Honoré Balzac - La Comédie humaine - Volume VII

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— Ah! diantre, se dit-il, à quel coup de caveçon je suis exposé!

Monsieur de Valois se rapprocha de mademoiselle Cormon pour pouvoir lui donner le bras en la conduisant à la salle à manger. La vieille fille avait pour le chevalier une considération respectueuse; car certes son nom et la place qu'il occupait parmi les constellations aristocratiques du Département en faisaient le plus brillant ornement de son salon. Dans son for intérieur, depuis douze ans, mademoiselle Cormon désirait devenir madame de Valois. Ce nom était comme une branche à laquelle s'attachaient les idées qui essaimaient de sa cervelle touchant la noblesse, le rang et les qualités extérieures d'un parti; mais si le chevalier de Valois était l'homme choisi par le cœur, par l'esprit, par l'ambition, cette vieille ruine, quoique peignée comme le saint Jean d'une procession, effrayait mademoiselle Cormon: si elle voyait un gentilhomme en lui, la fille ne voyait pas de mari. L'indifférence affectée par le chevalier en fait de mariage, et surtout la prétendue pureté de ses mœurs dans une maison pleine de grisettes, faisaient un tort énorme à monsieur de Valois, contrairement à ses prévisions. Ce gentilhomme, qui avait vu si juste dans l'affaire de la rente viagère, se trompait en ceci. Sans qu'elle s'en doutât, les pensées de mademoiselle Cormon sur le trop sage chevalier pouvaient se traduire par ce mot: — Quel dommage qu'il ne soit pas un peu libertin! Les observateurs du cœur humain ont remarqué le penchant des dévotes pour les mauvais sujets, en s'étonnant de ce goût qu'ils croient opposé à la vertu chrétienne. D'abord, quelle plus belle destinée donneriez-vous à la femme vertueuse que celle de purifier à la manière du charbon les eaux troubles du vice? Mais comment n'a-t-on pas vu que ces nobles créatures, réduites par la rigidité de leurs principes à ne jamais enfreindre la fidélité conjugale, doivent naturellement désirer un mari de haute expérience pratique! Les mauvais sujets sont des grands hommes en amour. Ainsi, la pauvre fille gémissait de trouver son vase d'élection cassé en deux morceaux. Dieu seul pouvait souder le chevalier de Valois et du Bousquier. Pour bien faire comprendre l'importance du peu de mots que le chevalier et mademoiselle Cormon allaient se dire, il est nécessaire d'exposer deux graves affaires qui s'agitaient dans la ville, et sur lesquelles les opinions étaient divisées. Du Bousquier, d'ailleurs, s'y trouvait mystérieusement mêlé.

L'une concernait le curé d'Alençon, qui jadis avait prêté le serment constitutionnel, et qui vainquait en ce moment les répugnances catholiques en déployant les plus hautes vertus. Ce fut un Cheverus au petit pied, et si bien apprécié, qu'à sa mort la ville entière le pleura. Mademoiselle Cormon et l'abbé de Sponde appartenaient à cette Petite-Église sublime dans son orthodoxie, et qui fut à la cour de Rome ce que les ultras allaient être à Louis XVIII. L'abbé surtout ne reconnaissait pas l'Église qui avait transigé forcément avec les constitutionnels. Ce curé n'était point reçu dans la maison Cormon, dont les sympathies étaient acquises au desservant de Saint-Léonard, la paroisse aristocratique d'Alençon. Du Bousquier, ce libéral enragé caché sous la peau du royaliste, savait combien les points de ralliement sont nécessaires aux mécontents qui sont le fond de boutique de toutes les Oppositions, et il avait déjà groupé les sympathies de la classe moyenne autour de ce curé. Voici la seconde affaire. Sous l'inspiration secrète de ce diplomate grossier, l'idée de bâtir un théâtre était éclose dans la ville d'Alençon. Les Séides de du Bousquier ne connaissaient pas leur Mahomet, mais ils n'en étaient que plus ardents en croyant défendre leur propre conception. Athanase était un des plus chauds partisans de la construction d'une salle de spectacle, et, depuis quelques jours, il plaidait dans les bureaux de la Mairie pour une cause que tous les jeunes gens avaient épousée. Le gentilhomme offrit à la vieille fille son bras pour se promener; elle l'accepta, non sans le remercier, par un regard heureux de cette attention, et auquel le chevalier répondit en montrant Athanase d'un air fin.

