Ursula Le Guin - Le nom du monde est Forêt

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Le nom du monde est Forêt: краткое содержание, описание и аннотация

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Davidson, le capitaine, sait ce qu’il a à faire. La Terre manque de bois ; Athshe, la planète-forêt, en fournit autant qu’il faut. Les créâtes, ces singes verts, abattent les arbres sous les ordres de Davidson. Athshe deviendra un vrai paradis et les créâtes n’en profiteront pas.
Le seul qui les protège, c’est Lyubov, ce crétin de spé. Il a sauvé l’un deux, Selver, qui renâclait parce qu’on avait tué sa femme. Un comble ! Et maintenant Selver et quelques autres ont fui dans la forêt ; ils sont un peu moins rêveurs ; ils deviennent violents, commes les umins. Mais le pire, c’est que la Terre entre dans la Ligue des Mondes et qu’il faut arrêter le massacre. Et Selver songe à se venger en chantant. Alors là, non ! non ! NON !

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— Et tous les rêves des hommes seront changés, dit Coro Mena dans l’obscurité. Ils ne seront plus jamais les mêmes. Ce chemin sur lequel je t’ai accompagné hier, en revenant du bois de saules, jamais plus je ne pourrai y marcher comme j’y marchais jusqu’à aujourd’hui. Il a changé. Tu as passé dessus et il est complètement transformé. Avant ce jour, ce que nous devions faire était la chose la plus juste à accomplir ; la direction dans laquelle nous devions aller était la bonne direction, qui nous ramenait chez nous. Mais où est notre foyer désormais ? Car tu as fait ce que tu devais faire, et ce n’était pas bien. Tu as tué des hommes. Je les ai vus, il y a cinq ans, dans la Vallée de Lemgan, quand ils sont venus dans un vaisseau volant ; je me suis caché pour observer les géants ; ils étaient six, et je les ai vus parler, examiner les rochers et les plantes, et faire cuire leur nourriture. Ce sont des hommes. Mais tu as vécu parmi eux, dis-moi Selver : est-ce qu’ils rêvent ?

— Comme les enfants, pendant leur sommeil.

— Ils ne s’entraînent pas ?

— Non. Parfois, ils parlent de leurs rêves, et les guérisseurs essayent de les utiliser pour les soigner, mais aucun d’entre eux n’est entraîné, et aucun ne possède le moindre talent pour rêver. Lyubov, qui m’a instruit, m’a compris quand je lui ai montré comment rêver, mais malgré cela il appelait « réel » le temps du monde et « irréel » le temps du rêve, comme si c’était là que résidait entre eux la différence.

— Tu as fait ce que tu avais à faire », répéta Coro Mena après un instant de silence.

Ses yeux rencontrèrent ceux de Selver à travers les ténèbres. La terrible tension s’apaisa sur le visage de Selver ; sa bouche déformée se détendit, et il s’allongea sur le dos sans rien ajouter. Il s’endormit rapidement.

— C’est un dieu, dit Coro Mena.

Torber hocha la tête, acceptant presque avec soulagement le jugement du vieil homme.

— Mais pas comme les autres. Pas comme le Poursuivant, ni comme l’Ami qui n’a pas de visage, ni comme la Femme de la Feuille de Tremble, qui parcourt la forêt des rêves. Ce n’est pas le Gardien de la Porte, ni le Serpent. Ni le Joueur de Lyre, ni le Sculpteur, ni le Chasseur, bien qu’il s’avance comme eux dans le temps du monde. Nous avons dû rêver de Selver durant ces dernières années, mais c’est fini, désormais ; il a quitté le temps du rêve. Dans la forêt, c’est là qu’il s’avance, là où tombent les feuilles, où s’écroulent les arbres, un dieu qui connaît la mort, un dieu qui tue et qui lui-même ne renaît pas.

La chef écouta le compte rendu et les prophéties de Coro Mena, et elle prit des décisions. Elle mit en alerte la ville de Cadast, s’assurant que chaque famille se tenait prête à partir, avec des provisions de nourriture et des litières pour les vieillards et les malades. Elle envoya de jeunes femmes en reconnaissance, au sud et à l’est, pour obtenir des renseignements sur les umins. Elle garda en permanence un groupe de chasse armé à proximité de la ville, tandis que les autres pouvaient sortir chaque nuit, comme à l’accoutumée. Et quand Selver se rétablit, elle insista pour qu’il sorte de la Loge et raconte son histoire : comment les umins avaient tué et emprisonné des gens à Sornol, et détruit la forêt ; comment les gens de Kelme Deva avaient tué les umins. Elle força les femmes et les non-rêveurs qui ne comprenaient pas à réécouter son récit, jusqu’à ce qu’ils comprennent, et prennent peur. Car Ébor Dendep était une femme de sens pratique. Quand un Grand Rêveur, comme son frère, lui affirmait que Selver était un dieu, un transformateur, un pont entre les réalités, elle le croyait et agissait aussitôt. C’était au Rêveur qu’incombait la responsabilité de faire attention, d’être certain que son jugement était correct. Sa responsabilité à elle était alors de prendre acte de ce jugement et d’agir en conséquence. Il voyait ce qui devait être fait ; et elle veillait à ce que cela fût accompli.

