
- Ne t'inquiète pas. Ça ne me dérange pas du tout. Bien au contraire même. Tu ne te demandes pas pourquoi je suis venue te voir?
- Pour parler de l'autre jour?
- Oui, entre autres. J'espérai qu'on pourrait avoir une petite conversation.
Une conversation? Ok! Mais que dois je lui dire? Qu'après trois jours j'ai toujours autant envie d'elle? Que je ne la vois plus en amie mais davantage en petite amie potentielle? Que de la voir se mordiller la lèvre inférieure me fait littéralement craquer?
Devant mon silence, Eveline prend les devants.
- Ne t'en fais pas...
Puis après avoir posé son verre, elle saisit mes deux mains entre les siennes. Elle tremble un peu.
- Tu sais je ne regrette absolument rien de ce qui s'est passé. Que ce soit notre baiser ou... le reste. J'en avais tellement envie.
- Cela fait longtemps? Je veux dire depuis quand as tu envie de ça, de moi?
- Depuis trop longtemps pour que je m'en souvienne. Depuis toujours peut-être. Je crois que... je... t'aime.
- Redis le moi!
- Je t'aime Mathieu.
- Je crois que moi aussi. J'aime la manière dont tes yeux me fixent en ce moment. J'aime tes cheveux quand ils sont attachés comme maintenant. J'aime ton sourire. J'aime te voir rougir comme tu le fais là. J'aime ton décolleté aussi...
Eveline explose de rire.
- Rooh mais t'es nul!
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