Jonathan Swift - Les Voyages De Gulliver

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Qui ne connaît pas les voyages de Gulliver aux pays des hommes minuscules – Lilliput – au pays des géants – Brobdingnag – à l'île volante de Laputa ou au pays des chevaux intelligents – les Houyhnhnms. Au delà de la poésie et de la beauté de l'imaginaire, Swift nous propose une réflexion profonde, mais pessimiste, sur la société et la politique de son temps.

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Chapitre V

Zèle de l’auteur pour l’honneur de sa patrie. Il fait une proposition avantageuse au roi, qui est rejetée. La littérature de ce peuple imparfaite et bornée. Leurs lois, leurs affaires militaires et leurs partis dans l’État.

L’amour de la vérité m’a empêché de déguiser l’entretien que j’eus alors avec Sa Majesté; mais ce même amour ne me permit pas de me taire lorsque je vis mon cher pays si indignement traité. J’éludais adroitement la plupart de ses questions, et je donnais à chaque chose le tour le plus favorable que je pouvais; car, quand il s’agit de défendre ma patrie et de soutenir sa gloire, je me pique de ne point entendre raison; alors je n’omets rien pour cacher ses infirmités et ses difformités et pour mettre sa vertu et sa beauté dans le jour le plus avantageux. C’est ce que je m’efforçai de faire dans les différents entretiens que j’eus avec ce judicieux monarque: par malheur, je perdis ma peine.

Mais il faut excuser un roi qui vit entièrement séparé du reste du monde et qui, par conséquent, ignore les mœurs et les coutumes des autres nations. Ce défaut de connaissance sera toujours la cause de plusieurs préjugés et d’une certaine manière bornée de penser, dont le pays de l’Europe est exempt. Il serait ridicule que les idées de vertu et de vice d’un prince étranger et isolé fussent proposées pour des règles et pour des maximes à suivre.

Pour confirmer ce que je viens de dire et pour faire voir les effets malheureux d’une éducation bornée, je rapporterai ici une chose qu’on aura peut-être de la peine à croire. Dans la vue de gagner les bonnes grâces de Sa Majesté, je lui donnai avis d’une découverte faite depuis trois on quatre cents ans, qui était une certaine petite poudre noire qu’une seule petite étincelle pouvait allumer en un instant, de telle manière qu’elle était capable de faire sauter en l’air des montagnes avec un bruit et un fracas plus grand que celui du tonnerre; qu’une quantité de cette poudre étant mise dans un tube de bronze ou de fer, selon sa grosseur, poussait une balle de plomb ou un boulet de fer avec une si grande violence et tant de vitesse, que rien n’était capable de soutenir sa force; que les boulets, ainsi poussés et chassés d’un tube de fonte par l’inflammation de cette petite poudre, rompaient, renversaient, culbutaient les bataillons et les escadrons, abattaient les plus fortes murailles, faisaient sauter les plus grosses tours, coulaient à fond les plus gros vaisseaux; que cette poudre, mise dans un globe de fer lancé avec une machine, brûlait et écrasait les maisons, et jetait de tous côtés des éclats qui foudroyaient tout ce qui se rencontrait; que je savais la composition de cette poudre merveilleuse, où il n’entrait que des choses communes et à bon marché, et que je pourrais apprendre le même secret à ses sujets si Sa Majesté le voulait; que, par le moyen de cette poudre, Sa Majesté briserait les murailles de la plus forte ville de son royaume, si elle se soulevait jamais et osait lui résister; que je lui offrais ce petit présent comme un léger tribut de ma reconnaissance.

