Juliette Benzoni - Un Collier pour le Diable

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Un Collier pour le Diable: краткое содержание, описание и аннотация

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Gilles Gaëlo, aujourd'hui chevalier de Tournemine, surnommé le Gerfaut, héros de la guerre d'Indépendance en Amérique, est enfin prêt pour la promesse de mariage qu'il a faite à Judith de Saint-Mélaine. La gloire lui sourit, sa renommée de bravoure est arrivée jusqu'à Versailles. De retour en France, il part à la recherche de sa fiancée disparue après qu'elle a été victime d'une tentative d'assassinat. Se jurant de la retrouver et de réunir l'argent qui lui manque pour racheter son domaine, Gilles part pour l'Espagne où la duchesse d'Albe le prend au piège de l'amour et lui demande d'acheter pour elle le célèbre collier de la Reine.

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Tout cela disparut à son tour dans la Chambre du Roi dont les portes se refermèrent. Une nouvelle attente commença. Une attente qui allait durer une heure portant à son paroxysme la curiosité des courtisans. La célèbre antichambre où avaient pris naissance la plupart des potins de Versailles depuis sa construction, frémissait comme une eau sur le point de bouillir. Les regards allaient sans cesse de la grande pendule d’or moulu posée sur la cheminée à la double porte close de la Chambre. Quelque chose allait se passer certainement. Tout le monde le sentait mais personne ne pouvait dire quoi…

Et soudain Tournemine comprit. Il venait d’apercevoir, se glissant à travers les rangs des courtisans, les silhouettes apeurées des joailliers de la Couronne, Boehmer et Bassange, qui sortaient de chez la Reine. Avec leurs yeux effarés et leurs vêtements sombres, ils ressemblaient à des rats fuyant une demeure condamnée. Boehmer pleurait et Gilles l’entendit murmurer :

— Nous sommes ruinés… nous sommes ruinés.

Ainsi, la catastrophe à laquelle ne croyait pas Cagliostro s’était produite. La Reine, de toute évidence, venait d’apprendre la vérité sur le collier. Cela expliquait son agitation, son désordre mais…

Brusquement, la porte du Roi venait de s’ouvrir à deux battants. Pas pour le cortège mais pour le cardinal seul. Un murmure d’étonnement salua son apparition : il était plus blanc que ses dentelles et son regard halluciné était celui d’un homme frappé à mort. Derrière lui venait le baron de Breteuil qui retenait avec peine, très visiblement, les éclats d’une joie sauvage.

La porte franchie, celui-ci vint près du cardinal et, côte à côte, ils firent quelques pas comme s’ils continuaient une conversation. Puis, comme ils approchaient de la porte de la Galerie des Glaces, Gilles entendit le cardinal murmurer :

— Nous ne pouvons pas rester là. Ne pouvez-vous pas me garder en nous promenant ?…

En même temps, il pénétrait dans la Galerie et s’avançait au milieu de la double et épaisse haie des courtisans. À cet instant précis, le regard de Gilles croisa celui de Breteuil… et ce fut le drame.

D’une voix de stentor qui roula jusqu’au salon de la Guerre par-dessus les têtes déjà inclinées, le Ministre de la Maison du Roi cria, s’adressant au jeune officier :

— Par ordre du Roi : arrêtez Monsieur le Cardinal de Rohan !

En s’abattant sur lui, la fabuleuse voûte du plafond n’aurait pas assommé davantage le jeune homme qui, abasourdi, regarda Breteuil comme s’il devenait fou.

— Obéissez ! siffla Breteuil entre ses dents. Assurez-vous de lui et conduisez-le à son appartement !…

Foudroyé par l’ordre, le cardinal s’était arrêté, si droit au milieu du silence terrifié de la foule que Gilles se surprit à penser qu’il était changé en statue. Mais il fallait obéir.

— Gardes ! appela-t-il d’une voix tellement enrouée qu’il ne la reconnut pas. Entourez Monsieur le Cardinal !…

À cet instant arriva le duc de Villeroi, capitaine par quartier des Gardes du Corps à qui le Roi venait de donner, lui-même, l’ordre de s’assurer de la personne du prélat. Il informa le prisonnier de ce que son devoir l’obligeait à l’escorter jusqu’à l’appartement de fonction qu’il occupait au palais, près de la Chapelle, et à y saisir tous les papiers qui s’y trouveraient.

