Kim Robinson - Mars la verte

Здесь есть возможность читать онлайн «Kim Robinson - Mars la verte» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1995, ISBN: 1995, Издательство: Presses de la Cité, Жанр: Космическая фантастика, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mars la verte: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mars la verte»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Mars la rouge… Les hommes ont débarqué sur un nouveau monde, qu’ils ont entrepris de modifier pour le rendre habitable. C’est une utopie à long terme : créer une atmosphère, changer les déserts et les cratères arides en prairies, la glace des pôles en fleuves, en mers.
Mais les hommes et les femmes ont changés, eux aussi. Depuis leur révolution, durement réprimée, de 2061, les Cent Premiers sur Mars se sont dispersés sur toute l’étendue de la planète. Certains, constructeurs de villes radieuses, vivent au grand jour sous la surveillance orbitale de l’ONU. D’autres ont rejoint l’
, la résistance, ses opérations de sabotage écologique, ses factions extrémistes, Mars-Unistes ou Rouges.
Tout peut à nouveau basculer dans la violence, et le rêve d’une Mars vivable et douce se transformer en cauchemar.
Mais pendant ce temps, sur Terre, entre toutes les multinationales avides, une seule a compris l’enjeu. Il faut libérer Mars. Avec ceux qui sont en train d’en faire Après
(récompensé par le prix Nebula), voici
qui a obtenu le prix Hugo en 1994.
Depuis toujours, Kim Stanley Robinson est fasciné par Mars, une planète qu’il a longuement étudiée, en étroite collaboration avec les services spécialisés de la NASA. Il est le chef de file d’une nouvelle « école » qui se qualifie de Real Science-Fiction, la science-fiction réelle (on pourrait même dire hyper-réaliste). Cette trilogie qui s’achèvera bientôt avec la publication de
, lui aura demandé dix-sept années de recherche et d’écriture.

Mars la verte — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mars la verte», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

La porte s’ouvrit avec violence et Coyote fit son entrée. Aujourd’hui, c’était lui leur professeur. Coyote parcourait le monde et ne passait que très peu de temps à Zygote. Sa journée de cours était un événement. Il les promenait toujours autour du village en leur trouvant des occupations bizarres, mais, régulièrement, il demandait à l’un d’entre eux de lire à haute voix des extraits de livres impossibles à comprendre, écrits par des philosophes morts depuis longtemps : Bakounine, Nietzsche, Mao – les seules pensées intelligibles de ces gens étaient comme des cailloux rares sur une grande plage de galimatias.

Les histoires qu’il leur racontait et qui provenaient de l’Odyssée ou de la Bible étaient plus faciles à comprendre, quoique dérangeantes, car les gens n’arrêtaient pas de s’y entretuer, et Hiroko disait que ça n’était pas bien. Ça faisait rire Coyote et il lui arrivait parfois de hurler sans raison quand ils lisaient les contes affreux, puis leur posait des questions sur ce qu’ils venaient d’entendre, se querellait avec eux comme s’ils savaient de quoi il était question, ce qui était très déconcertant. « Qu’est-ce que tu aurais fait, toi ? Et pourquoi ? » Tout en leur enseignant comment fonctionnait le recycleur de carburant Rickover [4] Générateur à fusion nucléaire utilisé pour la première fois sur les sous-marins. Voir Mars la Rouge. (N.d.T.) ou en leur faisant vérifier les plongeurs de la machine à vagues du lac jusqu’à ce qu’ils en aient les mains bleues puis blanches et claquent des dents sans plus pouvoir dire un mot.

— Ça, les gamins, on peut dire que vous attrapez froid très vite, commentait-il. Sauf Nirgal.

Nirgal supportait bien le froid. Il en connaissait intimement tous les stades, et il n’en détestait pas le contact. Les gens qui n’appréciaient pas le froid ne comprenaient pas qu’on puisse s’y habituer, qu’on puisse contrebalancer ses effets nocifs par un véritable effort de l’intérieur. Nirgal était aussi très familier de la chaleur. Si l’on expulsait assez fort sa chaleur, le froid, dès lors, n’était plus qu’une sorte d’enveloppe vivante avec laquelle on se déplaçait. Qui avait pour effet ultime de vous stimuler, de vous donner envie de courir.

— Hé, Nirgal, quelle est la température extérieure de l’air ?

— Deux cent soixante et onze degrés.

Le rire de Coyote était effrayant : une sorte de caquètement animal qui renfermait tous les sons qu’on pouvait produire. Et à chaque fois différent.

— Bon, on va arrêter la machine à vagues et voir à quoi ressemble le lac à plat.

