León Tolstoi - Anna Karénine

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Anna Karenine mariée à un haut fonctionnaire rend visite à son frère Stepan à Moscou. Une rencontre change alors sa vie toute entière. De l'autre, Levine, homme possédant des terres et préférant la campagne à la ville. Il lui manque une chose à son bonheur: une femme pour partager sa vie. Léon Tolstoï a créé une cosmogonie de personnages, de tissus sociaux, d'interactions soumises à un étrange déterminisme qui semble un écho profond de la présence de Dieu. Chacun vogue vers son destin sans avoir une vision nette de l'ensemble, ce qui inspire souffrances, tourments, doutes et vertiges.

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« C’est triste, triste ! mais je n’y peux rien, ce n’est pas ma faute ! » se disait-elle, quoiqu’une voix intérieure lui répétât le contraire ; devait-elle se reprocher d’avoir attiré Levine ou de l’avoir refusé ? elle n’en savait rien : ce qu’elle savait, c’est que son bonheur n’était pas sans mélange. « Seigneur, ayez pitié de moi ; Seigneur, ayez pitié de moi ! » pria-t-elle jusqu’à ce qu’elle s’endormit.

Pendant ce temps il se passait dans le cabinet du prince une de ces scènes qui se renouvelaient fréquemment entre les époux, au sujet de leur fille préférée.

« Ce que c’est ? Voilà ce que c’est, – criait le prince en levant les bras en l’air, malgré les préoccupations que lui causaient les pans flottants de sa robe de chambre fourrée. – Vous n’avez ni fierté ni dignité ; vous perdez votre fille avec cette façon basse et ridicule de lui chercher un mari.

– Mais au nom du ciel, prince, qu’ai-je donc fait ? » disait la princesse, presque en pleurant.

Elle était venue trouver son mari pour lui souhaiter le bonsoir, comme d’ordinaire, toute heureuse de sa conversation avec sa fille ; et, sans souffler mot de la demande de Levine, elle s’était permis une allusion au projet de mariage avec Wronsky, qu’elle considérait comme décidé, aussitôt après l’arrivée de la comtesse. À ce moment le prince s’était fâché et l’avait accablée de paroles dures.

« Ce que vous avez fait ? D’abord vous avez attiré un épouseur, ce dont tout Moscou parlera, et à bon droit. Si vous voulez donner des soirées, donnez-en, mais invitez tout le monde, et non pas des prétendants de votre choix. Invitez tous ces « blancs-becs » (c’est ainsi que le prince traitait les jeunes gens de Moscou !), faites venir un tapeur, et qu’ils dansent, mais, pour Dieu, n’arrangez pas des entrevues comme ce soir ! Cela me dégoûte à voir, et vous en êtes venue à vos fins : vous avez tourné la tête à la petite. Levine vaut mille fois mieux que ce petit fat de Pétersbourg, fait à la machine comme ses pareils ; ils sont tous sur le même patron, et c’est toujours de la drogue. Et quand ce serait un prince du sang, ma fille n’a besoin d’aller chercher personne.

– Mais en quoi suis-je coupable ?

– En ce que..., cria le prince avec colère.

– Je sais bien qu’à t’écouter, interrompit la princesse, nous ne marierions jamais notre fille. Dans ce cas, autant nous en aller à la campagne.

– Cela vaudrait certainement mieux.

– Mais écoute-moi, je t’assure que je ne fais aucune avance ! Pourquoi donc un homme jeune, beau, amoureux, et qu’elle aussi...

– Voilà ce qui vous semble ! Mais si en fin de compte elle s’en éprend, et que lui songe à se marier autant que moi ? Je voudrais n’avoir pas d’yeux pour voir tout cela ! Et le spiritisme, et Nice, et le bal... (ici le prince, s’imaginant imiter sa femme, accompagna chaque mot d’une révérence). Nous serons fiers quand nous aurons fait le malheur de notre petite Catherine, et qu’elle se sera fourré dans la tête...

– Mais pourquoi penses-tu cela ?

– Je ne pense pas, je sais ; c’est pour cela que nous avons des yeux, nous autres, tandis que les femmes n’y voient goutte. Je vois, d’une part, un homme qui a des intentions sérieuses, c’est Levine ; de l’autre, un bel oiseau comme ce monsieur, qui veut simplement s’amuser.

– Voilà bien des idées à toi !

– Tu te les rappelleras, mais trop tard, comme avec Dachinka.

