Dan Simmons - La chute d'Hypérion

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L'Hégémonie gouverne plus de trois cents mondes. Quant aux Extros, ils ont pris le large après l'Hégire. Reviendront-ils ?
Un de leurs essaims, depuis trois cents ans, se rapproche d'Hypérion. Les habitants de cette planète ont fini par devenir nerveux, ils réclament l'évacuation. Pour l'Hégémonie, le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Mais, sur la même planète, on annonce l'ouverture prochaine des Tombeaux du Temps. Le Techno-Centre n'arrive pas à produire des prévisions fiables à ce sujet. Alors, l'Hégémonie agit : elle envoie sept pèlerins sur Hypérion.
Drôles de pèlerins ! Celui-ci n'arrive pas à se débarrasser d'un parasite de résurrection ; celui-là écrit un poème qui, selon lui, infléchira le cours des événements. Deux d'entre eux veulent tuer le gritche ; un autre hésite à lui sacrifier sa propre fille, qui naîtra dans trois jours.
Et le dernier semble trahir tout le monde, ce qui étrangement ne trouble personne. Bref, l'Hégémonie en fait le minimum ; qu'est-ce qui se cache là-dessous ?

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Le soleil était en train de se coucher avec une rapidité surprenante. Ses derniers rayons transperçaient le rideau liquide à cinq cents mètres au-dessus de la surface plongée dans la pénombre, et diffusaient dans le ciel bleu marine des arcs-en-ciel aux couleurs vives et à l’aspect solide presque effrayant.

40.

La matinée est déjà bien avancée lorsque Hunt me réveille. Il arrive avec le petit déjeuner sur un plateau et un regard effrayé dans ses yeux noirs. Je lui demande :

— Comment avez-vous fait pour trouver à manger ?

— Il y a une sorte de petit restaurant dans la salle en bas, au rez-de-chaussée. Tout était déjà prêt, mais je n’ai vu personne.

Je hoche la tête.

— La trattoria de la signora Angeletti. Ce n’est pas une très bonne cuisinière, je crois.

Je me souviens des inquiétudes du docteur Clark à propos de mon régime. Il pensait que la phtisie s’attaquait à mon estomac, et il m’astreignait à une diète sévère à base de lait et de pain, avec à peine un peu de poisson de temps en temps. Étrange, le nombre de représentants souffrants de l’humanité qui sont partis affronter l’éternité en étant obsédés par leurs boyaux, leurs escarres ou le caractère misérable de leur régime. En voyant la tête qu’il fait, je demande à Hunt :

— Qu’y a-t-il ?

Il ne cesse de regarder par la fenêtre. De la piazza monte le maudit bruit de la fontaine de Bernini.

— Je suis allé faire un tour dehors pendant que vous dormiez, me répond-il lentement. Juste pour le cas où je serais tombé sur quelqu’un, ou bien sur un téléphone ou un terminal distrans.

— Je comprends.

— Je venais à peine de quitter l’immeuble lorsque… (Il se tourne vers moi en passant le bout de sa langue entre ses lèvres sèches.) Il y a quelque chose dehors, Severn. En bas de l’escalier, dans la rue. Je ne suis pas sûr de ce que c’est, mais je crois qu’il s’agit…

— Du gritche ?

Il hoche la tête.

— Vous l’avez vu aussi ?

— Non, mais la chose ne me surprend pas tellement.

— C’est… terrible, Severn. Cela me donne la chair de poule. Tenez… vous pouvez le voir un tout petit peu dans l’ombre de l’escalier, de l’autre côté.

Je cherche à me lever, mais un soudain accès de toux et les glaires que je sens monter dans ma gorge et dans ma poitrine me clouent sur l’oreiller.

— Je sais à quoi il ressemble, Hunt. Ne vous inquiétez pas, il n’est pas là pour vous.

Mais il y a plus d’assurance dans ma voix que je n’en ressens réellement.

— Vous pensez qu’il est là pour vous ?

— Je ne crois pas, lui dis-je entre deux efforts pour respirer. Je pense qu’il est là uniquement pour s’assurer que je ne cherche pas à partir… à trouver un autre endroit pour mourir.

Il revient vers le lit.

— Vous n’allez pas mourir, Severn.

Je ne réponds pas. Il s’assoit sur la chaise à côté de moi et me tend une tasse de thé déjà en train de refroidir.

— Si vous mourez, que deviendrai-je ? me demande-t-il.

— Je ne sais pas. Honnêtement, si je meurs, je ne sais même pas ce que je deviendrai moi-même.

