Kim Robinson - Mars la rouge

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Le 21e siècle. Demain.
Cinquante hommes et cinquante femmes, représentant les nations majeures et toutes les disciplines scientifiques, embarquent à bord de l’Arès, un immence vaisseau spatial, un micro-monde où ils vont vivre pendant plus d’un an avant d’atteinde Mars, à cent millions de kilomètres de là. Un homme, déjà, a posé le pied sur Mars : John Boone. Héros mythique depuis son retour sur Terre, il s’est porté volontaire pour ce second voyage.
Un voyage aller, sans espoir de retour vers la Terre.
Car les hommes et les femmes de l’Arès devront aller au-delà de l’exploration. Il devront survivre dans un monde usé, désolé, hostile. Si l’homme ne peut s’y adapter, il faudra adapter Mars à l’homme. Descendre dans ses canyons immenses pour y chercher de la glace. Il faudra ensemencer les vallées où coulèrent des fleuves, il y a des millions d’années. Il faudra inventer de nouvelles villes, avec des matériaux et des concepts nouveaux. Des cités de rêve greffées sur le désert, au flanc des plus grands volcans du système solaire. Il faudra affronter les diférences politiques, religieuses.
Recommencer l’Histoire dans un décor nouveau.

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Le comité de sélection avait réussi à susciter ainsi les problèmes qu’il avait souhaité prévenir. Et certains en avaient conscience. Donc, tout naturellement, ils prirent grand soin d’inclure dans la liste des colons de Mars le psychiatre le plus qualifié à leurs yeux.

Et ils choisirent Michel Duval.

2

Tout d’abord, ce fut comme un grand coup dans la poitrine. Puis ils furent repoussés au fond de leurs sièges et, durant une seconde, la pesanteur leur fut presque familière. Un g qu’ils ne connaîtraient plus. L’ Arès avait été mis sur orbite autour de la Terre à 28 000 kilomètres à l’heure. Durant plusieurs minutes, ils passèrent en phase d’accélération. La poussée des fusées était si puissante que leur vision devint floue sous l’effet de l’aplatissement de la cornée et qu’ils eurent de la difficulté à respirer. Quand ils atteignirent 40 000 kilomètres à l’heure, la combustion fut coupée. Ils étaient libérés de l’attraction terrestre, en orbite autour du soleil.

Dans leurs sièges delta, ils clignaient des yeux, le teint encore rouge, le cœur battant. Maya Katarina Toitovna, dirigeant officiel du contingent russe, promena les yeux autour d’elle. Les autres semblaient assommés. Quand on est obsédé et que l’on accède à l’objet de son désir, que peut-on bien ressentir ? Difficile à dire, en fait. En un sens, leur vie s’achevait là. Pourtant, quelque chose d’autre, une vie différente venait de commencer. Enfin… Et elle était emplie de tant d’émotions simultanées qu’il était impossible de ne pas être déconcerté. Ils affrontaient un schéma d’interférences : certains sentiments étaient effacés et d’autres renforcés. En débouclant sa ceinture, Maya sentit un sourire crisper son visage, et elle le retrouva chez les autres en écho. Un sourire d’impuissance. Sauf chez Sax Russell, impassible comme un hibou, les yeux fixés sur les écrans de la chambre des ordinateurs.

Ils dérivèrent en apesanteur. On était le 21 décembre 2026 et ils se déplaçaient plus vite que n’importe qui auparavant. Ils étaient en route vers Mars. Ils venaient d’entamer leur voyage de neuf mois : plutôt un voyage qui durerait jusqu’au terme de leur existence. Ils étaient livrés à eux-mêmes.

Les responsables du pilotage de l’ Arès se placèrent devant les consoles de commande et donnèrent les ordres d’éjection des fusées de contrôle latérales. L’Arès se mit en rotation pour se stabiliser à quatre tours par minute : les colons retombèrent sur le sol, sous une gravité de 0,38 g, très proche de ce qu’ils connaîtraient sur Mars. Des années de tests leur avaient appris que ce serait une pesanteur plutôt agréable à supporter, et certainement plus que l’apesanteur absolue. Maya trouva cette impression superbe. La sensation de pression, d’attirance, était presque annulée mais, pourtant, ils gardaient aisément l’équilibre. Un parfait équivalent de leur état d’esprit. Ils se dirigèrent en titubant un peu vers la vaste cantine du Torus D, excités et joyeux, marchant sur l’air.

Ce fut comme un grand cocktail, comme s’ils célébraient leur départ. Maya se promenait au milieu des autres en sirotant une coupe de champagne, avec un sentiment de bonheur et d’irréalité qui lui rappelait son mariage, bien des années auparavant. Mais ce mariage-ci aurait le meilleur des destins, songea-t-elle, parce qu’il durerait éternellement.

L’ambiance était saturée par les conversations.

