V
Buo, bo, bo, bo, bo,
Gi egem spirta esimiro.
V
La, la, je t'entends, mon ame.
VI
Caliriote vu le funde
Edve vete tunde tunde.
VI
Une jeune Arnaute, richement
parée, marche avec grâce et orgueil.
VII
Caliriote me surme
Timi put e poi mi le.
VII
Caliriote, vierge des yeux noirs,
donne-moi un baiser.
VIII
Se ti puta citi mora
Si mi ri ni veti udo gia.
VIII
– Quand je t'ai donné un baiser,
qu'y as-tu gagné? mon ame est consumée de feu.
IX
Va le ni il cadale
Celo more, more celo.
IX
– Danse légèrement, avec grâce,
avec plus de grâce encore.
X
Plu hari ti tirete:
Plu huron cia pra seti.
X
Ne fais pas tant de poussière;
elle gâterait tes chaussures brodées.
La dernière stance pourrait embarrasser un commentateur. Les hommes, en Albanie, ont certains brodequins, de la texture la plus belle; mais les dames (auxquelles on suppose que le chant qui précède est adressé) n'ont rien sous leurs petites bottes jaunes et leurs pantoufles qu'une jambe bien tournée et quelquefois très-blanche. Les jeunes Albanaises sont beaucoup plus jolies que les Grecques, et leur costume est beaucoup plus pittoresque. Elles conservent leurs formes plus long-tems belles, parce qu'elles sont toujours au grand air. On doit remarquer que l'arnaute n'est pas un langage écrit : c'est pourquoi les mots de la chanson qui précède et de celle qui suit sont orthographiés d'après leur prononciation. Ils ont été transcrits par une personne qui parle et comprend parfaitement le dialecte, et qui est native d'Athènes.
I
Ndi sefda tinde ulavossa
Vettimi upri vi lofsa.
I
Je suis blessé par ton amour, et
je n'ai aimé que pour me déchirer moi-même.
II
Ah vaisisso mi privi lofse
Si mi rini mi la vosse.
II
Tu m'as consumé; ah! jeune
fille! tu m'as blessé au cœur.
III
Uti tasa roba stua
Siti eve tulati dua.
III
J'ai dit que je ne demandais de
douaire que tes yeux et tes œillades.
IV
Roba stinoris sidua
Qu mi sini vetti dua.
IV
Je n'ai pas besoin de ce maudit
douaire, je n'ai besoin que de toi.
V
Qurmini dua civileni
Roba ti siarmi tildi eni.
V
Donne-moi tes charmes, et que
ta dot alimente la flamme du foyer.
VI
Utara pisa vaisisso me simi rin ti
hapti
Eti mi bire a piste si gui dendroi
tiltati.
VI
Je t'ai aimée, jeune fille, avec
une ame sincère; mais tu m'as
abandonné comme un arbre desséché.
VII
Udi vura udorini udiri cicova cilti
mora,
Udorini talti hollna u ede caimoni
mora.
VII
Si j'ai placé ma main sur ton
sein, qu'y ai-je gagné? j'ai retiré
ma main; mais j'en ai emporté
des flammes!
Je crois que les deux dernières stances, comme étant d'une mesure différente, doivent appartenir à une autre ballade. Une idée qui a quelque analogie avec la pensée des dernières lignes citées ci-dessus, fut exprimée par Socrate, lorsque, ayant appuyé son bras sur un de ses ύποχολπιοι, Critobule ou Cléobule, le philosophe se plaignit pendant quelques jours d'une douleur pénétrante qui se faisait ressentir jusqu'à l'épaule; c'est pourquoi il résolut très-convenablement d'enseigner ses disciples à l'avenir sans les toucher.
Ces stances sont en partie prises de différens chants albanais, autant que j'ai été capable de les comprendre à l'aide de traductions romaïques et italiennes.
Tambour.
Prévise fut pris d'assaut sur les Français.
Infidèles, ou ceux qui ne suivent pas la croyance du prophète.
Les Musulmans donnent l'épithète de jaune aux Russes.
Les queues de cheval sont les insignes d'un pacha.
Cavaliers, répondant à des espèces de corps francs.
Porte-épée.
On trouvera quelques idées sur ce sujet dans les fragmens qui suivent.
Phylé, qui commande une belle vue d'Athènes, conserve encore des ruines considérables; elle fut prise par Thrasybule, la veille de l'expulsion des trente tyrans.
Il est nécessaire de se rappeler que ces vers furent écrits avant l'insurrection grecque, pour justifier le poète et ceux qu'il qualifie ainsi.
On sait comment ils ont répondu à l'appel.
( N. du Tr. )
Lorsqu'elle fut prise par les latins, et conservée pendant plusieurs années. (Voyez Gibbon .)
La Mecque et Médine furent prises il y a quelque tems par les Wahabis, secte qui s'accroît chaque jour.
Sur un grand nombre de montagnes, particulièrement Liakura, la neige ne se fond jamais entièrement, malgré la chaleur intense de l'été; mais je n'en ai jamais vu durer dans la plaine, même en hiver.
Le mont Pentélicus, d'où le marbre qui servit à construire les édifices publics d'Athènes fut tiré. Son nom moderne est le mont Mendéli . Une immense excavation, formée par l'exploitation des carrières, subsiste encore, et subsistera probablement jusqu'à la fin des tems.
«Siste, viator, heroa calcas!» était l'épitaphe du fameux comte Merci. Quels doivent être alors nos sentimens quand nous foulons la tombe des deux cents (Grecs) qui succombèrent à Marathon? Le principal tombeau a été récemment ouvert par Fauvel; on n'y trouva que peu d'antiquités, comme vases, etc. On m'offrit de me vendre la plaine de Marathon pour la somme de 16,000 piastres, à peu près 900 livres sterling (22,500 fr. 232 )! Hélas! «Expende quot libras in duce summo invenies!» La cendre de Miltiade ne valait-elle pas déjà davantage? Elle n'aurait guère moins rapporté si on l'avait vendue au poids.
Variété du titre de voyage , terme que l'on affectionne en Angleterre comme plus distingué. Chacun y veut faire son tour .
( N. du Tr. )
Ce jour est arrivé, mais peut-être par la force des choses.
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