Au bout d’un moment, elle ne sut pas combien de temps, Ryan arriva et s’assit à côté d’elle. Il ne dit rien et elle non plus. Elle tendit une main et il la prit. Elle se pencha et posa la tête sur son épaule. Elle pensa que les vagues qui venaient mourir sur la plage empêchaient peut-être d’entendre qu’elle pleurait, mais elle n’en était pas sûre et, en fait, ça lui était égal.
*
Il regarda jusqu’au lever du soleil.
D’abord, il eut du mal à cause du brouillard et parce qu’il était à plusieurs pâtés de maisons mais, quand il eut trouvé des jumelles dans le grand placard, il put monter sur le toit-terrasse et surveiller tout ce qui se passait à six pâtés de maisons de distance, sur le Strand, où les événements avaient eu lieu.
Il était étrangement excité par tout ça. Il trouvait satisfaisant que les sirènes aient résonné sur le front de mer les deux dernières nuits à cause de lui. Il ne comprenait pas complètement la situation. La première nuit était logique, mais la réaction de la police au milieu de la nuit dernière paraissait encore plus intense que celle de la nuit d’avant. Quelque chose lui échappait peut-être.
Finalement, quand le soleil se leva sur les collines de l’est, il rentra dans sa demeure temporaire. Il voulait dormir mais, avec toute cette excitation, il avait du mal. Il n’arrêtait pas de repenser à ce qu’il avait fait, à ce qu’il avait pris.
Il n’avait pas voulu tuer cette femme. Après tout, il n’avait fait que s’occuper de ses affaires dans la maison des Bloom, celle qu’ils laissaient toujours pendant plusieurs semaines ininterrompues de l’été. Il n’embêtait personne.
Cependant, il avait fallu que la femme fouineuse d’à côté, avec son corps botoxé et son sourire encore plus artificiel, vienne pointer son nez. Il avait cru qu’elle s’en irait au bout d’un moment, mais elle était entrée dans la maison, avait commis le même délit que lui. Il avait espéré qu’elle s’en irait et qu’elle lui permettrait de poursuivre ses activités, mais non : il avait fallu qu’elle cède à sa curiosité et s’offre une visite de la maison. Si elle n’avait pas fourré son nez partout, elle serait probablement en vie, aujourd’hui.
Cependant, quand elle l’avait vu, il n’avait plus eu le choix. Elle aurait probablement fourni une description de lui à la police et, à présent, il serait dans de beaux draps. Donc, il avait fallu qu’il l’en empêche, qu’il la réduise au silence. Il ne pouvait pas accepter qu’elle le prive du style de vie dont il avait joui, même si c’était seulement temporaire.
Donc, il l’avait étranglée. Au début, quand il l’avait plaquée contre la porte puis qu’il lui avait passé le bas autour du cou, il avait eu une poussée d’adrénaline. Au moment où elle s’était vraiment débattue en agitant les bras, il avait brièvement envisagé d’arrêter. Il aurait peut-être pu se contenter de l’assommer et de s’enfuir, d’aller à un tout autre endroit.
Cependant, à ce moment-là, la vieille fureur avait refait son apparition. Pourquoi aurait-il fallu qu’il se plie aux désirs d’une autre salope pleine aux as ? Il l’avait fait bien assez souvent dans sa vie. Soudain, il lui avait serré le cou encore plus fort en imaginant qu’elle était un des mannequins qui, autrefois, avaient fait tout ce qu’il avait voulu mais le méprisaient maintenant. Il avait regardé le tissu du bas s’enfoncer dans sa chair et l’étouffer et il avait ressenti un frisson presque orgasmique en se rendant compte que la vie de cette femme était littéralement entre ses mains.
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