Le roi, frappé de la description que je lui avais faite des effets terribles de ma poudre, paraissait ne pouvoir comprendre comment un insecte impuissant, faible, vil et rampant avait imaginé une chose effroyable, dont il osait parler d’une manière si familière, qu’il semblait regarder comme des bagatelles le carnage et la désolation que produisait une invention si pernicieuse. «Il fallait, disait-il, que ce fût un mauvais génie, ennemi de Dieu et de ses ouvrages, qui en eût été l’auteur.» Il protesta que, quoique rien ne lui fit plus de plaisir que les nouvelles découvertes, soit dans la nature, soit dans les arts, il aimerait mieux perdre sa couronne que faire usage d’un si funeste secret, dont il me défendit, sous peine de la vie, de faire part à aucun de ses sujets: effet pitoyable de l’ignorance et des bornes de l’esprit d’un prince sans éducation. Ce monarque, orné de toutes les qualités qui gagnent la vénération, l’amour et l’estime des peuples, d’un esprit fort et pénétrant, d’une grande sagesse, d’une profonde science, doué de talents admirables pour le gouvernement, presque adoré de son peuple, se trouve sottement gêné par un scrupule excessif et bizarre dont nous n’avons jamais eu d’idée en Europe, et laisse échapper une occasion qu’on lui met entre les mains de se rendre le maître absolu de la vie, de la liberté et des biens de tous ses sujets! Je ne dis pas ceci dans l’intention de rabaisser les vertus et les lumières de ce prince, auquel je n’ignore pas néanmoins que ce récit fera tort dans l’esprit d’un lecteur anglais; mais je m’assure que ce défaut ne venait que d’ignorance, ces peuples n’ayant pas encore réduit la politique en art, comme nos esprits sublimes de l’Europe.

Car il me souvient que, dans un entretien que j’eus un jour avec le roi sur ce que je lui avais dit par hasard qu’il y avait parmi nous un grand nombre de volumes écrits sur l’art du gouvernement, Sa Majesté en conçut une opinion très basse de notre esprit, et ajouta qu’il méprisait et détestait tout mystère, tout raffinement et toute intrigue dans les procédés d’un prince ou d’un ministre d’État. Il ne pouvait comprendre ce que je voulais dire par les secrets du cabinet. Pour lui, il renfermait la science de gouverner dans des bornes très étroites, la réduisant au sens commun, à la raison, à la justice, à la douceur, à la prompte décision des affaires civiles et criminelles, et à d’autres semblables pratiques à la portée de tout le monde et qui ne méritent pas qu’on en parle. Enfin, il avança ce paradoxe étrange que, si quelqu’un pouvait faire croître deux épis ou deux brins d’herbe sur un morceau de terre où auparavant il n’y en avait qu’un, il mériterait beaucoup du genre humain et rendrait un service plus essentiel à son pays que toute la race de nos sublimes politiques.

La littérature de ce peuple est fort peu de chose et ne consiste que dans la connaissance de la morale, de l’histoire, de la poésie et des mathématiques; mais il faut avouer qu’ils excellent dans ces quatre genres.

La dernière de ces connaissances n’est appliquée par eux qu’à tout ce qui est utile; en sorte que la meilleure partie de notre mathématique serait parmi eux fort peu estimée. À l’égard des entités métaphysiques, des abstractions et des catégories, il me fut impossible de les leur faire concevoir.

Dans ce pays, il n’est pas permis de dresser une loi en plus de mots qu’il n’y a de lettres dans leur alphabet, qui n’est composé que de vingt-deux lettres; il y a même très peu de lois qui s’étendent jusqu’à cette longueur. Elles sont toutes exprimées dans les termes les plus clairs et les plus simples, et ces peuples ne sont ni assez vifs ni assez ingénieux pour y trouver plusieurs sens; c’est d’ailleurs un crime capital d’écrire un commentaire sur aucune loi.

Ils possèdent de temps immémorial l’art d’imprimer, aussi bien que les Chinois; mais leurs bibliothèques ne sont pas grandes; celle du roi, qui est la plus nombreuse, n’est composée que de mille volumes rangés dans une galerie de douze cents pieds de longueur, où j’eus la liberté de lire tous les livres qu’il me plut. Le livre que j’eus d’abord envie de lire fut mis sur une table sur laquelle on me plaça: alors, tournant mon visage vers le livre, je commençai par le haut de la page; je me promenai dessus le livre même, à droite et à gauche, environ huit ou dix pas, selon la longueur des lignes, et je reculai à mesure que j’avançais dans la lecture des pages. Je commençai à lire l’autre page de la même façon, après quoi je tournai le feuillet, ce que je pus difficilement faire avec mes deux mains, car il était aussi épais et aussi raide qu’un gros carton.

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