Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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- Название:ANGE PITOU - Tome I
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Quant à Pitou, il resta discrètement dans le fiacre.
Sébastien était encore à l’infirmerie ; le principal en personne, à l’annonce de l’arrivée du docteur Gilbert, l’introduisit lui-même.
Billot qui, si peu observateur qu’il fût, connaissait le caractère du père et du fils, Billot examina avec attention la scène qui se passait sous ses yeux.
Autant l’enfant s’était montré faible, irritable, nerveux dans le désespoir, autant il se montra calme et réservé dans la joie.
En apercevant son père il pâlit, la parole lui manqua. Un petit frémissement courut sur ses lèvres.
Puis il vint se jeter au cou de Gilbert avec un seul cri de joie qui ressemblait à un cri de douleur, et le tint silencieusement enchaîné dans ses bras.
Le docteur répondit avec le même silence à cette silencieuse étreinte. Seulement, après avoir embrassé son fils, il le regarda longtemps avec un sourire plutôt triste que joyeux.
Un plus habile observateur que Billot se fût dit qu’il y avait ou un malheur ou un crime entre cet enfant et cet homme.
L’enfant fut moins contenu avec Billot. Lorsqu’il put voir autre chose que son père, qui avait absorbé toute son attention, il courut au bon fermier, et lui jeta les bras autour du cou en disant :
– 318 –
– Vous êtes un brave homme, monsieur Billot, vous m’avez tenu parole, et je vous remercie.
– Oh ! oh ! dit Billot, ce n’est pas sans peine, allez, monsieur Sébastien ; votre père était joliment enfermé, et il a fallu faire pas mal de dégâts avant de le mettre dehors.
– Sébastien, demanda le docteur avec une certaine inquié-
tude, vous êtes en bonne santé ?
– Oui, mon père, répondit le jeune homme, quoique vous me trouviez à l’infirmerie.
Gilbert sourit.
– Je sais pourquoi vous y êtes, dit-il.
L’enfant sourit à son tour.
– Il ne vous manque rien ici ? continua le docteur.
– Rien, grâce à vous.
– Je vais donc, mon cher ami, vous faire toujours la même recommandation, la même et la seule : travaillez.
– Oui, mon père.
– Je sais que ce mot pour vous n’est pas un son vain et mo-notone ; si je le croyais, je ne le dirais plus.
– Mon père, ce n’est pas à moi à vous répondre là-dessus, répondit Sébastien. C’est à M. Bérardier, notre excellent principal.
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Le docteur se retourna vers M. Bérardier, lequel fit signe qu’il avait deux mots à lui dire.
– Attendez, Sébastien, dit le docteur.
Et il s’avança vers le principal.
– Monsieur, demanda Sébastien avec intérêt, serait-il donc arrivé malheur à Pitou ? Le pauvre garçon n’est pas avec vous.
– Il est à la porte, dans un fiacre.
– Mon père, dit Sébastien, voulez-vous permettre que M.
Billot amène Pitou ; je serais bien aise de le voir.
Gilbert fit un signe de tête ; Billot sortit.
– Que voulez-vous me dire ? demanda Gilbert à l’abbé Bé-
rardier.
– Je voulais vous dire, monsieur, que ce n’était point le travail qu’il fallait recommander à cet enfant, mais bien plutôt la distraction.
– Comment cela, monsieur l’abbé ?
– Oui, c’est un excellent jeune homme, que chacun aime ici comme un fils ou comme un frère, mais…
L’abbé s’arrêta.
– Mais, quoi ? demanda le père inquiet.
– Mais si l’on n’y prend garde, monsieur Gilbert, quelque chose le tuera.
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– Quoi donc ? fit vivement Gilbert.
– Le travail que vous lui recommandez.
– Le travail ?
– Oui, monsieur, le travail. Si vous le voyiez sur son pupitre, les bras croisés, le nez dans le dictionnaire, l’œil fixe…
– Travaillant ou rêvant ? demanda Gilbert.
