G. Bruno - Le tour de la France par deux enfants

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Le tour de la France par deux enfants: краткое содержание, описание и аннотация

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I. Jeanne Darc était née à Domremy, dans le département des Vosges où nous sommes, et elle n'avait jamais quitté son village.

Bien souvent, tandis que ses doigts agiles dévidaient la quenouille de lin, elle avait entendu dans la maison de son père raconter la grande misère qui régnait alors au pays de France. Depuis quatre-vingts ans la guerre et la famine duraient. Les Anglais étaient maîtres de presque toute la France; ils s'étaient avancés jusqu'à Orléans et avaient mis le siège devant cette ville; ils pillaient et rançonnaient le pauvre monde. Les ouvriers n'avaient point de travail, les maisons abandonnées s'effondraient, et les campagnes désertes étaient parcourues par les brigands. Le roi Charles VII, trop indifférent aux misères de son peuple, fuyait devant l'ennemi, oubliant dans les plaisirs et les fêtes la honte de l'invasion.

Lorsque la simple fille songeait à ces tristes choses, une grande pitié la prenait. Elle pleurait, priant de tout son cœur Dieu et les saintes du paradis de venir en aide à ce peuple de France que tout semblait avoir abandonné.

Un jour, à l'heure de midi, tandis qu'elle priait dans le jardin de son père, elle crut entendre une voix s'élever: – Jeanne, va trouver le roi de France; demande-lui une armée, et tu délivreras Orléans.

Jeanne était timide et douce; elle se mit à fondre en larmes. Mais d'autres voix continuèrent à lui ordonner de partir, lui promettant qu'elle chasserait les Anglais.

Persuadée enfin que Dieu l'avait choisie pour délivrer la patrie elle se résolut à partir.

Tout d'abord elle fut traitée de folle, mais la ferme douceur de ses réponses parvint à convaincre les plus incrédules. Le roi lui-même finit par croire à la mission de Jeanne, et lui confia une armée.

A ce moment les Anglais étaient encore devant Orléans, et toute la France avait les yeux fixés sur la malheureuse ville, qui résistait avec courage, mais qui allait bientôt manquer de vivres. Jeanne, à la tête de sa petite armée, pénétra dans Orléans malgré les Anglais. Elle amenait avec elle un convoi de vivres et de munitions.

Les courages se ranimèrent. Alors Jeanne, entraînant le peuple à sa suite, sortit de la ville pour attaquer les Anglais.

Dès la première rencontre, elle fut blessée et tomba de cheval. Déjà le peuple, la croyant morte, prenait la fuite: mais elle, arrachant courageusement la flèche restée dans la plaie et remontant à cheval, courut vers les retranchements des Anglais. Elle marchait au premier rang et enflammait ses soldats par son intrépidité: toute l'armée la suivit, et les Anglais furent chassés. Peu de jours après, ils étaient forcés de lever le siège.

Après Orléans, Jeanne se dirigea vers Reims, où elle voulait faire sacrer le roi. D'Orléans à Reims la route était longue, couverte d'ennemis. Jeanne les battit à chaque rencontre, et son armée entra victorieuse à Reims, où le roi fut sacré dans la grande cathédrale.

Jeanne déclara alors que sa mission était finie et qu'elle devait retourner à la maison de son père. Mais le roi n'y voulut pas consentir et la retint en lui laissant le commandement de l'armée.

II. Bientôt Jeanne fut blessée à Compiègne, prise par trahison et vendue aux Anglais qui l'achetèrent dix mille livres. Puis les Anglais la conduisirent à Rouen, où ils l'emprisonnèrent.

Le procès dura longtemps. Les juges faisaient tout ce qu'ils pouvaient pour embarrasser Jeanne, pour la faire se contredire et se condamner elle-même. Mais elle, répondant toujours avec droiture et sans détours, savait éviter leurs embûches.

– Est-ce que Dieu hait les Anglais? lui demandait-on. – Je n'en sais rien, répondit-elle; ce que je sais, c'est qu'ils seront tous mis hors de France, sauf ceux qui y périront.

