Fortuné du - Double-Blanc
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Un gentilhomme pauvre n’était pas précisément le gendre qu’aurait souhaité M. Laideguive de Bernage; mais cet archi-millionnaire s’était avisé d’une combinaison qui lui avait paru avantageuse: marier sa fille à Hervé, sous le régime dotal, et lui constituer en dot les biens du susdit Hervé, libérés d’hypothèques, en ajoutant à cet apport respectable une rente de quarante mille francs pour mettre le jeune ménage à même de faire figure à Paris, tous les hivers.
M. de Bernage ferait restaurer à ses frais le château de Trégunc que les nouveaux mariés habiteraient pendant la belle saison.
Il y passerait chaque année quelques mois avec eux et, bénéficiant de l’honorabilité et de la popularité de la famille de Scaër, il finirait certainement par arriver à la députation.
C’était le temps des candidatures officielles, et quoique soutenu par le gouvernement impérial, le beau-père d’Hervé ne serait pas combattu par les légitimistes.
Bien entendu, il s’était abstenu de confier ses projets à son futur gendre; encore moins à sa fille qui tenait à épouser Hervé, parce qu’elle s’était passionnée pour ce beau et brave garçon, et qui ne songeait guère aux avantages sociaux d’une alliance avec un Le Gouesnach.
Elle n’était cependant pas fâchée de devenir baronne et surtout châtelaine, mais elle aimait vraiment Hervé pour lui-même, et elle attendait avec impatience que le jour de son mariage fût fixé, car elle était jalouse, quoique son promis ne lui donnât pas sujet de l’être, et elle craignait qu’on le lui soufflât.
L’acte de vente des terres n’était pas encore signé. Il devait l’être en même temps que le contrat, trois semaines après Pâques, et les jeunes époux iraient passer leur lune de miel en Italie, avant de s’installer en Bretagne.
Hervé était, presque autant que sa fiancée, impatient d’en finir, car la situation de prétendu est toujours un peu fausse. Il allait se marier sans arrière-pensée d’aucune sorte et il menait déjà une conduite exemplaire, ce qui était assez méritoire de la part d’un ancien viveur. Il poussait la sagesse jusqu’à fuir les tentations et il avait fallu tout un enchaînement de circonstances imprévues pour qu’il en fût arrivé à se préoccuper de la rencontre d’une femme en domino.
C’était le moment d’éclaircir les doutes qui lui étaient venus à l’esprit, et pour savoir à quoi s’en tenir sur cette inconnue, il n’avait qu’à ouvrir la lettre qu’elle lui avait remise avant de s’éclipser et qu’il avait glissée dans une des poches de son pantalon. Il s’empressa de l’en tirer pour la lire à la clarté de deux bougies qu’il venait d’allumer.
Il commença par examiner le cachet de cire rouge qui la fermait et il vit que ce cachet portait des armoiries qu’il ne prit pas le temps de déchiffrer, avant de le faire sauter.
Sous l’enveloppe, il trouva un carton satiné où il y avait écrit: «Si vous vous souvenez encore de la grève de Trévic et si vous désirez revoir celle qu’un soir vous avez prise pour une fée, écrivez, poste restante, aux initiales B. L. et donnez votre adresse. La fée n’ira pas chez vous, mais elle vous répondra en vous indiquant un rendez-vous, et, si vous y venez, elle vous renseignera sur une jeune femme que vous n’avez pas revue depuis dix ans.»
C’était tout, mais c’en était assez pour surexciter encore l’imagination d’Hervé, en lui rappelant le souvenir lointain de son premier amour.
Il n’avait que seize ans lorsqu’il s’était violemment épris d’une fillette un peu plus jeune que lui, une Américaine qui était venue tout à coup habiter avec sa mère une maisonnette voisine du bourg de Pontaven et pas très éloignée du château de Trégunc.
Cette enfant était d’une beauté merveilleuse et d’une distinction rare. Sa mère lui laissait une liberté absolue dont elle profitait pour courir seule les landes, les bois et les rochers de cette côte sauvage.
