Robert Silverberg - La substitution

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La substitution: краткое содержание, описание и аннотация

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« Ted ? dit-elle. Ted, qu’est-ce qui se passe ?

— Je n’arrive pas à expliquer. Je crois que je suis en train de perdre la boule.

— Tu es tellement bizarre. Depuis hier. »

Il respira un grand coup. « C’est hier que mes yeux se sont posés sur toi pour la première fois.

Ted ?

— C’est vrai. Je ne suis pas marié. Je tiens une galerie sur la 60 e, près de la Seconde Avenue. Je suis arrivé seul à Mexico jeudi dernier et je suis descendu au Présidente.

— Qu’est-ce que tu racontes, Ted ?

— Hier, à Teotihuacán, au moment où je suis passé devant le temple de Quetzalcóatl, j’ai éprouvé une drôle de sensation au niveau du front, et depuis, il semble que je sois quelqu’un d’autre ayant le même nom que moi. Je suis désolé Celia. Est-ce que j’ai l’air incohérent dans mes propos ? Je n’en ai pas l’impression. Mais je sais que mon personnage ne tient pas debout.

— Il y a neuf ans que nous sommes mariés. Nous sommes associés dans une agence de publicité, Hilgard & Hilgard, au coin de la 57 eet de la Sixième.

— Une agence de pub. C’est vraiment bizarre. Avons-nous des enfants ?

— Non. On habite dans une copropriété sur la 85 e, et chaque été on… oh ! Ted. Ted ?

— Je suis absolument désolé, Celia. »

Dans l’obscurité lunaire ses yeux étaient fixes, brillants, terrifiés. Il y avait une odeur âcre dans la pièce, celle de la peur qu’exsudaient leurs deux corps. Elle dit d’une voix rauque : « Tu ne te souviens de rien de notre vie ensemble ? Rien du tout ? En janvier nous sommes allés à San Francisco. Nous sommes descendus au Stanford Court et il a plu tout le temps. Et tu as acheté trois statuettes d’ivoire dans une petite boutique de l’autre côté de la rue qui part de Ghirardelli Square. Le mois dernier on a eu le contrat pour la publicité Bryce et tu as dit : “Au poil, fêtons ça en allant au Mexique. On a toujours eu envie d’aller au Mexique et c’est la saison idéale.” En avril on a eu une grosse soumission à faire à Atlanta, et en mai… Ted ? Ted ?

— Rien. C’est le vide total.

— C’est épouvantable. Serre-moi fort, Ted.

— Je suis absolument désolé.

— Tu ne te souviens pas de nous au lit non plus ?

— Je t’ai vue pour la première fois hier à deux heures de l’après-midi.

— Il faut rentrer chez nous dès demain. Il doit y avoir un traitement pour ça… des remèdes, peut-être même des électrochocs… la première chose à faire est d’en parler à Judith Rose… »

Hilgard eut un tressaillement de surprise. « Qui ?

— Tu ne te souviens pas d’elle non plus.

— Si, justement. Je connais une Judith Rose. Une grande belle femme. Teint olivâtre. Cheveux noirs, bouclés. Professeur de neurobiologie à l’université Rockefeller…

— À la faculté de médecine de New York, rectifia Celia. Tout le reste est vrai. Tu vois ? Tu n’as pas tout oublié ! Tu te souviens toujours de Judith !

— Elle est à Rockefeller, insista Hilgard. Ça fait quatre ou cinq ans que je la connais. On était censé faire ce voyage au Mexique ensemble, mais elle a dû annuler au dernier moment car elle était coincée par une demande de subvention qui allait probablement l’occuper durant des semaines, de sorte qu’on a décidé que je viendrai ici tout seul et que…

— Qu’est-ce que tu dis ? s’exclama Celia, sidérée.

— Eh bien, Judith et moi sommes amants, Celia. »

Elle se mit à rire. « Oh, non ! Non, c’est trop. Toi et Judith…

— Nous voyons tous les deux d’autres personnes. Mais Judith a la priorité. Aucun de nous deux n’est porté sur le mariage, mais nous nous entendons bien, et…

— Arrête, Ted.

— Je n’essaie pas de te faire du mal. Je t’explique simplement comment c’est entre Judith et moi.

