Pérez-Reverte, Arturo - Le capitaine Alatriste
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— Qui vous a envoyé ? Insista l’Anglais. Sans répondre, Alatriste alla chercher sa cape et la jeta sur son épaule, laissant libre sa main droite pour parer à toute mauvaise surprise. Leurs rênes à terre, les chevaux ne s’étaient éloignés que de quelques pas.
— Reprenez vos bêtes et allez-vous-en, dit-il enfin.
Celui que l’autre appelait Steenie ne bougea pas et se contenta de consulter son compagnon qui n’avait pas prononcé un mot en espagnol et ne semblait le comprendre qu’à peine. De temps en temps, ils échangeaient quelques phrases dans leur langue, à voix basse, et le blessé hochait silencieusement la tête. Finalement, le jeune homme au costume gris se retourna vers Alatriste.
— Vous pouviez me tuer et vous ne l’avez pas fait dit-il. Et vous avez aussi sauvé la vie de mon ami… Pourquoi ?
— L’âge, sans doute. Je me laisse attendrir. L’Anglais secoua la tête.
— Ce n’était pas un hasard – il regarda son compagnon puis le capitaine avec une attention renouvelée. Quelqu’un vous avait envoyés. Je me trompe ?
Toutes ces questions commençaient à faire monter la moutarde au nez du capitaine, plus encore quand il vit que son interlocuteur esquissait un geste vers la bourse qui pendait à sa ceinture, donnant à entendre que toute parole utile pourrait être convenablement récompensée. Diego Alatriste fronça les sourcils, tordit sa moustache et posa la main sur le pommeau de son épée.
— Monsieur, dit-il, je crains que vous ne vous mépreniez sur mon compte… Ai-je l’air de quelqu’un qui raconte sa vie à tout le monde ?
L’Anglais le regarda attentivement, de la tête aux pieds, puis écarta lentement la main de sa bourse.
— Non, reconnut-il. En vérité, non. Alatriste hocha la tête, satisfait.
— Je suis heureux que vous le constatiez. Et maintenant, reprenez vos chevaux et décampez. Mon compagnon pourrait revenir.
— Et vous ?
— Je sais m’occuper de mes affaires.
Les Anglais échangèrent encore quelques mots. L’homme au costume gris semblait réfléchir, les bras croisés, le menton entre le pouce et l’index. Un geste insolite, plein d’affectation, plus à sa place sans doute dans les élégants palais de Londres que dans une obscure venelle du vieux Madrid. Pourtant, il semblait habituel chez lui. Blanc et blond comme il l’était, il avait l’air d’un joli cœur ou d’un courtisan. Mais il s’était battu avec adresse et vaillance, comme d’ailleurs son compagnon dont les manières étaient taillées sur le même patron. Des jeunes gens de bonne famille, conclut le capitaine. Quelque histoire de femmes, de religion ou de politique. Peut-être les trois choses à la fois.
— Personne ne doit rien savoir de ce qui s’est passé, dit enfin l’Anglais.
Diego Alatriste se mit à rire entre ses dents.
— Je n’ai aucun intérêt à ce que l’affaire s’ébruite.
Son interlocuteur parut surpris de ce rire, ou peut-être eut-il quelque difficulté à comprendre ce que le capitaine venait de lui dire. Mais, un instant plus tard, il souriait lui aussi. Un bref sourire courtois. Un peu dédaigneux.
— Trop de choses sont en jeu, ajouta-t-il. Alatriste était parfaitement de cet avis.
— Ma tête, murmura-t-il. Par exemple. Si l’Anglais comprit l’ironie, il n’en montra rien. Il réfléchissait encore.
— Mon ami a besoin de prendre un peu de repos. Et l’homme qui l’a blessé peut nous attendre un peu plus loin… – une fois de plus, il dévisagea longuement Diego Alatriste, tentant de voir plus clair en lui. Finalement, il haussa les épaules, comme pour indiquer que lui et son compagnon n’avaient guère le choix – … connaissez-vous, monsieur, l’endroit où nous devons nous rendre ?
Impassible, Alatriste soutint son regard.
