Alexandre Dumas - LE VICOMTE DE BRAGELONNE, tome 2

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– Oui, Sire et j'avais gardé cette nouvelle pour la dernière, car elle est triste et va vêtir la royauté européenne de deuil.

– Que me dites-vous ?

– Sire, en passant à Blois, un mot, un triste mot, écho du palais, est venu frapper mon oreille.

– En vérité, vous m'effrayez, monsieur d'Artagnan.

– Sire, ce mot était prononcé par un piqueur qui portait un crêpe au bras.

– Mon oncle Gaston d'Orléans, peut-être ?

– Sire, il a rendu le dernier soupir.

– Et je ne suis pas prévenu ! s'écria le roi, dont la susceptibilité royale voyait une insulte dans l'absence de cette nouvelle.

– Oh ! ne vous fâchez point, Sire, dit d'Artagnan, les courriers de Paris et les courriers du monde entier ne vont point comme votre serviteur ; le courrier de Blois ne sera pas ici avant deux heures, et il

– 73 –

court bien, je vous en réponds, attendu que je ne l'ai rejoint qu'au-delà d'Orléans.

– Mon oncle Gaston, murmura Louis en appuyant la main sur son front et en enfermant dans ces trois mots tout ce que sa mé-

moire lui rappelait à ce nom de sentiments opposés.

– Eh ! oui, Sire, c'est ainsi, dit philosophiquement d'Artagnan, répondant à la pensée royale ; le passé s'envole.

– C'est vrai, monsieur, c'est vrai ; mais il nous reste, Dieu merci, l'avenir, et nous tâcherons de ne pas le faire trop sombre.

– Je m'en rapporte pour cela à Votre Majesté, dit le mousquetaire en s'inclinant. Et maintenant…

– Oui, vous avez raison, monsieur, j'oublie les cent dix lieues que vous venez de faire. Allez, monsieur, prenez soin d'un de mes meilleurs soldats, et, quand vous serez reposé, venez vous mettre à mes ordres.

– Sire, absent ou présent, j'y suis toujours.

D'Artagnan s'inclina et sortit.

Puis, comme s'il fût arrivé de Fontainebleau seulement, il se mit à arpenter le Louvre pour rejoindre Bragelonne.

– 74 –

Chapitre LXXVII – Un amoureux et une maî-

tresse

Tandis que les cires brûlaient dans le château de Blois autour du corps inanimé de Gaston d'Orléans, ce dernier représentant du passé ; tandis que les bourgeois de la ville faisaient son épitaphe, qui était loin d'être un panégyrique ; tandis que Madame douairière, ne se souvenant plus que pendant ses jeunes années elle avait aimé ce cadavre gisant, au point de fuir pour le suivre le palais paternel et faisait, à vingt pas de la salle funèbre, ses petits calculs d'intérêt et ses petits sacrifices d'orgueil, d'autres intérêts et d'autres orgueils s'agitaient dans toutes les parties du château où avait pu pénétrer une âme vivante.

Ni les sons lugubres des cloches, ni les voix des chantres, ni l'éclat des cierges à travers les vitres, ni les préparatifs de l'enseve-lissement n'avaient le pouvoir de distraire deux personnes placées à une fenêtre de la cour intérieure, fenêtre que nous connaissons déjà et qui éclairait une chambre faisant partie de ce qu'on appelait les petits appartements.

Au reste, un rayon joyeux de soleil, car le soleil paraissait fort peu s'inquiéter de la perte que venait de faire la France, un rayon de soleil, disons-nous, descendait sur eux, tirant les parfums des fleurs voisines et animant les murailles elles-mêmes. Ces deux personnes si occupées, non par la mort du duc, mais de la conversation qui était la suite de cette mort, ces deux personnes étaient une jeune fille et un jeune homme.

