Charles Walckenaer - Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3
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Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3: краткое содержание, описание и аннотация
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Cette cour, ce monde, où brillaient madame de Sévigné et sa fille, acquéraient chaque jour plus d'éclat par l'influence du jeune roi qui présidait aux destinées de la France. Ce n'est pas que nous soyons encore à l'époque la plus remarquable de son règne, mais nous sommes arrivés à celle qui est la plus utile à étudier pour l'historien et pour l'homme d'État. C'est pendant les années 1665 et 1666 que Louis XIV a consolidé les bases de son gouvernement, préparé les combinaisons de sa politique, arrêté pour lui-même les règles de conduite qui ont fait sa grandeur 17 17 LOUIS XIV, Instructions pour le Dauphin , dans ses Œuvres , t. III, p. 189.
. Tant qu'il les a suivies, ses succès furent constants; il n'éprouva de revers que lorsque ses fortes facultés eurent ployé sous le poids des années, et quand, fasciné par ses victoires et par le long exercice du pouvoir, il eut perdu cette volonté ferme qui l'astreignait aux maximes que lui-même s'était prescrites. Jusque-là il a pu dire avec vérité: «L'État, c'est moi;» car il était la pensée vivifiante de la monarchie, celui dont la main puissante comprimait toutes les ambitions coupables, dont les regards encourageaient tous les talents, dont les paroles dispensaient la fortune, les honneurs et la gloire.
C'est en effet au temps dont nous traitons qu'on vit apparaître, comme par enchantement, plusieurs des grands écrivains qui devaient illustrer ce siècle. C'est dans les années 1665 à 1666 que la Fontaine, le conteur, fit paraître son premier volume 18 18 Contes et nouvelles en vers de M. DE LA FONTAINE; Paris, 1665, in-12, chez Claude Barbin.
, la Rochefoucauld ses Maximes 19 19 Réflexions ou Sentences et Maximes morales ; Paris, 1665, in-12, chez Claude Barbin.
, Boileau son Discours au roi et sept de ses satires 20 20 Satires du sieur D*** ; Paris, 1666, in-12, chez Claude Barbin.
, Racine sa tragédie d' Alexandre 21 21 Alexandre le Grand , tragédie; Paris, 1666, in-12, chez Pierre Trabouillet.
; que Molière mit le sceau à sa réputation par le Tartuffe et le Misanthrope 22 22 MADEMOISELLE, Mémoires , t. XLIII, p. 127, de la collection de Petitot.—Les frères PARFAICT, Histoire du théâtre françois .
.
Il est une chose digne de remarque relativement aux brillants athlètes qui s'élançaient simultanément dans l'arène littéraire: c'était leur audace; c'était leur dessein avoué de censurer en tout la société de cette époque; c'étaient leurs vives agressions contre les célébrités qui y primaient, contre les ridicules les plus en crédit, contre les ouvrages les plus prônés, les illusions les plus douces, les réputations les mieux établies, les doctrines les plus respectées. Le livre des Maximes tendait à faire disparaître ces idées chevaleresques, cette croyance à la sympathie des âmes et à l'amour platonique qui jusqu'alors avait souvent paré d'un semblant de vertu les vices d'une société dont ce livre était une amère satire. Molière et Boileau osaient, par de piquantes personnalités, donner plus de sel et de saveur à leurs redoutables sarcasmes. Racine, dédiant au roi sa tragédie d' Alexandre , dans une préface qu'il supprima depuis, s'attaque à Corneille, et lance des traits malins contre les admirateurs de ce grand homme. La comédie des Plaideurs parut la même année que la grande ordonnance sur la procédure civile (1667); et les maîtres, les protecteurs de la jeunesse du poëte irritable ayant osé blâmer ceux qui travaillaient pour le théâtre, il reversa 23 23 Conférez les Œuvres de RACINE et les frères PARFAICT, Histoire du théâtre françois , t. X, p. 226.
sur eux les traits acérés du ridicule, dont Pascal s'était servi pour les défendre. Lorsque ces pieux solitaires, par leurs nombreux prosélytes, avaient mis en crédit la réforme qu'ils projetaient dans la religion et dans les mœurs, les licencieux récits de l'auteur de Joconde paraissent avec privilége, et sont lus sans scrupule.
