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Жюльетта Бенцони: La Rose d'York

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On l’évita soigneusement au dîner où Aldo ne mangea guère. En dépit de la sévérité dont il venait de faire preuve, la pensée d’Anielka le hantait. Cette exquise femme-enfant de dix-neuf ans croupissant dans les ombres maléfiques d’une prison lui était d’autant plus insupportable que depuis quatre mois il s’efforçait de l’enfouir au plus profond de sa mémoire à la limite des frontières de l’oubli. Sans résultat, bien entendu ! Pour ce genre d’entreprise, il fallait laisser le temps au temps...

Anielka ! Depuis leur première rencontre dans les jardins de Wilanow, près de Varsovie, elle l’obsédait. Peut-être parce qu’elle était entrée dans sa vie en même temps que Simon Aronov et que c’était à peine une coïncidence qu’elle eût arboré l’Étoile bleue, un soir d’avril à Paris, en débarquant du Nord-Express avec son père et son frère. À cet instant Morosini l’avait déjà sauvée, par deux fois, du suicide. Si elle voulait attenter à sa vie, c’était d’abord parce qu’elle devait renoncer à Ladislas, l’étudiant nihiliste qu’elle aimait, ensuite parce qu’elle refusait d’être livrée en justes noces à Eric Ferrals, le marchand d’armes. Et puis, il y avait eu la rencontre au Jardin d’Acclimatation – elle adorait les jardins ! – où, après lui avoir dit qu’elle l’aimait, elle avait supplié Aldo de la sauver d’un mariage odieux mais nécessaire pour renflouer la fortune familiale, et tout ce qui s’était ensuivi jusqu’à ce dernier billet disant qu’ayant accepté par raison la vie conjugale elle n’en vouait pas moins à son prince vénitien un amour éternel. Un billet que, le soir même, il déchirait en morceaux et jetait par la fenêtre du train pour Venise...

Était-ce à cause de cet amour qu’elle avait tué ? La tentation d’y croire était forte et Morosini se défendait de plus en plus faiblement contre une explication romantique flattant sa vanité. De toute façon, il savait bien qu’à peine à Londres il n’aurait rien de plus pressé que de voler vers elle si c’était possible, d’essayer de la voir et de tout tenter pour l’aider.

Cette idée fixe l’occupa la majeure partie de la nuit et tout au long de l’interminable voyage à bord du train de la Great Northern Railway qui les débarqua le surlendemain, Adalbert et lui-même, rompus de fatigue et couverts d’escarbilles du glorieux charbon britannique, sur un quai de la gare de King’s Cross. D’où un courageux taxi les véhicula jusqu’à l’hôtel Ritz à travers un brouillard à couper au couteau.

Depuis longtemps le grand hôtel de Piccadilly recueillait les suffrages du prince Morosini tout comme son homonyme de la place Vendôme à Paris. Peut-être parce que son architecture, inspirée de beaux immeubles parisiens et des arcades de la rue de Rivoli, lui semblait agréable. Mais il en aimait aussi la décoration intérieure élégante, la qualité parfaite du moindre détail, l’attention sans faille du personnel et surtout le style incomparable. Adalbert, pour sa part, avait une prédilection pour le Savoy, qui drainait la clientèle américaine et les vedettes hollywoodiennes... que le Ritz d’ailleurs refusait alors de recevoir depuis que Charlie Chaplin s’y était comporté de façon peu convenable. Cependant, pour ne pas quitter son ami, il s’était rangé à ses préférences et ne le regrettait pas.

Les deux hommes arrivèrent à l’hôtel pour l’heure du thé. Un cortège de femmes élégantes et d’hommes bien habillés se dirigeait vers le grand salon où se déroulait cette importante cérémonie. Pressé de se débarrasser de ses escarbilles et de se reposer, Adalbert fonçait droit sur les ascenseurs sans regarder à gauche ni à droite. Aldo le retint par sa manche :

– Regarde un peu qui est là !

