Arthur Rimbaud - Poésies complètes

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" LES ÉTRENNES DES ORPHELlNS
I
La chambre est pleine d'ombre; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encor, alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève…
—Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux;
Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux;
Et la nouvelle année, à la suite brumeuse,
Laissant traîner les plis de sa robe neigeuse,
Sourit avec des pleurs, et chante en grelottant…
II
Or les petits enfants, sous le rideau flottant,
Parlent bas comme on fait dans une nuit obscure.
Ils écoutent, pensifs, comme un lointain murmure…
Ils tressaillent souvent à la claire voix d'or
Du timbre matinal, qui frappe et frappe encor
Son refrain métallique en son globe de verre…
—Puis, la chambre est glacée… on voit traîner à terre,
Épars autour des lits, des vêtements de deuil:
L'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil,
Souffle dans le logis son haleine morose!
On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose…
—Il n'est donc point de mère à ces petits enfants,
De mère au frais sourire, aux regards triomphants?
Elle a donc oublié, le soir, seule et penchée,
D'exciter une flamme à la cendre arrachée,
D'amonceler sur eux la laine et l'édredon
Avant de les quitter en leur criant: pardon.
Elle n'a point prévu la froideur matinale,
Ni bien fermé le seuil à la bise hivernale?…
—Le rêve maternel, c'est le tiède tapis,
C'est le nid cotonneux où les enfants tapis,
Comme de beaux oiseaux que balancent les branches,
Dorment leur doux sommeil plein de visions blanches.
—Et là,—c'est comme un nid sans plumes, sans chaleur
Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur;
Un nid que doit avoir glacé la bise amère.... "

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J'ai terminé, je crois avoir terminé ma tâche de préfacier. De la vie de l'homme j'ai parlé suffisamment. De son œuvre je reparlerai peut-être encore.

Mon dernier mot ne peut-être ici que ceci: Rimbaud fut un poète mort jeune (à dix-huit ans, puisque né à Charleville[—le 20] Octobre 1854—nous n'avons pas de vers de lui [postérieur] à 1872.) mais vierge de toute platitude ou décadence—comme il fut un homme mort jeune aussi [(à trente] sept ans [le] 10 Novembre 1891 à l'hôpital de la Conception de Marseille), mais dans son vœu bien formulé d'indépendance et de haut dédain de n'importe quelle adhésion à ce qu'il ne lui plaisait pas de faire ni d'être.

Paul VERLAINE.

LES ÉTRENNES DES ORPHELlNS

I

La chambre est pleine d'ombre; on entend vaguement

De deux enfants le triste et doux chuchotement.

Leur front se penche, encor, alourdi par le rêve,

Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève...

—Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux;

Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux;

Et la nouvelle année, à la suite brumeuse,

Laissant traîner les plis de sa robe neigeuse,

Sourit avec des pleurs, et chante en grelottant...

II

Or les petits enfants, sous le rideau flottant,

Parlent bas comme on fait dans une nuit obscure.

Ils écoutent, pensifs, comme un lointain murmure...

Ils tressaillent souvent à la claire voix d'or

Du timbre matinal, qui frappe et frappe encor

Son refrain métallique en son globe de verre...

—Puis, la chambre est glacée... on voit traîner à terre,

Épars autour des lits, des vêtements de deuil:

L'âpre bise d'hiver qui se lamente au seuil,

Souffle dans le logis son haleine morose!

On sent, dans tout cela, qu'il manque quelque chose...

—Il n'est donc point de mère à ces petits enfants,

De mère au frais sourire, aux regards triomphants?

Elle a donc oublié, le soir, seule et penchée,

D'exciter une flamme à la cendre arrachée,

D'amonceler sur eux la laine et l'édredon

Avant de les quitter en leur criant: pardon.

Elle n'a point prévu la froideur matinale,

Ni bien fermé le seuil à la bise hivernale?...