– Travaillant, monsieur, cherchant la bonne expression, la tournure antique, la forme grecque ou latine, la cherchant des heures entières ; et, tenez, en ce moment même, voyez…
En effet, le jeune homme, quoique son père se fût éloigné de lui depuis moins de cinq minutes, quoique Billot eût refermé la porte à peine, le jeune homme était tombé dans une sorte de rêverie qui ressemblait à de l’extase.
– Est-il souvent ainsi ? demanda Gilbert avec inquiétude.
– Monsieur, je pourrais presque dire que c’est son état ha-bituel. Voyez comme il cherche.
– Vous avez raison, monsieur l’abbé, dit-il, et quand vous le verrez cherchant ainsi, il faudra le distraire.
– Ce sera dommage, car il sort de ce travail, voyez-vous, des compositions qui feront un jour le plus grand honneur au collège Louis-le-Grand. Je prédis que d’ici à trois ans, cet enfant-là emportera tous les prix du concours.
– Prenez garde, répéta le docteur, cette espèce d’absorption de la pensée dans laquelle vous voyez Sébastien plongé est plutôt une preuve de faiblesse que de force, un symptôme de mala-
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die que de santé… Vous aviez raison, monsieur l’abbé, il ne faut pas trop recommander le travail à cet enfant là, ou au moins faut-il savoir distinguer le travail de la rêverie.
– Monsieur, je vous assure qu’il travaille.
– Quand il est ainsi ?
– Oui ; et la preuve, c’est que son devoir est toujours fait avant celui des autres. Voyez-vous remuer ses lèvres ? Il répète ses leçons.
– Eh bien ! quand il répétera ses leçons ainsi, monsieur Bé-
rardier, distrayez-le ; il n’en saura pas ses leçons plus mal, et s’en portera mieux.
– Vous croyez ?
– J’en suis sûr.
– Dame ! fit le bon abbé, vous devez vous y connaître, vous, que MM. de Condorcet et Cabanis proclament un des hommes les plus savants qui existent au monde.
– Seulement, dit Gilbert, quand vous le tirerez de rêveries pareilles, prenez des précautions ; parlez-lui bas d’abord, puis plus haut.
– Et pourquoi ?
– Pour le ramener graduellement à ce monde-ci qu’il a quitté.
L’abbé regarda le docteur avec étonnement. Peu s’en fallut qu’il ne le tînt pour fou.
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– Tenez, dit le docteur, vous allez voir la preuve de ce que je vous dis.
En effet, Billot et Pitou rentraient en ce moment. En trois enjambées Pitou fut près de Gilbert.
– Tu m’as demandé, Sébastien ? dit Pitou en prenant l’enfant par le bras. Tu es bien gentil, merci.
Et il approcha sa grosse tête du front mat de l’enfant.
– Regardez, dit Gilbert en saisissant le bras de l’abbé.
En effet, Sébastien, tiré brutalement de sa rêverie par le cordial attouchement de Pitou, chancela, son visage passa de la matité à la pâleur, sa tête se pencha comme si son col n’avait plus la force de la soutenir. Un soupir douloureux sortit de sa poitrine, puis une vive rougeur vint colorer ses joues.
Il secoua la tête et sourit.
– Ah ! c’est toi, Pitou, dit-il. Oui, c’est vrai, je t’ai demandé.
Puis le regardant :
– Tu t’es donc battu ?
– Oui, et comme un brave garçon, dit Billot.
– Pourquoi ne m’avez-vous pas emmené avec vous, fit l’enfant avec un ton de reproche, je me serais battu aussi, moi, et au moins j’aurais fait quelque chose pour mon père.
– Sébastien, dit Gilbert en s’approchant à son tour et en appuyant la tête de son fils contre son cœur, tu peux faire beaucoup plus pour ton père que de te battre pour lui, tu peux écou-
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ter ses conseils, les suivre, devenir un homme distingué, célè-
bre.
– Comme vous, n’est-ce pas ? dit l’enfant avec orgueil. Oh !
c’est bien à quoi j’aspire.
– Sébastien, dit le docteur, à présent que tu as embrassé et remercié Billot et Pitou, ces bons amis à nous, veux-tu venir causer un instant dans le jardin avec moi ?
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