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Gérard Caramaro: Les Noces secrètes

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Gérard Caramaro Les Noces secrètes

Les Noces secrètes: краткое содержание, описание и аннотация

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Le texte des Noces secrètes est une petite merveille. Ce roman, et c’en est un en dépit de sa taille – cinquante pages environ en format numérique -, qui ne faiblit jamais quant au style, une « langue parfaite à tous égards », en dira Maurice Druon ! est un hymne rare à l’amour.Si l’amour, on le sait, a de bien nombreux visages, celui que nous vivrons avec les Noces secrètes est d’une humanité formidable. Nous y trouverons de la sensualité, oui, de la passion inexorable, c’est certain, mais cela dans un entrelacs avec l’idée la plus pure (toujours le feu), la plus haute de l’amour. Ici, avec les pieds dans la glaise et la tête au vent, on touche peut-être à une forme de mysticisme. L’Éternel Retour ? Ce ressentir sera le secret de chaque lecteur…Il s’agit bien là du mariage étonnant de ces Noces secrètes. Gérard Caramaro dans un étui de toute beauté nous offre à aimer non seulement une langue comme on ne peut en lire tous les jours, mais une aventure étonnante de deux mortels guidés par un sentiment que l’on croit bien connaître. En cela, d’ailleurs, et outre le décor pour les amours de ces amants magnifiques, l’œuvre est arthurienne. Les Noces secrètes sont dans le droit-fil du mythe de Tristan et Iseut.

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À mes pieds l’eau sourd et en ton absence je recrée notre proximité belle. Arbre je me dresse et t’appelle des ténèbres. Lucile!

Le vent s’est dressé, il rôde et tourne dans ce lieu sans âge. Marzin nous a appris, et le vent est notre émissaire. Va, fils de l’esprit, sans temps et sans souci file et porte à ma bien-aimée le son de mon âme. Le doigt tendu sur la voûte sombre je creuse en moi et extirpe la force pour animer l’ami Vent. Ça y est… il va, dévale et court sur les cheveux des arbres. Il ploie l’herbe et échevèle les passants, il vole, revient, t’enveloppe, et te souffle mes pensées.

XII

Lucile cette nuit s’est levée. Son époux dort toujours. Elle s’est épongé le visage et, un verre d’eau bu, elle ouvre la fenêtre. Face à elle le faîtage d’un chêne s’incline et la salue. Elle a souri. Le vent alors brusque tourbillonne. Il caracole, comment pourrait-elle l’ignorer!

Il se fait plus caressant et l’entoure, haleine tiède et toute sollicitude. Lucile s’est raidie, son regard brille sur l’horizon. Elle n’a pas froid, mais elle frissonne. Sans y penser elle caresse la pointe, dure, de ses seins. Où est-il? Que fait-il? Bon sang! la fontaine…

Le vent s’est rabattu. Sous la lune blanche une femme vole vers Les Sulèves. Dans le chemin creux elle glisse, aérienne, et son émoi est grand. Les yeux écarquillés, la bouche humide et le sexe douloureux presque elle court, légère, et l’astre femelle lui glisse des gouttes d’argent dans sa chevelure. Les arbres lui crient leur sympathie. Leurs ancêtres ont vu déjà, si haut dans le temps! la même femme passer sous leur ramage mue par la force, le devenir du monde dans le ventre, et leurs bras joints au-dessus d’elle se tordaient comme à présent pour une haie d’honneur. Lucile n’entend rien, elle sait tout. Beauté et puissance elle va, et c’est la marche têtue de l’univers qui prend chair. L’ombre recule. Cette femme est l’aube qui se dresse, forte et tendre, un espoir pour cette terre où toute chose meurt et se liquéfie avant que de renaître. Ta course est un chant, Lucile, qui couvre le chaos et ordonne, polyphonique, l’existence même. Tes pas effacent toute misère et de ton souffle avide naissent des vents nouveaux qui féconderont toute contrée. Je te vois suivre le fil de ton cœur, belle, et je reste droit dans la nuit, radieux, si près de toi.

XIII

«Tu es venue…!» Lucile balbutie et je me tais contre elle. Son ventre est le mien, sa poitrine embrase la mienne. Nos sens sont un cheval ailé que nous empruntons pour gagner notre demeure mystérieuse. D’étranges couleurs nous habitent ensemble en notre pérégrination, et l’androgyne ressuscité plonge en de violets océans.

Aucun végétal, aucune mer ne saurait dispenser ces senteurs qui nous visitent, violacées, acerbes et tendres, et notre cri nous porte au-dessus des horizons.

Nous ferons durer la nuit. La nuit est notre royaume, elle gîte notre alliance. Bientôt nous nous passerons du vent même pour nos transports et nos yeux couvriront encore à travers le sombre de l’heure des monts et des merveilles de lumière.

