Жюльетта Бенцони - Etoile bleu

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– Vous fleurissez souvent cette tombe ? demanda Aronov.

– Assez souvent, oui, mais aujourd’hui ce n’est pas pour ma mère. Le sort a voulu que vous me fixiez rendez-vous au jour anniversaire de la mort de notre amazone : Felicia Orsini, comtesse Morosini, qui toute son existence lutta pour ses convictions et pour venger son époux fusillé à l’Arsenal par les Autrichiens. Si nous avions le temps, je vous raconterais sa vie : elle vous plairait... mais ce n’est pas pour écouter la saga de ma famille que vous êtes venu. Voici ce que je vous ai annoncé !

Il tendait un écrin de cuir bleu qu’Aronov garda un instant entre ses doigts, sans l’ouvrir. Une larme glissa de son œil :

– Après tant de siècles ! murmura-t-il. Merci !... Me ferez-vous la grâce de vous asseoir un instant auprès de moi ?

Pendant un moment qui lui parut très long, Aldo regarda les longs doigts caresser le maroquin soyeux. Jusqu’à ce qu’enfin il disparût dans les plis de la robe noire, mais à sa place surgit un petit paquet enveloppé de soie pourpre parfilée d’or. La voix lente et chaude du Boiteux se fit entendre à nouveau :

– Parler d’argent ici serait un sacrilège, dit-il. À cette heure, mes banquiers doivent être en train de régler la question avec votre trésorerie. Ceci – et j’espère que vous l’accepterez ! – est un don personnel offert aux mânes d’une princesse chrétienne.

En même temps, il ôtait le tissu chatoyant, révélant un reliquaire d’ivoire d’un travail admirable que l’œil averti du prince-antiquaire attribua sans hésitation au VI esiècle byzantin. Par les cloisons évidées, on pouvait voir qu’il était doublé d’or et qu’au centre reposait un mince étui de cristal enfermant quelque chose qui ressemblait à une aiguille brune.

– Ceci, dit Aronov, appartenait à la chapelle privée de la dernière impératrice de Byzance au palais des Blachernes. C’est une épine de la couronne du Christ... du moins on l’a toujours cru et je veux le croire aussi, ajouta-t-il avec un sourire d’excuses qu’Aldo comprit : il y avait tant de reliques à Byzance qu’il était difficile d’en attester toujours l’authenticité. Le présent n’en demeurait pas moins royal.

– Et vous me le donnez ? dit Morosini la gorge soudain sèche.

– Pas à vous. À elle ! Et je vois là un tabernacle de marbre où mon humble hommage trouvera la place qui lui convient. Il apaisera peut-être l’âme inquiète de votre mère. On dit chez nous que c’est le cas lorsqu’il s’agit d’un assassinat...

Aldo hocha la tête, prit le reliquaire, le déposa pieusement à l’intérieur du tabernacle devant lequel il s’agenouilla un instant avant de le refermer et d’en enlever la clef. Puis il revint à son visiteur.

– J’espérais pouvoir l’apaiser moi-même, soupira-t-il avec amertume, mais le meurtrier court encore. Cependant, j’ai quelques doutes depuis que j’ai rencontré le dernier possesseur du saphir.

– Le comte Solmanski... ou celui qui se fait appeler ainsi ?

– Vous le connaîtriez ?

– Oh oui ! Et j’ai aussi appris bien des choses en lisant les journaux parisiens du mois de mai. Il y avait dedans une excellente photographie de la jeune mariée enlevée au soir de ses noces... et une autre de son père !

– Il ne le serait pas ?

– Ça, je l’ignore, mais ce dont je suis certain c’est que le nom annoncé n’est pas le sien. Le vrai Solmanski a disparu en Sibérie, voilà de nombreuses années. Il y a été déporté pour complot contre le tsar. Il doit y être mort car je n’ai pas réussi à savoir ce qu’il est devenu, mais son remplaçant – Ortschakoff de son véritable nom – doit être au courant pour avoir osé venir s’installer à Varsovie dans le palais de celui qui a été sans doute sa victime. Comme beaucoup d’autres au nombre desquelles il aimerait me compter !