On lui demandait encore comment elle faisait pour vaincre:

– Je disais: «Entrez hardiment parmi les Anglais,» et j'y entrais moi-même.

– Jamais, ajouta-t-elle, je n'ai vu couler le sang de la France sans que mes cheveux se levassent.

Après ce long procès, après des tourments et des outrages de toute sorte, elle fut condamnée à être brûlée vive sur la place de Rouen.

En écoutant cette sentence barbare, la pauvre fille se prit à pleurer. «Rouen! Rouen! disait-elle, mourrai-je ici?» – Mais bientôt ce grand cœur reprit courage.

Elle marcha au supplice tranquillement; pas un mot de reproche ne s'échappa de ses lèvres ni contre le roi qui l'avait lâchement abandonnée, ni contre les juges iniques qui l'avaient condamnée.

Quand elle fut attachée sur le bûcher, on alluma. Le Frère qui avait accompagné Jeanne Darc était resté à côté d'elle, et tous les deux étaient environnés par des tourbillons de fumée. Jeanne, songeant comme toujours plus aux autres qu'à elle-même, eut peur pour lui, non pour elle, et lui dit de descendre.

Alors il descendit et elle resta seule au milieu des flammes qui commençaient à l'envelopper. Elle pressait entre ses bras une petite croix de bois. On l'entendit crier: Jésus! Jésus! et elle mourut.

Le peuple pleurait: quelques Anglais essayaient de rire, d'autres se frappaient la poitrine, disant: – Nous sommes perdus; nous avons brûlé une sainte.

Jeanne Darc, mon enfant, est l'une des gloires les plus pures de la patrie.

Les autres nations ont eu de grands capitaines qu'ils peuvent opposer aux nôtres. Aucune nation n'a eu une héroïne qui puisse se comparer à cette humble paysanne de Lorraine, à cette noble fille du peuple de France.

Dame Gertrude se tut; Julien poussa un gros soupir, car il était ému, et comme il gardait le silence en réfléchissant tristement, on n'entendait plus que le bruit monotone de la machine à coudre.

Au bout d'un moment, Julien sortit de ses réflexions.

Oh! Mme Gertrude, s'écria-t-il, que j'aime cette pauvre Jeanne, et que je vous remercie de m'avoir dit son histoire!

XXVIII. – Les bons certificats d'André. – La mairie. – L'honnêteté et l'économie

Si tu es honnête, laborieux et économe, aie confiance dans l'avenir

Cependant le temps s'écoulait: il y avait un mois qu'André et Julien étaient à Épinal; on songeait déjà au départ. Le patron d'André, qui n'avait que des louanges à faire du jeune garçon, lui avait procuré des papiers en règle, un livret bien en ordre, un certificat signé de lui-même avec le sceau de la mairie, puis l'attestation du maire de la ville déclarant qu'André et Julien étaient de braves et honnêtes enfants, et qu'ils avaient passé laborieusement leur temps à Épinal, l'un à l'école, l'autre chez son patron. La mère Gertrude avait voulu, elle aussi, se porter garante des jeunes orphelins, et de sa plus belle écriture elle avait joint son témoignage à celui de M. l'instituteur, à ceux du patron d'André et du maire.

Nos jeunes garçons étaient bien contents. – Comme c'est bon, disait André, d'avoir l'estime de tous ceux avec lesquels on vit! – Et Julien frappait de joie dans ses deux mains en regardant les précieux papiers.

Quand il fut question de régler le prix de la pension chez la mère Gertrude, elle leur dit:

– Mes enfants, voilà un mois que nous sommes ensemble, je suis économe, comme vous savez; aussi j'ai déployé toutes mes finesses pour que nous ne dépensions pas trop d'argent. André m'a remis chaque semaine ce qu'il gagnait; je me suis arrangée pour ne pas tout dépenser. Voilà deux belles pièces de cinq francs qui restent sur les journées d'André, et nous allons les joindre à la petite réserve que vous m'avez confiée en arrivant. – Oh! Madame Gertrude, dit André, il n'est pas possible que vous ayez si peu dépensé pour nous; à ce compte-là vous devez être en perte et nous serions trop riches.

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