Daniel Defoe - Robinson Crusoe. II

Здесь есть возможность читать онлайн «Daniel Defoe - Robinson Crusoe. II» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Robinson Crusoe. II: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Robinson Crusoe. II»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Robinson Crusoe. II — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Robinson Crusoe. II», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nous nous appliquâmes aussitôt à donner tout soulagement possible à ce malheureux navire, et, par le fait, j'influençai si bien mon neveu, que j'aurais pu l'approvisionner, eussions-nous dû aller à la Virginie ou en tout autre lieu de la côte d'Amérique pour nous ravitailler nous-mêmes; mais il n'y eut pas nécessité.

Ces pauvres gens se trouvaient alors dans un nouveau danger: ils avaient à redouter de manger trop, quel que fût même le peu de nourriture qu'on leur donnât. – Le second ou commandant avait amené avec lui six matelots dans sa chaloupe; mais les infortunés semblaient des squelettes et étaient si faibles qu'ils pouvaient à peine se tenir à leurs rames. Le second lui-même était fort mal et à moitié mort de faim; car il ne s'était rien réservé, déclara-t-il, de plus que ses hommes, et n'avait toujours pris que part égale de chaque pitance.

Je lui recommandai de manger avec réserve, et je m'empressai de lui présenter de la nourriture; il n'eut pas avalé trois bouchées qu'il commença à éprouver du malaise: aussi s'arrêta-t-il, et notre chirurgien lui mêla avec un peu de bouillon quelque chose qu'il dit devoir lui servir à la fois d'aliment et de remède. Dès qu'il l'eut pris il se sentit mieux. Dans cette entrefaite je n'oubliai pas les matelots. Je leur fis donner des vivres, et les pauvres diables les dévorèrent plutôt qu'ils ne les mangèrent. Ils étaient si affamés qu'ils enrageaient en quelque sorte et ne pouvaient se contenir. Deux entre autres mangèrent avec tant de voracité, qu'ils faillirent à mourir le lendemain matin.

La vue de la détresse de ces infortunés me remua profondément, et rappela à mon souvenir la terrible perspective qui se déroulait devant moi à mon arrivée dans mon île, où je n'avais pas une bouchée de nourriture, pas même l'espoir de m'en procurer; où pour surcroît j'étais dans la continuelle appréhension de servir de proie à d'autres créatures. – Pendant tout le temps que le second nous fit le récit de la situation misérable de l'équipage je ne pus éloigner de mon esprit ce qu'il m'avait conté des trois pauvres passagers de la grande cabine, c'est-à-dire la mère, son fils et la fille de service, dont il n'avait pas eu de nouvelles depuis deux ou trois jours, et que, il semblait l'avouer, on avait entièrement négligés, les propres souffrances de son monde étant si grandes. J'avais déduit de cela qu'on ne leur avait réellement donné aucune nourriture, par conséquent qu'ils devaient touts avoir péri, et que peut-être ils étaient touts étendus morts sur le plancher de la cabine.

Tandis que je gardais à bord le lieutenant, que nous appelions le capitaine, avec ses gens, afin de les restaurer, je n'oubliai pas que le reste de l'équipage se mourait de faim, et j'envoyai vers le navire ma propre chaloupe, montée par mon second et douze hommes, pour lui porter un sac de biscuit et quatre ou cinq pièces de bœuf. Notre chirurgien enjoignit aux matelots de faire cuire cette viande en leur présence, et de faire sentinelle dans la cuisine pour empêcher ces infortunés de manger la viande crue ou de l'arracher du pot avant qu'elle fût bien cuite, puis de n'en donner à chacun que peu à la fois. Par cette précaution il sauva ces hommes, qui autrement se seraient tués avec cette même nourriture qu'on leur donnait pour conserver leur vie.

J'ordonnai en même temps au second d'entrer dans la grande cabine et de voir dans quel état se trouvaient les pauvres passagers, et, s'ils étaient encore vivants, de les réconforter et de leur administrer les secours convenables. Le chirurgien lui donna une cruche de ce bouillon préparé, que sur notre bord il avait fait prendre au lieutenant, lequel bouillon, affirmait-il, devait les remettre petit à petit.

LA CABINE

Non content de cela, et, comme je l'ai dit plus haut, ayant un grand désir d'assister à la scène de misère que je savais devoir m'être offerte par le navire lui-même d'une manière plus saisissante que tout récit possible, je pris avec moi le capitaine, comme on l'appelait alors, et je partis peu après dans sa chaloupe.

