Alexandre Dumas - La Dame de Monsoreau Tome II

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Le dimanche gras de l'année 1578, après la fête du populaire, et tandis que s'éteignaient dans les rues les rumeurs de la joyeuse journée, commençait une fête splendide dans le magnifique hôtel que venait de se faire bâtir, de l'autre côté de l'eau et presque en face du Louvre, cette illustre famille de Montmorency qui, alliée à la royauté de France, marchait l'égale des familles princières. Cette fête particulière, qui succédait à la fête publique, avait pour but de célébrer les noces de François d'Epinay de Saint-Luc, grand ami du roi Henri III et l'un des favoris les plus intimes, avec Jeanne de Cossé-Brissac, fille du maréchal de France de ce nom. Le repas avait eu lieu au Louvre, et le roi, qui avait consenti à grand-peine au mariage, avait paru au festin avec un visage sévère qui n'avait rien d'approprié à la circonstance …' 'La Dame de Monsoreau' est, à la suite de 'La Reine Margot', le deuxième volet du somptueux ensemble historique que Dumas écrivit sur la Renaissance.

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– Sans doute, à dix heures vous êtes sorti.

– Moi! fit Gorenflot en regardant le Gascon avec des yeux dilatés par la surprise.

– Si bien sorti, que je vous ai demandé où vous alliez.

– Où j'allais; vous m'avez demandé cela?

– Oui!

– Et que vous ai-je répondu?

– Vous m'avez répondu que vous alliez prononcer un discours.

– Il y a du vrai dans tout ceci cependant, murmura Gorenflot ébranlé.

– Parbleu! c'est si vrai, que vous me l'avez dit en partie, votre discours; il était fort long.

– Il était en trois parties, c'est la coupe que recommande Aristote.

– Il y avait même de terribles choses contre le roi Henri III dans votre discours.

– Bah! dit Gorenflot.

– Si terribles, que je ne serais pas étonné qu'on vous poursuivît comme fauteur de troubles.

– Monsieur Chicot, vous m'ouvrez les yeux; avais-je l'air bien éveillé en vous parlant?

– Je dois vous dire, compère, que vous me paraissiez fort étrange; votre regard surtout était d'une fixité qui m'effrayait; on eût dit que vous étiez éveillé sans l'être, et que vous parliez tout en dormant.

– Cependant, dit Gorenflot, je suis sûr de m'être réveillé ce matin à la Corne d'Abondance, quand le diable y serait.

– Eh bien, qu'y a-t il d'étonnant à cela?

– Comment! ce qu'il y a d'étonnant, puisque vous dites que j'en suis sorti à dix heures, de la Corne d'Abondance!

– Oui; mais vous y êtes rentré à trois heures du matin, et, comme preuve, je vous dirai même que vous aviez laissé la porte ouverte, et que j'ai eu très froid.

– Et moi aussi, dit Gorenflot, je me rappelle cela.

– Vous voyez bien! répliqua Chicot.

– Si ce que vous me dites est vrai…

– Comment! si ce que je vous dis est vrai? compère, c'est la vérité. Demandez plutôt à maître Bonhomet.

– À maître Bonhomet?

– Sans doute; c'est lui qui vous a ouvert la porte. Je dois même dire que vous étiez gonflé d'orgueil à votre retour, et que je vous ai dit:

– «Fi donc! compère, l'orgueil ne sied point à l'homme, surtout quand cet homme est un moine.»

– Et de quoi étais-je orgueilleux?

– Du succès qu'avait eu votre discours, des compliments que vous avaient faits le duc de Guise, le cardinal et M. de Mayenne, que Dieu conserve, ajouta le Gascon en levant son chapeau.

– Alors tout m'est expliqué, dit Gorenflot.

– C'est bien heureux; vous convenez donc que vous avez été à cette assemblée? comment diable rappelez-vous? Attendez donc! l'assemblée de la Sainte-Union. C'est cela.

Gorenflot laissa tomber sa tête sur sa poitrine et poussa un gémissement.

– Je suis somnambule, dit-il; il y a longtemps que je m'en doutais.

– Somnambule, dit Chicot, qu'est-ce que cela signifie?

– Cela signifie, monsieur Chicot, dit le moine, que chez moi l'esprit domine la matière à tel point, que, tandis que la matière dort, l'esprit veille, et qu'alors l'esprit commande à la matière, qui, tout endormie qu'elle est, est forcée d'obéir.

– Eh! compère, dit Chicot, cela ressemble fort à quelque magie; si vous êtes possédé, dites-le-moi franchement; un homme qui marche en dormant, qui gesticule en dormant, qui fait des discours dans lesquels il attaque le roi, toujours en dormant, ventre de biche! ce n'est point naturel, cela; arrière, Belzébuth, vade retro, Satanas!

