Жюльетта Бенцони - La comtesse des tenebres
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- Un dernier mot : vous la voyez souvent, vous ? Et sans son voile ?
- Souvent en effet...
- Et son visage ne vous apprend rien ? Le sien était toujours si transparent ! La moindre émotion s'y lisait clairement...
Il eut un bref sourire devant cet entêtement :
- Je ne peux dire que ce que je sais, madame. Et je ne sais rien... Puis-je, à présent, rappeler Jaouen ?
- Faites !
Laura laissa les deux hommes s'entretenir seuls . Elle savait qu'ils s'appréciaient depuis longtemps et qu'ils seraient heureux de parler un moment tête à tête. Aussi bien, les modalités de la rencontre du lendemain ne l'intéressaient guère. Elle remercia Scharre de tout ce qu'il lui avait appris et de son dévouement à une cause qu'elle aurait tant voulu faire sienne, puis se retira dans sa chambre où une veilleuse enveloppait de sa lueur douce le lit où dormait Elisabeth. Mais elle ne se coucha pas et alla à la fenêtre pour constater, avec ennui, qu'il commençait à neiger. Des flocons paresseux descendaient sans se presser du ciel noir. C'était la toute première neige de l'année et il semblait qu'elle serait discrète, mais Laura ne s'en soucia pas moins parce que d'autres suivraient sans doute et rendraient les chemins difficiles. Elle resta là quelques instants à regarder les flocons légers se poser sur la fontaine ou descendre jusqu'au sol où ils fondaient aussitôt. Perdue dans ses pensées, elle vit soudain un cavalier jaillir du porche au galop, vite absorbé par la nuit blanche. Philippe Scharre repartait vers Eishausen... Alors elle retourna au salon où Jaouen, assis près du poêle, achevait de fumer sa pipe. Il tourna la tête vers elle et lui sourit. C'était si rare chez lui qu'elle ne put s'empêcher de remarquer, pour la première fois de sa vie certainement, que ce sourire, contrastant avec ce visage aux traits durement burinés, était séduisant :
- On dirait que vous êtes content ?
- Je le suis en effet. C'est toujours agréable de revoir un ami et j'ai toujours apprécié Scharre.
- Avez-vous vu qu'il neige ?
- Oui. Je ne pense pas qu'elle sera gênante pour notre... promenade de demain mais elle nous avertit qu'il nous faudra rentrer sans tarder. La route est longue jusque chez nous !...
- Je sais. A quelle heure est fixée la rencontre ?
- Vers trois heures. Nous devons dépasser le village, le château et nous arrêter à la première croisée de chemins après être entrés dans la forêt....
Vous devriez aller dormir à présent et, demain, couvrez-vous bien toutes deux !...
Sans répondre, Laura hocha la tête, rentra dans sa chambre et se coucha. Pourtant elle n'avait pas sommeil. Cette nuit lui apparaissait comme une sorte de veillée d'armes bien qu'aucun combat ne soit en vue sinon contre l'émotion, les larmes, les regrets. Scharre avait dit que Marie-Thérèse se réjouissait de revoir sa fille mais, l'instant passé, qu'en serait-il lorsqu'elle regagnerait ce château qui n'était, au fond, rien d'autre qu'une prison dorée, même s'il n'y avait qu'un seul gardien et si elle aimait ce gardien ? Trois heures sonnaient à l'horloge du Rathaus quand Laura, lasse de retourner dans son esprit des questions sans réponse, réussit à s'endormir.
