Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Il me refile un œil cloaqueux.

— Tu me chambres ? interroge-t-il.

Je trouve in extremis mon air le plus innocent.

— Ça se voit pas peut-être que je suis épaté jusqu’au trognon ? Franchement, ce débordement, cette pompe, cette classe, je ne m’attendais pas, Béru, les bras m’en tombent !

— A propos, demande-t-il, tu venais pour quoi ?

— Pour t’annoncer une formidable nouvelle, mon Gros. Je viens de t’obtenir une chaire à l’Ecole nationale supérieure de police.

Il prend ça au plexus et réprime une grimace douloureuse.

— Pourquoi te ficher de moi à domicile, proteste-t-il.

— C’est on ne peut plus sérieux. Te voilà nommé professeur stagiaire à l’E.N.S.P. Même que tu entres en fonction dans les 48 heures ! Passe chez le Vieux, il te confirmera. Tu crois toujours que je galège ; pourtant il y a des moments où il faut parler net, non ?

Je voudrais que vous assistiez à cette métamorphose, mes camarades ! On dirait qu’il est éclairé de l’intérieur par une lampe à arc. Son front plissé se déride, ses yeux s’agrandissent, son torse se bombe. Il frappe dans ses mains afin de solliciter le silence.

— Mes amis, déclame Sa Majesté, je tiens à vous affranchir du pourquoi j’ai organisé cette réception. Figurez-vous que je viens d’être élu professeur à l’Ecole nationale supérieure de police !

C’est le délire. Tout le monde applaudit. Tout le monde se précipite pour les compliments à bout portant. Les dames l’embrassent. Les hommes lui frappent sur l’épaule.

— Professeur de quoi ? demande Alfred le pommadin.

Béru se tourne vers moi.

— C’est vrai, au fait, professeur de quoi ? s’inquiète-t-il.

— De bonnes manières, dis-je. Les commissaires de police sont des gens de mieux en mieux éduqués. L’Etat veut en faire de purs gentlemen . J’ai pensé à ton précieux manuel. Je me suis dit que ça te serait utile de l’enseigner aux autres parce que, vois-tu, ce serait la meilleure méthode pour t’obliger à l’apprendre toi-même.

Il acquiesce.

— T’es intelligent, Gars, me rendjustice-t-il. Fectivement, c’est la bonne solution.

Il m’étreint de ses bras broyeurs.

— J’oublierai jamais.

Le sourdingue, qui n’est pas encore au courant, s’approche du maître de maison.

— Je viens de tomber sur un hareng gâté, réclame l’homme au tympan fané.

Béru hausse les épaules :

— Chacun a le lot qu’il mérite, mon pote, conclut le nouveau professeur de bonnes manières, et si ce pauvre hareng a des vapeurs, dis-toi bien qu’il est encore plus frais que toi !

CHAPITRE CINQ

DANS LEQUEL BÉRURIER ET MOI INAUGURONS SÉPARÉMENT UNE NOUVELLE EXISTENCE

Dans la dure profession qui est la nôtre, faut savoir diaboliquer, c’est pourquoi, après avoir pesé le pour et le contre sans le concours de mon camarade Roberval (Gilles Personnier de) je décide de me rendre à l’école incognito.

Auparavant, une petite amie à moi me fait une séance d’infrarouges de manière à donner à mon derme une belle teinte brun foncé, je me laisse pousser les baffies tombantes, à la Tarass Boulba, et affuble mon nez délicat de grosses lunettes d’écaille à verres teintés.

Méconnaissable, votre San-Antonio, mes chéries ! Il est devenu l’officier de police Nio-Sanato, natif de la Trinité, Martinique, et vous le croiseriez dans un plumard que vous ne le remettriez qu’à la dernière minute (et encore : où je pense !).

En deux jours ma moustache a déjà du relief, il suffit de l’accentuer au crayon pour lui donner du jus.

Je loue une M.G. rouge sang dans un garage et me voilà parti pour Saint-Cyr-au-Mont-d’Or où j’arrive dans l’après-midi.

C’est une charmante localité résidentielle de la banlieue lyonnaise, nichée sur une colline. L’Ecole est un ancien monastère, mais, malgré sa destination première, elle n’est pas le moins du monde austère.

Ce qui frappe dès l’arrivée, c’est au contraire son aspect pimpant et presque joyeux. Rien de commun avec un poulailler ordinaire, rien de commun non plus avec un internat.

