Comte de Lautréamont - Les Chants de Maldoror
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«Mais, continuons: l'harmonie m'a montré un artiste, et tout à coup je découvre un logicien et un mathématicien. Les derniers mots: « la bonté de me l'écrire », cela ne ressemble-t-il pas à une formule algébrique, avec l'abréviation de bonté , et à un syllogisme, avec cet étroit enchaînement des mots; et, il est si étroit, cet enchaînement, le scripteur est tellement obsédé par la logique qu'il ne met les apostrophes qu'après le mot fini, et sans en oublier une seule! C'est admirable, je n'ai peut-être pas vu cela dix fois sur les milliers de lettres que j'ai étudiées.
«Barres scrupuleuses et énergiques avec, quelquefois, un petit harpon d'égoïsme (mais qui n'en a pas?). Il y en a juste la dose nécessaire pour n'altérer en rien la bonté qui éclate dans la rondeur des lettres: comme il y a un peu d'acide prussique dans les amandes, si vous voulez. Un petit détail: votre homme me semble un peu sensuel, il y a parfois de l'empâtement; je ne suis pas fâché de cette petite tache (si c'en est une), car vraiment c'était trop beau.
«Je me résume: avant tout, équilibre: harmonie ou logique: peut-être n'a-t-il jamais rien fait, mais j'en doute, car l'écriture n'a rien d'un paresseux: si c'est un artiste, il eût pu tout aussi bien faire un savant: si c'est un savant, il eût pu tout aussi aisément être un grand artiste.
«—Mais, alors, il n'est pas fou?
«—Que voulez-vous dire? Ou bien tout ce qui précède est vrai, et tout cela ne me semble guère d'un fou, ou alors la graphologie n'existe pas.»
Seulement alors, nous nous décidions à livrer à notre savant les quelques détails de la vie de Ducasse que nous connaissions et que, volontairement, nous avions différé de lui communiquer de peur de l'influencer. Et surtout, nous insistions sur cette folie qu'on lui reprochait et par laquelle on semblait vouloir atténuer la conscience de son talent.
«—Mais je m'étonne qu'une pareille légende ait trouvé crédit auprès d'esprits distingués; vous n'ignorez pas combien les cas de folie à cet âge sont rares, j'entends de la vraie folie, car des idiots, des débiles, des mélancoliques, des crétins, les asiles en sont bondés, mais un vrai fou , un fou de vingt ans qui, de sa folie, mourrait dans un cabanon, je doute qu'on en voie souvent: notez même que ce détail triste et topique, la mort dans un cabanon, me fait tout de suite penser à un paralytique général avec toute cette succession classique: intelligence vive,—obscurcissement,—folie des persécutions.—mégalomanie, —excitation puis déchéance complète et disparition de l'individu s'en allant depuis longtemps par lambeaux. Eh bien, interrogez des spécialistes et demandez-leur combien ils ont pu compter de paralytiques généreux de vingt ans! Bayle déclare n'en avoir jamais vu avant vingt-cinq ans; Calmeil ne l'a observé que deux fois avant trente-deux ans. Restent enfin la manie et la folie circulaire, mais ces deux formes de folie suivent à peu près les mêmes lois et sauf exceptions infiniment rares, il n'y a pas de fou furieux de dix-neuf ans. Enfin, si le volume est paru quand Ducasse avait dix-neuf ans, et qu'il soit mort à vingt ans, voilà donc une aliénation qui aurait évolué en un an … N'est-ce pas le cas de dire avec Verlaine: Tout cela est littérature!»
Quoique Montévidéen, Ducasse était français d'origine. Son père, chancelier à la légation française à Montevideo, naquit à Tarbes. La famille devait être riche. Elle se trouvait en relations d'affaires avec un banquier de la rue de Lille, M. Darasse, qui payait au fils une pension mensuelle. Grâce à l'amabilité de M. Dosseur, successeur de M. Darasse, nous avons pu prendre connaissance d'une partie de la correspondance du jeune écrivain et donner, en tête du présent volume, une de ses lettres en fac-simile . Cette lettre contient en quelque sorte une profession de foi littéraire et fait allusion aux circonstances qui s'opposaient à la mise en vente de son livre, ainsi qu'à la préface d'un nouveau volume, que l'éditeur Lemerre n'a jamais reçue. La correspondance de Ducasse est curieuse et montre combien étaient vives ses préoccupations littéraires.
Dans une lettre, datée du 22 mai 1869, nous relevons les passages suivants, que nous ne reproduisons qu'à titre de simple curiosité:
«Monsieur,
«C'est hier même que j'ai reçu votre lettre datée du 21 mai; c'était la vôtre. Eh bien, sachez que je ne puis pas malheureusement laisser passer ainsi l'occasion de vous exprimer mes excuses. Voici pourquoi: parce que, si vous m'aviez annoncé l'autre jour, dans l'ignorance de ce qui peut arriver de fâcheux aux circonstances où ma personne est placée, que les fonds s'épuisaient, je n'aurais eu garde d'y toucher; mais certainement j'aurais éprouvé autant de joie à ne pas écrire ces trois lettres que vous en auriez éprouvé vous-même à ne pas les lire. Vous avez mis en vigueur le déplorable système de méfiance prescrit vaguement par la bizarrerie de mon père; mais vous avez deviné que mon mal de tête ne m'empêche pas de considérer avec attention la difficile situation où vous a placé jusqu'ici une feuille de papier à lettre venue de l'Amérique du Sud, dont le principal défaut était le manque de clarté; car je ne mets pas en ligne de compte la malsonnance de certaines observations mélancoliques qu'on pardonne aisément à un vieillard, et qui m'ont paru, à la première lecture, avoir eu l'air de vous imposer, à l'avenir, peut-être, la nécessité de sortir de votre rôle strict de banquier, vis-à-vis d'un monsieur qui vient habiter la capitale …
« … Pardon, monsieur, j'ai une prière à vous faire: si mon pèreenvoyait d'autres fonds avant le 1 erseptembre, époque à laquelle mon
corps fera une apparition devant la porte de votre banque, vous aurez la bonté de me le faire savoir? Au reste, je suis chez moi à toute heure du jour; mais vous n'auriez qu'à m'écrire un mot, et il est probable qu'alors je le recevrai presque aussitôt que la demoiselle qui tire le cordon, ou bien avant, si je me rencontre sur le vestibule …
« … Et tout cela, je le répète, pour une bagatelle insignifiante de formalité! Présenter dix ongles secs au lieu de cinq, la belle affaire: après avoir réfléchi beaucoup, je confesse qu'elle m'a paru remplie d'une notable quantité d'importance nulle …»
L'extrême jeunesse de l'auteur atténuera sans doute la sévérité de certains jugements qui ne manqueront pas d'être portés sur les Chants de Maldoror . Si Ducasse avait vécu, il eût pu devenir l'une des gloires littéraires de la France. Il est mort trop tôt, laissant derrière lui son œuvre éparpillée aux quatre vents: et par une coïncidence curieuse, ses restes mortels ont subi le même sort que son livre. Inhumé dans une concession temporaire du cimetière du Nord, le 25 novembre 1870, il en a été exhumé, le 20 janvier 1871, pour être réinhumé dans une autre concession temporaire. Il se trouve actuellement dans les terrains désaffectés et repris par la Ville.
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