Alexandre Dumas - Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Dernière page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le règne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et évolué, mais conserve sa personnalité d'autrefois. Dans ce livre, le héros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Sa pudeur adolescente lui commandait cette abstention du moment.

Fouquet saisit hardiment l'occasion.

– Sire, dit-il, j'étais impatient de voir Votre Majesté.

– Et pourquoi? demanda Louis.

– Pour lui annoncer une bonne nouvelle.

Colbert, moins la grandeur de la personne, moins la largesse du cœur, ressemblait en beaucoup de points à Fouquet. Même pénétration, même habitude des hommes. De plus, cette grande force de contraction, qui donne aux hypocrites le temps de réfléchir et de se ramasser pour prendre du ressort.

Il devina que Fouquet marchait au-devant du coup qu'il allait lui porter.

Ses yeux brillèrent.

– Quelle nouvelle? demanda le roi.

Fouquet déposa un rouleau de papier sur la table.

– Que Votre Majesté veuille bien jeter les yeux sur ce travail, dit-il.

Le roi déplia lentement le rouleau.

– Des plans? dit-il.

– Oui, Sire.

– Et quels sont ces plans?

– Une fortification nouvelle, Sire.

– Ah! ah! fit le roi, vous vous occupez donc de tactique et de stratégie, monsieur Fouquet.

– Je m'occupe de tout ce qui peut être utile au règne de Votre Majesté, répliqua Fouquet.

– Belles images! dit le roi en regardant le dessin.

– Votre Majesté comprend sans doute, dit Fouquet en s'inclinant sur le papier: ici est la ceinture de murailles, là les forts, là les ouvrages avancés.

– Et que vois-je là, monsieur?

– La mer.

– La mer tout autour?

– Oui, Sire.

– Et quelle est donc cette place dont vous me montrez le plan?

– Sire, c'est Belle-Île-en-Mer, répondit Fouquet avec simplicité.

À ce mot, à ce nom, Colbert fit un mouvement si marqué que le roi se retourna pour lui recommander la réserve. Fouquet ne parut pas s'être ému le moins du monde du mouvement de Colbert, ni du signe du roi.

– Monsieur, continua Louis, vous avez donc fait fortifier Belle-Île?

– Oui, Sire, et j'en apporte les devis et les comptes à Votre Majesté, répliqua Fouquet; j'ai dépensé seize cent mille livres à cette opération.

– Pour quoi faire? répliqua froidement Louis qui avait puisé de l'initiative dans un regard haineux de l'intendant.

– Pour un but assez facile à saisir, répondit Fouquet, Votre Majesté était en froid avec la Grande-Bretagne.

– Oui; mais depuis la restauration du roi Charles II, j'ai fait alliance avec elle.

– Depuis un mois, Sire, Votre Majesté l'a bien dit; mais il y a près de six mois que les fortifications de Belle-Île sont commencées.

– Alors elles sont devenues inutiles.

– Sire, des fortifications ne sont jamais inutiles. J'avais fortifié Belle-Île contre MM. Monck et Lambert et tous ces bourgeois de Londres qui jouaient au soldat. Belle-Île se trouvera toute fortifiée contre les Hollandais à qui ou l'Angleterre ou Votre Majesté ne peut manquer de faire la guerre.

Le roi se tut encore une fois et regarda en dessous Colbert.

– Belle-Île, je crois, ajouta Louis, est à vous, monsieur Fouquet?

– Non, Sire.

– À qui donc alors?

– À Votre Majesté.

Colbert fut saisi d'effroi comme si un gouffre se fût ouvert sous ses pieds.

Louis tressaillit d'admiration, soit pour le génie, soit pour le dévouement de Fouquet.

– Expliquez-vous, monsieur, dit-il.

– Rien de plus facile, Sire; Belle-Île est une terre à moi; je l'ai fortifiée de mes deniers; mais comme rien au monde ne peut s'opposer à ce qu'un sujet fasse un humble présent à son roi, j'offre à Votre Majesté la propriété de la terre dont elle me laissera l'usufruit. Belle-Île, place de guerre, doit être occupée par le roi; Sa Majesté, désormais, pourra y tenir une sûre garnison.

