Alexandre Dumas - Le vicomte de Bragelonne Tome II

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Le vicomte de Bragelonne Tome II: краткое содержание, описание и аннотация

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Dernière page de l'histoire des quatre amis, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis… Le règne de Louis XIV commence, chacun a vieilli et évolué, mais conserve sa personnalité d'autrefois. Dans ce livre, le héros est le vicomte de Bragelonne, qui n'est autre que le fils d'Athos, mais les anciens mousquetaires ne sont jamais loin quand il s'agit d'intrigues et d'aventures…

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Mais, pour être en mesure de vendre cet habit, le dernier qui lui restât, comme nous avons été forcé de l'avouer au lecteur, Manicamp avait été obligé de prendre le lit.

Plus de feu, plus d'argent de poche, plus d'argent de promenade, plus rien que le sommeil pour remplacer les repas, les compagnies et les bals.

On a dit: «Qui dort dîne»; mais on n'a pas dit: «Qui dort joue», ou «Qui dort danse». Manicamp, réduit à cette extrémité de ne plus jouer ou de ne plus danser de huit jours au moins, était donc fort triste. Il attendait un usurier et vit entrer Malicorne.

Un cri de détresse lui échappa.

– Eh bien! dit-il d'un ton que rien ne pourrait rendre, c'est encore vous, cher ami?

– Bon! vous êtes poli! dit Malicorne.

– Ah! voyez-vous, c'est que j'attendais de l'argent, et, au lieu d'argent, vous arrivez.

– Et si je vous en apportais, de l'argent?

– Oh! alors, c'est autre chose. Soyez le bienvenu, cher ami.

Et il tendit la main, non pas à la main de Malicorne, mais à sa bourse.

Malicorne fit semblant de s'y tromper et lui donna la main.

– Et l'argent? fit Manicamp.

– Mon cher ami, si vous voulez l'avoir, gagnez-le.

– Que faut-il faire pour cela?

– Le gagner, parbleu!

– Et de quelle façon?

– Oh! c'est rude, je vous en avertis!

– Diable!

– II faut quitter le lit et aller trouver sur-le-champ M. le comte de Guiche.

– Moi, me lever? fit Manicamp en se détirant voluptueusement dans son lit. Oh! non pas.

– Vous avez donc vendu tous vos habits?

– Non, il m'en reste un, le plus beau même, mais j'attends acheteur.

– Et des chausses?

– Il me semble que vous les voyez sur cette chaise.

– Eh bien! puisqu'il vous reste des chausses et un pourpoint, chaussez les unes et endossez l'autre, faites seller un cheval et mettez-vous en chemin.

– Point du tout.

– Pourquoi cela?

– Morbleu! vous ne savez donc pas que M. de Guiche est à Étampes?

– Non, je le croyais à Paris, moi; vous n'aurez que quinze lieues à faire au lieu de trente.

– Vous êtes charmant! Si je fais quinze lieues avec mon habit, il ne sera plus mettable, et, au lieu de le vendre trente pistoles, je serai obligé de le donner pour quinze.

– Donnez-le pour ce que vous voudrez, mais il me faut une seconde commission de fille d'honneur.

– Bon! pour qui? La Montalais est donc double?

– Méchant homme! c'est vous qui l'êtes. Vous engloutissez deux fortunes: la mienne et celle de M. le comte de Guiche.

– Vous pourriez bien dire celle de M. de Guiche et la vôtre.

– C'est juste, à tout seigneur tout honneur; mais j'en reviens à mon brevet.

– Et vous avez tort.

– Prouvez-moi cela.

– Mon ami, il n'y aura que douze filles d'honneur pour Madame; j'ai déjà obtenu pour vous ce que douze cents femmes se disputent, et pour cela, il m'a fallu déployer une diplomatie…

– Oui, je sais que vous avez été héroïque, cher ami.

– On sait les affaires, dit Manicamp.

– À qui le dites-vous! Aussi, quand je serai roi, je vous promets une chose.

– Laquelle? de vous appeler Malicorne I er?

– Non, de vous faire surintendant de mes finances; mais ce n'est point de cela qu'il s'agit.

– Malheureusement.

– Il s'agit de me procurer une seconde charge de fille d'honneur.

– Mon ami, vous me promettriez le ciel que je ne me dérangerais pas dans ce moment-ci.

Malicorne fit sonner sa poche.

– Il y a là vingt pistoles, dit Malicorne.

– Et que voulez-vous faire de vingt pistoles, mon Dieu?

