Honoré Balzac - La Comédie humaine - Volume VII
Здесь есть возможность читать онлайн «Honoré Balzac - La Comédie humaine - Volume VII» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La Comédie humaine - Volume VII
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La Comédie humaine - Volume VII: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Comédie humaine - Volume VII»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La Comédie humaine - Volume VII — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Comédie humaine - Volume VII», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Ce n'était pas sans intention que le chevalier de Valois envoyait Suzanne chez du Bousquier. Le libéral et le royaliste s'étaient mutuellement devinés malgré la savante dissimulation avec laquelle ils cachaient leur commune espérance à toute la ville. Ces deux vieux garçons étaient rivaux. Chacun d'eux avait formé le plan d'épouser cette demoiselle Cormon de qui monsieur de Valois venait de parler à Suzanne. Tous deux blottis dans leur idée, caparaçonnés d'indifférence, attendaient le moment où quelque hasard leur livrerait cette vieille fille. Ainsi, quand même ces deux célibataires n'auraient pas été séparés par toute la distance que mettaient entre eux les systèmes desquels ils offraient une vivante expression, leur rivalité en eût encore fait deux ennemis. Les époques déteignent sur les hommes qui les traversent. Ces deux personnages prouvaient la vérité de cet axiome par l'opposition des teintes historiques empreintes dans leurs physionomies, dans leurs discours, leurs idées, leurs costumes. L'un, abrupte, énergique, à manières larges et saccadées, à parole brève et rude, noir de ton, de chevelure, de regard, terrible en apparence, impuissant en réalité comme une insurrection, représentait bien la République. L'autre, doux et poli, élégant, soigné, atteignant à son but par les lents mais infaillibles moyens de la diplomatie, fidèle au goût, était une image de l'ancienne courtisanerie. Ces deux ennemis se rencontraient presque tous les soirs sur le même terrain. La guerre était courtoise et bénigne chez le chevalier, mais du Bousquier y mettait moins de formes, tout en gardant les convenances voulues par la société, car il ne voulait pas se faire chasser de la place. Eux seuls, ils se comprenaient bien. Malgré la finesse d'observation que les gens de province portent sur les petits intérêts au centre desquels ils vivent, personne ne se doutait de la rivalité de ces deux hommes. Monsieur le chevalier de Valois occupait une assiette supérieure, il n'avait jamais demandé la main de mademoiselle Cormon; tandis que du Bousquier, qui s'était mis sur les rangs après son échec dans la maison de Gordes, avait été refusé. Mais le chevalier supposait encore de grandes chances à son rival pour lui porter un coup de Jarnac si profondément enfoncé avec une lame trempée et préparée comme l'était Suzanne. Le chevalier avait jeté la sonde dans les eaux de du Bousquier; et, comme on va le voir, il ne s'était trompé dans aucune de ses conjectures.
Suzanne trotta de la rue du Cours par la rue de la Porte de Séez et la rue du Bercail, jusqu'à la rue du Cygne, où depuis cinq ans du Bousquier avait acheté une petite maison de province, bâtie en chaussins gris, qui sont comme les moellons du granit normand ou du schiste breton. L'ancien fournisseur s'était établi plus comfortablement que qui que ce fût en ville, car il avait conservé quelques meubles du temps de sa splendeur; mais les mœurs de la province avaient insensiblement effacé les rayons du Sardanapale tombé. Les vestiges de son ancien luxe faisaient dans sa maison l'effet d'un lustre dans une grange, car il n'y avait plus cette harmonie, lien de toute œuvre humaine ou divine. Sur une belle commode se trouvait un pot à l'eau à couvercle, comme il ne s'en voit qu'aux approches de la Bretagne. Si quelque beau tapis s'étendait dans sa chambre, les rideaux de croisée montraient les rosaces d'un ignoble calicot imprimé. La cheminée en pierre mal peinte jurait avec une belle pendule déshonorée par le voisinage de misérables chandeliers. L'escalier, par où tout le monde montait sans s'essuyer les pieds, n'était pas mis en couleur. Enfin, les portes mal réchampies par un peintre du pays effarouchaient l'œil par des tons criards. Comme le temps que représentait du Bousquier, cette maison offrait un amas confus de saletés et de magnifiques choses. Du Bousquier pouvait être considéré comme un homme à l'aise, il menait la vie parasite du chevalier; et celui-là sera toujours riche qui ne dépense pas son revenu. Il avait pour tout domestique une espèce de Jocrisse, garçon du pays, assez niais, façonné lentement aux exigences de du Bousquier qui lui avait appris, comme à un orang-outang, à frotter les appartements, essuyer les meubles, cirer les bottes, brosser les habits, venir le chercher le soir avec la lanterne quand le temps était couvert, avec des sabots quand il pleuvait. Comme certains êtres, ce garçon n'avait d'étoffe que pour un vice, il était gourmand. Souvent, lorsqu'il se donnait des dîners d'apparat, du Bousquier lui faisait quitter sa veste de cotonnade bleue carrée à poches ballottantes sur les reins et toujours grosses d'un mouchoir, d'un eustache, d'un fruit ou d'un casse-museau, il lui faisait endosser un habillement d'ordonnance, et l'emmenait pour servir. René s'empiffrait alors avec les domestiques. Cette obligation que du Bousquier avait tournée en récompense lui valait la plus absolue discrétion de son domestique breton.