Colbert se laissa presque entièrement aller sur le parquet glissant. Il eut besoin, pour ne pas tomber, de se tenir aux colonnes de la boiserie.

– C'est une grande habileté d'homme de guerre que vous avez témoignée là, monsieur, dit Louis XIV.

– Sire, l'initiative n'est pas venue de moi, répondit Fouquet; beaucoup d'officiers me l'ont inspirée; les plans eux-mêmes ont été faits par un ingénieur des plus distingués.

– Son nom?

– M. du Vallon.

– M. du Vallon? reprit Louis. Je ne le connais pas. Il est fâcheux, monsieur Colbert, continua-t-il, que je ne connaisse pas le nom des hommes de talent qui honorent mon règne.

Et en disant ces mots, il se retourna vers Colbert. Celui-ci se sentait écrasé, la sueur lui coulait du front, aucune parole ne se présentait à ses lèvres, il souffrait un martyre inexprimable.

– Vous retiendrez ce nom, ajouta Louis XIV.

Colbert s'inclina, plus pâle que ses manchettes de dentelles de Flandre.

Fouquet continua:

– Les maçonneries sont de mastic romain; des architectes me l'ont composé d'après les relations de l'Antiquité.

– Et les canons? demanda Louis.

– Oh! Sire, ceci regarde Votre Majesté, il ne m'appartient pas de mettre des canons chez moi, sans que Votre Majesté m'ait dit qu'elle était chez elle.

Louis commençait à flotter indécis entre la haine que lui inspirait cet homme si puissant et la pitié que lui inspirait cet autre homme abattu, qui lui semblait la contrefaçon du premier.

Mais la conscience de son devoir de roi l'emporta sur les sentiments de l'homme.

Il allongea son doigt sur le papier.

– Ces plans ont dû vous coûter beaucoup d'argent à exécuter? dit-il.

– Je croyais avoir eu l'honneur de dire le chiffre à Votre Majesté.

– Redites, je l'ai oublié.

– Seize cent mille livres.

– Seize cent mille livres! Vous êtes énormément riche, monsieur Fouquet.

– C'est Votre Majesté qui est riche, dit le surintendant, puisque Belle-Île est à elle.

– Oui, merci; mais si riche que je sois, monsieur Fouquet…

Le roi s'arrêta.

– Eh bien! Sire?… demanda le surintendant.

– Je prévois le moment où je manquerai d'argent.

– Vous, Sire?

– Oui, moi.

– Et à quel moment donc?

– Demain, par exemple.

– Que Votre Majesté me fasse l'honneur de s'expliquer.

– Mon frère épouse Madame d'Angleterre.

– Eh bien, Sire?

– Eh bien! je dois faire à la jeune princesse une réception digne de la petite-fille de Henri IV.

– C'est trop juste, Sire.

– J'ai donc besoin d'argent.

– Sans doute.

– Et il me faudrait…

Louis XIV hésita. La somme qu'il avait à demander était juste celle qu'il avait été obligé de refuser à Charles II. Il se tourna vers Colbert pour qu'il donnât le coup.

– Il me faudrait demain… répéta-t-il en regardant Colbert.

– Un million, dit brutalement celui-ci enchanté de reprendre sa revanche.

Fouquet tournait le dos à l'intendant pour écouter le roi. Il ne se retourna même point et attendit que le roi répétât ou plutôt murmurât:

– Un million.

– Oh! Sire, répondit dédaigneusement Fouquet, un million! que fera Votre Majesté avec un million?

– Il me semble cependant… dit Louis XIV.

– C'est ce qu'on dépense aux noces du plus petit prince d'Allemagne.

– Monsieur…

– Il faut deux millions au moins à Votre Majesté. Les chevaux seuls emporteront cinq cent mille livres. J'aurai l'honneur d'envoyer ce soir seize cent mille livres à Votre Majesté.

– Comment, dit le roi, seize cent mille livres!

– Attendez, Sire, répondit Fouquet sans même se retourner vers Colbert, je sais qu'il manque quatre cent mille livres. Mais ce monsieur de l'intendance (et par-dessus son épaule il montrait du pouce Colbert, qui pâlissait derrière lui), mais ce monsieur de l'intendance… a dans sa caisse neuf cent mille livres à moi.

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