Gérard de Villiers - Rendez-vous à San Francisco

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Rendez-vous à San Francisco: краткое содержание, описание и аннотация

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En ressortant, il vit le chat.

L’animal ouvrait des yeux immenses. Sa queue battait ses flancs nerveusement. Il regardait Jack comme un Hindou regarde la statue de Vishnou. Il eut un frémissement de l’arrière-train et Jack comprit qu’il allait sauter sur lui. Instinctivement, il envoya le pied en avant.

Effrayé, le chat fit demi-tour et disparut dans l’ombre de la rue.

Sans vouloir se l’avouer, Jack en fut soulagé. Il n’aimait pas les choses inexplicables. Et l’attitude du chat était vraiment curieuse. Il ne paraissait ni enragé ni méchant mais son amour soudain pour Jack était quand même étrange.

En sortant du cinéma, l’Américain hâta le pas. Le chat avait disparu. La voiture de Jack était à trois cents mètres. Avant d’y arriver, il passa devant la vitrine de Sam-Wo et eut envie d’entrer.

Il resta quelques secondes à contempler les quatre lignes de caractères chinois soigneusement peints au-dessous de l’enseigne anglaise. Chaque caractère représentait une spécialité de la maison. Les plats avaient des noms charmants : le ragoût de la « complète compréhension » ; le canard du « doux désir ». Jack savait que derrière ces noms pompeux, il y avait une cuisine soignée et délicate.

Au moment d’entrer, il se ravisa. Brusquement, il était mal à l’aise. Son expérience lui avait appris à suivre ses pressentiments. Mais il chercha à se raisonner. Que pouvait-il craindre en plein centre de Chinatown, à San Francisco, avec trois cents personnes autour de lui ? Et pourquoi craindrait-il quelque chose ? Il n’était plus qu’un paisible retraité.

Il haussa les épaules.

À ce moment une masse noire bondit à travers le trottoir, atterrit sur le dos de Jack et y resta accrochée. L’Américain poussa un cri de douleur. Il envoya la main qui rencontra une masse de poils : le chat noir.

Une sensation inattendue fit frémir Jack : accroché par ses dix griffes sur son dos, le félin lui léchait la nuque amoureusement.

Jack tourna sur lui-même pour faire tomber l’animal. Mais il tenait bon. Alors, il le saisit de toutes ses forces et tira. Il y eut un bruit de déchirement et le chat miaula d’une façon affreuse.

Jack étouffa un grognement de douleur. Son dos était labouré de coups de griffes. D’un dernier effort, il parvint à jeter l’animal au loin.

Le chat rebondit sur le capot d’une voiture et resta sur le trottoir, assommé, bougeant faiblement.

Appuyé au mur, Jack reprenait son souffle. Soudain, un Chinois surgit de la porte à côté de lui. Il avait une veste blanche de cuisinier et un long couteau effilé à la main.

Il se pencha sur le chat et promena la lame du couteau sur sa gorge d’un geste presque doux. Un flot de sang jaillit et la tête se détacha presque du corps. L’animal eut une série de convulsions et retomba dans le ruisseau, palpitant encore.

C’en était trop pour Jack. Sans changer de place, il vomit. Souriant, le Chinois s’inclina devant lui et lui dit en anglais :

— Cet animal était devenu fou. Heureusement que j’ai vu qu’il vous attaquait. Il aurait pu vous crever les yeux. Venez prendre un verre d’alcool pour vous remettre.

Jack remercia de la tête. Il évita soigneusement la tache de sang sur le trottoir et entra dans le restaurant.

On lui apporta tout de suite du « Hong-Tsieu [2] Ressemble au xérès. » dans un verre minuscule. Il le but d’un coup et l’alcool le réchauffa. Aussitôt, on lui en donna un second verre qui le sortit définitivement du brouillard.

Sans trop se l’avouer, il avait eu très peur. L’attaque inexplicable de ce chat avait quelque chose de démoniaque. Les marques de ses griffes lui brûlaient encore le dos.

Il se leva et laissa deux billets d’un dollar sur la table. Maintenant, il avait hâte de rentrer chez lui et de prendre un bon bain.

