Charles Walckenaer - Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 1

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Un grand nombre de partis s'offrirent: Gondi, à qui sa nouvelle promotion à la coadjutorerie de Paris donnait une grande influence, chercha à faire tomber le choix de la jeune héritière sur le marquis de Sévigné, son parent: il y parvint, à la faveur de l'abbé de Livry, depuis longtemps ami intime de la mère du marquis. Henri de Sévigné épousa Marie de Rabutin-Chantal le 4 août 1641, dans l'église de Saint-Gervais. La bénédiction nuptiale fut donnée par Jacques de Nuchèze, évêque et comte de Châlons-sur-Saône, oncle paternel de la mariée, en présence de trois de ses oncles maternels, de Coulanges, abbé de Livry, de Coulanges-Saint-Aubin, de Coulanges-Chezières, et de Jean-François-Paul de Gondi, archevêque de Corinthe et coadjuteur de Paris 30 30 L'acte de ce mariage est aux archives de l'hôtel de ville, et a été extrait des registres de l'église de Saint-Gervais par M. MONMERQUÉ, qui l'a depuis imprimé dans une petite brochure, intitulée Billet italien de madame DE SÉVIGNÉ, 1844, in-8 o , p. 8.—Sur Jacques de Nuchèze, voyez ci-après, chapitre XI, p. 149. . Marie de Rabutin-Chantal était alors âgée de dix-huit ans; Henri de Sévigné aussi était jeune, beau, bien fait, riche, et avait su lui plaire par ses manières enjouées. Il était maréchal de camp, et sa famille, une des plus anciennes de Bretagne, avait formé des alliances avec les Clisson, les Montmorency, les Rohan 31 31 CONRART, Mémoires , dans la collect. du Petitot et Monmerqué, t. XLVIII, p. 185, et dans SÉVIGNÉ, Lettres , édit. de Monmerqué, t. I, p. 58.—TALLEMANT DES RÉAUX, mss. de la bibliothèque de M. de Châteaugiron (folio 566). . Tout ce qu'on recherche, tout ce qu'on désire, paraissait donc réuni dans ce mariage. Mais les qualités qui recommandaient le marquis de Sévigné étaient apparentes, et ses défauts étaient cachés. Le plus grand de tous était d'avoir peu de délicatesse dans les sentiments, d'être uniquement adonné aux plaisirs des sens, et peu digne de posséder une femme aussi spirituelle. «Il aima partout, dit le comte de Bussy-Rabutin, et n'aima jamais rien d'aussi aimable que sa femme.» Il l'estimait, mais sans l'aimer; elle, sans pouvoir l'estimer, ne cessa point de l'aimer 32 32 Bussy, Généalogie , dans SÉVIGNÉ, t. I, p. XVIII et p. 58 de la notice.—CONRART, Mém. , t. XLVIII, p. 185. .

Cependant les nuages qui obscurcirent cette union ne s'accumulèrent que par degrés. Les premières années en furent heureuses, et se passèrent dans la capitale, au milieu des amusements et de l'agitation du grand monde; ou à la terre des Rochers, parmi les plaisirs champêtres et des vassaux dévoués, dont les seigneurs des châteaux, et surtout ceux de Bretagne, étaient alors entourés. Tout s'accordait à faire jouir ces deux époux du bonheur qu'on éprouve dans le commencement d'un établissement formé avec tous les avantages de la richesse, de la jeunesse et de la beauté, lorsque nous nous rendons agréables à tous, et que tous se montrent empressés à nous plaire. Le marquis de Sévigné et sa femme étaient tous deux amis des plaisirs et de la joie, tous deux dans l'âge de la légèreté et de l'insouciance; ils tenaient tous deux par leur parenté à des personnages qui, par ambition, par goût ou par situation, se montraient fastueux et prodigues. L'archevêque de Paris et son coadjuteur, depuis si fameux sous le nom de cardinal de Retz, étaient les plus proches parents du marquis. La marquise était nièce de Hugues de Bussy le Commandeur, qui, l'année même du mariage du marquis de Sévigné, devint, par droit d'ancienneté, grand prieur du Temple, ce qui lui donnait désormais un revenu de plus le 100,000 livres, ou plutôt 200,000 livres, monnaie actuelle, de redevances ecclésiastiques, auxquelles l'Église n'eut qu'une faible part 33 33 SÉVIGNÉ, lettres du 1 er octobre 1654, t. I, p. 28; du 26 novembre 1681, t. VII, p. 88.—BUSSY, Mémoires , t. I, p. 94, et 373 de l'édition d'Amsterdam, 1721, in-12, ou t. I, p. 117 de l'édition in-4 o , 1696. . Le marquis et la marquise de Sévigné, par le luxe de leur table et par les agréments de leurs personnes, réunirent chez eux la société la plus aimable et la plus brillante: eux-mêmes faisaient partie de celle qui à Paris avait alors le plus d'éclat, et à laquelle toutes les sociétés choisies se réunissaient comme dans un centre commun, la société de l'hôtel de Rambouillet. Madame de Sévigné devint bientôt un des principaux ornements de ce cercle célèbre, qui sous le rapport des manières, de la littérature et du langage, exerçait alors une sorte de dictature.

