León Tolstoi - Anna Karénine

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Anna Karenine mariée à un haut fonctionnaire rend visite à son frère Stepan à Moscou. Une rencontre change alors sa vie toute entière. De l'autre, Levine, homme possédant des terres et préférant la campagne à la ville. Il lui manque une chose à son bonheur: une femme pour partager sa vie. Léon Tolstoï a créé une cosmogonie de personnages, de tissus sociaux, d'interactions soumises à un étrange déterminisme qui semble un écho profond de la présence de Dieu. Chacun vogue vers son destin sans avoir une vision nette de l'ensemble, ce qui inspire souffrances, tourments, doutes et vertiges.

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« Il ne lui manque que la parole, dit la vieille Agathe : ce n’est qu’un chien pourtant : mais il comprend que le maître est de retour et qu’il est triste.

– Pourquoi triste ?

– Ne le vois-je donc pas, petit père ? Il est temps que je connaisse les maîtres, n’ai-je pas grandi avec eux ? Pourvu que la santé soit bonne et la conscience pure, le reste n’est rien. »

Levine la regarda attentivement, s’étonnant de la voir ainsi deviner ses pensées.

« Si je remplissais une seconde tasse ? » dit-elle ; et elle sortit chercher du thé.

Laska continuait à fourrer sa tête dans la main de son maître : il la caressa, et aussitôt elle se coucha en rond à ses pieds, posant la tête sur une de ses pattes de derrière ; et pour mieux prouver que tout allait bien et rentrait dans l’ordre, elle ouvrit légèrement la gueule, glissa la langue entre ses vieilles dents, et, avec un léger claquement de lèvres, s’installa dans un repos plein de béatitude. Levine suivait tous ses mouvements.

« Je ferai de même ! pensa-t-il ; tout peut encore s’arranger. »

XXVIII

Anna Arcadievna envoya le lendemain du bal une dépêche à son mari pour lui annoncer qu’elle quittait Moscou le jour même.

« Non, il faut, il faut que je parte, – dit-elle à sa belle-sœur pour lui expliquer ses changements de projets, comme si elle se rappelait à temps les nombreuses affaires qui l’attendaient ; – il vaut mieux que ce soit aujourd’hui. » Stépane Arcadiévitch dînait en ville, mais il promit de rentrer pour reconduire sa sœur à sept heures. Kitty ne vint pas, et s’excusa par un petit mot, se disant souffrante de la migraine.

Dolly et Anna dînèrent seules avec les enfants et l’Anglaise. Les enfants, soit inconstance, soit instinct, ne jouèrent pas avec leur tante comme à son arrivée ; leur tendresse avait disparu, et ils semblèrent se préoccuper fort peu de la voir partir. Anna avait passé la matinée à organiser son départ ; elle écrivit quelques billets d’adieu, termina ses comptes et fit ses malles. Il sembla à Dolly qu’elle n’avait pas l’âme tranquille, et que cette agitation, qu’elle connaissait par expérience, avait sa raison d’être dans un certain mécontentement général d’elle-même. Après le dîner, Anna monta s’habiller dans sa chambre, et Dolly la suivit.

« Tu es étrange aujourd’hui, lui dit Dolly.

– Moi ! tu trouves ? Non, je ne suis pas étrange, je suis mauvaise. Cela m’arrive, j’ai envie de pleurer. C’est très bête, mais cela passera, – dit-elle vivement, en cachant son visage rougissant contre un petit sac où elle mettait sa coiffure de nuit et ses mouchoirs de poche. Ses yeux brillaient de larmes qu’elle contenait avec peine. – J’avais si peu envie de quitter Pétersbourg, et maintenant il me coûte de m’en aller d’ici.

– Tu es venue faire une bonne action », dit Dolly en l’observant avec attention.

Anna la regarda les yeux mouillés de larmes.

« Ne dis pas cela, Dolly. Je n’ai rien fait et ne pouvais rien faire. Je me demande souvent pourquoi on semble ainsi s’entendre pour me gâter. Qu’ai-je fait, et que pouvais-je faire ? Tu as trouvé assez d’amour dans ton cœur pour pardonner...

– Dieu sait ce qui serait arrivé sans toi ! Combien tu es heureuse, Anna ! dit Dolly : tout est clair et pur dans ton âme.

– Chacun a ses skeletons dans son âme, comme disent les Anglais.

– Quels skeletons peux-tu avoir ? En toi tout est clair !

– J’ai les miens ! – s’écria tout à coup Anna, et un sourire inattendu, rusé, moqueur, plissa ses lèvres malgré ses larmes.

– Dans ce cas, ce sont des skeletons amusants, et non pas tristes, répondit Dolly en souriant.

– Oh non ! ils sont tristes ! Sais-tu pourquoi je pars aujourd’hui au lieu de demain ? C’est un aveu qui me pèse, mais que je veux te faire », dit Anna en s’asseyant d’un air décidé dans un fauteuil, et en regardant Dolly bien en face.

À son grand étonnement, Dolly vit qu’Anna avait rougi jusqu’au blanc des yeux, jusqu’aux petits frisons noirs de sa nuque.

« Oui, continua Anna, sais-tu pourquoi Kitty n’est pas venue dîner ? Elle est jalouse de moi... j’ai été cause que ce bal, au lieu d’être une joie pour elle, a été un martyre. Mais vraiment, vraiment, je ne suis pas coupable, ou, si je le suis, c’est bien peu, dit-elle en appuyant sur le dernier mot.