— Si tu veux me dire que tu as eu des liaisons, c’est quelque chose que je peux encaisser. Je n’en serais même pas immensément surprise. Mais pas avec Judith. C’est trop absurde. Rien n’est jamais certain en ce monde, mais s’il y a une chose sur laquelle je suis affirmative, c’est que Judith n’a pas d’amants. Elle et Ron sont toujours comme deux tourtereaux. Elle doit être la femme la plus fidèle du monde.

— Ron ?

— Ron Wolff. Le mari de Judith. »

Il se détourna et son regard se perdit dans la nuit. D’une voix caverneuse, il récita : « Dans le monde où je vis, Judith est célibataire et moi aussi, elle travaille à l’université Rockefeller, et je ne connais aucun Ron Wolff. Ni aucune Celia. Et je ne fais pas dans la pub. Je n’y connais strictement rien. J’ai quarante-deux ans, j’ai fait mes études à Harvard, d’où je suis sorti avec un diplôme en histoire de l’art, j’ai été marié un temps avec quelqu’un du nom de Beverly, une lamentable erreur dans laquelle je me suis bien promis de ne pas retomber, et je suis absolument désolé de te gâcher tes vacances et de mettre la pagaille dans ton existence, mais je ne sais tout simplement pas qui tu es ni d’où tu viens. Est-ce que tu en crois quelque chose ?

— Je crois que tu as grand besoin d’aide. Et je ferai tout ce qu’il y a à faire pour que tu aies cette aide, Ted. Quoi qu’il te soit arrivé, ça peut se soigner, j’en suis sûre, avec de l’amour, de la patience, du temps et de l’argent.

— Je ne pense pas être fou, Celia.

— Je n’ai pas employé ce terme. C’est toi qui as dit que tu perdais la boule. Tu as subi une espèce de grotesque accident mental, une perturbation de…

— Non. Je ne crois pas que ce soit quelque chose de mental. J’ai une autre théorie à présent. Suppose qu’en face du temple de Quetzalcóatl il y ait un endroit mystère, un… un tourbillon dans la structure de l’univers, disons… un passage, un vortex, appelle ça comme tu voudras. Des milliers de gens le franchissent et rien ne leur arrive jamais. Mais moi, j’ai été victime du truc qui arrive une fois sur des milliards. Je suis allé au Mexique dans mon monde et le Ted Hilgard de ton monde y est allé en même temps, une énorme coïncidence nous a conduits tous les deux vers le tourbillon en même temps, nous avons tous les deux franchi le passage et nous avons changé de place. Ça n’aurait pu arriver que parce que nos deux mondes se touchaient et que lui et moi étions suffisamment identiques pour être interchangeables.

— Voilà qui sent l’histoire de fou, Ted.

— Ah oui ? Pas plus que n’importe quelle autre théorie. Les choses sont différentes dans ce monde-ci. Toi, Judith, Ron. Le bouquin d’Updike a une couverture rouge ici. Je fais dans la pub plutôt que dans l’art. Le musée a un genre de fontaine différent. Peut-être que pour affranchir une lettre il en coûte vingt cents au lieu de dix-huit. Tout est presque pareil, mais pas tout à fait, et plus je regarde, plus je vois de différences. J’ai dans ma tête une image nette et complète du monde situé de l’autre côté du passage, jusque dans les plus petits détails. Il ne peut pas s’agir d’une simple aberration mentale. Aucune aberration ne présente une telle abondance de détails. C’est combien pour affranchir une lettre ?

— Vingt cents.

— Dans mon monde c’est dix-huit. Tu vois ? Tu vois ?

— Je ne vois rien, dit Celia d’un ton las. Si tu peux te leurrer au point de te croire complètement différent de ce que tu es, tu peux tout aussi bien croire sincèrement que le tarif d’affranchissement est de dix-huit cents. De toute façon ça n’arrête pas de changer. Qu’est-ce que ça prouve ? Écoute, Ted, on va rentrer à New York. On va essayer de trouver remède à ça. Je veux te remettre en état. Je t’aime. Je veux te retrouver, Ted. Tu comprends ça ? Notre mariage a été une merveilleuse réussite. Je ne veux pas qu’il s’évanouisse comme un rêve.

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