John Varley - Titan

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Titan: краткое содержание, описание и аннотация

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Une roue géante orbitant au large de Saturne, voilà ce que découvre l'équipage du vaisseau spatial américain, le « Seigneur des Anneaux ». Son caractère artificiel ne fait aucun doute… pourtant… Création ou créature extra-terrestre, la chose phagocyte littéralement le vaisseau et ses sept astronautes. Et Cirocco Jones, la jeune femme qui dirige la mission, se retrouve à l'intérieur d'un monde creux, un gigantesque Disneyland peuplé d'anges cruels et de centaures bavards, de baleines-zeppelins et de vers des sables…
Pour Cirocco et ses compagnons, c'est le début d'une incroyable odyssée pour découvrir qui est Gaïa, la divinité créatrice de cet univers trop hollywoodien pour être vrai, et pour recouvrer, peut-être, la liberté.
Premier volet d'une trilogie,
marie avec un rare bonheur la science et le mythe, le merveilleux et la technologie dans une épopée palpitante et truffée de clins d'oeil.

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Les résultats sont surprenants. Bon nombre de sujets initiaux avaient été des pilotes d’essai – des gens sensés, équilibrés, sûrs d’eux-mêmes. Vingt-quatre heures de privation sensorielle en faisaient des enfants malléables. Des périodes plus longues s’avéraient très dangereuses. L’esprit éliminait progressivement les rares distractions : le battement du cœur, l’odeur du néoprène, la pression de l’eau.

Cirocco était familiarisée avec les tests. Son entraînement avait inclus douze heures de privation sensorielle. Elle savait qu’elle devrait être capable de trouver sa respiration, si elle cherchait assez longtemps. C’était une chose qu’elle pouvait maîtriser ; au rythme irrégulier si elle en décidait ainsi. Elle essaya de respirer rapidement, essaya de tousser. Elle ne sentit rien.

La pression, alors. Si quelque chose l’entravait, il devrait être possible de bander ses muscles pour y résister, ne serait-ce que pour sentir qu’elle était maintenue, même en douceur. Muscle par muscle, isolant chacun d’entre eux, visualisant leurs ligaments, leur position, elle essaya de les mouvoir. Un frémissement des lèvres lui aurait suffi : pour lui prouver qu’elle n’était pas – comme elle commençait à le craindre – morte.

Elle écarta cette idée. Tandis qu’elle conservait cette crainte normale de la mort, synonyme de la fin de toute conscience, elle entrevoyait maintenant quelque chose d’infiniment pire. Et si l’on ne mourait pas, jamais ?

Si la disparition du corps laissait ceci, derrière lui ?

Il pourrait exister une vie éternelle, une vie passée dans une éternelle absence de sensation.

La folie commençait à devenir attrayante.

Ses tentatives de mouvement se soldèrent par un échec. Elle abandonna et se mit à fouiller dans ses souvenirs les plus récents, espérant déterrer la clé de sa situation présente parmi ses ultimes secondes de conscience à bord du Seigneur des Anneaux. Elle en aurait ri, si elle avait pu localiser les muscles pour ce faire. Si elle n’était pas morte, c’est qu’alors elle était prise au piège dans les entrailles d’une bête assez grosse pour engloutir son vaisseau avec tout l’équipage.

Rapidement, cette idée aussi lui apparut attrayante. S’il était exact qu’elle avait bien été dévorée et restait toutefois plus ou moins en vie, c’est qu’alors la mort restait encore à venir. Tout plutôt que cette éternité cauchemardesque dont l’immense futilité se dévidait à présent devant elle.

Elle découvrit qu’il était possible de pleurer sans avoir de corps. Sans larmes ni sanglots, sans brûlure dans la gorge, Cirocco pleura, désespérée. Elle redevint une enfant perdue dans l’obscurité, gardant sa blessure cachée au fond d’elle-même. Elle sentit que son esprit revenait, l’accueillit ; et se mordit la langue.

Le sang tiède emplit sa bouche. Elle y nagea avec l’avidité et la crainte désespérée d’un petit poisson au sein d’une étrange mer salée. Elle était un ver aveugle, une simple bouche garnie de dents dures et rondes, avec une langue gonflée cherchant à saisir ce merveilleux goût du sang qui s’évanouissait peu à peu.

Sans hésiter, elle se mordit à nouveau et fut récompensée par une fraîche goulée de rouge. Peut-on sentir le goût d’une couleur ? Elle s’interrogea. Mais quelle importance ? Elle avait mal, et c’était merveilleux.