Quand il sortit, le cadavre du chat avait disparu. Il ne restait qu’une flaque sombre sur le trottoir. La pauvre bête allait faire les délices d’une famille nécessiteuse.

Bien installé sur le siège de sa voiture, Jack se sentit revivre. Les néons de Grant Street lui paraissaient de nouveau sympathiques. Au fond, il aurait dû rester chez Sam-Wo pour dîner. C’était idiot de rentrer dans son appartement de célibataire ouvrir des boîtes de conserves.

Jack tourna deux fois à droite pour reprendre California Street. Il passa devant l’hôtel Fairmont, brillamment illuminé et entreprit de survivre aux montagnes russes qui se succédaient jusqu’à Park Presidio Boulevard.

Il était près de dix heures et la circulation était assez fluide. Jack croisa dans le Park une voiture de police qui roulait doucement à la recherche des amoureux trop exubérants. Lui non plus ne roulait pas vite. Il aimait respirer l’air du soir sous les grands arbres.

Il fut soudain secoué d’un long frisson. Il releva aussitôt la glace de sa portière. Quelques secondes plus tard, un second frisson le fit trembler de la tête aux pieds. Il eut du mal à garder les mains sur le volant.

On aurait dit un accès de paludisme, quelque chose qu’il n’avait pas éprouvé depuis une bonne dizaine d’années.

En même temps, une sensation de froid désagréable l’envahit. Il ouvrit son chauffage au maximum, mais le froid persista, partant de ses jambes. On était pourtant au mois de mai : et par miracle, il n’y avait pas de brouillard.

Il eut un nouveau frisson juste au moment de rejoindre l’embranchement de Doyle Drive. La voiture fit une petite embardée et Jack se sentit confus. Il jeta un coup d’œil dans le rétroviseur et s’aperçut avec un mélange de soulagement et de nervosité qu’une voiture de police était derrière lui. Mais son phare rouge tournant n’était pas allumé.

Les feux rouges et verts des guichets de péage de la Golden Gate étaient tout proches. Jack eut du mal à fouiller ses poches pour trouver une pièce de 25 cents. Le froid l’envahissait de plus en plus, engourdissant tous ses mouvements.

Indifférent, le Noir de service prit sa pièce et dit :

— Thank you.

Jack redémarra.

Il eut encore un long frisson, très violent, qui le laissa glacé et sans force. Il aurait donné n’importe quoi pour être chez lui bien au chaud. Il accéléra un peu, pour traverser plus vite l’immense pont.

À droite, il y avait les lumières de San Francisco. Jack serra le trottoir au maximum, pour pouvoir les contempler.

Soudain il se passa une chose folle, comme dans un film qui s’éteint, Jack vit les lumières de la ville faiblir, clignoter et finalement disparaître.

— Bon sang, pensa-t-il, qu’est-ce qui arrive à San Francisco ?

Il détourna les yeux pour vérifier sa direction. Mais au-dessus de lui, les milliers d’ampoules éclairant les câbles étaient invisibles, elles aussi.

De nouveau, une vague glacée submergea Jack. Et cette fois il comprit que c’était à lui qu’il arrivait quelque chose. Ses mains étaient paralysées sur le volant et le froid gagnait sa poitrine. Il n’avait pas mal mais se sentait glisser tout doucement dans un gouffre.

Sa tête s’inclina sur sa poitrine. La voiture fila vers le parapet.

Jack n’entendit pas la sirène de la voiture de police derrière lui. Il ne vit pas le feu clignotant rouge qui lui donnait l’ordre de stopper.

Sirène hurlante, la Ford de patrouille tentait de doubler la voiture folle qui zigzaguait entre les quatre bandes de roulement.

Un des policiers alertait déjà par radio les deux extrémités du pont et réclamait une ambulance.

La voiture de Jack monta sur le parapet gauche, rebondit, traversa la chaussée, heurta l’arrière de la Chrysler qui le précédait, repartit à droite, perdit sa roue avant droite sur le trottoir et se retourna sur le toit.

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