Elle n’avait pas tardé à rencontrer Hervé de Scaër qui s’était mis promptement à l’aimer et qu’elle avait aussitôt payé de retour, si bien que, par une belle matinée de printemps, au bord de la mer et au pied d’un dolmen, ils s’étaient réciproquement juré de s’épouser, avec ou sans la permission de leurs parents.
À l’âge qu’ils avaient alors, pareil serment n’engage pas l’avenir, mais Dieu sait où les aurait menés cette amourette, si, après six mois de chastes adorations en plein air, un événement étrange ne les avait pas séparés brusquement.
Une nuit, Mme Nesbitt et sa fille Héva étaient parties, sans prévenir personne, laissant au logis qu’elles occupaient leurs vêtements et leur linge, comme si elles avaient dû rentrer le lendemain, et jamais elles n’étaient revenues; jamais! jamais!
Dans le pays, on avait cru à un crime et la justice s’était émue de cette disparition inexplicable.
Mais vainement avait-on fouillé les bois et dragué les rivières; vainement avait-on signalé à toutes les autorités du département les deux étrangères. Toutes les recherches étaient restées sans effet.
La mère et la fille s’étaient évanouies, comme des fantômes, sans laisser de traces, pas même des lettres ou des papiers qui auraient pu fournir des indications sur leur passé et sur leur origine.
Les disparues n’étaient cependant pas des aventurières.
Elles n’avaient pas de dettes dans le pays. La maison était louée et la location payée pour un an. Les deux Bretonnes qui les servaient avaient reçu six mois d’avance sur leurs gages. Et les provisions étaient achetées comptant.
Ces dames ne recevaient absolument personne. Hervé lui-même n’était jamais entré chez elles, et il ne savait rien de leur existence antérieure, si ce n’est que la mère était veuve d’un commodore de la marine des États-Unis. La fille le lui avait dit et il n’en avait pas demandé davantage.
On croira sans peine qu’il les chercha partout, notamment à Lorient et à Brest où il supposait qu’elles avaient pu s’embarquer pour l’Amérique. Il n’en eut aucunes nouvelles, et il faillit mourir de chagrin.
Son père le crut fou et l’envoya terminer ses études à Paris, dans une école préparatoire. Mais Hervé manqua deux fois l’examen de Saint-Cyr et revint à Trégunc, où il resta jusqu’à la mort du gentilhomme dont il était l’unique héritier.
Hervé n’était pas guéri de sa passion romanesque pour une absente. Il pensa bien longtemps à Héva, quoiqu’il menât à Paris une vie très dissipée. L’image de cette jeune fille, à peine entrevue, ne s’effaçait pas de sa mémoire et il ne désespérait pas de la retrouver.
Sept ans après, il ne l’avait pas encore oubliée, lorsque, pendant un court séjour qu’il fit à son château, il lui arriva une étrange aventure.
Un soir, vers la fin du mois d’octobre, étant allé attendre le passage des bécasses qui en cette saison foisonnent sur la côte, Hervé fit si bonne chasse que la nuit tomba avant qu’il songeât à regagner son manoir de Trégunc: une belle nuit d’automne éclairée par la pleine lune.
En cherchant son chemin à travers les ajoncs, il reconnut que le hasard l’avait conduit tout près de la pointe de Trévic, et l’idée lui vint de revoir le dolmen au pied duquel il avait juré à Héva de l’aimer toujours.
Sept années avaient passé sur ce serment et Hervé de Scaër ne doutait plus que la mort de la jeune fille l’en eût délié, mais il se souvenait d’elle et il chercha la place où il s’était fiancé en plein air.
Il la retrouva sans peine, car le monument druidique s’élevait à l’extrémité d’un promontoire et on l’apercevait de très loin. Sa masse énorme se profilait sur l’horizon comme un monstrueux animal antédiluvien et dominait une grève hérissée de rochers vers laquelle le cap s’abaissait par une pente douce.
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