— Vous voilà par ici, mademoiselle, dit René à Suzanne en la voyant entrer; c'est pas votre jour, nous n'avons point de linge à donner à madame Lardot.
— Grosse bête, dit Suzanne en riant.
La jolie fille monta, laissant René achever une écuellée de galette de sarrasin cuite dans du lait. Du Bousquier se trouvait encore au lit, occupé à paresser, à remâcher les plans que lui suggérait son ambition, car il ne pouvait plus être qu'ambitieux, comme tous les hommes qui ont trop pressé l'orange du plaisir. L'ambition et le jeu sont inépuisables. Aussi, chez un homme bien organisé, les passions qui procèdent du cerveau survivront-elles toujours aux passions émanées du cœur.
— Me voilà, dit Suzanne en s'asseyant sur le lit en en faisant crier les rideaux sur les tringles par un mouvement de brusquerie despotique.
— Quesaco , ma charmante? dit le vieux garçon en se mettant sur son séant.
— Monsieur, dit gravement Suzanne, vous devez être étonné de me voir venir ainsi, mais je me trouve dans des circonstances qui m'obligent à ne pas m'inquiéter du qu'en dira-t-on.
— Qu'est-ce que c'est que ça! fit du Bousquier en se croisant les bras.
— Mais ne me comprenez-vous pas? dit Suzanne. Je sais, reprit-elle en faisant une gentille petite moue, combien il est ridicule à une pauvre fille de venir tracasser un garçon pour ce que vous regardez comme des misères. Mais si vous me connaissiez bien, monsieur, si vous saviez tout ce dont je suis capable pour l'homme qui s'attacherait à moi, autant que je m'attacherais à vous, vous n'auriez jamais à vous repentir de m'avoir épousée. Ce n'est pas ici, par exemple, que je pourrais vous être utile à grand'chose; mais si nous allions à Paris, vous verriez où je conduirais un homme d'esprit et de moyens comme vous, dans un moment où l'on refait le gouvernement de fond en comble, et où les étrangers sont les maîtres. Enfin, entre nous soit dit, ce dont il est question, est-ce un malheur? n'est-ce pas un bonheur que vous payeriez cher un jour? A qui vous intéresserez-vous, pour qui travaillerez-vous?
— Pour moi, donc! s'écria brutalement du Bousquier.
— Vieux monstre, vous ne serez jamais père! dit Suzanne en donnant à sa phrase l'accent d'une malédiction prophétique.
— Allons, pas de bêtises, Suzanne, reprit du Bousquier, je crois que je rêve encore.
— Mais quelle réalité vous faut-il donc? s'écria Suzanne en se levant.
Du Bousquier frotta son bonnet de coton sur sa tête par un mouvement de rotation d'une énergie brouillonne qui indiquait une prodigieuse fermentation dans ses idées.
— Mais il le croit, se dit Suzanne à elle-même, et il en est flatté. Mon Dieu, comme il est facile de les attraper, ces hommes!
— Suzanne, que diable veux-tu que je fasse? il est si extraordinaire... Moi qui croyais... Le fait est que... mais non, non, cela ne se peut pas...
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La Comédie humaine - Volume VII»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Comédie humaine - Volume VII» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La Comédie humaine - Volume VII» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.