Encadré par les Gardes avec Villeroi à son côté et Tournemine derrière lui, le cardinal-prince de Rohan parcourut d’un pas calme l’admirable galerie éblouissante sous sa parure de fête, puis les Grands Appartements : salons de la Guerre, d’Apollon, de Mercure, de Mars, de Diane, de Vénus, de l’Abondance, d’Hercule…

Révolté, car tout en lui, son orgueil de Breton comme son respect de l’Église, protestait contre une arrestation qu’il savait injuste et qui servait seulement une vengeance privée, le chevalier de Tournemine suivit la haute silhouette pourpre et blanc, passant lentement comme le fantôme d’une gloire déjà mourante à travers le noble décor peuplé de merveilles amassées par trois rois.

En abordant le salon d’Hercule, le cardinal s’arrêta un bref instant, parut se courber. Gilles put voir qu’il écrivait quelques mots sur un papier dissimulé au fond de son bonnet et bien entendu ne dit rien. Villeroi, occupé à donner ordre à l’aide-major-comte d’Agout de faire venir le carrosse du prélat et de se préparer à l’accompagner à Paris, n’avait rien remarqué. Quant à Breteuil, après avoir visiblement joui de son triomphe durant la traversée de la galerie, il avait disparu.

La nouvelle avait traversé le palais à la vitesse d’une traînée de poudre. En arrivant à la porte de son appartement, le cardinal trouva son valet de chambre en larmes qui l’attendait et se jeta à ses genoux pour baiser sa main. Rohan se pencha vers lui pour le relever, mais le petit papier passa d’une main dans l’autre tandis qu’il murmurait à l’oreille de son serviteur :

— Ce mot à l’abbé Georgel ! Vite !…

Redressé et les yeux soudain séchés, le valet s’éclipsa sans que personne d’ailleurs songeât à l’arrêter, tandis que le cardinal pénétrait dans son appartement pour y prendre un habit plus conforme à son nouvel état de prisonnier. Il passa dans sa chambre et fit signe au chevalier de le suivre tandis que Villeroi commençait à rassembler les papiers disposés sur la table du cabinet de travail.

— Venez avec moi, Monsieur, dit-il avec hauteur. Je suis votre prisonnier et vous devez, j’imagine, me garder à vue !

— Escortez Monsieur le cardinal ! ordonna le capitaine qui avait entendu. Tant que vous ne l’aurez pas remis à Monsieur d’Agout, vous ne devez pas le quitter.

Gilles s’inclina et pénétra dans la chambre à la suite du prélat qui, à peine la porte refermée, se tourna vers lui.

— Vous êtes breton et je suis Rohan, Monsieur de Tournemine. Puis-je me fier à votre honneur ?

— Oui, Votre Éminence… pour tout ce qui n’est pas contraire à la fidélité que je dois au Roi !

— Cela va sans dire. Si j’eusse atteint les sommets que l’on m’avait laissé espérer, je vous eusse accordé toute ma protection. C’était un rêve fou, je le sais bien, et je me vois aussi contraint d’y renoncer. Néanmoins, voulez-vous bien faire à un malheureux prisonnier d’État l’aumône d’un service ?

— De tout mon cœur ! s’écria le jeune homme avec une ardeur dont il ne fut pas le maître. La noblesse et la grandeur avec lesquelles cet homme, élevé si haut par sa naissance, supportait la catastrophe qui venait de s’abattre sur sa tête forçait son admiration.

Vivement, alors, le cardinal ouvrit sa simarre, sa chemise et prit, à son cou, un petit sachet de soie rouge brodé des huit mascles d’or qui constituaient les armes de sa famille. Une chaîne d’or fin le soutenait. Il la fit passer par-dessus sa tête et mit le tout dans la main du jeune homme.

— Il y a là une lettre… et un portrait. Brûlez la lettre, mais gardez le portrait. Si je recouvre un jour la liberté, vous me le rendrez car il sera ma consolation. Si je meurs en prison, gardez-le comme un témoignage de l’amitié que je n’aurai pas eu le temps de vous donner.

Avec respect, Gilles baisa le sachet, geste qui fit monter des larmes aux yeux du cardinal, puis le mit dans la poche intérieure de sa veste.

— Je le rendrai un jour à Votre Éminence, affirma-t-il tout en l’aidant à se débarrasser de ses moires rouges au profit d’un habit noir infiniment plus simple. Il n’y a aucune raison pour que le Roi vous tienne en prison jusqu’à la fin de vos jours.

Avec un sourire amer, le cardinal, qui achevait de nouer son jabot, se tourna vers le jeune homme.

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