Ce dernier personnage, garçon de vingt-cinq à vingt-six ans à peu près, à la mine tantôt éveillée, tantôt sournoise, faisait jouer à propos deux yeux immenses recouverts de longs cils, était petit et brun de peau ; il souriait avec une bouche énorme, mais bien meublée, et son menton pointu, qui semblait jouir d'une mobilité que la nature n'accorde pas d'ordinaire à cette portion de visage, s'allon-

– 75 –

geait parfois très amoureusement vers son interlocutrice, qui, disons-le, ne se reculait pas toujours aussi rapidement que les strictes bienséances avaient le droit de l'exiger. La jeune fille, nous la connaissons, car nous l'avons déjà vue à cette même fenêtre, à la lueur de ce même soleil ; la jeune fille offrait un singulier mélange de finesse et de réflexion : elle était charmante quand elle riait, belle quand elle devenait sérieuse ; mais, hâtons-nous de le dire, elle était plus souvent charmante que belle.

Les deux personnes paraissaient avoir atteint le point culminant d'une discussion moitié railleuse, moitié grave.

– Voyons, monsieur Malicorne, disait la jeune fille, vous plaît-il enfin que nous parlions raison ?

– Vous croyez que c'est facile, mademoiselle Aure, répliqua le jeune homme. Faire ce qu'on veut, quand on ne peut faire ce que l'on peut…

– Bon ! le voilà qui s'embrouille dans ses phrases.

– Moi ?

– Oui, vous ; voyons, quittez cette logique de procureur, mon cher.

– Encore une chose impossible. Clerc je suis, mademoiselle de Montalais.

– Demoiselle je suis, monsieur Malicorne.

– Hélas ! je le sais bien, et vous m'accablez par la distance ; aussi, je ne vous dirai rien.

– Mais non, je ne vous accable pas ; dites ce que vous avez à me dire, dites, je le veux !

– Eh bien ! je vous obéis.

– 76 –

– C'est bien heureux, vraiment !

– Monsieur est mort.

– Ah ! peste, voilà du nouveau ! Et d'où arrivez-vous pour nous dire cela ?

– J'arrive d'Orléans, mademoiselle.

– Et c'est la seule nouvelle que vous apportez ?

– Oh ! non pas… J'arrive aussi pour vous dire que Madame Henriette d'Angleterre arrive pour épouser le frère de Sa Majesté.

– En vérité, Malicorne, vous êtes insupportable avec vos nouvelles du siècle passé ; voyons, si vous prenez aussi cette mauvaise habitude de vous moquer, je vous ferai jeter dehors.

– Oh !

– Oui, car vraiment vous m'exaspérez.

– Là ! là ! patience, mademoiselle.

– Vous vous faites valoir ainsi. Je sais bien pourquoi, allez…

– Dites, et je vous répondrai franchement oui, si la chose est vraie.

– Vous savez que j'ai envie de cette commission de dame d'honneur que j'ai eu la sottise de vous demander, et vous ménagez votre crédit.

– Moi ?

Malicorne abaissa ses paupières, joignit les mains et prit son air sournois.

– 77 –

– Et quel crédit un pauvre clerc de procureur saurait-il avoir, je vous le demande ?

– Votre père n'a pas pour rien vingt mille livres de rente, monsieur Malicorne.

– Fortune de province, mademoiselle de Montalais.

– Votre père n'est pas pour rien dans les secrets de M. le prince.

– Avantage qui se borne à prêter de l'argent à Monseigneur.

– En un mot, vous n'êtes pas pour rien le plus rusé compère de la province.

– Vous me flattez.

– Moi ?

– Oui, vous.

– Comment cela ?

– Puisque c'est moi qui vous soutiens que je n'ai point de cré-

dit, et vous qui me soutenez que j'en ai.

– Enfin, ma commission ?

– Eh bien ! votre commission ?

– L'aurai-je ou ne l'aurai-je pas ?

– Vous l'aurez.

– Mais quand ?

– 78 –

– Quand vous voudrez.

– Où est-elle, alors ?

– Dans ma poche.

– Comment ! dans votre poche ?

– Oui.

Et, en effet, avec son sourire narquois, Malicorne tira de sa poche une lettre dont la Montalais s'empara comme d'une proie et qu'elle lut avec avidité.

À mesure qu'elle lisait, son visage s'éclairait.

– Malicorne ! s'écria-t-elle après avoir lu, en vérité vous êtes un bon garçon.

– Pourquoi cela, mademoiselle ?

– Parce que vous auriez pu vous faire payer cette commission et que vous ne l'avez pas fait.

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