Dans notre chrysalide chaude et humide nos deux corps sont un lac de bonheur immobile. Sur ses eaux planent nos esprits, qui s’enrichissent sans fin de leur harmonie. L’heure est arrêtée, le temps qui nous baigne est celui qui ne sait pas encore marcher. La conscience d’être est hagarde. Elle se repose parfois sur une odeur, un souffle, un gémissement. Vivre est dépassé. Le pays qui s’est ouvert ne souffle pas de frontière, il est toute virtualité, il n’est que délices qui s’offrent à notre enchantement.

L’aurore a trouvé sur le perron de la fontaine deux âmes hallucinées, étourdies de leur concorde. Hiératiques, des arbres géants se penchent sur les enfants de la rosée. Autour de nous l’herbe s’est couchée, comme si un peuple de fées attentif et muet, en un cercle magique, avait abrité notre nuit.

XIV

Sur les chemins pentus de la forêt, sur mon dos je porte Lucile. Elle a posé sa joue sur ma tête et sa chevelure en cascade m’est un voile dont le parfum me charme. Les bras de Lucile me font un collier et ses cuisses me pressent les flancs. Par un juste retour du grand balancier, la force ascensionnelle qui nous a émus au plus secret de nous-mêmes et projetés en des espaces sidérants, cette force à l’inverse me rive au sol sous mon cher fardeau et nous entraîne au centre de la Terre. Si chaque pas que j’arrache à la boue me coûte, si mes muscles se tétanisent, si mon corps se vousse sous la charge sans prix, mon cœur envolé près du tien nous exhorte à progresser.

Je n’ai pas trébuché et ma bouche murmure des perles de mots que je t’adresse et qui se mêlent au souffle d’amour, parfois formulé, de ta bouche rapprochée.

Nous sommes arrivés sur la berge occidentale de la rivière d’Argent. Ici, ses eaux sont rouges, la roche est cristalline et le fer y abonde. Le soleil est pâle et comme languissant. À grand-peine sa lumière dans la brume se fraie un passage. L’air est vif, froid, ouaté. Ma mie glisse le long de moi, exhaussée sur la pointe des pieds elle dépose, furtif, un baiser sur mes yeux. Les jambes repliées sous elle, elle s’assied. Elle a empoigné une touffe d’herbes hautes, et son regard vagabonde au fil de l’eau. Mon double, ma féminité, sur le miroir moiré de la rivière curieuse notre vision du cours des choses est-elle identique?

«Partirons-nous sur l’heure?»

Le questionnement de Lucile eut pour répons immédiat un clapotis sourd, plongeon de truite ou de batracien. Je me serrai contre elle, la rivière fuyait toujours.

«Retournons près de Marzin le saluer, et disparaissons.

– Où irons-nous?

– Où les vents nous guideront. Ensemble, peu importent les terres que nous foulerons. As-tu quelque inquiétude?»

Un tourbillon d’air bouscula les vapeurs de brume et occulta le soleil. Lucile avait tourné vers moi son visage, et ses yeux graves et humides s’attachaient aux miens. Elle ne lâchait plus les tiges enroulées autour de sa main. Un rai de lumière descendit sur nous.

«Suis-je, encore, prisonnière des apparences et des convenances, mais, mon amant, ma question est de savoir comment nous échapperons aux lourdeurs des habitudes et à la ruine de ce prodige d’union. Es-tu si confiant?

– Vois les oiseaux qui émigrent quand la saison n’est plus la bonne. C’est toujours cependant au même soleil qu’ils se réchauffent, et quelle que soit la terre qui les porte.

» Notre séparation est pire que la mort, elle nous mutile dans l’atroce et l’insoutenable. Il nous faut être appariés, et le demeurer.

» Notre réunion n’est pas attachement, elle est cohésion. Nous travaillerons à son incorruptibilité. Cet amour n’est pas ordinaire, nous le savons. Il ne nous est pas maître, nous ne sommes pas ses servants. Il est l’architecte de nos vies, le grand coordonnateur. Existions-nous avant ce jour?

» Ce que je vois de ma vie entre l’instant où je te perdis, quelques années plus tôt, et celui où je te retrouvai est un sommeil, une végétation lente, un noviciat aveugle. C’est ainsi que tu m’as conté ce temps, long, qui fut le tien.

» Un matin, je crois que c’était à l’aube, ton image a passé, et je l’ai retenue. Choisit-on! Me voici, répondant à ton attente, enlevés nous sommes par nos mêmes aspirations. Nous irons, Lucile, avec vigilance, notre harmonie est notre enfant, nous la saurons soigner et élever.

– Qu’il en soit ainsi…»

Lucile cueille à la souplesse de ses doigts deux brins de l’herbe haute, les noue et les projette dans le lit du vent, qui tombent sur le fil de l’eau, courent sur le dos de la rivière et disparaissent de notre vue.

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