Une petite route goudronnée escalade la colline entre les bâtiments du personnel et débouche sur un terre-plein planté d’arbres. A main gauche s’étend une immense pelouse d’où l’on jouit d’un panorama paisible et tendre. Les localités ocre, aux toits de tuiles romaines, se nichent langoureusement dans une campagne qui fait songer à certains coins d’Italie et l’horizon est borné par deux clochers, lesquels se mettent justement à clocher vigoureusement comme pour saluer mon arrivée.

Les vastes bâtiments sont silencieux dans le soleil d’automne. La pure lumière de cette fin de saison blondit les pierres grises et enflamme les vitres des croisées. Des oiseaux gazouillent encore dans les arbres décatis. Tout cela est apaisant. Lorsqu’on sort de la frénésie parisienne on a l’impression, tout à coup, de débarquer dans un lieu de villégiature.

A l’intérieur, tout est vaste, clair, propre, prospère. Des toiles modernes décorent les murs et, quelque part, une radio diffuse l’ Adagio d’Albinoni. Belle réalisation, les gars, que cette couveuse à poulets. On est loin des godasses à clous ! Les commissaires qui sortent d’ici peuvent se présenter dans le monde la tête haute : on pige tout de suite qu’ils sauront s’y comporter.

Un employé me réceptionne. Je suis annoncé par Pantruche et on m’attendait. J’ai déjà ma fiche, mon lit, ma place à table. On me remet un opuscule rose contenant le programme d’enseignement avec les heures de cours, les matières enseignées et les blazes des profs, puis on me fait faire le tour du propriétaire. Je suis émerveillé par ces locaux bien équipés. Dans les salles d’entraînement, de transmission, de tir, dans les labos et les dortoirs aux boxes individuels, partout enfin règne une bonne ambiance.

Le bar est décoré d’une fresque réalisée par un grand artiste lyonnais. Y a la téloche, une bibliothèque, et même un musée de la police où l’on peut admirer la sacoche de Vacher que le Docteur Locard eut la chance de trouver au marché aux puces où par bonheur elle était à vendre en même temps que la cuisinière de Landru. Une veine, non ?

Mon attention est attirée par un écriteau placardé à côté de la porte du réfectoire. Je lis : « A dater du 26 novembre, des cours de bonnes manières seront donnés chaque soir à 20 h 15 dans la grande salle des conférences par l’Inspecteur Principal A.-B. Bérurier, de Paris. Ces cours sont facultatifs, mais la direction engage vivement MM. les stagiaires à y assister. »

Ça y est, mes fils : c’est parti !

Ça fait un drôle d’effet de se trouver en pension avec des adultes. Car messieurs les élèves ont de vingt-deux à trente piges. Dans le fond, c’est la vie scolaire revécue à maturité. Le rêve, quoi ! Tous les hommes, quand ils sont devenus hommes, se mettent à regretter l’école. Tous sauf moi, car je m’y suis fait tartir comme personne. J’en rencontre des fois, d’anciens condisciples. Tout de suite la buée à la rétine en m’apercevant. Ça démarre bille en tête par un « Tu te rappelles, Antoine… » Ah ! les vaches ! Comment qu’ils s’y cramponnent au tableau noir ! Oubliés, les brimades, les colles, les compos, les devoirs, les interros écrites vicelardes, inattendues, que des profs sournois décrétaient en plein cours, alors qu’on se croyait déjà sorti de l’auberge. Oubliés la méchante sirène annonçant la rentrée, les maths cacatoires, les bulletins perfides dont certains — le mien entre autres — ressemblaient à des murs de ouatères publics. Ils en ont la nostalgie, ils l’entretiennent avec dévotion, ce regret scolaire, les copains. Fatalement, à l’époque ils n’étaient ni mariés, ni cocus, ni contrôlés, ni imposés, ni perçus, ni mobilisés, ni mutilés, ni aux prises avec le S.M.I.G., le P.M.U., l’U.D.T., la S.S., les A.F. et belle-maman. Et pourtant, les gars, souvenez-vous bien : tout y était déjà. On se trouvait bel et bien entortillés dans des horaires, on subissait des férules, des humiliations ! On nous bousculait, on nous brimait, on nous primait, on nous notait, on nous classait, on nous blâmait ! Et le bac n’était pas encore en vente libre à Prisunic comme maintenant.

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