Émile Gaboriau - Monsieur Lecoq

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Le précurseur, français, de Sherlock Holmes…

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Enfin il s’arrêta devant sa femme.

– Je viens d’envoyer chercher des chevaux de poste, dit-il… Vous m’excuserez de vous laisser seule ici… Il faut que je me rende à Sairmeuse… Je ne serai pas absent plus d’une semaine.

Il partit, en effet, quelques heures plus tard, et Mme Blanche se trouva abandonnée à elle-même et maîtresse d’elle pour plusieurs jours.

Ses angoisses étaient plus intolérables encore qu’au lendemain du crime. Ce n’était plus contre des fantômes qu’elle avait à se défendre maintenant; Chupin existait, et sa voix, si elle n’était pas plus terrible que celle de la conscience, pouvait être entendue.

Si Mme Blanche eût su où le prendre, le misérable, elle eût traité avec lui. Elle eût obtenu, pensait-elle, moyennant une grosse somme, qu’il quittât Paris, la France, qu’il s’en allât si loin qu’on n’entendit plus jamais parler de lui…

Naturellement Chupin était sorti de l’hôtel sans rien dire…

Les sinistres pressentiments exprimés par Martial, ajoutaient encore à l’épouvante de la jeune femme. Elle aussi, rien qu’au nom de Lacheneur, se sentait remuée jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle ne pouvait s’ôter l’idée qu’il soupçonnait quelque chose, et que, des bas fonds de la société où le retenait sa misère, il la guettait…

C’est alors que plus vivement que jamais elle désira retrouver l’enfant de Marie-Anne.

Outre qu’elle se débarrasserait ainsi des obsessions de son serment violé, il lui semblait que cet enfant la protégerait peut-être un jour et qu’il serait entre ses mains comme un otage.

Mais où rencontrer un homme à qui se confier?…

Se mettant l’esprit à la torture, elle se souvint d’avoir entendu autrefois son père parler d’un espion du nom de Chefteux, garçon prodigieusement adroit, disait-il, et capable de tout, même d’honnêteté, quand on y mettait le prix.

C’était un de ces misérables comme il en grouille dans les bourbiers de la politique, aux époques troublées, un jeune mouchard dressé par Fouché, qui avait toute honte bue, qui avait servi et trahi tour à tour tous les partis, qui avait trafiqué de tout, et qui, en dernier lieu, avait été condamné pour faux et s’était évadé du bagne.

En 1815, Chefteux avait quitté ostensiblement la police, pour fonder un «bureau de renseignements privés.»

Après quelques informations, Mme Blanche apprit que cet homme demeurait place Dauphine, et elle résolut de profiter de l’absence de son mari pour s’adresser à lui.

Un matin donc, elle s’habilla le plus simplement possible et, suivie de tante Médie, elle alla frapper à la porte de l’élève de Fouché.

Chefteux avait alors trente-quatre ans. C’était un petit homme de taille moyenne, de mine inoffensive, et qui affectait une continuelle bonne humeur.

Il fit entrer ses deux clientes dans un petit salon fort proprement meublé, et tout aussitôt Mme Blanche se mit à lui raconter qu’elle était mariée et établie rue Saint-Denis, et qu’une de ses sœurs, qui venait de mourir, avait fait une faute, et qu’elle était prête aux plus grands sacrifices pour retrouver l’enfant de cette sœur, etc., etc., enfin, tout une histoire, qu’elle avait préparée, et qui était assez vraisemblable.

L’espion n’en crut pourtant pas un mot, car, dès qu’elle eut achevé, il lui frappa familièrement sur l’épaule, en disant:

– Bref, la petite mère, nous avons fait nos farces avant le mariage…

Elle se rejeta en arrière, comme au contact d’un reptile, écrasant du regard l’homme des renseignements.

Être traitée ainsi, elle, une Courtomieu, duchesse de Sairmeuse!

– Je crois que vous vous méprenez! fit-elle d’un accent où vibrait tout l’orgueil de sa race.