Madame de Sévigné avait, plus qu'aucune femme de son temps, l'instruction et le genre d'esprit nécessaires pour apprécier des génies de la trempe des Molière, des Boileau, des Racine et des la Fontaine; mais lorsque leurs premiers écrits parurent, elle était entièrement adonnée à l'éducation de ses enfants, et, sincèrement pieuse, elle faisait ses délices et son profit des traités de Nicole sur la morale. Quoiqu'elle ne se fût point interdit les fêtes, les spectacles et les plaisirs du monde, elle ne pouvait donner son approbation à des productions où Chapelain, Ménage, Saint-Pavin, Montreuil 24 24 Las «de grossir impunément les feuillets d'un recueil,» Montreuil venait de publier ses Œuvres ; Paris, 1666, in-12, chez Billaine. Conférez p. 5, 107 et 472 de cette édition, pour les lettres et les vers relatifs à madame de Sévigné.
et tant d'autres de ses amis étaient personnellement offensés. L'odieux libelle de Bussy, où madame de Sévigné était outragée, avait fait explosion en même temps que les vers du satirique; et ce fut encore alors que, dans le Voyage de MM. Chapelle et de Bachaumont, qu'on venait de publier, la raillerie avait été poussée, à l'égard de «ce pauvre d'Assoucy 25 25 Voyez la Lettre de D'ASSOUCY à Chapelle , datée de Rome le 25 juillet 1665.—Dans les Aventures de M. D'ASSOUCY; Paris, 1677, in-12, chez Claude Audinet, t. II, p. 254 et 260-264; et le chapitre X, p. 283, intitulé Ample Réponse de D'ASSOUCY au Voyage de M. Chapelle .
,» à un degré de cynisme que Voltaire seul, à sa honte, a depuis surpassé 26 26 Voyages de Messieurs BACHAUMONT et CHAPELLE, dans le Recueil de quelques pièces nouvelles et galantes , 1663 ou 1667, p. 64-75; Voyage de Messieurs LE COIGNEU DE BACHAUMONT et CL. EMMAN, LUILLIER CHAPELLE; 1732, la Haye, in-12, p. 81 à 82. C'est la meilleure édition de toutes celles qu'on a publiées avant et après.
.
Nous en avons assez dit pour faire comprendre pourquoi madame de Sévigné éprouvait de la répulsion pour les jeunes poëtes dont la réputation commençait à s'établir. Mais elle avait un sentiment trop vif des beautés littéraires pour ne pas goûter leurs vers: comme elle ne voulait pas les admettre dans son intimité, elle aimait à se rendre dans les assemblées où ils les lisaient. Ainsi nous la trouvons avec sa fille chez son amie madame Duplessis de Guénégaud, écoutant Boileau réciter plusieurs de ses satires et Racine trois actes et demi de sa tragédie d' Alexandre , le 3 février 1665. Ce jour-là même arrive aussi chez madame de Guénégaud, après un long exil, M. de Pomponne, cet ami intime de madame de Sévigné, celui auquel elle avait assidûment écrit pour le mettre au courant de toutes les vicissitudes de crainte et d'espérance que lui avaient fait éprouver les interrogatoires du procès de Fouquet. On conçoit la joie de cette assemblée à l'aspect inattendu d'un tel hôte. Mais laissons de Pomponne s'expliquer lui-même. Il écrit le lendemain à son père, Arnauld d'Andilly, auprès duquel il s'était rendu et qu'il venait de quitter; il lui annonce son arrivée à Paris; il dit qu'il a d'abord été voir madame Ladvocat, sa belle-mère; ensuite M. de Bertillac, trésorier général de la reine, qui avait beaucoup contribué à son retour; qu'il avait reçu la visite de Hacqueville; et ensuite il continue ainsi 27 27 Lettres de M. DE POMPONNE, à la suite des Mémoires de COULANGES, 1820, in-8 o , p. 383.
:
«Monsieur de Ladvocat me descendit à l'hôtel de Nevers (l'hôtel Guénégaud) 28 28 Voyez notre Seconde partie des Mém. de madame DE SÉVIGNÉ, p. 497; les Mémoires de COULANGES, p. 383, note 2 de M. MONMERQUÉ.
, où le grand monde que j'appris qui était en haut ne m'empêcha point de paraître en habit gris. J'y trouvai seulement madame et mademoiselle de Sévigné, madame de Feuquières et madame de la Fayette, M. de la Rochefoucauld, MM. de Sens, de Saintes, de Léon, MM. d'Avaux, de Barillon, de Châtillon, de Caumartin et quelques autres; et sur le tout Boileau, que vous connaissez, qui y était venu réciter de ses satires, qui me parurent admirables; et Racine, qui y récita aussi trois actes et demi d'une comédie de Porus, si célèbre contre Alexandre, qui est assurément d'une fort grande beauté. De vous dire quelle fut ma réception par tout ce monde, il me serait difficile; car elle fut agréable et pleine d'amitié et de plaisir de mon retour. Il parut d'un si bon augure de me revoir après trois ans de malheur, dans un moment si agréable, que M. de la Rochefoucauld ne m'en augura pas moins que d'être chancelier.»
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