Jean Rochefort - Ce genre de choses

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« Longtemps j’ai joué avec les mots des autres.
J’ai voulu jouer avec les miens et puis, tardivement, j’ai constaté que mes mots les uns derrière les autres racontaient des histoires.
Alors pourquoi pas ? » JEAN ROCHEFORT « Un recueil de souvenirs truculents, d’anecdotes délicieusement contées, de réflexions délicatement nostalgiques, d’hommages véritablement sincères ; un pêle-mêle de vie dans lequel il est davantage question des autres que de lui. »
Sandrine Blanchard,
.

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Il peut arriver, dans le nord de la France, qu’un tracteur subitement traverse une nationale.

Comme un conseil, je suggère à Noiret de freiner, puis impérativement je l’en prie, puis l’œil dilaté, je hurle : « Freine ! » La voix d’avalanche calmement me répond : « Mais je freine mon grand. »

Un sagace coup de volant et une cinquantaine de mètres dans l’herbe opulente du bas flanc de la route nous épargneront le pire. À l’arrière, très loin, Monique Chaumette, l’aimée confiante et discrète, continuera à contempler les champs de houblons, l’amour est aveugle.

Grâce à notre héros aux mains onctueuses, nous voilà entourés de chiots de la race basset artésien, pattes courtes qui, hors nature, choisissent individuellement des promenades différentes. Grosses têtes et grandes gueules, regards de commisération sur le reste du monde.

L’un de ces petits chiots échange un regard avec Philippe. Arraché au sol, le voilà dans les bras du géant. Troublé je constate que leurs regards sont cousins, Monique aussi, puisqu’elle est acquise. Il s’appelle Philippe, il s’appellera Nonogre, Nonogre aurait pu s’appeler Philippe. Phílippos, l’ami des chevaux.

Les années passent grâce au sagace pilote, quelques rides supplémentaires pour ceux qui revinrent du nord, beaucoup pour Nonogre, aucune pour Monique, vous pourrez vérifier.

Philippe et moi faisons un film d’après un roman de Jean-Marc Roberts, comme c’est bizarre, bizarre…

« Vous avez dit bizarre, bizarre ?

— Moi j’ai dit bizarre ? Comme c’est bizarre. »

Le journal Libération , n’appréciant pas nos incarnations, piétine nos aïeux, nous voilà nommés par le vil torchon Noirot et Rochefaible, nous ne nous quitterons plus, jusqu’à ce que.

Dans nos cerveaux, le désir de l’autre ne passe jamais par le circuit de la réflexion, m’assène un jour, et un peu tard, le D rMamoudy, chirurgien et ami, ce qui n’est pas incompatible.

Il naît de l’olfactif, du tactile et aussi de la supposition du visible pour rassurer les fanas du SMS.

On peut ne pas être admis au concours de sortie du conservatoire municipal de Nantes.

On peut brusquement foncer à Paris, s’inscrire dans un cours, et conseiller à Annie Girardot qui me demande, inquiète, mon avis — à savoir doit-elle continuer à prendre des cours de théâtre, ou ne ferait-elle pas mieux de devenir assistante sociale puisqu’elle en a le diplôme —, et sans hésiter, lui conseiller l’assistance sociale : « Puisque tu te fagotes n’importe comment et en scène on ne comprend rien de ce que tu dis, crois-moi, sois raisonnable. »

On peut, au mois d’août en Bretagne, porter sur son dos des sacs d’oignons de glaïeuls, de cent ou deux cents livres au choix. Je choisis cent livres, bien que l’on soit payé au poids. On se croise, ceux qui descendent à vide, et ceux qui montent, sacs d’oignons sur le dos. Un rouquin, plus jeune du tout, moustache également rousse et celte, corps noueux comme un sarment, chaque fois qu’il me croise, murmure : « Un gars de 20 ans qui porte pas ses deux cents livres n’a pas de couilles. » Trente fois par jour, pendant trente jours.

