Émile Gaboriau - Monsieur Lecoq

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Le précurseur, français, de Sherlock Holmes…

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L’ancien espion n’avait d’ailleurs pas fait mystère de l’espoir qu’il avait d’une rente viagère de vingt-quatre mille francs.

Mme Blanche lui ayant dit, après deux années, qu’il devait renoncer à ses explorations puisqu’il n’aboutissait à rien:

– Jamais, répondit-il, je chercherai tant que je vivrai… à tout prix.

Restait Chupin malheureusement…

Pour commencer, il avait fallu lui compter vingt mille francs, d’un seul coup…

Son frère cadet venait de le rejoindre, l’accusant d’avoir volé le magot paternel, et réclamant sa part un couteau à la main.

Il y avait eu bataille, et c’est la tête tout enveloppée de linges ensanglantés que Chupin s’était présenté à Mme Blanche.

– Donnez-moi, lui avait-il dit, la somme que le vieux avait enterrée, et je laisserai croire à mon frère que je l’avais prise… C’est bien désagréable de passer pour un voleur, quand on est honnête, mais je supporterai cela pour vous… Si vous refusez, par exemple, il faudra bien que je lui avoue d’où je tire mon argent, et comment…

S’il avait toutes les corruptions, les vices et la froide perversité du vieux maraudeur, ce misérable n’en avait ni l’intelligence ni la finesse.

Loin de s’entourer de précautions, comme le lui commandait son intérêt, il semblait prendre, à compromettre la duchesse, un plaisir de brute.

Il assiégeait l’hôtel de Sairmeuse. On ne voyait que lui pendu à la cloche. Et il venait à toute heure, le matin, l’après-midi, le soir, sans s’inquiéter de Martial.

Et les domestiques étaient stupéfaits de voir que leur maîtresse, si hautaine, quittait tout, sans hésiter, pour cet homme de mauvaise mine, qui empestait le tabac et l’eau-de-vie.

Une nuit qu’il y avait une grande fête à l’hôtel de Sairmeuse, il se présenta ivre, et impérieusement exigea qu’on allât prévenir Mme Blanche qu’il était là et qu’il attendait.

Elle accourut avec sa magnifique toilette décolletée, blême de rage et de honte sous son diadème de diamants…

Et comme, dans son exaspération, elle refusait au misérable ce qu’il demandait:

– C’est-à-dire que je crèverais de faim pendant que vous faites la noce!… s’écria-t-il. Pas si bête! De la monnaie, et vite, ou je crie tout ce que je sais!

Que faire? céder. La duchesse s’exécuta, comme toujours.

Et cependant, il devenait de jour en jour plus insatiable.

L’argent ne tenait pas plus dans ses poches que l’eau dans un crible.

Qu’en faisait-il?… Sans doute, il l’éparpillait sans en comprendre la valeur, il le gaspillait insoucieusement et stupidement, comme le voleur qui a fait un beau coup, que l’or grise, et qui d’ailleurs se croit riche de tout ce qu’il y a à voler au monde.

Lui faisait un beau coup tous les jours…

N’importe! c’était à n’y rien comprendre, car il n’avait même pas eu l’idée de hausser ses vices aux proportions de la fortune qu’il prodiguait. Il ne songeait même pas à se vêtir proprement, il semblait à la mendicité.

Il restait fidèle à la boue et à la plus basse crapule. Peut-être ne se soûlait-il à l’aise que dans un bouge ignoble. Il lui fallait pour compagnons les plus dégoûtants gredins, les plus abjects et les plus vils.

C’est à ce point qu’une nuit il fut arrêté dans un endroit immonde. La police, émue de voir tant d’or entre les mains d’un tel misérable, crut à un crime. Il nomma la duchesse de Sairmeuse.

Martial était à Vienne à ce moment, par bonheur, car le lendemain un inspecteur de la Préfecture se présenta à l’hôtel…

Et Mme Blanche subit cette atroce humiliation de confesser que c’était elle, en effet, qui avait remis une grosse somme à cet homme, dont elle avait connu la famille, ajoutait-elle, et qui lui avait rendu des services autrefois…

Souvent le misérable avait des lubies.