Il se le tint pour dit, et se confondit en excuses.

Mais tout en écoutant et en notant les indispensables détails que lui donnait la jeune femme, il pensait:

– Quel œil! quel ton!… De la part d’une bourgeoise du quartier Saint-Denis, c’est louche…

Ses soupçons furent confirmés par la somme de 20,000 francs que lui promit imprudemment Mme Blanche en cas de succès et par la consignation de 500 francs d’arrhes.

– Et où aurai-je l’honneur de vous adresser mes communications, madame?… demanda-t-il.

– Nulle part… répondit la jeune femme, je passerai ici de temps à autre…

Lorsqu’il reconduisit ses clientes, l’espion ne doutait plus…

Dès qu’il les jugea au bas de l’escalier, il s’élança dehors en se disant:

– Pour le coup, je crois que la chance me sourit.

Suivre ces deux clientes que lui envoyait sa bonne étoile, s’informer, découvrir leur nom et leur qualité n’était qu’un jeu pour l’ancien agent de Fouché.

Il avait la partie d’autant plus belle, qu’elles étaient à mille lieues de soupçonner ses desseins.

La bassesse du personnage et sa générosité, à elle, rassuraient absolument Mme Blanche. Il lui avait d’ailleurs si fort vanté ses prodigieux moyens d’investigations, qu’elle se tenait pour certaine du succès.

Tout en regagnant l’hôtel Meurice, elle s’applaudissait de sa démarche.

– Avant un mois, disait-elle à tante Médie, nous aurons cet enfant; je le ferai élever secrètement et il sera notre sauvegarde…

La semaine suivante, seulement, elle reconnut l’énormité de son imprudence.

Etant retournée chez Chefteux, il l’accueillit avec de telles marques de respect, qu’elle vit bien qu’elle était connue…

Consternée, elle essaya de donner le change, mais l’espion l’interrompit:

– Avant tout, fit-il avec un bon sourire, je constate l’identité des personnes qui m’honorent de leur confiance. C’est comme un échantillon de mon savoir-faire, que je donne… gratis. Mais que madame la duchesse soit sans crainte: je suis discret par caractère et par profession. Nous avons d’ailleurs quantité de dames de la plus haute volée dans la position de madame la duchesse. Un petit accident avant le mariage est si vite arrivé!…

Ainsi Chefteux était persuadé que c’était son enfant à elle, que la jeune duchesse de Sairmeuse faisait rechercher.

Elle n’essaya pas de le dissuader. Mieux valait qu’il crût cela que s’il eût soupçonné la vérité.

Mme Blanche rentra dans un état à faire pitié.

Elle se sentait comme prise sous un inextricable filet, et à chaque mouvement, loin de se dégager, elle resserrait les mailles.

Le secret de sa vie et de son honneur, trois personnes le possédaient. Comment dans de telles conditions espérer garder un secret, cette chose subtile qui, le temps seulement de passer de la bouche à une oreille amie, s’évapore et se répand!

Elle se voyait trois maîtres qui d’un geste, d’un mot, d’un regard, pouvaient plier sa volonté comme une baguette de saule.

Et elle n’était plus libre comme autrefois.

Martial était revenu. Le temps avait marché. La somptueuse installation de l’hôtel de Sairmeuse était terminée…

Désormais, la jeune duchesse était condamnée à vivre sous les yeux de cinquante domestiques, de quarante ennemis au moins, par conséquent intéressés à la surveiller, à épier ses démarches, à deviner jusqu’à ses plus intimes pensées.

Il est vrai que tante Médie lui était plus utile que nuisible. Elle lui achetait une robe toutes les fois qu’elle s’en achetait une, elle la traînait partout à sa suite, et la parente pauvre se déclarait ravie et prête à tout.

Chefteux n’inquiétait pas non plus beaucoup Mme Blanche.

Tous les trois mois, il présentait un mémoire de «frais d’investigations» s’élevant à dix mille francs environ, et il était clair que tant qu’on le payerait il se tairait.

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