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Александр Герцен: Том 7. О развитии революционных идей в России

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Александр Герцен Том 7. О развитии революционных идей в России

Том 7. О развитии революционных идей в России: краткое содержание, описание и аннотация

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Настоящее собрание сочинений А. И. Герцена является первым научным изданием литературного и эпистолярного наследия выдающегося деятеля русского освободительного движения, революционного демократа, гениального мыслителя и писателя. Седьмой том сочинений А. И. Герцена содержит произведения 1850–1852 годов. Помещенные в томе статьи появились впервые на иностранных языках и были обращены в первую очередь к западноевропейскому читателю, давая ему глубокую и правдивую информацию о России, русском народе, освободительном движении и культуре. В томе помещены также статья «Michel Bakounine» («Михаил Бакунин») и два открытых письма Герцена, относящихся к пережитой им в эти годы семейной драме. http://ruslit.traumlibrary.net

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– Mais, est-ce que vous êtes fou par hasard? – lui dit l'officier d'un ton de désespoir. Comment voulez-vous que je perde mon temps à attendre le commissaire? Donnez-moi des chevaux, donnez-moi des chevaux…

Ma voiture était attelée; je ne sais pas comment l'histoire s'est terminée. Mais on peut être sûr que l'officier a été floué. Mon postillon souriait tout le long de la route. L'histoire de l'officier lui trottait dans la tête. – «C'est une tête chaude, l'officier», lui dis-je. – «Cela ne fait rien. Il n'est pas le premier: nous avons bien vu, dès le commencement, qu'il se fatiguerait bientôt».

…Il suffit d'un trajet de deux heures pour entrer dans un autre monde. C'est comme un changement à vue au théâtre. Le terrain devient plus accidenté, même légèrement montagneux, le chemin serpente, – ce n'est plus cette ligne droite, infinie, tracée sur un océan de neige, que Mickiewicz a si bien décrit.

La première maison de poste livonienne était située sur une montagne. J'entrai dans la «Passagierstube». Il régnait autant de propreté, autant d'ordre dans cette chambre, que si on l'eût peinte la veille, ou qu'on attendît une visite le lendemain. Du sable sur le parquet, des géraniums et des romarins sur les 'très un piano de quatre octaves et demie dans un coin, une h'hle luthérienne sur une table, couverte d'une nappe blanche. Parmi quelques lithographies et dans un cadre un peu plus riche '1 v avait un imprimé. C'était «An meinen lieben Fritz», une espèce de testament idyllique écrit par Frédéric-Guillaume III, pour son fils.

Le maître de poste, vieillard débonnaire, avec cet air d'une naïveté béate qui n'appartient qu'aux Allemands, avait endossé pour moi son habit gris, orné de boutons en nacre. Voyant que je lisais le testament, il s'approcha et commença respectueusement un entretien, me donnant à chaque instant les titres de «baron», de «freiherr», de «hochwohlgeboren». Il me dit, entre autres choses, «qu'il n'avait jamais pu lire, sans avoir des larmes aux yeux, les touchantes paroles du bon roi défunt!»

Comme le maître de poste disait que le vent faisait pressentir une nuit très orageuse et me conseillait de rester jusqu'au matin, je voulus voir ce qui en était et je sortis dans la rue. Une bise forte et glacée soufflait entre les rameaux dénudés des arbres, les secouant avec violence. De temps à autre, les nuages chassés par le vent découvraient le croissant d'une lune pâle, et on voyait alors une tour à demi ruinée, reste d'un château tombé en ruines. Sous une porte écrasée, qui menait autrefois au château, étaient assis une dizaine de Finnois, petits de taille, rabougris, chétifs, les cheveux blonds de lin. Leur langue, pour nous complètement étrangère, étonnait mes oreilles d'une manière désagréable. Au-dessus de la porte était cloué un aigle empaillé. Un jeune homme, blond et svelte, la moustache retroussée, le fusil derrière le dos, apparut et disparut en un instant. Il était dans un petit traîneau qu'il conduisait lui-même. L'attelage de son cheval, au lieu de se parer de l'arc en bois russe, faisait résonner une vingtaine de clochettes; un lévrier courait après le traîneau, flairant la terre gelée.