Et Chicot fit faire un écart à son cheval.

– Ainsi, dit Gorenflot, vous aussi vous m'abandonnez, monsieur Chicot. Tu quoque, Brute. Ah! ah! je n'aurais jamais cru cela de votre part.

Et le moine désespéré essaya de moduler un sanglot.

Chicot eut pitié de cet immense désespoir, qui n'en paraissait que plus terrible pour être concentré.

– Voyons, dit-il, que m'as-tu dit?

– Quand cela?

– Tout à l'heure.

– Hélas! je n'en sais rien, je suis prêt à devenir fou, j'ai la tête pleine et l'estomac vide; mettez-moi sur la voie, monsieur Chicot.

– Tu m'as parlé de voyager?

– C'est vrai, je vous ai dit que le révérend prieur m'avait invité à voyager.

– De quel côté? demanda Chicot.

– Du côté où je voudrai, répondit le moine.

– Et tu vas?

– Je n'en sais rien. Gorenflot leva ses deux mains au ciel. – À la grâce de Dieu! dit-il. Monsieur Chicot, prêtez-moi deux écus pour m'aider à faire mon voyage.

– Je fais mieux que cela, dit Chicot.

– Ah! voyons, que faites-vous?

– Moi aussi, je vous ai dit que je voyageais.

– C'est vrai, vous me l'avez dit.

– Eh bien, je vous emmène.

Gorenflot regarda le Gascon avec défiance et en homme qui n'ose pas croire à une pareille faveur.

– Mais à condition que vous serez bien sage, moyennant quoi je vous permets d'être très impie. Acceptez-vous ma proposition?

– Si je l'accepte! dit le moine; si je l'accepte!… Mais avons-nous de l'argent pour voyager?

– Tenez, dit Chicot en tirant une longue bourse gracieusement arrondie à partir du col.

Gorenflot fit un bond de joie.

– Combien? demanda-t-il.

– Cent cinquante pistoles.

– Et où allons-nous?

– Tu le verras, compère.

– Quand déjeunons nous?

– Tout de suite.

– Mais sur quoi monterai-je? demanda Gorenflot avec inquiétude.

– Pas sur mon cheval, corbœuf! tu le tuerais.

– Alors, fit Gorenflot désappointé, comment faire?

– Rien de plus simple; tu as un ventre comme Silène, tu es ivrogne comme lui. Eh bien, pour que la ressemblance soit parfaite, je t'achèterai un âne.

– Vous êtes mon roi, monsieur Chicot; vous êtes mon soleil. Prenez l'âne un peu fort; vous êtes mon dieu. Maintenant, où déjeunons-nous?

– Ici, morbleu! ici même. Regarde au-dessus de cette porte, et lis, si tu sais lire.

En effet, on était arrivé devant une espèce d'auberge. Gorenflot suivit la direction indiquée par le doigt de Chicot et lut:

«Ici, jambons, œufs, pâtés d'anguilles et vin blanc.»

Il serait difficile de dire la révolution qui se fit sur le visage de Gorenflot à cette vue: sa figure s'épanouit, ses yeux s'écarquillèrent, sa bouche se fendit pour montrer une double rangée de dents blanches et affamées. Enfin il leva ses deux bras en l'air en signe de joyeux remercîment, et, balançant son énorme corps avec une sorte de cadence, il chanta la chanson suivante, à laquelle son ravissement pouvait seul servir d'excuse:

Quand l'ânon est deslâché,

Quand le vin est débouché,

L'un redresse son oreille,

L'autre sort de la bouteille.

Mais rien n'est si éventé

Que le moine en pleine treille,

Mais rien n'est si desbasté

Que le moine en liberté.

– Bien dit, s'écria Chicot, et, pour ne pas perdre de temps, mettez-vous à table, mon cher frère; moi, je vais vous faire servir et chercher un âne.

III Comment frère Gorenflot voyagea sur un âne nommé Panurge, et apprit dans son voyage beaucoup de choses qu'il ne savait pas.

Ce qui rendait Chicot si indifférent du soin de son propre estomac, pour lequel, tout fou qu'il était ou qu'il se vantait d'être, il avait d'ordinaire autant de condescendance que pouvait en avoir un moine, c'est qu'avant de quitter l'hôtel de la Corne d'Abondance il avait copieusement déjeuné.

Puis les grandes passions nourrissent, à ce qu'on dit, et Chicot, dans ce moment même, avait une grande passion.

Il installa donc frère Gorenflot à une table de la petite maison, et on lui passa par une sorte de tour du jambon, des œufs et du vin, qu'il se mit à expédier avec sa célérité et sa continuité ordinaires.

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