— C’est possible.
— Vous connaissez la Maison aux sept cheminées ?
— Peut-être.
— Nous feriez-vous la grâce de nous y conduire ?
— Non.
— Alors, iriez-vous y porter un message de notre part ?
— N’y songez pas.
Cet homme devait le prendre pour un imbécile. Et quoi encore : se jeter dans la gueule du loup en allant éveiller les soupçons de l’ambassadeur d’Angleterre et de ses domestiques ? On est toujours puni de sa curiosité, se dit-il en jetant un regard inquiet autour de lui. Le moment était venu de veiller à sa propre peau que plus d’un était sans doute disposé à trouer à pareille heure. Il fit un geste pour indiquer que la conversation n’irait pas plus loin. Mais l’Anglais le retint encore un instant.
— Connaissez-vous un lieu où nous pourrions trouver de l’aide, pas trop loin d’ici ?… Ou bien nous reposer un peu ?
Diego Alatriste allait répondre une dernière fois par la négative avant de s’enfoncer dans les ténèbres quand une idée lui traversa l’esprit, comme un éclair. Lui-même n’avait nulle part où aller, car l’Italien et les renforts que lui donneraient les hommes masqués et le père Bocanegra ne manqueraient pas d’aller le chercher dans son galetas de la rue de l’Arquebuse, où je dormais comme un bienheureux. À moi, personne ne me ferait de mal. Tandis qu’à lui, on lui trancherait la gorge avant qu’il n’ait le temps de s’emparer d’une arme. Il avait une chance de trouver refuge pour la nuit et de s’assurer d’une aide en cas de besoin. Et en même temps, il secourait les Anglais tout en se donnant la possibilité d’en apprendre davantage sur leur compte et sur ceux qui voulaient les expédier dans l’autre monde. Cette carte que Diego Alatriste avait dans sa manche, mais dont il s’efforçait de ne jamais abuser, s’appelait Álvaro de la Marca, comte de Guadalmedina. Et son palais était à cent pas.
— Tu t’es mis dans de beaux draps.
Álvaro Luis Gonzaga de la Marca y Alvarez de Sidonia, comte de Guadalmedina, était élégant, bel homme et si riche qu’il pouvait perdre dix mille ducats en une seule nuit de jeu ou en compagnie d’une de ses maîtresses sans même un battement de cil. À l’époque de l’aventure des deux Anglais, il devait avoir trente-trois ou trente-quatre ans et se trouvait donc dans la fleur de l’âge. Fils du vieux comte de Guadalmedina – Don Fernando Gonzaga de la Marca, héros des campagnes de Flandre à l’époque du grand Philippe II et de son successeur Philippe III –, Álvaro de la Marca avait hérité de son père une grandesse d’Espagne et pouvait rester couvert en présence du jeune monarque, Philippe IV, qui l’honorait de son amitié et, à ce que l’on disait, l’accompagnait dans ses équipées nocturnes avec des actrices et des dames de basse extraction, que tous les deux prisaient beaucoup. Célibataire, coureur, courtisan, cultivé, poète à ses heures, galant et séducteur, Guadalmedina avait acheté au roi la charge des postes royales après la scandaleuse et récente mort du bénéficiaire antérieur, le comte de Villamediana, une crapule, assassiné pour une histoire de jupes ou de jalousie. Dans cette Espagne corrompue où tout était à vendre, de la dignité ecclésiastique aux emplois les plus lucratifs de l’État, le titre et les bénéfices de surintendant des postes de Sa Majesté avaient accru la fortune et l’influence de Guadalmedina à la cour, influence d’autant plus prestigieuse qu’il avait aussi fait une brève mais brillante carrière militaire dans sa jeunesse quand, vers l’âge de vingt ans, il avait fait partie de l’état-major du duc d’Osuna sous les ordres duquel il s’était battu contre les Vénitiens et contre le Turc à bord des galères espagnoles de Naples. C’était à cette époque qu’il avait fait la connaissance de Diego Alatriste.
— Dans de beaux draps, c’est le moins qu’on puisse dire, répéta Guadalmedina.
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