Je trouvai à bord les pauvres matelots presque en révolte pour arracher la viande de la chaudière avant qu'elle fût cuite; mais mon second avait suivi ses ordres et fait faire bonne garde à la porte de la cuisine; et la sentinelle qu'il avait placée là, après avoir épuisé toutes persuasions possibles pour leur faire prendre patience, les repoussait par la force. Néanmoins elle ordonna de tremper dans le pot quelques biscuits pour les amollir avec le gras du bouillon, – on appelle cela brewis , – et d'en distribuer un à chacun pour appaiser leur faim: c'était leur propre conservation qui l'obligeait, leur disait-elle, de ne leur en donner que peu à la fois. Tout cela était bel et bon; mais si je ne fusse pas venu à bord en compagnie de leur commandant et de leurs officiers, si je ne leur avais adressé de bonnes paroles et même quelques menaces de ne plus rien leur donner, je crois qu'ils auraient pénétré de vive force dans la cuisine et arraché la viande du fourneau: car Ventre affamé n'a point d'oreilles. – Nous les pacifiâmes pourtant: d'abord nous leur donnâmes à manger peu à peu et avec retenue, puis nous leur accordâmes davantage, enfin nous les mîmes à discrétion, et ils s'en trouvèrent assez bien.

Mais la misère des pauvres passagers de la cabine était d'une autre nature et bien au-delà de tout le reste; car, l'équipage ayant si peu pour lui-même, il n'était que trop vrai qu'il les avait d'abord tenus fort chétivement, puis à la fin qu'il les avait totalement négligés; de sorte qu'on eût pu dire qu'ils n'avaient eu réellement aucune nourriture depuis six ou sept jours, et qu'ils n'en avaient eu que très-peu les jours précédents.

La pauvre mère, qui, à ce que le lieutenant nous rapporta, était une femme de bon sens et de bonne éducation, s'était par tendresse pour son fils imposé tant de privations, qu'elle avait fini par succomber; et quand notre second entra elle était assise sur le plancher de la cabine, entre deux chaises auxquelles elle se tenait fortement, son dos appuyé contre le lambris, la tête affaissée dans les épaules, et semblable à un cadavre, bien qu'elle ne fût pas tout-à-fait morte. Mon second lui dit tout ce qu'il put pour la ranimer et l'encourager, et avec une cuillère lui fit couler du bouillon dans la bouche. Elle ouvrit les lèvres, elle leva une main, mais elle ne put parler. Cependant elle entendit ce qu'il lui disait, et lui fit signe qu'il était trop tard pour elle; puis elle lui montra son enfant, comme si elle eût voulu dire: Prenez-en soin.

Néanmoins le second, excessivement ému à ce spectacle, s'efforçait de lui introduire un peu de bouillon dans la bouche, et, à ce qu'il prétendit, il lui en fit avaler deux ou trois cuillerées: je doute qu'il en fût bien sûr. N'importe! c'était trop tard: elle mourut la même nuit.

Le jeune homme, qui avait été sauvé au prix de la vie de la plus affectionnée des mères, ne se trouvait pas tout-à-fait aussi affaibli; cependant il était étendu roide sur un lit, n'ayant plus qu'un souffle de vie. Il tenait dans sa bouche un morceau d'un vieux gant qu'il avait dévoré. Comme il était jeune et avait plus de vigueur que sa mère, le second réussit à lui verser quelque peu de la potion dans le gosier, et il commença sensiblement à se ranimer; pourtant quelque temps après, lui en ayant donné deux ou trois grosses cuillerées, il se trouva fort mal et les rendit.

Des soins furent ensuite donnés à la pauvre servante. Près de sa maîtresse elle était couchée tout de son long sur le plancher, comme une personne tombée en apoplexie, et elle luttait avec la mort. Ses membres étaient tordus: une de ses mains était agrippée à un bâton de chaise, et le tenait si ferme qu'on ne put aisément le lui faire lâcher; son autre bras était passé sur sa tête, et ses deux pieds, étendus et joints, s'appuyaient avec force contre la barre de la table. Bref, elle gisait là comme un agonisant dans le travail de la mort: cependant elle survécut aussi.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Robinson Crusoe. II»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Robinson Crusoe. II» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Robinson Crusoe. II»

Обсуждение, отзывы о книге «Robinson Crusoe. II» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x