Жюльетта Бенцони - Suite italienne
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L’Espagne connaissait, en effet, au moment de son départ, des difficultés certaines. Son roi, Henri IV, était un homme étrange. On l’appelait le Roi sauvage, ou Henri l’Impuissant, et il n’avait, pour recueillir sa couronne, qu’une fille, mais cette fille, les mauvaises langues en attribuaient la paternité à son favori, Beltran de la Cueva. Sans la moindre preuve d’ailleurs, mais ce mauvais bruit permettait à la jeune sœur d’Henri, Isabelle, de se poser en héritière du trône.
Or, Isabelle, pieuse, austère, ambitieuse et rusée, avait réussi un coup de maître en épousant son cousin (et ennemi héréditaire) Ferdinand d’Aragon. À présent elle voulait la couronne, d’autant plus acharnée que son frère, à l’annonce du mariage, avait proclamé la légitimité de sa fille, cruellement surnommée « la Beltraneja ».
Alors, le nouveau pape avait envoyé Monseigneur Borgia comme le plus apte à ramener l’ordre.
C’était un homme étrange que Sa nouvelle Sainteté, rien de comparable à l’élégant Paul II, mort de la peste en août 1471. Un ancien moine de petite extraction, Francesco de La Rovere, mais ambitieux au-delà du possible, autoritaire et tyrannique. Au physique, un petit homme trapu, dur comme une bille de bois malgré l’onctuosité des graisses, un nez d’aigle et des yeux assortis. Au moral, un fauve féodal, avide d’argent et de gloire mais parfaitement dépourvu de scrupules. En résumé, un bien curieux prêtre, n’aimant que le pouvoir et ses deux neveux : Piero Riario et Giuliano de La Rovere. Et c’était lui pourtant que Borgia avait poussé au pontificat parce qu’il espérait en obtenir beaucoup. Et de fait, il en obtenait beaucoup.
En Espagne, Borgia avait été reçu comme un prince par le pauvre roi. Mais il avait aussi vu Isabelle, il avait vu Ferdinand, et il avait fait son choix. Certes, il avait œuvré à la réconciliation des deux partis : Isabelle et son frère s’étaient embrassés. Mais… mais le beau cardinal avait en partant laissé quelques conseils : pourquoi ne pas célébrer cette réconciliation par des fêtes, un grand festin, par exemple ? Un festin à la suite duquel le roi, qui mangeait toujours énormément, pourrait souffrir d’indigestion {2}.
En attendant, l’aimable négociateur revenait vers Rome chargé de présents par le roi… et de promesses par Ferdinand et Isabelle. De belles promesses : le jour du couronnement, le jeune Pedro-Luis, l’enfant espagnol de Borgia, recevrait le titre perpétuel et héréditaire de duc de Gandia. Mais tout cela ne serait-il que fumée par la faute d’une mer qui semblait vouloir lui interdire le retour au pays ?
Il était temps peut-être de faire sa paix avec Dieu, dont la lourde main était dressée au-dessus de lui. Déjà, l’une des trois galères venait de sombrer, noyant cent quatre-vingt-douze personnes dont trois évêques, la deuxième avait disparu derrière des montagnes d’eau grise, et le maître de la troisième venait aux genoux du légat, implorant l’absolution « in articulo mortis ».
— La quille est rompue, Monseigneur, et nous ne gouvernons plus.
Alors, Borgia se laissa tomber à genoux auprès de cet homme simple qui n’avait rien à se reprocher.
Durant des heures, le navire dansa comme un bouchon sur l’eau folle, mais la mort n’était pas pour tout de suite. Au matin, comme lancée par une main géante, la galère désemparée fut jetée à la côte. Borgia avait perdu la majeure partie des trésors ramenés d’Espagne, mais il était vivant.
À Rome, le pape lui réserva un accueil flatteur. Le légat avait parfaitement mené les négociations et de nouveaux biens vinrent s’ajouter à ceux qu’il entassait déjà. Il retrouva son palais, sa douce Vannozza qu’il avait installée, avec son mari, dans une belle maison de la place Pizzo di Merlo, proche de la Zecca.