— Toutes les villes de la forêt doivent entendre cela », déclara Coro Mena.

Alors la chef envoya ses jeunes messagères, et les chefs des autres villes écoutèrent, et envoyèrent leurs messagères. La tuerie de Kelme Deva et le nom de Selver se répandirent dans l’île du Nord et franchirent la mer jusqu’aux autres terres, par les paroles ou par l’écriture ; pas très vite, car le Peuple de la Forêt n’avait pas d’autres messagères que les coureuses à pied ; mais assez vite malgré tout.

Il n’y avait qu’un seul peuple sur les Quarante Terres du monde. Il y avait plus de langages qu’il n’y avait de terres, et chaque ville parlait un dialecte différent ; il y avait une infinie diversification de mœurs, de morales, de coutumes, de métiers ; les caractères physiques différaient sur chacune des Grandes Terres. Les gens de Sornol, grands et pâles, étaient de fameux commerçants ; les gens de Rieshwel étaient petits, beaucoup d’entre eux portaient une fourrure sombre, et ils mangeaient les singes ; et c’était ainsi pour tous les autres. Mais le climat variait peu, ainsi que la forêt, et l’océan était partout le même. La curiosité, les routes commerciales régulières, et la nécessité de trouver un mari ou une femme appartenant à l’Arbre convenable, tout cela entretenait d’importants déplacements de gens parmi les villes et entre les terres, et il y avait donc une ressemblance certaine entre tous ces peuples, sauf les plus éloignés, les semi-légendaires îles barbares de l’Orient Lointain et du Sud. Sur les Quarante Terres, les femmes gouvernaient les villes et les cités, et presque chaque ville contenait une Loge des Hommes. Dans les Loges, les Rêveurs parlaient une langue ancienne, qui variait peu d’une île à une autre. Cette langue était rarement apprise par les femmes ou par les hommes qui restaient des chasseurs, des pêcheurs, des tisserands ou des bâtisseurs, ceux qui ne faisaient que de petits rêves en dehors de la Loge. Comme la plupart des écrits étaient effectués dans ce langage des Loges, quand les chefs envoyaient des filles bonnes coureuses porter les messages, les lettres passaient d’une Loge à une autre, et elles étaient expliquées par les Rêveurs aux Vieilles Femmes, comme les autres documents, les rumeurs, les problèmes, les mythes et les rêves. Mais les Vieilles Femmes avaient toujours la possibilité d’y croire ou non.

Selver se trouvait à Eshsen, dans une petite pièce. La porte n’était pas verrouillée, mais il savait que s’il l’ouvrait quelque chose de mauvais pourrait entrer. Tout irait bien aussi longtemps qu’il la maintiendrait fermée. L’ennui était qu’il y avait de jeunes arbres, un récent verger, repiqués devant la maison ; pas des noisetiers ou des arbres fruitiers, mais des arbres d’une autre sorte, et il ne parvenait pas à se rappeler laquelle. Il sortit pour voir quels étaient ces arbres. Ils étaient tous brisés et déracinés. Il saisit la branche argentée de l’un d’eux et un peu de sang coula de l’extrémité cassée. Non, pas ici, pas encore, Thele ; il dit : « Ô Thele, viens à moi avant de mourir ! » Mais elle ne vint pas. Il n’y avait là que sa mort, les bouleaux brisés, la porte ouverte. Selver fit demi-tour et rentra précipitamment dans la maison, s’apercevant qu’elle était entièrement construite au-dessus du sol, comme une maison d’umin, très haute et tout éclairée à l’intérieur. Derrière l’autre porte, au fond de la grande pièce, se trouvait la longue rue de Central, la ville des umins. Selver portait le revolver à la ceinture. Si Davidson venait, il pourrait le tuer. Il attendit, dans l’encadrement de la porte ouverte, regardant au-dehors la lumière du soleil. Davidson arriva, énorme, courant si vite que Selver ne parvint pas à le maintenir dans la ligne de mire du revolver, car il galopait en zigzags le long de cette large rue, très rapide, et toujours plus proche. Le revolver était lourd. Selver tira mais aucune flamme n’en jaillit, et dans un geste de colère et de frayeur, il rejeta au loin le revolver, et le rêve.

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