Il déclarait, par exemple, que se présenter sans cesse à l’hôtel de Sairmeuse lui répugnait, que les domestiques le traitaient comme un mendiant et que cela l’humiliait; bref, qu’il écrirait désormais…

Et le lendemain, en effet, il écrivait à Mme Blanche:

«Apportez-moi telle somme, à telle heure, à tel endroit.»

Et elle, la fière duchesse de Sairmeuse, elle était toujours exacte au rendez-vous.

Puis, c’était sans cesse quelque invention nouvelle, comme s’il eût trouvé une jouissance extraordinaire à constater continuellement son pouvoir et à en abuser. C’était à le croire, tant il y déployait de science, de méchanceté et de raffinements cruels.

Il avait rencontré, Dieu sait où une certaine Aspasie Clapard, il s’en était épris, et bien qu’elle fût plus vieille que lui, il avait voulu l’épouser. Mme Blanche avait payé la noce…

Une autre fois, il voulut s’établir, résolu, disait-il, à vivre de son travail. Il acheta un fonds de marchand de vin que la duchesse paya et qui fut bu en un rien de temps.

Il eut un enfant, et Mme de Sairmeuse dut payer le baptême comme elle avait payé la noce, trop heureuse que Chupin n’exigeât pas qu’elle fût marraine du petit Polyte. Il avait eu un moment cette idée…

À deux reprises, Mme Blanche fut obligée d’accompagner à Vienne et à Londres, son mari, chargé d’importantes missions diplomatiques. Elle resta près de trois ans à l’étranger…

Eh bien! pendant tout ce temps, elle reçut chaque semaine une lettre, au moins, de Chupin…

Ah! que de fois elle envia le sort de sa victime! Qu’était, comparée à sa vie, la mort de Marie-Anne!…

Elle souffrait depuis autant d’années bientôt que Marie-Anne avait souffert de minutes, et elle se disait que les tortures du poison ne devaient pas être bien plus intolérables que ses angoisses…

LIII

Comment Martial ne s’aperçut-il, ne se douta-t-il même jamais de rien?

La réflexion explique ce fait, extraordinaire en apparence, naturel en réalité.

Le chef d’une famille, qu’il habite une mansarde ou un palais, est toujours le dernier à apprendre ce qui se passe chez lui. Ce que tout le monde sait, il l’ignore. Souvent le feu est à la maison, que le maître dort en pleine sécurité. Il faut, pour l’éveiller, l’explosion, l’écroulement, la catastrophe.

L’existence adoptée par Martial était d’ailleurs bien faite pour empêcher la vérité d’arriver jusqu’à lui.

La première année de son mariage n’était pas révolue, que déjà il avait comme rompu avec sa femme.

Il restait parfait pour elle, plein de déférences et d’attentions, mais ils n’avaient plus rien de commun que le nom et certains intérêts.

Ils vivaient chacun de son côté, ne se retrouvant qu’au dîner, ou lors des fêtes qu’ils donnaient et qui étaient des plus brillantes de Paris.

La duchesse avait ses appartements à elle, ses gens, ses voitures, ses chevaux, son service à elle.

À vingt-cinq ans, Martial, le dernier descendant de cette grande maison de Sairmeuse, que la destinée avait accablé de ses faveurs, qui avait pour lui la jeunesse et la richesse, un des huit ou dix beaux noms de France et une intelligence supérieure, Martial succombait sous le poids d’un incurable ennui.

La mort de Marie-Anne avait tari en lui toutes sources de la sensibilité. Et voyant sa vie vide de bonheur, il essayait de l’emplir de bruit et d’agitations. Lui, le sceptique par excellence, il recherchait les émotions du pouvoir. Il s’était jeté dans la politique comme un vieux lord blasé se met au jeu.

Il est juste de dire aussi que Mme Blanche sut rester supérieure aux événements et jouer avec une héroïque constance la comédie du bonheur.

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