Deux dames traversaient le hall en direction du salon de thé, suivies d’un valet de pied. La plus âgée s’appuyait au bras de sa compagne et c’était elle qui retenait l’attention de Morosini. Grande avec beaucoup d’allure, elle coiffait d’une haute toque en velours violet copiée sur celles qu’affectionnait la reine Mary un visage sillonné de rides mais dont l’ossature parfaite lui conservait une beauté un peu fossile mais réelle.

– La duchesse de Danvers ? souffla Vidal-Pellicorne. Tiens donc !

– Oui, n’est-ce pas ? Si quelqu’un sait ce qui s’est passé chez Ferrals, ce doit être elle. Souviens-toi : à son mariage, sir Eric la traitait en parente proche.

– Oh, je n’ai rien oublié ! Et notre conduite est toute tracée : on grimpe se changer en vitesse et on va prendre le thé !

Un quart d’heure plus tard, Aldo et son ami se présentaient à la jeune fille vêtue de noir et de blanc qui, à ce moment de la journée voué surtout aux femmes, faisait office de maître d’hôtel. Tous deux savaient que l’on ne pouvait avoir accès aux délices du tea time sans passer par elle :

– Si vous n’avez pas retenu votre table depuis au moins trois semaines, je ne pourrai vous placer, fit-elle avec un rien de sévérité.

– Nous sommes clients de l’hôtel, dit Morosini avec son plus charmant sourire, et nos appartements sont retenus depuis un bon mois. Est-ce que cela ne suffit pas ?

– Peut-être, en effet, si vous voulez bien me confier vos noms ?

Le titre princier ayant opéré son effet habituel et la demoiselle ayant daigné sourire, Aldo en voulut un peu plus :

– Accepteriez-vous, mademoiselle, de mettre un comble à votre amabilité en nous plaçant... aux environs d’une dame que nous avons l’honneur de connaître et que nous avons vue arriver tout à l’heure ?

L’hôtesse fronça son blond sourcil :

– Une... dame ? fit-elle avec une nuance de dédain laissant supposer qu’il s’agissait là d’une espèce inconnue. Il n’est pas dans nos usages...

– Ne vous méprenez pas, mademoiselle, coupa Morosini sèchement. Je pense que les usages du Ritz ne voient aucun inconvénient à ce que nous présentions nos hommages à Sa Grâce la duchesse de Danvers. Je vous assure que nous ne nourrissons aucune mauvaise intention envers sa personne.

Devenue d’un bel incarnat, la jeune fille murmura une vague phrase d’excuses qui se termina par :

– Veuillez me suivre, je vous prie, Altesse ! La chance était avec les deux amis. Après leur avoir fait traverser la moitié de la salle fleurie et étincelante de vaisselle d’argent sur laquelle flottait le subtil parfum du lapsang-souchong et des pâtisseries, l’hôtesse, peut-être pour s’assurer qu’on ne lui avait pas menti, les conduisit à une table voisine de celle de la duchesse. Il y avait dans son œil une petite flamme de défi qui amusait beaucoup Morosini mais elle fut bien obligée de se rendre à l’évidence : avant de s’asseoir, les deux étrangers saluèrent avec respect Sa Grâce qui, après avoir braqué sur eux son face-à-main, eut une exclamation amusée.

– Vous ici, messieurs ? Quel curieux hasard ! Je viens de parler de vous il n’y a pas deux minutes en évoquant pour ma cousine, lady Windfield, l’étrange mariage de ce pauvre Eric Ferrals.

– Étrange, en effet, et qui vient de s’achever de façon plus étrange encore si j’en crois le journal. On aurait arrêté lady Ferrals ?

– Est-ce assez stupide ! Une si jeune femme, presque une enfant. Mais prenez donc le thé avec nous ! La conversation sera plus facile !

Aucun des deux hommes ne retint le large sourire que lui inspirait cette proposition. Le Ciel, décidément, était avec eux. Tandis que l’hôtesse appelait un serveur pour les modifications nécessaires à la table, présentations et salutations déroulèrent leur rite et finalement on s’installa.

– Si j’ai bien saisi votre pensée, madame la duchesse, dit Aldo choisissant la formule française, vous ne croyez pas à la culpabilité d’Anielka ?

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