– Il est votre ennemi ?

– Il est celui du peuple juif. Pour une raison que j’ignore, il en a juré la perte et je puis vous dire qu’il a participé à plusieurs pogroms. Il cherchait déjà le pectoral dont il connaît la légende et il « me » cherchait. C’est pourquoi je vis dans la discrétion... et sous un faux nom.

– Parce que vous aussi...

– Oui. Je ne m’appelle pas Aronov mais mon vrai nom ne vous dirait rien. Et voyez comme les choses sont étranges : pendant des années nous n’avons rien su l’un de l’autre. Il a fallu que je commette l’imprudence de vous appeler pour que le voile soit levé et la piste retrouvée. Nous voulions le saphir tous les deux : lui l’a volé, ou fait voler, ce qui suppose des complicités ici et singulièrement à la poste de Venise : j’ai eu grand tort d’envoyer un télégramme. Ce papier bleu a tout déclenché... pour aboutir à la mort de mon pauvre Amschel. Malgré tout, je ne regrette rien : il n’est jamais bon de se mouvoir dans le brouillard.

– Que comptez-vous faire maintenant ?

– Continuer, voyons ! Ma tâche n’en devient que plus urgente. Seulement... j’ai quelques scrupules à vous entraîner avec moi.

– Pourquoi ? Vous m’aviez prévenu qu’il y aurait du danger ?

– Certes. Je vous ai parlé de cet ordre noir qui est en train de naître, et j’en arrive à penser qu’Ortschakoff pourrait en faire partie. Cependant, dans l’état actuel des choses, le péril ne vous menace pas trop même si Solmanski – appelons-le ainsi pour la facilité ! – vous connaît personnellement. Il est normal que vous recherchiez votre bien et tant qu’il croira le saphir entre les mains de sa fille vous n’aurez rien à craindre. C’était un geste de grand seigneur mais c’était surtout très adroit de votre part d’avoir l’air d’abandonner la lutte en laissant le joyau chez Ferrais.

– Vous savez tout cela ?

– Oui. J’ai rencontré Adalbert voici peu et il m’a tout raconté.

Aronov prit un temps et Aldo se demanda s’il avait été informé de ses relations passionnelles avec Anielka mais comme il n’y fit pas allusion en reprenant la parole, le prince en conclut qu’Adalbert était resté discret. À moins que le Boiteux ne fût particulièrement délicat ?

– C’est sur ce malheureux Anglais que pèse maintenant la menace. Un jour ou l’autre, Solmanski voudra récupérer la pierre et, tôt ou tard, son gendre y laissera la vie. Mais revenons à vous ! Pour ce forban, vous n’avez plus d’intérêt : vous êtes rentré chez vous et comme il ignore les accords que nous avons passés, vous sortez pour lui du circuit infernal. En revanche, s’il vous retrouve sur sa route à la recherche des autres pierres, il comprendra que vous travaillez pour moi et là vous aurez tout à craindre. Voilà pourquoi j’ai assez de scrupules pour vous proposer de rompre notre pacte.

Morosini n’hésita même pas.

– Je ne reviens jamais sur ma parole et vos scrupules sont hors de saison. D’ailleurs, n’aviez-vous pas évoqué une autre légende selon laquelle je serais l’élu, le preux chevalier chargé par le destin de conquérir le Graal ? fit-il avec un sourire impertinent. Rassurez-vous, je sais me défendre, ajouta-t-il plus sérieusement, et nous formons une excellente paire, Adalbert et moi !

– Ça aussi, je le sais. Cependant, vous pouvez encore réfléchir.

– C’est tout réfléchi ! Pourquoi voulez-vous que je retourne à une vie paisible de commerçant quand vous m’offrez une passionnante aventure ? Apprenez-moi plutôt quand doit avoir lieu la vente du diamant du Téméraire ! En septembre, je crois ?

– Un peu plus tard ! La campagne de presse commencera, à Londres, la dernière semaine de septembre mais, étant donné l’importance historique du bijou, la nouvelle débordera sur l’Europe occidentale. La vacation est prévue, chez Sotheby’s, pour le mercredi 4 octobre.

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