Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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– Quel chien de temps! ajouta-t-il. Et vous, rien de nouveau, toujours de pire en pire?… On m’a dit que le petit Négrel était parti en Belgique chercher des Borains. Ah! nom de Dieu, nous sommes fichus, si c’est vrai!
Un frisson l’avait saisi, en entrant dans cette pièce glacée et obscure, où ses yeux durent s’accoutumer pour voir les malheureux, qu’il y devinait, à un redoublement d’ombre. Il éprouvait cette répugnance, ce malaise de l’ouvrier sorti de sa classe, affiné par l’étude, travaillé par l’ambition. Quelle misère, et l’odeur, et les corps en tas, et la pitié affreuse qui le serrait à la gorge! Le spectacle de cette agonie le bouleversait à un tel point, qu’il cherchait des paroles, pour leur conseiller la soumission.
Mais, violemment, Maheu s’était planté devant lui, criant:
– Des Borains! ils n’oseront pas, les jean-foutre!… Qu’ils fassent donc entendre des Borains, s’ils veulent que nous démolissions les fosses!
D’un air de gêne, Etienne expliqua qu’on ne pourrait pas bouger, que les soldats qui gardaient les fosses protégeraient la descente des ouvriers belges. Et Maheu serrait les poings, irrité surtout, comme il disait, d’avoir ces baïonnettes dans le dos. Alors, les charbonniers n’étaient plus les maîtres chez eux? on les traitait donc en galériens, pour les forcer au travail, le fusil chargé? Il aimait son puits, ça lui faisait une grosse peine de n’y être pas descendu depuis deux mois. Aussi voyait-il rouge, à l’idée de cette injure, de ces étrangers qu’on menaçait d’y introduire. Puis, le souvenir qu’on lui avait rendu son livret lui creva le cœur.
– Je ne sais pas pourquoi je me fâche, murmura-t-il. Moi, je n’en suis plus, de leur baraque… Quand ils m’auront chassé d’ici, je pourrai bien crever sur la route.
– Laisse donc! dit Etienne. Si tu veux, ils te le reprendront demain, ton livret. On ne renvoie pas les bons ouvriers.
Il s’interrompit, étonné d’entendre Alzire, qui riait doucement, dans le délire de sa fièvre. Il n’avait encore distingué que l’ombre raidie du père Bonnemort, et cette gaieté d’enfant malade l’effrayait. C’était trop, cette fois, si les petits se mettaient à en mourir. La voix tremblante, il se décida.
– Voyons, ça ne peut pas durer, nous sommes foutus… Il faut se rendre.
La Maheude, immobile et silencieuse jusque-là, éclata tout d’un coup, lui cria dans la face, en le tutoyant et en jurant comme un homme:
– Qu’est-ce que tu dis? C’est toi qui dis ça, nom de Dieu!
Il voulut donner des raisons, mais elle ne le laissait point parler.
– Ne répète pas, nom de Dieu! ou, toute femme que je suis, je te flanque ma main sur la figure… Alors, nous aurions crevé pendant deux mois, j’aurais vendu mon ménage, mes petits en seraient tombés malades, et il n’y aurait rien de fait, et l’injustice recommencerait!… Ah! vois-tu, quand je songe à ça, le sang m’étouffe. Non! non! moi, je brûlerais tout, je tuerais tout maintenant, plutôt que de me rendre.
Elle désigna Maheu dans l’obscurité, d’un grand geste menaçant.
– Ecoute ça, si mon homme retourne à la fosse, c’est moi qui l’attendrai sur la route, pour lui cracher au visage et le traiter de lâche!
Etienne ne la voyait pas, mais il sentait une chaleur, comme une haleine de bête aboyante; et il avait reculé, saisi, devant cet enragement qui était son œuvre. Il la trouvait si changée, qu’il ne la reconnaissait plus, de tant de sagesse autrefois, lui reprochant sa violence, disant qu’on ne doit souhaiter la mort de personne, puis à cette heure refusant d’entendre la raison, parlant de tuer le monde. Ce n’était plus lui, c’était elle qui causait politique, qui voulait balayer d’un coup les bourgeois, qui réclamait la république et la guillotine, pour débarrasser la terre de ces voleurs de riches, engraissés du travail des meurt-de-faim.
