Elémir Bourges - Le Crépuscule des Dieux
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C'était ce que voulait d'abord la Belcredi. Tant de sourires, d'appas et de fleurs cachaient d'horribles monstres de vices: la passion de dominer, la soif des richesses, une effrayante perfidie, des machinations infernales. Sous cet extérieur réservé, indifférent, la chanteuse brûlait de l'ambition la plus ardente, et méditait sombrement et profondément. Un orgueil superbe, une hauteur démesurée que trahissait par instants l'audace de ses yeux, ne lui empêchaient point, quand il le fallait, l'assiduité, le ton bas et humble et la flatterie; tous les moyens elle les trouvait bons, pour ténébreux, pour exécrables qu'ils pussent être, pourvu que, par ces souterrains, elle arrivât au but qu'elle se proposait.
Point galante et de cerveau mâle, autant que les Laura de Dianti et les Vittoria Accorambona du seizième siècle, c'était une femme faite exprès pour vivre dans ces temps sanglants, dominer sur quelque cour italienne, s'occuper de guerres, de politique, d'intrigues, de poisons, de sonnets, avec un Vinci qui l'eût peinte. Née maîtresse de rois et de princes, Giulia n'avait jamais dérogé. On parlait encore à Moscou de son roman avec le grand-duc Vladimir Michaëlovitch, le propre neveu de l'Empereur, et du mariage qu'eût consenti le fol aveuglement du jeune homme, si un ordre de Pétersbourg n'avait chassé soudainement la chanteuse hors de Russie, – et défense d'y oser rentrer.
Mais cette fois, la Belcredi tenait sa proie; elle avait tout loisir de combiner et d'arranger ses trames. L'entreprise était obscure, hasardeuse, et il y fallait, semblait-il, une patience de plusieurs vies, car ce que rêvait cette Médée blonde, c'était le titre de duchesse et la fortune des Blankenbourg, et tant que ses enfants seraient autour du Duc, on ne pouvait guère espérer que ramasser à peine les miettes qui tomberaient de dessus la table. La fortune est changeante heureusement; et se fiant à son génie, à ses noires ressources d'invention, elle attendait, soigneuse à dissimuler, à épaissir la glace qui couvrait tout ce qui bouillait en elle, et uniquement occupée à divertir le Duc, lui plaire et peu à peu le conquérir.
Mais un événement inopiné lui prouva une fois de plus la prodigieuse inconstance de Charles d'Este, et sur quel roseau vacillant c'était s'appuyer que de faire fond sur cet homme. Le Duc avait toujours paru aimer son hôtel des Champs-Elysées; à Blankenbourg, il en parlait fréquemment, et souhaitait parfois d'y pouvoir vivre: la structure, la situation, le plain-pied des appartements, la commodité des divers degrés, tout lui en semblait admirable, jusqu'aux murailles blindées de fonte de fer, qui lui gardaient ses millions, répétait-il, de l'incendie et des voleurs. Ces derniers toutefois, sont gens tenaces. Un soir, comme Charles d'Este rentrait des Tuileries où il y avait eu gala, il trouva béant son coffre-fort, qu'il avait fermé avant de partir, mais sans y mettre le secret, le tapis tout jonché de diamants, et force sacs de pierreries disparus. Voilà la police en émoi, les dépêches de courir, et dès l'aube, l'on arrêtait master Jackson, le cocher voleur, avec le groom Joë, à Boulogne, au moment où tous deux s'embarquaient.
Les diamants rentrèrent donc là d'où ils n'auraient jamais dû sortir, mais le duc Charles n'en prit pas moins l'affaire amèrement, et peu à peu, son hôtel en défiance, comme après une trahison. Dans ce désastre où tout avait péri, excepté sa bourse, fallait-il encore qu'il tremblât pour elle?.. Et au milieu de ces dégoûts, une seconde catastrophe, bien plus fâcheuse que la première, acheva de combler la mesure. Par suite d'un remaniement administratif, l'hôtel qui portait jusque-là le numéro 59, reçut le numéro 77. C'en fut assez pour décider le Duc à le vouloir quitter au plus vite: depuis de longues années déjà, il montrait pour le chiffre 7 une aversion superstitieuse, et le prétendait mêlé d'une façon maligne à toutes les calamités de sa vie.