Les effusions du retour furent si chaleureuses que bientôt la jeune femme se retrouvait enceinte et, au printemps 1474, mettait au monde un beau garçon, qui reçut le prénom de Juan et que son père tout de suite adora.
Borgia trouvait de grands délassements auprès d’une maîtresse qui se comportait envers lui comme une épouse, avec la bénédiction d’un mari plus que complaisant. Mais sa vie publique était si éprouvante que ce havre de paix lui était devenu indispensable. Sixte IV, en effet, était loin d’être un pape de tout repos.
Attaché surtout à l’ascension des siens, il couvrait ses neveux de charges, de bénéfices et d’or. Piero Riario était devenu cardinal, Giuliano de La Rovere aussi. Quant au troisième, Girolamo Riario, ancien douanier, espèce de brute avide et antipathique à souhait, Sixte comptait l’établir richement.
Par l’entremise de Borgia, il obtint pour lui la main de la jeune Catherine Sforza, fille bâtarde du duc de Milan. À onze ans, l’enfant ravissante et blonde, instruite, artiste et cultivée comme toute princesse de la Renaissance, fut mariée à cette brute, qui exigea, malgré la coutume, d’user, au soir même de ses noces, du droit de l’époux avant de la ramener quasi captive à Rome.
Une jolie femme ne pouvant laisser Borgia insensible, une amitié se noua entre lui et l’épouse-enfant, et quand elle mit au monde un fils, il en fut le parrain. Ce mariage auquel il avait travaillé lui inspirait une gêne. Il détestait Riario et trouvait que le pape en faisait trop pour lui. Et quand Sixte, pour assurer à son neveu bien-aimé un état princier, fomenta à Florence la célèbre conspiration des Pazzi destinée à abattre les Médicis, pour donner leur ville à son neveu, Borgia essaya de tout son pouvoir de faire échouer le projet.
La conjuration ne réussit qu’à demi. Seul le plus jeune des Médicis, Julien, fut assassiné dans la cathédrale de Florence, Laurent, l’aîné, que l’on appelait le Magnifique, en réchappa et vengea rudement son frère.
Borgia s’empressa alors de nouer avec le vainqueur des liens de courtoisie plus étroits, car le succès l’attirait irrésistiblement.
Tandis que le pape écrasait Rome de sa lourde férule, se livrait aux joies de la simonie, faisait argent de tout et empochait les fonds que l’on récoltait pour la fameuse croisade, toujours projetée jamais réalisée et passée quelque peu à l’état de mythe, mais aussi, en vrai souverain de la Renaissance, réunissait à Rome tout ce qu’il pouvait trouver d’artistes et faisait construire la chapelle Sixtine, Borgia poursuivait avec ardeur une double existence : l’une paisible, familiale, auprès de Vannozza, l’autre de débauches, d’orgies, de chasses effrénées aussi bien aux bêtes qu’aux femmes. La maturité venue n’avait fait que décupler ses appétits. Ses maîtresses ne se comptaient plus.
Mais sa famille s’agrandissait. En 1476, Vannozza donnait naissance à César, en 1479, à Lucrèce et un an après, à Joffré. Et tout de suite, Borgia raffola de ses enfants. Il voulut pour eux une vie choyée, les meilleurs maîtres, le plus grand raffinement. Il voulut qu’ils fussent élevés comme les princes qu’il entendait bien en faire.
À cause de cela, il finit par les enlever à Vannozza, demeurée trop bourgeoise pour ses goûts. On peut d’ailleurs s’émerveiller que cette femme, liée par l’amour et la reconnaissance à un homme aux appétits aussi démesurés, ait su demeurer discrète, effacée, et mener une vie somme toute convenable.
Son premier époux étant mort, Borgia, qui ne voulait pas qu’elle restât seule, se hâta de la remarier à un Milanais, Giorgio Croce, qu’il nomma scribe apostolique. Par la suite, il devait la faire convoler une troisième fois, avec Carlo Canale, originaire de Mantoue comme elle et qui était un vieil ami. Ledit Canale fut d’ailleurs pourvu, lui aussi, d’une confortable sinécure et devint « solliciteur de bulles papales ». Il n’y a pas de sots métiers…
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