CHAPITRE IV

Assertion de M. Petitot sur madame de Sévigné.—Pourquoi l'histoire est toujours mal écrite.—Causes de l'erreur de M. Petitot.—Il faut distinguer les temps.—Trois époques dans l'existence de l'hôtel de Rambouillet.—Peinture de l'époque où madame de Sévigné entra dans le monde.—Influence de l'hôtel de Rambouillet à cette époque.—Témoignages de Saint-Évremond et de Fléchier.—De la marquise de Rambouillet.—De ses plans pour la réforme de la société.—Portrait de Julie d'Angennes, sa fille.—Comme elle affermit et continua le règne de sa mère.—Nécessité pour l'intelligence de la vie et des écrits de madame de Sévigné, de faire connaître ce qui concerne l'hôtel de Rambouillet et la société de cette époque.

Un auteur auquel l'histoire de France est redevable d'un grand et utile travail, ayant occasion de faire connaître les femmes distinguées par leur naissance, leur beauté et leur esprit, que madame de Rambouillet avait attirées chez elle, nomme dans le nombre madame de Sévigné; puis il ajoute: «Madame de Sévigné avait un trop bon esprit pour approuver l'affectation de sentiment et de langage adoptée par cette société: il paraît même qu'elle était parvenue à y faire une espèce de schisme 34 34 PETITOT, Notice sur madame de la Fayette , dans la collection des Mémoires sur l'histoire de France, depuis l'avénement de Henri IV jusqu'à la paix de 1763 , t. LXIV, p. 338.

De même que les personnes préoccupées ou inattentives ne saisissent jamais que la dernière phrase d'un raisonnement ou les dernières paroles d'une conversation, il semble que la postérité ne soit destinée à connaître l'histoire d'un siècle ou d'une époque que d'après l'impression que ses dernières années ont laissée, et d'après les discours et les récits du siècle ou de l'époque qui lui a succédé: or, ce temps où le retentissement des passions qui ont fait irruption n'a point encore cessé; où les blessures faites aux intérêts, aux réputations, aux amours-propres, ne sont pas encore cicatrisées; où les haines, les affections, les préjugés ont changé de forme et de nom sans changer de nature, est peut-être le temps le moins favorable de tous pour nous offrir une image fidèle de celui dont il est le plus rapproché. Cependant celle qu'il nous livre est celle qu'on adopte comme parfaitement ressemblante; et c'est d'après ce type altéré ou incomplet qu'on en parle, qu'on en raisonne, qu'on en écrit, ressassant et reproduisant sans cesse les mêmes erreurs; car les esprits patients qui recueillent, comparent et discutent les faits ont toujours été rares: ils le sont encore plus aujourd'hui, et ils semblent même être entièrement inutiles, puisque pour nous l'histoire la plus vraie selon le siècle est celle qui nous offre le plus de faits extraordinaires ou inexplicables, le plus de contrastes singuliers, en un mot le plus d'invraisemblances; où tout ne se passe pas comme il a plu aux événements et à la Providence, mais selon ce qui plaît à notre imagination, selon ce qui est conforme aux fantômes qu'elle s'est créés. De là, par une conséquence nécessaire, on en est venu à écrire dans plus de cent volumes, et à faire recevoir comme un axiome très-philosophique, que le roman était plus vrai que l'histoire.

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