On peut en septembre retourner à Paris, provincial transi, et déglingué encore plus.

On peut courageusement vouloir s’inscrire au concours d’entrée du Conservatoire national d’art dramatique.

On peut manquer d’audace et, figé, rester sur le trottoir d’en face, de 14 à 18 heures, sans traverser la rue.

On peut à 18 h 01 la traverser, impulsivement s’adresser à la préposée le cœur battant, pour s’entendre répondre : « Ah non, ici c’est le Conservatoire de musique, le Conservatoire d’art dramatique, c’est rue du Conservatoire, mais la cantine est la même, à l’Opéra. »

On peut, plus tard, être admis au Conservatoire national d’art dramatique et ne pas être admis au concours de sortie du Conservatoire national d’art dramatique.

On peut épouser une pianiste vierge, en l’église de Saint-Lunaire, Ille-et-Vilaine, qui, après notre nuit de noces, s’avérera être une nymphomane enthousiaste, mais exclusivement d’extérieur.

On peut, désespéré, abandonner le domicile conjugal, atterrir dans un hôtel près des Folies-Bergère, téléphoner immédiatement à la nymphomane pour lui confier mon adresse en cas de nécessité, et me retrouver le lendemain en tête-à-tête avec un huissier faisant acte, à ma grande stupéfaction, d’abandon de domicile.

On peut enfin être engagé pour un petit rôle dans une tragédie nordique du xvie siècle, où on interprètera un cardinal nordique.

On peut, le lendemain de la première, acheter un journal, se précipiter sur la page « Spectacles », et lire, brûlant d’impatience, la critique de la tragédie nordique, qui, à première vue, semble courte :

« À un moment, un cardinal nordique, pratiquement pubère, dit au jeune premier, en lui posant la main sur l’épaule : “Viens, mon fils, ne restons pas ici”, j’en ai profité pour sortir. »

Max Favalelli, Paris-Presse

On peut alors s’aliter, avoir quelques doutes sur ses capacités d’adaptation à l’existence.

On peut se lever de moins en moins.

On peut voir arriver un copain qui, lui, a eu un prix au Conservatoire, un vrai copain, Marielle, et lui dire : « Tu vois, là, j’ai une audition dans un théâtre cet après-midi, je n’irai pas. »

On peut avoir un vrai copain qui répond : « Tu vas y aller ! » et qui, pendant plus de deux heures, tente de me persuader.

On peut répondre : « Non. »

On peut écouter l’inlassable Marielle dire : « Le bus est direct et je te donnerai la réplique. »

On peut alors se lever, enlever son pyjama cracra, se raser, s’habiller, et prendre le bus avec Marielle.

On peut être engagé après l’audition et rester sept ans dans une troupe qu’on admire.

On peut, à cet âge-là, dire discrètement à son copain : « Merci. »

On peut attendre soixante ans pour dire à son ami : « C’est grâce à toi que la vie dont je rêvais a commencé. Merci. »

Remerciements

Mes remerciements vont à Thora Mahdavi, Madjid Koochek, M meBritès, Rufus, Albert Willemetz, Julien Rochefort, Ronan Allain, Christelle, Christophe Keerhem (patron du Porquerollais), Daniel Fagart, D r Patrick Mamoudy, Stéphane Mandard, Lionel Suarez, Vito Ferreri, Elizabeth II — reine d’Angleterre —, D r Thierry Jean, Hélène Vaultier, Atmen Kelif, Vincent Delerm, Édouard Baer, Audiard, Jacques Perrin, Debora Delorme Kahn-Sriber.

Примечания

1

Au Conservatoire, nous devions lire, crayon à papier de gros calibre en bouche, Britannicus ou Cinna à nos maîtres, qui n’admettaient pas la moindre inaudition.

2

Texte paru dans Le Monde du 5 août 2012.

3

Vladimir Maïakovski, La Guerre et l’Univers , 1917.

4

Texte paru dans Le Monde du 28 juillet 2012.

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