En Livonie, en Courlande, il n'y a pas de villages pareils à ceux de la Russie. Ce sont des fermes disséminées autour d'un chateau. Les cabanes des paysans sont éparses; la commune russe n'existe pas ici. Un pauvre peuple, bon, mais peu doué, évidemment sans avenir, écrasé par une servitude séculaire, débris d'une population fossile qui est submergée sous les flots des autres races, habite ces fermes. La distance entre les Allemands et les Finnois est immense; la civilisation germaine, il faut le dire, était bien peu communicative. Les Finnois de ces contrées sont restés à demi sauvages, après tant de siècles de coexistence et de rapports continuels avec les Allemands. C'est l'empereur Nicolas qui a pensé le premier à leur éducation – à sa manière bien entendu – il en a fait des Grecs orthodoxes.

Mais c'est à Riga, dans ces rues sombres et étroites, dans cette ville de privilèges, de corps de métiers, de «Zünfte», d'esprit hanséatique et luthérien, où le commerce lui-même est arriéré et stationnaire, où la population russe appartient aux dissidents rétrogrades, qui se sont expatriés il y a deux siècles, trouvant le régime du tzar Alexis trop révolutionnaire, et le patriarche Nicos, novateur trop audacieux; c'est là que j'ai compris toute la différence entre le monde que je venais de quitter et celui dans lequel j'entrais.

Des Juifs décharnés, couverts d'une calotte en velours noir, aux jambes fines, en culottes courtes, chaussés de bas de coton et de souliers découverts au plus fort d'un hiver baltique; des négociants allemands avec un air de majesté sénatoriale, qui vous engage à prendre un autre chemin, pour ne pas les rencontrer… On ne parle au casino, au club, que des monopoles concédés à la ville en 1600, des franchises octroyées en 1450, des dernières innovations faites en 1701…

Les Allemands de la Baltique, fils d'une civilisation ancienne, se sont, il y a des siècles, détachés du grand mouvement historique; ils prirent alors un pli invariable, ils s'arrêtèrent à ce qu'ils étaient, sans rien acquérir depuis; ils mirent l'ordre, la règle, la mesure dans leurs idées et dans leurs affaires pour n'en jamais dévier. Il est évident dès lors qu'ils doivent détester le vague, l'exagération, le désordre qui régnent, non seulement dans les lois, mais même dans les mœurs russes.

Nous ne sommes point parvenus à une stabilité déterminée, nous la cherchons, nous aspirons à un ordre social plus conforme à notre nature et nous restons dans un provisoire arbitraire, le détestant et l'acceptant, voulant nous en défaire et le subissant a contre-coeur. Eux au contraire, ils sont de véritables conser-vateurs ils ont beaucoup perdu, et ils craignent de perdre le reste. Nous n'avons qu'à gagner, nous n'avons rien à perdre. Nous obéissons par contrainte, nous prenons les lois qui nous régisent pour des prohibitions, pour des entraves et nous les enfreigne lorsque nous le pouvons ou l'osons; sous ce rapport point de scrupule. Chez eux, au contraire, une partie de la loi est prise au sérieux; l'enfreindre serait un crime à leurs propres yeux. Cette partie soutient l'autre, dont l'absurdité est évidente pour tous.

Ils ont une moralité fixe – nous, un instinct moral.

Ils ont sur nous l'avantage d'avoir des règles positives, élaborées; ils appartiennent à la grande civilisation européenne. Nous avons sur eux l'avantage des forces robustes, d'une certaine latitude d'espérances. Là où ils sont arrêtés par leur conscience, nous sommes arrêtés par un gendarme. Arithmétiquement faibles, nous cédons; leur faiblesse est une faiblesse algébrique, elle est dans la formule même.

Nous les froissons profondément par notre laisser-aller, par notre conduite, par le peu de ménagement des formes, par l'étalage de nos passions demi-barbares et demi-corrompues. Ils nous ennuient mortellement par leur pédantisme bourgeois, par leur purisme affecté, par leur conduite irréprochablement mesquine.

Chez eux enfin un homme qui dépense plus de la moitié de ses revenus est taxé de fils prodigue, de dissipateur. Un homme qui se borne chez nous à ne manger que ses revenus est considéré comme un monstre d'avarice…

Cette antithèse si tranchée, presque exagérée, comme nous l'avons dit nous-mêmes, entre la Russie et les provinces Balti-ques, se retrouve, quant au fond, entre le monde slave et l'Europe.

Il y a pourtant cette différence, c'est que dans le monde slave, il y a un élément de civilisation occidentale à la surface, et dans le monde Européen un élément complètement barbare à la base, tandis que les paysans de Pskov n'ont absolument rien de civilisé et que les Allemands baltiques recouvrent, non pas une population barbare et homogène, mais une population en décadence et complètement hétérogène.

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