La douleur la projeta dans le passé. Elle leva le visage du tableau de bord aux cadrans brisés, parmi les débris de pare-brise du petit avion ; elle sentait le vent geler le sang dans sa bouche. Elle s’était mordu la langue. Elle porta la main à ses lèvres et deux dents maculées de rouge tombèrent. Elle les regarda sans comprendre d’où elles avaient pu venir. Des semaines plus tard, à sa sortie de l’hôpital, elle les retrouva dans la poche de sa parka. Elle les plaça dans une boîte sur sa table de nuit pour les fois où elle se réveillait avec à ses oreilles le doux murmure de la brise mortelle. Le deuxième moteur est en rideau et il n’y a que de la neige et des arbres là-dessous. Elle prenait la boîte et la secouait. J’ai survécu.

Mais c’était il y a longtemps, se souvint-elle.

… tandis que son visage l’élançait. Ils lui enlevaient ses bandages. Très cinématographique. Manque de pot, je ne peux pas le voir. Visages rassemblés qui attendent – la caméra les cadre rapidement –, la gaze sale qui tombe auprès du lit, se dévidant en couches successives – et alors :… mais… mais docteur… elle est superbe.

Mais elle ne l’était pas. Ils lui avaient dit à quoi s’attendre.

Deux cocards monstrueux et la peau boursouflée, écarlate. Les traits étaient intacts, elle n’avait pas de cicatrices mais n’était pas plus belle qu’avant. Le nez ressemblait toujours vaguement à une lame de couteau, et alors ? Il n’avait pas été brisé et son orgueil lui interdisait de le faire changer pour de simples raisons d’esthétique.

(En privé, elle haïssait ce nez et restait persuadée que c’était à cause de lui et à cause de sa haute taille qu’elle avait obtenu le commandement du Seigneur des Anneaux. Il y avait eu des pressions pour qu’on sélectionne une femme mais ceux qui prenaient la décision ne seraient pas allés jusqu’à confier à une petite minette le commandement d’un astronef coûteux.)

Un astronef coûteux.

Cirocco, tu recommences à divaguer. Mords-toi la langue.

Ce qu’elle fit. Elle perçut le goût du sang – et vit le lac gelé se ruer vers elle, sentit son visage s’écraser contre le tableau de bord, releva la tête du verre brisé qui se mit aussitôt à dégringoler dans un puits sans fond. Sa ceinture la maintenait suspendue au-dessus des abysses. Un corps glissa parmi les décombres et elle essaya de saisir sa botte…

Elle se mordit encore, avec force, et sentit dans sa main quelque chose. Une éternité s’écoula et elle sentit quelque chose contre son genou. Elle rassembla les deux sensations et comprit qu’elle venait de se toucher.

Elle s’offrit une orgie solitaire et glissante dans l’obscurité. Elle délirait d’amour pour ce corps qu’elle redécouvrait maintenant. Elle se pelotonna, mordit et lécha tout ce qui était à portée tandis que ses mains pinçaient et tiraient. Elle était imberbe et douce, lisse comme une anguille.

Un liquide épais, presque gélifié, s’immisça dans ses narines lorsqu’elle essaya de respirer. Ce n’était pas déplaisant ; ni même effrayant une fois l’habitude prise.

Et il y avait un bruit. Une basse lente, qui devait être le battement de son cœur.

Aussi loin qu’elle s’étirât, elle ne pouvait toucher que son corps. Elle tenta bien de nager un moment, mais sans pouvoir dire si elle avançait.

Alors qu’elle s’interrogeait sur la conduite à tenir, elle s’endormit.

L’éveil était un processus incertain, progressif. Pendant un moment elle ne sut si elle rêvait ou si elle était consciente. Et se mordre n’y changeait rien. On peut bien rêver d’une morsure, pas vrai ?

À propos, comment pouvait-elle dormir en un moment pareil ?

Et maintenant qu’elle y repensait elle n’était plus sûre du tout d’avoir dormi. Cela commençait à devenir plutôt problématique, s’aperçut-elle : les différences entre les états de conscience s’avéraient infimes lorsque existaient si peu de sensations pour leur donner corps. Sommeil, rêve, rêve éveillé, lucidité, démence, éveil, assouplissement ; elle n’avait aucun contexte pour leur offrir une signification.

Elle pouvait entendre sa terreur à l’accélération des battements de son cœur. Elle allait devenir dingue, et elle le savait. Pour lutter contre cela, elle s’agrippa avec ténacité à la personnalité qu’elle avait reconstruite à partir de ce tourbillon de démence.

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