M. Smithson, qui venait d'arriver, reçut donc l'ordre d'acheter une maison nouvelle pour Son Altesse, et se mit en campagne aussitôt. Il visita plusieurs quartiers, parcourut les alentours de Monceaux, découvrit, non loin du Parc des princes, une sorte de château de cartes, avec une perspective enchantée, mais dont le Duc ne voulut point, et le pressa enfin de visiter l'ancien hôtel de Lola Montès, la fameuse comtesse de Lansfeld.
Presque toujours inhabité et entouré d'une palissade, à cette extrémité des Champs-Elysées où il s'élevait, on en avait pris peu de soin, et le jardin en parut d'abord à Son Altesse fort sauvage et broussailleux. Les clefs à la fin apportées, ce fut bien pis dans les appartements. Une odeur de relent s'exhalait des tentures flétries; les chambres servaient de resserres à des meubles délabrés, les châssis des fenêtres crevées tombaient de pourriture. Le Duc s'arrêtait court par moments, à frapper du doigt quelque plinthe, ou à examiner le dessus d'une porte, puis haussait les épaules sans dire mot. Le dépit lui croissait de perdre son temps ainsi, dans ce palais de poussière et d'araignées, endormi, semblait-il, depuis le siècle des fées, et tout émietté de vétusté. Il marmottait, tapait du pied, passait ses doigts dans les moustaches de sa barbe, signe de colère contenue, et devenait très rouge.
– Je vois, dit froidement M. Smithson, en se tournant à demi vers lui, que ceci déplaît à Votre Altesse Sérénissime.
– Me déplaît… me déplaît… cria le Duc, soulagé de pouvoir enfin éclater et trouver de quoi contredire. Souhaiteriez-vous par hasard que cela me déplût?.. En ce cas, vous y êtes trompé, monsieur… car je l'achète.
Les travaux commencèrent immédiatement, avec un nombre d'ouvriers prodigieux, quantité de logettes suspendues aux murailles de l'hôtel, des chaudières, des rails, des machines, et des ateliers dans le jardin même, où l'on travaillait le jour et la nuit. Il y fallait bien cette multitude et cette activité renforcée, le Duc, d'un changement à l'autre, n'ayant guère laissé intacts dans la maison, que la cage de l'escalier, les quatre parements et le toit. C'était par lui que tout passait, plans, traités, devis, estimations. Son ennui les engloutissait pour s'y occuper, et bientôt même, il se mit sur le pied de venir surprendre inopinément les travailleurs.
Il assista ainsi à la mise en place des acrotères de bronze doré et autres ferrailles pseudo-grecques, dont il s'était entêté à décorer la ligne de couronnement de son toit, car il n'était pas né pour rien à la plus belle époque des Parthénons bâtards, glypcothèques et pinacothèques. Tout se mêlait d'ailleurs dans son esprit, toutes les sortes de mauvais goût y vivaient ensemble pêle-mêle, en sorte que, sans souci des styles postiches cousus ensemble, il exigea sur la façade en marbre rose de l'hôtel, deux médaillons de mosaïque, représentant Henri le Lion, et l'empereur Othon, ses ancêtres.
La singularité de sa livrée, la beauté de ses attelages, ses cochers, ses piqueurs, ses postillons, commençaient à faire distinguer le Duc, même au milieu de la foule de princes, que réunissait à ce moment l'Exposition Universelle. C'en était la plus brillante période, et la ville entière se mit en fête pour recevoir le roi de Prusse. Le pauvre Duc en eut le cœur percé, et des transports de colère et de dépit, quand il apprit que son ennemi, dans une visite au Champ-de-Mars, s'était justement arrêté devant les fameuses épaulettes de diamants jaunes, qui figuraient, prêtées par Charles d'Este. Il ne consentit à les aller voir lui-même, que lorsque le roi fut parti, et l'aspect du canon monstrueux que la Prusse avait exposé ralluma sa fureur, tellement qu'il ne retourna plus à «ce bazar», comme il le nommait.
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