– Oh ! comme tu as ressemblé à Stiva en disant cela », dit Dolly en riant.

Anna s’offensa.

« Oh non, non ! Je ne suis pas Stiva, dit-elle en s’assombrissant. Je te raconte cela parce que je ne me permets pas un instant de douter de moi-même. »

Mais, au moment où elle prononçait ces mots, elle sentit combien peu ils étaient justes ; non seulement elle doutait d’elle-même, mais le souvenir de Wronsky lui causait tant d’émotion, qu’elle partait plus tôt qu’elle n’en avait eu l’intention, uniquement pour ne plus le rencontrer.

« Oui, Stiva m’a dit que tu avais dansé le cotillon avec lui, et qu’il...

– Tu ne saurais croire combien tout cela a singulièrement tourné. Je pensais contribuer au mariage, et, au lieu d’y aider... peut-être contre mon gré ai-je... » Elle rougit et se tut.

« Oh ! ces choses-là se sentent tout de suite, dit Dolly.

– Je serais au désespoir si, de son côté, il y avait quelque chose de sérieux, interrompit Anna ; mais je suis convaincue que tout sera vite oublié et que Kitty cessera de m’en vouloir.

– Au fond, et pour parler franc, je ne regretterais guère qu’elle manquât ce mariage ; il vaut bien mieux en rester là, si Wronsky est homme à s’être épris de toi en un jour.

– Eh bon Dieu, ce serait si fou ! – dit Anna, et son visage se couvrit d’une vive rougeur de contentement en entendant exprimer par une autre la pensée qui l’occupait. – Et voilà comment je pars en me faisant une ennemie de Kitty que j’aimais tant ! elle est si charmante ! Mais tu arrangeras cela, Dolly, n’est-ce pas ? »

Dolly retint avec peine un sourire. Elle aimait Anna, mais n’était pas fâchée de lui trouver aussi des faiblesses.

« Une ennemie ? c’est impossible.

– J’aurais tant désiré être aimée de vous comme je vous aime, et maintenant je vous aime bien plus encore que par le passé, dit Anna les larmes aux yeux. Mon Dieu, que je suis donc bête aujourd’hui ! »

Elle passa son mouchoir sur ses yeux, et commença sa toilette.

Au moment de partir arriva enfin Stépane Arcadiévitch, avec une figure rouge et animée, sentant le vin et les cigares.

L’attendrissement d’Anna avait gagné Dolly, et, en embrassant sa belle-sœur pour la dernière fois, elle murmura : « Songe, Anna, que je n’oublierai jamais ce que tu as fait pour moi, et songe aussi que je t’aime et t’aimerai toujours comme ma meilleure amie !

– Je ne comprends pas pourquoi, – répondit Anna en l’embrassant tout en retenant ses larmes.

– Tu m’as comprise et me comprends encore. Adieu, ma chérie ! »

XXIX

« Enfin tout est fini, Dieu merci ! » fut la première pensée d’Anna après avoir dit adieu à son frère, qui avait encombré l’entrée du wagon de sa personne jusqu’au troisième coup de sonnette. Elle s’assit auprès d’Annouchka, sa femme de chambre, sur le petit divan, et examina le compartiment, faiblement éclairé. « Dieu merci, je reverrai demain Serge et Alexis Alexandrovitch ; et ma bonne vie habituelle reprendra comme par le passé. »

Avec ce même besoin d’agitation dont elle avait été possédée toute la journée, Anna fit minutieusement son installation de voyage ; de ses petites mains adroites elle sortit de son sac rouge un oreiller, qu’elle posa sur ses genoux, s’enveloppa bien les pieds, et s’installa. Une dame malade s’arrangeait déjà pour la nuit. Deux autres dames adressèrent la parole à Anna, et une grosse vieille, entourant ses jambes d’une couverture, fit des remarques critiques sur le chauffage. Anna répondit aux dames, mais, ne prévoyant aucun intérêt à leur conversation, demanda sa petite lanterne de voyage à Annouchka, l’accrocha au dossier de son fauteuil et sortit de son sac un roman anglais et un couteau à papier. Tout d’abord, il lui fut difficile de lire ; on allait et venait autour d’elle ; une fois le train en mouvement, elle écouta involontairement ce qui se passait au dehors ; la neige qui battait les vitres, le conducteur qui passait couvert de flocons, la conversation de ses compagnes de voyage qui s’entretenaient de la tempête qu’il faisait, tout lui donnait des distractions. Ce fut plus monotone ensuite ; toujours les mêmes secousses et le même bruit, la même neige à la fenêtre, les mêmes changements brusques de température du chaud au froid, puis encore au chaud, les mêmes visages entrevus dans la demi-obscurité, les mêmes voix ; enfin elle parvint à lire et à comprendre ce qu’elle lisait. Annouchka sommeillait déjà, tenant le petit sac rouge sur ses genoux, de ses grosses mains couvertes de gants, dont l’un était déchiré. Anna lisait et comprenait ce qu’elle lisait, mais la lecture, c’est-à-dire le fait de s’intéresser à la vie d’autrui, lui devenait intolérable, elle avait trop besoin de vivre par elle-même. L’héroïne de son roman soignait des malades : elle aurait voulu marcher elle-même bien doucement dans une chambre de malade ; un membre du Parlement tenait un discours : elle aurait voulu le prononcer à sa place ; lady Mary montait à cheval et étonnait le monde par son audace : elle aurait voulu en faire autant. Mais il fallait rester tranquille, et de ses petites mains elle tourmentait son couteau à papier en cherchant à prendre patience.

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