Жюльетта Бенцони - Fiora et le Pape

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Lovée dans l’exquis manoir tourangeau dont Louis XI lui a fait don, Fiora attend la naissance de son enfant lorsqu’elle apprend une terrible nouvelle : son époux « le Bourguignon rebelle » a été condamné à mort pour avoir refusé de se rallier à la France. Effondrée, Fiora doit pourtant affronter de nouveaux coups du sort. Peu après la naissance de son fils, elle est enlevée et emmenée à Rome où elle est victime d’une odieuse machination ourdie par sa Sainteté Sixte IV. Elle parviendra pourtant à quitter la ville sainte pour la Florence des Médicis...

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Il se sentait envahi d’une immense tristesse. Ainsi, il s’était battu pour un leurre ! Prise entre l’Empire et la France, la Bourgogne n’avait plus aucun droit à une identité propre. Qu’elle devînt terre d’empire ou province de France, cela n’avait, en fait, plus aucune importance, puisqu’il ne le verrait pas, et quand, tout à l’heure, on le coucherait dans sa tombe, la poussière qui l’ensevelirait ne serait rien d’autre que de la poussière.

Refusant le bandeau que le bourreau lui offrait, le condamné embrassa du regard la place pavée de visages tendus, les grands arbres et plus haut le ciel d’azur que rayait le vol rapide d’une hirondelle. Puis, d’un pas ferme, il marcha vers le billot, releva d’un sourire l’exécuteur qui, un genou en terre, demandait son pardon et s’agenouilla à son tour.

– Fiora ! murmura-t-il. Je t’ai tant aimée et je t’aime tant. Ne m’oublie pas !

Sans trembler, il posa son cou sur la rude pièce de bois et ferma les yeux.

Le bourreau leva son épée...

CHAPITRE II

LA MAISON AUX PERVENCHES

Fiora pensait qu’il n’y avait pas au monde d’endroit plus ravissant que son manoir au bord de la Loire. Elle l’avait tout de suite aimé quand il lui était apparu, au détour du chemin de terre qui, hors les murs de Tours, menait du « pavé » au prieuré de Saint-Côme. C’était pourtant par un matin frileux de la fin janvier où la nature, saisie par l’hiver, n’était pas en son mieux. Mais que la maison était donc jolie !

Fait de tuffeau crémeux et de briques roses, le logis, bâti en équerre de part et d’autre d’une tourelle octogone, brillait de toutes ses fenêtres à verres de couleur qui reflétaient l’éclat joyeux des feux allumés à l’intérieur. A l’entour s’étendait un jardin qui, d’un côté, descendait jusqu’au fleuve et, de l’autre, se perdait dans un bois qui rejoignait les murs d’enceinte du Plessis-Lès-Tours, le château royal où, la veille, Fiora et ses compagnons avaient reçu la plus chaleureuse hospitalité. Plus loin, vers le nord, l’îlot qui supportait l’antique prieuré s’enveloppait d’une brume lilas d’où son clocher émergeait mystérieusement, à mi-chemin du ciel, semblable au pieux dessin de quelque peintre angélique.

Le sentier qui menait au petit château était tout juste assez large pour une charrette et il devait être très ancien, car il s’enfonçait dans le sol entre des talus herbeux où se montraient déjà les pousses tendres des primevères et des

violettes. De vieux chênes s’élevaient de chaque côté, tordant sur le ciel d’azur léger leurs branches grises couvertes de lichen. Ils formaient une sorte de voûte qui devait en été donner de la fraîcheur, et au-delà de laquelle toute la maison rayonnait d’amitié et semblait ouvrir ses bras à la voyageuse venue y chercher refuge. Après les brumes glacées de Lorraine et les neiges infinies de Champagne, les doux vallonnements du val de Loire, son air plus léger et la majestueuse splendeur de ses eaux bleutées donnaient aux voyageurs l’impression de passer d’un austère purgatoire au séjour de paisibles élus. La colère et le chagrin de la jeune femme en avaient tiré un certain apaisement. Elle n’avait plus ce visage fermé, tendu, ces yeux lourds de nuages sombres qu’elle avait emportés de Nancy, et Léonarde en avait silencieusement remercié Dieu.

Aussi longtemps qu’elle vivrait, la vieille demoiselle reverrait, deux jours après les funérailles du Téméraire, Fiora surgir dans sa chambre mal chauffée, pieds nus sur les carreaux froids, à peine vêtue d’un drap qu’elle retenait contre sa poitrine, la masse noire de ses cheveux croulant sur ses épaules mais le regard plein d’éclairs. Sans même prendre le temps d’un bonjour, elle avait ordonné, d’une voix tremblante de colère, que l’on fît les bagages, que l’on envoyât voir si l’envoyé du roi de France, Douglas Mortimer, était encore au palais. Si c’était le cas, il fallait lui demander de faire préparer des chevaux afin d’être prêts à partir dans l’heure suivante.