— C’est une symétrie, moins sociologique que mathématique. Une sorte d’équilibre esthétique.

— On espère avoir des milliards d’hectares à se partager, mais ça ne sera pas facile.

Maya refusa un autre verre : elle se sentait déjà passablement étourdie. Et puis, elle avait du travail. Elle était, pour ainsi dire, maire-adjointe de ce village, responsable des dynamiques de groupe qui promettaient d’être complexes. Les habitudes de l’Antarctique revenaient déjà, même en ce moment de triomphe, et elle ne pouvait s’empêcher d’écouter et d’observer, comme une sociologue ou une espionne.

— Les psys ont leurs raisons. Nous allons finir comme cinquante couples très heureux.

— Et ils les connaissent déjà.

Ils riaient. Intelligents, équilibrés, extraordinairement bien élevés. Était-ce enfin cette société rationnelle, cette communauté scientifiquement élaborée dont avait rêvé le siècle des Lumières ? Mais il y avait Arkady, Nadia, Vlad, Ivana. Elle connaissait trop bien le contingent russe pour se bercer d’illusions. Il était probable qu’ils allaient finir par ressembler à un dortoir d’étudiants dans une université technique, avec des frasques bizarres et des liaisons agitées. Si ce n’est qu’ils avaient l’air un peu mûrs pour ce genre de chose : plusieurs hommes commençaient à perdre leurs cheveux, et tous avaient des mèches grisonnantes, les femmes comme les hommes. Leur moyenne d’âge était de quarante-six ans, les extrêmes de trente-trois (pour Hiroko Ai, prodige japonais du concept de biosphère) à cinquante-huit (pour Vlad Taneev, lauréat du Nobel de médecine).

Mais, dans l’instant présent, c’était l’éclat de la jeunesse qu’on lisait sur tous les visages. Arkady Bogdanov était une eau-forte : les cheveux et la barbe roux, le teint rougeaud. Ses yeux d’un bleu électrique contrastaient singulièrement dans ce visage, et ils parurent jaillir de ses orbites quand il s’écria joyeusement :

— Libres ! On est enfin libres ! Nous et nos enfants, nous sommes enfin libres !

Les caméras vidéo avaient été coupées après les interviews que Janet Blyleven avait réalisées pour les stations de télé de « là-bas ». Désormais, ils n’avaient plus de contact avec la Terre, du moins dans la cantine, et Arkady s’était mis à chanter au milieu des verres levés. Maya s’arrêta pour se joindre à leur groupe. Enfin libres. C’était difficile à croire. Ils étaient réellement en route vers Mars ! Partout, des groupes bavardaient. Ici, il y avait des célébrités mondiales dans leur discipline. Ivana avait partagé un prix Nobel de chimie, Vlad était l’un des plus grands médecins-biologistes sur Terre, Sax était au panthéon des théoriciens subatomiques, et Hiroko était la plus brillante des biologistes dans le domaine des systèmes vitaux.

Maya était un de leurs chefs. Ce qui était plutôt intimidant. Ses talents d’ingénieur et de cosmonaute étaient assez modestes et c’était probablement ses dons de diplomate qui l’avaient désignée. Elle avait été choisie pour diriger l’indocile équipe russe et les quelques membres du Commonwealth – ce qui était parfait. Un travail intéressant auquel elle était habituée. Et ses talents particuliers deviendraient sans doute les plus précieux à bord. Ils devaient absolument s’entendre, après tout. Et c’était une question d’habileté, de ruse, et de volonté : la volonté de plier les autres à sa propre volonté !

En promenant les yeux sur tous ces visages rayonnants, elle ne put s’empêcher de rire. Tous ceux qui étaient à bord du vaisseau excellaient dans leur domaine, mais certains étaient encore plus brillants. C’était à elle de les identifier, de les isoler, de les former. Son rôle de dirigeant en dépendait car, à long terme, se disait-elle, ils deviendraient une espèce de méritocratie scientifique. Et, dans une société telle que celle-ci, les talents les plus extraordinaires détenaient les vrais pouvoirs. Lorsque la pression nécessiterait une réaction, ce seraient eux les vrais chefs de la colonie – eux, ou bien ceux qui les influenceront.

Elle regarda autour d’elle et découvrit son égal opposé, Frank Chalmers. Dans l’Antarctique, elle n’était pas parvenue à vraiment le connaître. Il était grand, costaud et brun. Plutôt liant, très énergique, mais difficile à percer. Elle le trouvait séduisant. Est-ce qu’il avait le même regard qu’elle sur les choses ? Elle n’aurait su le dire. Il bavardait avec un groupe, à l’autre extrémité de la salle, l’air attentif comme d’habitude, la tête légèrement inclinée, toujours prêt à décocher une réplique spirituelle. Elle se dit qu’il faudrait qu’elle en sache plus à son propos. Bien mieux : elle devait apprendre à s’entendre avec lui.

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