– Oui, de mes dix doigts, je les écorcherais… En voilà assez, peut-être! notre tour est venu, tu le disais toi-même… Quand je pense que le père, le grand-père, le père du grand-père, tous ceux d’auparavant, ont souffert ce que nous souffrons, et que nos fils, les fils de nos fils le souffriront encore, ça me rend folle, je prendrais un couteau… L’autre jour, nous n’en avons pas fait assez. Nous aurions dû foutre Montsou par terre, jusqu’à la dernière brique. Et, tu ne sais pas? je n’ai qu’un regret, c’est de n’avoir pas laissé le vieux étrangler la fille de la Piolaine… On laisse bien la faim étrangler mes petits, à moi!
Ses paroles tombaient comme des coups de hache, dans la nuit. L’horizon fermé n’avait pas voulu s’ouvrir, l’idéal impossible tournait en poison, au fond de ce crâne fêlé par la douleur.
– Vous m’avez mal compris, put encore dire Etienne, qui battait en retraite. On devrait arriver à une entente avec la Compagnie: je sais que les puits souffrent beaucoup, sans doute elle consentirait à un arrangement.
– Non, rien du tout! hurla-t-elle.
Justement, Lénore et Henri, qui rentraient, arrivaient les mains vides. Un monsieur leur avait bien donné deux sous; mais, comme la sœur allongeait toujours des coups de pied au petit frère, les deux sous étaient tombés dans la neige; et, Jeanlin s’étant mis à les chercher avec eux, on ne les avait plus retrouvés.
– Où est-il, Jeanlin?
– Maman, il a filé, il a dit qu’il avait des affaires.
Etienne écoutait, le cœur fendu. Jadis, elle menaçait de les tuer, s’ils tendaient jamais la main. Aujourd’hui, elle les envoyait elle-même sur les routes, elle parlait d’y aller tous, les dix mille charbonniers de Montsou, prenant le bâton et la besace des vieux pauvres, battant le pays épouvanté.
Alors, l’angoisse grandit encore, dans la pièce noire. Les mioches rentraient avec la faim, ils voulaient manger, pourquoi ne mangeait-on pas et ils grognèrent, se traînèrent, finirent par écraser les pieds de leur sœur mourante, qui eut un gémissement. Hors d’elle, la mère les gifla, au hasard des ténèbres. Puis, comme ils criaient plus fort en demandant du pain, elle fondit en larmes, tomba assise sur le carreau, les saisit d’une seule étreinte, eux et la petite infirme; et, longuement, ses pleurs coulèrent, dans une détente nerveuse qui la laissait molle, anéantie, bégayant à vingt reprises la même phrase, appelant la mort: " Mon Dieu, pourquoi ne nous prenez-vous pas? mon Dieu, prenez-nous par pitié, pour en finir! " Le grand-père gardait son immobilité de vieil arbre tordu sous la pluie et le vent, tandis que le père marchait de la cheminée au buffet, sans tourner la tête.
Mais la porte s’ouvrit, et cette fois c’était le docteur Vanderhaghen.
– Diable! dit-il, la chandelle ne vous abîmera pas la vue… Dépêchons, je suis pressé.
Ainsi qu’à l’ordinaire, il grondait, éreinté de besogne. Il avait heureusement des allumettes, le père dut en enflammer six, une à une, et les tenir, pour qu’il pût examiner la malade. Déballée de sa couverture, elle grelottait sous cette lueur vacillante, d’une maigreur d’oiseau agonisant dans la neige, si chétive qu’on ne voyait plus que sa bosse. Elle souriait pourtant, d’un sourire égaré de moribonde, les yeux très grands, tandis que ses pauvres mains se crispaient sur sa poitrine creuse. Et, comme la mère, suffoquée, demandait si c’était raisonnable de prendre, avant elle, la seule enfant qui l’aidât au ménage, si intelligente, si douce, le docteur se fâcha.
– Tiens! la voilà qui passe… Elle est morte de faim, ta sacrée gamine. Et elle n’est pas la seule, j’en ai vu une autre, à côté… Vous m’appelez, tous, je n’y peux rien, c’est de la viande qu’il faut pour vous guérir.
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