– Allons, c’est bon, n’en parlons plus, dit la princesse que le souvenir de la pauvre Dolly arrêta net.

– Tant mieux, et bonsoir ! »

Les époux s’embrassèrent en se faisant mutuellement un signe de croix, selon l’usage, mais chacun garda son opinion ; puis ils se retirèrent.

La princesse, tout à l’heure si fermement persuadée que le sort de Kitty avait été décidé dans cette soirée, se sentit ébranlée par les paroles de son mari. Rentrée dans sa chambre, et songeant avec terreur à cet avenir inconnu, elle fit comme Kitty, et répéta bien des fois du fond du cœur : « Seigneur, ayez pitié de nous ; Seigneur, ayez pitié de nous ! »

XVI

Wronsky n’avait jamais connu la vie de famille ; sa mère, une femme du monde, très brillante dans sa jeunesse, avait eu pendant son mariage, et surtout après, des aventures romanesques dont tout le monde parla. Il n’avait pas connu son père, et son éducation s’était faite au corps des pages.

À peine eut-il brillamment terminé ses études, en sortant de l’école avec le grade d’officier, qu’il tomba dans le cercle militaire le plus recherché de Pétersbourg ; il allait bien de temps à autre dans le monde, mais ses intérêts de cœur ne l’y attiraient pas.

C’est à Moscou qu’il éprouva pour la première fois le charme de la société familière d’une jeune fille du monde, aimable, naïve, et dont il se sentait aimé. Ce contraste avec la vie luxueuse mais grossière de Pétersbourg l’enchanta, et l’idée ne lui vint pas qu’il y eût quelque inconvénient à ses rapports avec Kitty. Au bal, il l’invitait de préférence, allait chez ses parents, causait avec elle comme on cause dans le monde, de bagatelles ; tout ce qu’il lui disait aurait pu être entendu de chacun, et cependant il sentait que ces bagatelles prenaient un sens particulier en s’adressant à elle, qu’il s’établissait entre eux un lien qui, de jour en jour, lui devenait plus cher. Loin de croire que cette conduite pût être qualifiée de tentative de séduction, sans intention de mariage, il s’imaginait simplement avoir découvert un nouveau plaisir, et jouissait de cette découverte.

Quel eût été son étonnement d’apprendre qu’il rendrait Kitty malheureuse en ne l’épousant pas ! Il n’y aurait pas cru. Comment admettre que ces rapports charmants pussent être dangereux, et surtout qu’ils l’obligeassent à se marier ? Jamais il n’avait envisagé la possibilité du mariage. Non seulement il ne comprenait pas la vie de famille, mais, à son point de vue de célibataire, la famille et particulièrement le mari faisait partie d’une race étrangère, ennemie, et surtout ridicule. Quoique Wronsky n’eût aucun soupçon de la conversation à laquelle il avait donné lieu, il sortit ce soir-là de chez les Cherbatzky avec le sentiment d’avoir rendu le lien mystérieux qui l’attachait à Kitty plus intime encore, si intime qu’il fallait prendre une résolution ; mais laquelle ?

« Ce qu’il y a de charmant, se disait-il en rentrant tout imprégné d’un sentiment de fraîcheur et de pureté, lequel tenait peut-être à ce qu’il n’avait pas fumé de la soirée, – ce qu’il y a de charmant, c’est que, sans prononcer un mot ni l’un ni l’autre, nous nous comprenons si parfaitement dans ce langage muet des regards et des intonations, qu’aujourd’hui plus clairement que jamais elle m’a dit qu’elle m’aimait. Qu’elle a été aimable, simple, et surtout confiante. Cela me rend meilleur ; je sens qu’il y a un cœur et quelque chose de bon en moi ! Ces jolis yeux amoureux ! – Eh bien après ? – Rien, cela me fait plaisir et à elle aussi. »

Là-dessus il réfléchit à la manière dont il pourrait achever sa soirée. « Au club ? faire un besigue et prendre du champagne avec Ignatine ? Non. Au château des Fleurs pour trouver Oblonsky, des couplets et le cancan ? Non, c’est ennuyeux ! Voilà précisément ce qui me plaît chez les Cherbatzky, c’est que j’en sors meilleur. Je rentrerai à l’hôtel. » Il rentra effectivement dans sa chambre, chez Dussaux, se fit servir à souper, se déshabilla, et eut à peine la tête sur l’oreiller, qu’il s’endormit d’un profond sommeil.

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