— Mademoiselle, vous qui portez un si grand sens dans l'appréciation des convenances sociales, et à qui ce jeune homme tient par quelques liens...

— Très-éloignés, dit-elle en l'interrompant.

— Ne devriez-vous pas, dit le chevalier en continuant, user de l'ascendant que vous avez sur sa mère et sur lui pour l'empêcher de se perdre? Il n'est pas déjà très-religieux, il tient pour l'assermenté; mais ceci n'est rien. Voici quelque chose de beaucoup plus grave, ne se jette-t-il pas en étourdi dans une voie d'opposition sans savoir quelle influence sa conduite actuelle exercera sur son avenir! Il intrigue pour la construction du théâtre; il est, dans cette affaire, la dupe de ce républicain déguisé, de du Bousquier...

— Mon Dieu, monsieur de Valois, répondit-elle, sa mère me dit qu'il a de l'esprit, et il ne sait pas dire deux ; il est toujours planté devant vous comme un terne ...

Qui ne pense à rien! s'écria le Conservateur des hypothèques. Je l'ai saisi au vol, celui-là! Je présente mes devoares au chevalier de Valois, ajouta-t-il en saluant le gentilhomme avec l'emphase attribuée par Henri Monnier à Joseph Prud'homme, l'admirable type de la classe à laquelle appartenait le Conservateur des hypothèques.

Monsieur de Valois rendit le salut sec et protecteur du noble qui maintient sa distance; puis il remorqua mademoiselle Cormon à quelques pots de fleurs plus loin, pour faire comprendre à l'interrupteur qu'il ne voulait pas être espionné.

— Comment voulez-vous, dit le chevalier à voix basse en se penchant à l'oreille de mademoiselle Cormon, que les jeunes gens élevés dans ces détestables lycées impériaux aient des idées? C'est les bonnes mœurs et les nobles habitudes qui produisent les grandes idées et les belles amours. Il n'est pas difficile, en le voyant, de deviner que ce pauvre garçon deviendra tout à fait imbécile, et mourra tristement. Voyez comme il est pâle, hâve?

— Sa mère prétend qu'il travaille beaucoup trop, répondit innocemment la vieille fille; il passe les nuits, mais à quoi? à lire des livres, à écrire. Quel état cela peut-il donner à un jeune homme d'écrire pendant la nuit?

— Mais cela l'épuise, reprit le chevalier en essayant de ramener la pensée de la vieille fille sur le terrain où il espérait lui voir prendre Athanase en horreur. Les mœurs de ces lycées impériaux étaient vraiment horribles.

— Oh! oui, dit l'ingénue mademoiselle Cormon. Ne les menait-on pas promener avec les tambours en tête? Leurs maîtres n'avaient pas autant de religion qu'en ont les païens. Et on mettait ces pauvres enfants en uniforme, absolument comme les troupes. Quelles idées!

— Voilà quels en sont les produits, dit le chevalier en montrant Athanase. De mon temps, un jeune homme aurait-il jamais eu honte de regarder une jolie femme: et il baisse les yeux quand il vous voit! Ce jeune homme m'effraie parce qu'il m'intéresse. Dites-lui de ne pas intriguer avec les bonapartistes comme il fait pour cette salle de spectacle; quand ces petits jeunes gens ne la demanderont pas insurrectionnellement, car ce mot est pour moi le synonyme de constitutionnellement, l'autorité la construira. Puis, dites à sa mère de veiller sur lui.

— Oh! elle l'empêchera de voir ces gens en demi-solde et la mauvaise société, j'en suis sûre. Je vais lui parler, dit mademoiselle Cormon, car il pourrait perdre sa place à la Mairie. Et de quoi lui et sa mère vivraient-ils?.. Cela fait frémir.

Comme monsieur de Talleyrand le disait de sa femme, le chevalier se dit en lui-même, en regardant mademoiselle Cormon: — Qu'on m'en trouve une plus bête? Foi de gentilhomme! la vertu qui ôte l'intelligence n'est-elle pas un vice? Mais quelle adorable femme pour un homme de mon âge! Quels principes! quelle ignorance!

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