– Eh! dit Malicorne un peu fâché, quand ce ne serait que pour les ajouter aux cinq cents que vous me devez déjà!

– Vous avez raison, reprit Manicamp en tendant de nouveau la main, et sous ce point de vue je puis les accepter. Donnez-les moi.

– Un instant, que diable! il ne s'agit pas seulement de tendre la main; si je vous donne les vingt pistoles, aurai-je le brevet?

– Sans doute.

– Bientôt?

– Aujourd'hui.

– Oh! prenez garde, monsieur de Manicamp! vous vous engagez beaucoup, et je ne vous en demande pas si long. Trente lieues en un jour, c'est trop, et vous vous tueriez.

– Pour obliger un ami, je ne trouve rien d'impossible.

– Vous êtes héroïque.

– Où sont les vingt pistoles?

– Les voici, fit Malicorne en les montrant.

– Bien.

– Mais, mon cher monsieur Manicamp, vous allez les dévorer rien qu'en chevaux de poste.

– Non pas; soyez tranquille.

– Pardonnez-moi.

– Quinze lieues d'ici à Étampes…

– Quatorze.

– Soit; quatorze lieues font sept postes; à vingt sous la poste, sept livres; sept livres de courrier, quatorze; autant pour revenir, vingt-huit; coucher et souper autant; c'est une soixantaine de livres que vous coûtera cette complaisance.

Manicamp s'allongea comme un serpent dans son lit, et fixant ses deux grands yeux sur Malicorne:

– Vous avez raison, dit-il, je ne pourrais pas revenir avant demain.

Et il prit les vingt pistoles.

– Alors, partez.

– Puisque je ne pourrai revenir que demain, nous avons le temps.

– Le temps de quoi faire?

– Le temps de jouer.

– Que voulez-vous jouer?

– Vos vingt pistoles, pardieu!

– Non pas, vous gagnerez toujours.

– Je vous les gage, alors.

– Contre quoi!

– Contre vingt autres.

– Et quel sera l'objet du pari?

– Voici. Nous avons dit quatorze lieues pour aller à Étampes.

– Oui.

– Quatorze lieues pour revenir.

– Oui.

– Par conséquent vingt-huit lieues.

– Sans doute.

– Pour ces vingt-huit lieues, vous m'accordez bien quatorze heures?

– Je vous les accorde.

– Une heure pour trouver le comte de Guiche?

– Soit.

– Et une heure pour lui faire écrire la lettre à Monsieur?

– À merveille.

– Seize heures en tout.

– Vous comptez comme M. Colbert.

– Il est midi?

– Et demi.

– Tiens! vous avez une belle montre.

– Vous disiez?… fit Malicorne en remettant sa montre dans son gousset.

– Ah! c'est vrai; je vous offrais de vous gagner vingt pistoles contre celles que vous m'avez prêtées, que vous aurez la lettre du comte de Guiche dans…

– Dans combien?

– Dans huit heures.

– Avez-vous un cheval ailé?

– Cela me regarde. Pariez-vous toujours?

– J'aurai la lettre du comte dans huit heures?

– Oui.

– Signée?

– Oui.

– En main?

– En main.

– Eh bien, soit! je parie, dit Malicorne, curieux de savoir comment son vendeur d'habits se tirerait de là.

– Est-ce dit?

– C'est dit.

– Passez-moi la plume, l'encre et le papier.

– Voici.

– Ah!

Manicamp se souleva avec un soupir, et s'accoudant sur son bras gauche, de sa plus belle écriture il traça les lignes suivantes: «Bon pour une charge de fille d'honneur de Madame que M. le comte de Guiche se chargera d'obtenir à première vue. De Manicamp.» Ce travail pénible accompli, Manicamp se recoucha tout de son long.

– Eh bien? demanda Malicorne, qu'est-ce que cela veut dire?

– Cela veut dire que si vous êtes pressé d'avoir la lettre du comte de Guiche pour Monsieur, j'ai gagné mon pari.

– Comment cela?

– C'est limpide, ce me semble; vous prenez ce papier.

– Oui.

– Vous partez à ma place.

– Ah!

– Vous lancez vos chevaux à fond de train.

– Bon!

– Dans six heures, vous êtes à Étampes; dans sept heures, vous avez la lettre du comte, et j'ai gagné mon pari sans avoir bougé de mon lit, ce qui m'accommode tout à la fois et vous aussi, j'en suis bien sûr.

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