Louis-Ferdinand Céline - Mort à crédit

Здесь есть возможность читать онлайн «Louis-Ferdinand Céline - Mort à crédit» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1985, ISBN: 1985, Издательство: Éditions Gallimard, Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Mort à crédit: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mort à crédit»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Deuxième grand roman de Louis-Ferdinand Céline,
, publié en 1936, raconte l'enfance du Bardamu de
, paru quatre ans auparavant. Après un prologue situant son présent, médecin dans les années trente, le héros narrateur, Ferdinand, se rappelle ses jeunes années, dans un milieu petit bourgeois, vers 1900. Il est fils unique, élevé dans un passage parisien entre une grand-mère éducatrice fine et intuitive, une mère sacrificielle propriétaire d'un petit magasin de dentelles et objets de curiosité et un père violent et acariâtre, employé dans une compagnie d'assurances. Il grandit maladroitement, sans cesse victime des reproches amers de ses parents, multiplie les apprentissages et les échecs sentimentaux et professionnels, séjourne dans un collège anglais avant de voir son destin basculer avec la rencontre d'un inventeur loufoque, Léonard de Vinci de la fumisterie scientifique, pour vivre des aventures toujours tragi-comiques…
Texte des origines, marqué par le sceau de l'image maternelle,
est un parcours initiatique, tout en violence et en émotion, où les souvenirs s'accompagnent des misères et des révoltes de l'enfance. C'est aussi une formidable évocation de Paris au tournant du siècle, drôle et riche de cocasseries irrésistibles, dans un style propre à Céline, fait d'exclamation, cassant la syntaxe traditionnelle, transposant le parler populaire dru et vert dans le langage écrit. Un roman foisonnant où Céline raconte son enfance et sa jeunesse : « C'est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l'hiver 92, ça nous remet loin.C'était un magasin de „Modes, fleurs et plumes“. Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l'a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C'est moi le printemps. » Quatrième de couverture

Mort à crédit — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mort à crédit», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il se lançait sur le robinet… Il aspirait la flotte à même… Il pompait dans le jet… Trempé, il braillait encore… Il s’essuyait pas, il dégoulinait, tellement qu’il était pressé qu’on se rende bien compte des mille traquenards !… De tous les aspects des choses… Inconcevables ! Effroyables ! Inouïs ! Les imprévus indicibles d’une expédition pareille ! La témérité diabolique ! voilà !…

L’oncle Édouard, il est repassé deux jours après au Passage avec des tuyaux de première bourre. Il avait trouvé un collège ! Qu’on ne pouvait guère désirer mieux. À tous points de vue et tous rapports… exprès pour mon genre, ma nature, mes dispositions intraitables… Sur une colline… Avec de l’air, un jardin, une rivière en bas… Une excellente nourriture… Des prix fort modestes… Pas de suppléments ni de surprises !… Enfin et par-dessus tout une discipline extrêmement stricte… Une surveillance garantie… C’était pas très loin de la côte, exactement à Rochester… Donc à une heure de Folkestone…

En dépit de tant d’avantages, mon père renâclait encore… II se réservait… Il cherchait des poux au programme… Il gardait ses suspicions… Il l’a bien relue deux cents fois la petite notice… Il voulait pas en démordre qu’on partait pour la catastrophe !… Ça faisait pas un pli, un seul doute ! D’abord c’était des folies de contracter encore des dettes… Même avec mon oncle Édouard !… Que déjà rembourser Gorloge, ça serait un travail d’Hercule !… En plus du terme ! des contributions ! de l’ouvrière !… Ils en crèveraient certainement de si terribles économies ! Il fallait qu’il se pince pour y croire… qu’on désirait encore autre chose… Il restait abasourdi que maman se dévoye à son tour ?… C’était le comble des calembredaines… Quoi ? Alors ? Elle réfléchissait pas davantage ? Comment dis-tu ? Je résiste ?… Tu trouves ça donc extraordinaire ? Ma parole ! Mais mon rôle alors ? Je dois dire oui ? À tous les coups !… Comme ça ?… À la première baliverne ? Allez-y donc ! Mais je suis conscient moi ! Je suis responsable ! Est-ce moi le père ?… Oui ou merde ? Édouard il s’en fout bien sûr ! Plus tard, il sera loin ! Il se lavera les mains ! Et moi, je serai là toujours !… Avec un bandit sur les os ! Mais oui ! Mais oui ! J’exagère ? Ouah !… Dis-le tout de suite ! Dis-le, que je suis jaloux ! Mais oui ! Mais oui ! Ma parole ! Vas-y donc !…

— Mais non, mon chéri ! Mais voyons !…

— Tais-toi ! Ah ! tais-toi, imbécile ! Laisse-moi poursuivre ce que je te prouve ! Je ne peux plus rien dire ici ! Vous parlez tout le temps ! Comment ? Ce vaurien ! Ce petit forban ! Cette crapule n’a pas encore éprouvé son premier remords de ce répugnant forfait ! De cette sale infâme crapulerie ! Il est là ! Il se goberge !… Il nous défie tous les deux !… Mais c’est inique ma parole ! C’est à se taper le cul par terre !… Mais c’est effrayant !… Sur un simple mot d’Édouard ! Ce pantin absurde ! Vous ne parlez plus que voyages ! Libéralités ! Mais oui ! Et allez donc ! Dépenses nouvelles ! Pures billevesées !… Extravagances !… Les pires démences !… Mais songe un peu, ma pauvre amie, que nous n’avons pas encore versé le premier sou de sa rançon !… M’entends-tu ?… Sa rançon !… Mais c’est pas imaginable !… Mais c’est atroce !… Où allons-nous ? Je déraille ! C’est infect !… Nous pataugeons dans l’absurde ! Je n’y tiens plus ! J’en crèverai !…

L’oncle Édouard, il s’était tiré dès les débuts de la séance. Il avait vu venir l’orage… Il avait laissé ses papiers.