Il était une heure environ quand on quitta l'hôtel d'Angleterre. La neige ne tombait plus et il n'en restait pas de trace, mais le froid se faisait plus vif. Aussi Laura emmitoufla-t-elle soigneusement sa fille d'une robe chaude, de sa pelisse bleue à capuchon, doublée et ourlée d'hermine, d'un manchon assorti et de bottes fourrées. Elle-même s'habilla de façon analogue, à la différence que son vêtement à elle était gris, fourré de castor. Pas de chapeaux, incompatibles avec le port d'une capuche, aussi soigna-t-elle particulièrement la coiffure en boucles d'Elisabeth. Quant à elle, elle avait adopté depuis longtemps, pour ses cheveux cendrés, un chignon de nattes qu'elle réussissait parfaitement sans l'aide d'une femme de chambre. Pendant tout le trajet, le cour lui battit comme pour un rendez-vous d'amour. Elisabeth, elle, grillait de curiosité à propos de cette visite. De la câlinerie à la bouderie, elle avait tout essayé pour circonvenir sa mère et, n'ayant rien obtenu, elle s'en tenait à présent à la bouderie. Jaouen, bien entendu, ne s'était pas montré plus communica-tif. Aussi la jeune fille se contentait-elle de regarder le paysage où s'attardaient les tendres couleurs de l'automne, un paysage de rivières, de monts délicatement dessinés et nuancés qui formaient la transition entre l'immense plaine du nord de l'Allemagne et les montagnes du sud. Le ciel était particulièrement beau. Débarrassé des nuages de neige, il offrait des tons gris moirés de bleu d'une grande délicatesse. Avec une parfaite mauvaise foi, Elisabeth qui trouvait le temps long jugeait cette beauté discrète bien monotone :
- C'est encore loin ? cria-t-elle enfin à destination de Jaouen.
- Nous arrivons ! répondit celui-ci du haut de son siège après avoir consulté un papier. Voici Eishausen !
Du coup, mère et fille se rejoignirent derrière la vitre de la portière. Jaouen ralentit ses chevaux et l'on traversa à sage allure un bourg semblable à ceux que l'on venait de voir, jusqu'à en sortir par une route plantée d'arbres de chaque côté. Le chemin fit un coude et, de son fouet, Jaouen désigna :
- Le château !
C'en était à peine un. On eût dit en France un manoir, mais sans style * une grosse maison de briques, rectangulaire sous un toit dont la ligne s'infléchissait en une légère cassure arrondissant un peu les angles. Trois étages de neuf fenêtres autour d'une porte élevée sur un perron à double escalier qui mettait l'accès à hauteur d'un étage. Une cour devant avec deux allées de marronniers, menant l'une à la route l'autre à un presbytère. Un jardin derrière dont on apercevait les branches dépouillées. C'était confortable, sans aucun doute, cossu mais une simple taupinière pour qui gardait au fond de sa mémoire le souvenir de Versailles et même des Tuileries. Laura pensa que son petit château de Komer dont les belles pierres neuves se reflétaient si joliment dans l'étang de Viviane avec le somptueux manteau que lui faisait la vieille forêt druidique eût beaucoup mieux convenu à sa princesse... Une protestation d'Elisabeth coupa net sa rêverie :
- On ne s'arrête pas ? Mais où va-t-on enfin ?
- Un peu de patience ! Nous y sommes presque... Le chemin plongeait dans un bois de hêtres et de chênes où l'on parcourut sur quelques toises, jusqu'à un croisement marqué d'un poteau à deux ailes. Jaouen rangea sa voiture sur le bas-côté, puis consulta sa montre :
- Ils ne vont pas tarder. Le comte est, paraît-il, d'une exactitude quasi maniaque. Vous pouvez descendre, ajouta-t-il en sautant à terre pour ouvrir la portière et recevoir dans ses bras une Elisabeth scandalisée :
- Mais que faisons-nous là ? C'est ça que vous appelez une visite ?
- Si tu voulais bien te taire ! soupira Laura avec lassitude. Tu es assez grande maintenant pour apprendre à te comporter comme une vraie jeune fille en quelque circonstance que ce soit ! Ce que nous faisons ici est très important !
Elisabeth se calma d'un coup :
- Vous ne pouvez vraiment pas m'en dire plus ?
- Plus tard, ma chérie. Je te le promets !
- Les voilà ! annonça Jaouen.
Un attelage, en effet, arrivait sur eux : quatre chevaux noirs pleins de feu tirant une somptueuse calèche au vernis étincelant dont la capote était relevée. Sur le siège, un cocher en livrée vert sombre, galonnée d'or. Le cour de Laura manqua un battement :
- Fais exactement comme moi ! chuchota-t-elle en rejetant son capuchon et en rabattant aussi celui de sa fille.
La voiture ralentit son allure et ceux qui attendaient purent voir ceux qui l'occupaient : un gentilhomme à l'allure fière, mais surtout une femme entièrement emmitouflée dans de fabuleuses zibelines. De ses mains, l'une était gantée de chevreau d'un vert pareil à celui du voile épais qui enveloppait sa tête, l'autre disparaissait dans un énorme manchon des mêmes fourrures.
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