—Le rêve maternel, c'est le tiède tapis,

C'est le nid cotonneux où les enfants tapis,

Comme de beaux oiseaux que balancent les branches,

Dorment leur doux sommeil plein de visions blanches.

—Et là,—c'est comme un nid sans plumes, sans chaleur

Où les petits ont froid, ne dorment pas, ont peur;

Un nid que doit avoir glacé la bise amère...

III

Votre cœur l'a compris:—ces enfants sont sans mère,

Plus de mère au logis!—et le père est bien loin!...

—Une vieille servante, alors, en a pris soin:

Les petits sont tout seuls en la maison glacée;

Orphelins de quatre ans, voilà qu'en leur pensée

S'éveille, par degrés, un souvenir riant...

C'est comme un chapelet qu'on égrène en priant:

—Ah! quel beau matin, que ce matin des étrennes!

Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennes

Dans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux,

Bonbons habillés d'or, étincelants bijoux,

Tourbillonner, danser une danse sonore,

Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore!

On s'éveillait matin, on se levait joyeux,

La lèvre affriandée, en se frottant les yeux...

On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,

Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête

Et les petits pieds nus effleurant le plancher,

Aux portes des parents tout doucement toucher...

On entrait!... Puis alors les souhaits... en chemise,

Les baisers répétés, et la gaîté permise?

IV

Ah! c'était si charmant, ces mots dits tant de fois!

—Mais comme il est changé, le logis d'autrefois:

Un grand feu pétillait, clair, dans la cheminée,

Toute la vieille chambre était illuminée;

Et les reflets vermeils, sortis du grand foyer,

Sur les meubles vernis aimaient à tournoyer...

—L'armoire était sans clefs!... sans clefs, la grande armoire

On regardait souvent sa porte brune et noire...

Sans clefs!... c'était étrange!... On rêvait bien des fois

Aux mystères dormant entre ses flancs de bois,

Et l'on croyait ouïr, au fond de la serrure

Béante, un bruit lointain, vague et joyeux murmure

—La chambre des parents est bien vide, aujourd'hui

Aucun reflet vermeil sous la porte n'a lui;

Il n'est point de parents, de foyer, de clefs prises:

Partant point de baisers, point de douces surprises!

Oh! que le jour de l'an sera triste pour eux!

—Et, tout pensifs, tandis que de leurs grands yeux bleus

Silencieusement tombe une larme amère,

ils murmurent: «Quand donc reviendra notre mère?»

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

V

Maintenant, les petits sommeillent tristement:

Vous diriez, à les voir, qu'ils pleurent en dormant,

Tant leurs yeux sont gonflés et leur souffle pénible!

Les tout petits enfants ont le cœur si sensible!

—Mais l'ange des berceaux vient essuyer leurs yeux,

Et dans ce lourd sommeil mit un rêve joyeux,

Un rêve si joyeux, que leur lèvre mi-close,

Souriante, semblait murmurer quelque chose...

Ils rêvent que, penchés sur leur petit bras rond,

Doux geste du réveil, ils avancent le front,

Et leur vague regard tout autour d'eux repose...

Ils se croient endormis dans un paradis rose...

Au foyer plein d'éclairs chante gaîment le feu...

Par la fenêtre on voit là-bas un beau ciel bleu;

La nature s'éveille et de rayons s'enivre...

La terre, demi-nue, heureuse de revivre,

A des frissons de joie aux baisers du soleil...

Et dans le vieux logis tout est tiède et vermeil:

Des sombres vêtements ne jonchent plus la terre,

La bise sous le seuil a fini par se taire.

On dirait qu'une fée a passé dans cela!...

—Les enfants, tout joyeux, ont jeté deux cris... Là,

Près du lit maternel, sous un beau rayon rose,

Là, sur le grand tapis, resplendit quelque chose...

Ce sont des médaillons argentés, noirs et blancs,

De la nacre et du jais aux reflets scintillants:

Des petits cadres noirs, des couronnes de verre,

Ayant trois mots gravés en or: «À NOTRE MÈRE!»

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2 janvier 1870

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