L’eau du lac était toujours à l’état liquide, alors que le revêtement de glace, à l’intérieur du dôme, devait constamment rester à l’état solide. Ce qui expliquait en grande partie leur climat mésocosmique, selon Sax : ils avaient des brumes, des vents soudains, de la pluie et, occasionnellement, de la neige. Ce jour-là, la machine à saisons était presque silencieuse et il n’y avait pratiquement pas de vent dans le grand hémisphère sous le dôme. La machine à vagues coupée, le lac était devenu une plaque ronde parfaitement lisse. La surface de l’eau, près de la berge, était presque aussi blanche que le dôme, mais le fond du lac, tapissé d’algues vertes, était encore visible sous le voile blanc. En cet instant, le lac était donc à la fois d’un blanc pur et d’un vert sombre. Sur l’autre rive, les dunes et les épineux se reflétaient à la surface comme dans un miroir. Nirgal restait paralysé d’émerveillement devant cette vision : tout semblait avoir disparu pour ne laisser que cette image, cette pulsation blanche et verte. Il vit alors qu’il y avait là deux mondes, et non pas un seul – deux mondes dans le même espace, tous deux visibles, à la fois différents, séparés, mais fondus l’un dans l’autre, et visibles seulement sous certains angles. Il poussa alors sur l’enveloppe de sa vision, comme il poussait avec sa chaleur contre le froid : Pousse ! Oh, il y avait tant de couleurs !…

— Mars à Nirgal ! Mars à Nirgal !

Les autres riaient. Il faisait toujours ça, lui disaient-ils. Il était ailleurs. Ses amis l’aimaient bien : il le lisait sur leurs visages. Coyote cassa quelques petites plaques de glace échouées et les lança en ricochet sur la surface du lac. Jusqu’à ce que les vaguelettes blanc-vert fassent frissonner et danser le monde du miroir.

— Regardez ça ! s’écria alors Coyote.

Entre deux lancers, il psalmodiait, dans cet anglais saccadé qui ressemblait à une litanie infinie :

— Vous savez, les gamins, jamais personne n’a eu une aussi bonne vie que la vôtre dans toute l’histoire. La plupart des gens ne sont que des lubrifiants de la grande machine mondiale, mais vous, vous assistez à la naissance d’un monde ! Incroyable ! Mais c’est un simple coup de chance, vous savez, vous n’y êtes pour rien, jusqu’à ce que vous en fassiez quelque chose. Vous auriez pu naître en pension, en prison, dans un bidonville des Caraïbes… Mais non : vous vivez à Zygote, le cœur secret de Mars ! Bien sûr, pour le moment, vous n’êtes que des taupes dans leur trou, avec des vautours qui tournent dans le ciel prêts à vous becqueter, mais un jour viendra où cette planète rompra ses liens. Et vous vous souviendrez de ce que je vous dis maintenant : c’est une prophétie, les enfants ! En attendant, regardez comme il est beau, ce petit paradis de glace !

Il lança un fragment de glace vers les hauteurs du dôme, et ils chantèrent tous « Paradis de glace ! Paradis de glace ! Paradis de glace ! » jusqu’à s’en étouffer de rire.

Mais, ce même soir, Coyote discuta avec Hiroko, alors qu’il croyait qu’aucun des enfants ne les écoutait.

— Roko, tu vas emmener ces gosses à l’extérieur et leur faire voir un peu le monde. Même si c’est sous le brouillard. Ils sont comme des taupes dans leur trou, bon Dieu !

Ensuite, Coyote disparut à nouveau, Dieu savait où, pour l’un de ces mystérieux voyages dans cet autre monde qui leur était fermé.

Certains jours, c’était Hiroko qui venait au village pour leur faire l’école. Pour Nirgal, c’étaient des jours de bonheur. Elle les emmenait toujours à la plage. Aller à la plage avec Hiroko, c’était comme d’être touché par un dieu. La plage était son monde – le monde vert enfermé dans le monde blanc – et elle en connaissait tout. Quand Hiroko était avec eux, les tons de perle subtils du sable et du dôme puisaient tout à coup de tous les coloris du monde en même temps, comme s’ils essayaient dans la même seconde de se libérer de ce qui les retenait prisonniers.

Assis dans les dunes, ils observaient les oiseaux qui effleuraient l’eau en piaillant, plongeant tour à tour vers la grève. Les chevaliers des sables [5] Échassier voisin du bécasseau, familier des étangs. (N.d.T.) tournoyaient au-dessus d’eux et Hiroko les assaillait de questions avec un regard heureux. Elle habitait près du lac dans une petite maison de bambou plantée dans les dunes, avec ses proches : Iwao, Rya, Gene, Evghenia. Et elle passait une grande partie de son temps à visiter d’autres refuges secrets aux alentours du pôle Sud. Elle avait donc besoin régulièrement de se ressourcer en informations au village. Elle était mince, plutôt grande pour une issei, aussi pure dans ses vêtements et ses gestes que les oiseaux de la grève. Bien sûr, elle était vieille, incroyablement vieille comme tous les issei. Mais il y avait dans son comportement quelque chose qui la rendait plus jeune que Peter ou Kasei – à peine plus vieille que les gamins, en fait. Elle avait encore devant elle un monde tout neuf. Il lui suffisait de faire un simple effort pour qu’il explose dans toutes ses couleurs.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mars la verte»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mars la verte» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Kim Robinson - Blauer Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Grüner Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Roter Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Błękitny Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Zielony Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Mars la bleue
Kim Robinson
Kim Robinson - Mars la rouge
Kim Robinson
Kim Robinson - Red Mars
Kim Robinson
libcat.ru: книга без обложки
Kim Robinson
Kim Robinson - Blue Mars
Kim Robinson
Kim Robinson - Green Mars
Kim Robinson
Отзывы о книге «Mars la verte»

Обсуждение, отзывы о книге «Mars la verte» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x