Naturellement, Léonarde ne s’était pas rendue sans combat. Voir sa fille élective aux prises avec une telle fureur alors qu’elle la croyait au plus doux comme au plus ardent des joies de l’amour retrouvé était bien la dernière chose à quoi elle s’attendait. Elle avait demandé des explications. Qu’on ne lui avait pas données tout de suite.

– Ce parchemin que vous m’avez montré, à Grandson, ce titre de propriété d’un petit château donné par le roi Louis, vous l’avez toujours ?

– Il ferait beau voir que je l’aie perdu ! Ce sont de ces choses que l’on serre précieusement. Je le porte cousu sous ma robe. Mais je vous rappelle que vous n’en vouliez pas.

– J’ai changé d’avis. J’accepte. C’est là que nous allons !

– Mais... votre époux ? Messire Philippe ?

– ...viendra m’y chercher quand il sera disposé à vivre avec moi !

Il n’avait pas été possible d’en tirer autre chose, mais, connaissant « son agneau » comme elle le connaissait, Léonarde, laissant Fiora entasser rageusement dans un coffre de cuir le peu de biens terrestres que leur avait laissés leur longue pérégrination à la suite du défunt duc de Bourgogne, s’était lancée à la recherche de Mortimer. Elle l’avait trouvé au moment où il se préparait lui-même à partir, mais n’avait eu aucune peine à le convaincre de les attendre puis de les escorter auprès de Louis XI. Fidèle à lui-même, l’Écossais n’avait fait aucun commentaire, se contentant de lever un sourcil. A certain pétillement de ses yeux bleus, la vieille demoiselle avait compris qu’il n’était pas mécontent du tout de ramener à son maître la jeune Florentine qu’il avait prise en amitié.

De retour au logis, ce qu’elle avait fait sans se presser, Léonarde espérait que l’orage serait passé et que, même si la dispute entre les deux époux était sérieuse, une réconciliation serait au moins amorcée. Il n’en était rien. Elle avait trouvé Fiora tout habillée, son grand manteau fourré sur les épaules, assise près d’une fenêtre, regardant au-dehors avec cet air absent de ceux qui ne voient rien. Ses yeux étaient secs mais ils étaient un peu rouges, et les joues encore brillantes de la jeune femme ainsi que sa poitrine haletante disaient assez qu’elle venait de verser d’abondantes larmes. Sans prononcer une parole, Léonarde remit un peu d’ordre dans le coffre où tout était jeté à la diable, se prépara elle-même, puis toutes deux attendirent, en silence, l’arrivée de Mortimer et des chevaux.

Durant des lieues et des lieues, Fiora ne desserra pas les dents. Elle allait son chemin à travers la bise coupante, les tourbillons de neige et le givre, droite sur sa selle, en apparence aussi insensible qu’une statue et sans prononcer plus de trois paroles par jour. C’est seulement à la halte de Troyes, après une étape particulièrement dure, qu’elle laissa déborder l’amertume qui empoisonnait son cœur. Philippe n’avait rien d’autre à lui offrir que s’enfermer au fond d’un vieux château en compagnie d’une belle-sœur qui la verrait venir sans plaisir, tandis que lui-même s’en irait mettre son épée et sa vie au service de la duchesse Marie ! Alors qu’elle avait cru les combats terminés avec la mort du duc Charles, Selongey ne rêvait que de les faire reprendre de plus belle pour l’indépendance de la Bourgogne... et pour les beaux yeux d’une princesse de vingt ans que l’on disait jolie et séduisante !

Léonarde avait laissé le flot empoisonné s’écouler, se gardant bien de l’arrêter : Fiora avait besoin de ce soulagement. C’est seulement quand, épuisée, elle se laissa tomber à plat ventre sur son lit pour y pleurer toutes les larmes de son corps qu’elle essaya, avec une grande douceur, de la raisonner : les lois de Bourgogne, comme celles de France et de tous les autres pays connus, et même de Florence, voulaient que la femme, gardienne du foyer et productrice d’enfants, restât au logis pendant que le mari vaquait à ses propres affaires et allait où son devoir l’appelait. Il n’était pas normal de vivre toujours sur les grands chemins, livrée au hasard des mauvaises rencontres... et le repos pouvait avoir bien du charme.

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