Il y a un certain solipsisme, dans les maladies graves, qui accapare toute l’attention d’un homme aussi sûrement qu’un trou noir attire tout ce qui a la malchance de passer dans son champ d’action. Le jour s’écoule lentement, et je suis exquisément conscient des mouvements du rayon de soleil qui caresse le mur mal crépi, du contact des draps sous ma main, de la fièvre qui monte en moi comme une nausée et alimente la fournaise de mon esprit, et, surtout, de la souffrance. Non pas de ma propre souffrance présente, car quelques heures ou quelques jours de constriction dans ma gorge ou de brûlure dans ma poitrine sont à la rigueur supportables, et même bienvenues, presque, comme la rencontre d’un vieil ami indésirable dans une cité inconnue. Non, il s’agit de la souffrance des autres, de tous les autres. Elle entre en moi comme le fracas du verre éclaté, comme le marteau d’acier heurtant l’acier de l’enclume à coups répétés, et il n’y a pas moyen de lui échapper.

Mon cerveau capte cet horrible vacarme et le restructure comme de la poésie. Toute la journée et toute la nuit, la souffrance de l’univers afflue et coule dans les corridors enfiévrés de mon esprit sous forme de vers et de métaphores, de métaphores en vers, en une danse de langage complexe et sans fin, tantôt apaisante comme un solo de flûte, tantôt fracassante et stridente et déchaînée comme une douzaine d’orchestres en train d’accorder simultanément leurs instruments. Mais ce sont toujours des vers et de la poésie.

Quelque peu avant le coucher du soleil, je me réveille d’un demi-sommeil, éparpillant les morceaux du rêve de Kassad en train de combattre le gritche pour sauver les vies de Sol et de Brawne Lamia, et je vois Hunt assis devant la fenêtre, son visage tout en longueur coloré par la lumière du crépuscule aux nuances de terre cuite.

— Il est encore là ?

Ma voix est aussi âpre que le frottement d’une lime sur la pierre. Hunt sursaute, puis se tourne vers moi avec un sourire d’excuse aux lèvres et la première rougeur que j’aie jamais vue sur ses joues austères.

— Le gritche ? demande-t-il. Je ne sais pas. Il y a un moment que je ne l’ai pas vu. Mais je sens encore sa présence. Et vous, ajoute-t-il en me dévisageant. Comment vous sentez-vous ?

— À l’agonie.

Je regrette aussitôt ce cri d’auto-apitoiement frivole, même si c’est la stricte vérité, lorsque je vois son expression chagrinée.

— Ne vous inquiétez pas, lui dis-je d’une voix presque joviale. Ce n’est pas comme si c’était la première fois. Ce n’est pas vraiment moi qui meurs. Je n’existe qu’en tant que personnalité du TechnoCentre. Ce qui est en train de mourir n’est qu’un corps, un cybride de John Keats, une illusion, âgée de vingt-sept ans, de chair, de sang et de connotations d’emprunt.

Hunt vient s’asseoir au bord du lit. Je me rends compte, avec un choc, qu’il a changé les draps pendant la journée et qu’il a retiré le couvre-lit taché de sang pour me donner le sien à la place.

— Votre personnalité est une IA du TechnoCentre, me dit-il. Vous devez donc connaître un moyen d’entrer en contact avec l’infosphère.

Je secoue la tête, trop fatigué pour discuter.

— Lorsque les Philomel vous ont séquestré, c’est grâce à vos accès à l’infosphère que nous avons retrouvé votre trace, insiste Hunt. Vous n’êtes pas obligé de contacter personnellement Gladstone. Il suffit de laisser un message là où la sécurité peut le trouver.

— Impossible, lui dis-je d’une voix rauque. Le TechnoCentre s’y oppose.

— Ils vous ont fait obstacle ? Ils vous ont empêché de communiquer ?

— Pas encore. Mais c’est ce qu’ils feraient.

J’égrène les mots entre deux râles, comme si je replaçais délicatement des œufs au fond d’un nid. Soudain, je me souviens d’un mot que j’avais envoyé à ma chère Fanny, peu après une grave hémorragie, mais près d’un an avant que la maladie ne me tue. J’avais écrit :

Si je devais mourir maintenant, me suis-je dit, je n’ai laissé aucune œuvre immortelle derrière moi. Rien qui puisse rendre mes amis fiers de mon souvenir. Mais j’ai aimé le principe de la beauté en toutes choses, et, si j’en avais eu le temps, j’aurais su faire qu’on ne m’oublie pas.

Ces mots me frappent, aujourd’hui, par leur égocentrisme futile et leur idiote naïveté. Pourtant, j’y crois encore avec l’énergie du désespoir. Si seulement j’avais eu le temps… Tous ces mois gâchés sur Espérance, à faire semblant d’être un artiste peintre. Toutes ces journées passées avec Gladstone dans les antichambres du gouvernement, alors que j’aurais pu écrire…

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