« Je repasserai demain après-midi !… Sans doute vous aurez décidé !… »

Il se démerdait le mieux possible, mais y avait pas grand-chose à faire… Mon père, il faisait éruption. Avec ce plan de m’en aller, on chahutait sa tragédie… Il se cramponnait aux conditions… Il en voyait complètement rouge… Il arpentait comme un fauve. Ma mère clopinait par-derrière… Elle rabâchait les avantages… Les prix les plus modérés… Une surveillance très sévère… Une alimentation parfaite… De l’air !… beaucoup d’air !…

« Tu sais bien qu’Édouard est le sérieux même !… Toi tu l’apprécies pas beaucoup… Mais enfin tu te rends tout de même compte que c’est pas un étourneau… C’est pas un garçon impulsif… Il ne s’engage pas à lure lure… Du moment qu’il a dit… C’est que c’est absolument exact… Tu le sais bien, voyons ! Quand même !… Auguste, voyons mon chéri !…

— Je ne veux rien devoir à personne !…

— Mais lui c’est pas n’importe qui !…

— Raison de plus ! Sacré Nom de Dieu !

— Alors on lui fera un papier… Comme si on le connaissait pas !…

— Je m’en fous bien des papiers ! Bordel de bon Dieu de Nom de Dieu de merde !

— Mais il nous a jamais trompés…

— Il me fait chier, ton frère, tu m’entends !… M’entends-tu, Bordel ! Il me fait chier même complètement ! Ça c’est assez clair ! Il est encore plus con que les autres !… Et vous me faites chier encore plus !… Vous m’entendez ? Tous ! »

Il devenait si congestionné en prononçant ces paroles qu’il gonflait de toute la tête, il soufflait des jets de vapeur, les mots explosaient à la fin. Elle s’agrippait alors à lui, elle le lâchait pas d’un pouce. Elle était butée… Elle le raccrochait dans les angles… Elle traînaillait tellement la jambe, qu’elle se prenait dans toutes les chaises. Elle se cramponnait dans les cloisons…

« Auguste ! Oh ! comme tu m’as fait mal ! Comme tu es brutal ! Oh ! ma cheville ! Ça y est ! Je me la suis retournée ! »

C’était des cris pendant une heure…

Il revenait alors à la charge. Il cassait les chaises à coups de pompe. Il passait en folie furieuse ! Elle le poursuivait tout de même, où qu’il allait… n’importe où… où qu’il montait dans l’escalier. Ça l’excédait de plus en plus… Ta ! ga ! dam ! Ta ! ga ! dam ! de l’entendre taper dans les marches… Il l’aurait virée dans la cage… Il se serait mis dans un trou de souris… Elle me faisait des signes en passant… qu’il commençait à fléchir… Il perdait sa deffe partout… Il se faisait rejoindre… Il tenait plus le train… Il la fuyait comme une odeur… « Laisse-moi ! Laisse-moi, voyons Clémence !… Je t’en prie ! Laisse-moi, bordel de vache ! Saloperie ! Charogne ! Vous en finirez donc jamais de me persécuter tous les deux ! J’en dégueule de tous vos ragots ! Bon sang de bon Dieu de merde ! Vous m’entendez à la fin !… »

Elle s’en foutait ma bonne mère, elle était complètement vannée… Elle voulait pas lâcher sa prise. Elle l’arrimait par le cou, elle l’embrassait dans les moustaches, elle lui fermait les paupières avec des baisers… Elle lui faisait une vraie convulsion. Elle lui crachait plein les oreilles encore des autres exhortations… Il étranglait à la fin. Il avait la bouille toute trempée par les rafales et les caresses… Il tenait plus debout. Il s’est écroulé sur les marches. Alors, elle s’est mise à parler rien que de sa santé à lui, de son état inquiétant… « Que tout le monde l’avait bien remarqué… comme il était pâle… » Ça alors il écoutait…

« Tu vas te rendre tout à fait malade, mon pauvre chéri, à te mettre dans des états pareils ! Quand tu seras tombé, à quoi ça nous avancera tous ! Qu’est-ce que nous deviendrons ?… C’est mieux je t’assure qu’il s’éloigne… Il te fait du mal à rester là !… Édouard s’en est bien aperçu… Il me l’a dit avant de sortir…

— Qu’est-ce qu’il t’a donc dit, Édouard ?

— “ Ton mari n’ira pas loin ! S’il continue à se bouleverser de cette façon-là… Il maigrit chaque jour un peu plus… Tout le monde le remarque dans le Passage… Tout le monde en cause… ”

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Mort à crédit»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mort à crédit» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Mort à crédit»

Обсуждение, отзывы о книге «Mort à crédit» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x