Émile Zola - Germinal

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Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XIII (1885)
Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

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Il la regardait, épanoui. Comment? elle avait aussi de l’argent!

– Non, non, dit-il. J’ai bu une chope, ça va bien.

Et Maheu se mit à engloutir, par lentes cuillerées, la pâtée de pain, de pommes de terre, de poireaux et d’oseille, enfaîtée dans la jatte qui lui servait d’assiette. La Maheude, sans lâcher Estelle, aidait Alzire à ce qu’il ne manquât de rien, poussait près de lui le beurre et la charcuterie, remettait au feu son café pour qu’il fût bien chaud.

Cependant, à côté du feu, le lavage commençait, dans une moitié de tonneau, transformée en baquet. Catherine, qui passait la première, l’avait empli d’eau tiède; et elle se déshabillait tranquillement, ôtait son béguin, sa veste, sa culotte, jusqu’à sa chemise, habituée à cela depuis l’âge de huit ans, ayant grandi sans y voir du mal. Elle se tourna seulement, le ventre au feu, puis se frotta vigoureusement avec du savon noir. Personne ne la regardait, Lénore et Henri eux-mêmes n’avaient plus la curiosité de voir comment elle était faite. Quand elle fut propre, elle monta toute nue l’escalier, laissant sa chemise mouillée et ses autres vêtements, en tas, sur le carreau. Mais une querelle éclatait entre les deux frères: Jeanlin s’était hâté de sauter dans le baquet, sous le prétexte que Zacharie mangeait encore; et celui-ci le bousculait, réclamait son tour, criait que s’il était assez gentil pour permettre à Catherine de se tremper d’abord, il ne voulait pas avoir la rinçure des galopins, d’autant plus que, lorsque celui-ci avait passé dans l’eau, on pouvait en remplir les encriers de l’école. Ils finirent par se laver ensemble, tournés également vers le feu, et ils s’entraidèrent même, ils se frottèrent le dos. Puis, comme leur sœur, ils disparurent dans l’escalier, tout nus.

– En font-ils un gâchis! murmurait la Maheude, en prenant par terre les vêtements pour les mettre sécher. Alzire, éponge un peu, hein!

Mais un tapage, de l’autre côté du mur, lui coupa la parole. C’étaient des jurons d’homme, des pleurs de femme, tout un piétinement de bataille, avec des coups sourds qui sonnaient comme des heurts de courge vide.

– La Levaque reçoit sa danse, constata paisiblement Maheu, en train de racler le fond de sa jatte avec la cuiller. C’est drôle, Bouteloup prétendait que la soupe était prête.

– Ah! oui, prête! dit la Maheude, j’ai vu les légumes sur la table, pas même épluchés.

Les cris redoublaient, il y eut une poussée terrible qui ébranla le mur, puis un grand silence tomba. Alors, le mineur, en avalant une dernière cuillerée, conclut d’un air de calme justice:

– Si la soupe n’est pas prête, ça se comprend.

Et, après avoir bu un plein verre d’eau, il attaqua le fromage de cochon. Il en coupait des morceaux carrés, qu’il piquait de la pointe de son couteau et qu’il mangeait sur son pain, sans fourchette. On ne parlait pas, quand le père mangeait. Lui-même avait la faim silencieuse, il ne reconnaissait point la charcuterie habituelle de Maigrat, ça devait venir d’ailleurs; pourtant, il n’adressait aucune question à sa femme. Il demanda seulement si le vieux dormait toujours, là-haut. Non, le grand-père était déjà sorti, pour son tour de promenade accoutumé. Et le silence recommença.

Mais l’odeur de la viande avait fait lever les têtes de Lénore et d’Henri, qui s’amusaient par terre à dessiner des ruisseaux avec l’eau répandue. Tous deux vinrent se planter près du père, le petit en avant. Leurs yeux suivaient chaque morceau, le regardaient pleins d’espoir partir de l’assiette, et le voyaient d’un air consterné s’engouffrer dans la bouche. A la longue, le père remarqua le désir gourmand qui les pâlissait et leur mouillait les lèvres.

– Est-ce que les enfants en ont eu? demanda-t-il.

Et, comme sa femme hésitait:

– Tu sais, je n’aime pas ces injustices. Ça m’ôte l’appétit, quand ils sont là, autour de moi, à mendier un morceau.

– Mais oui, ils en ont eu! s’écria-t-elle, en colère. Ah bien! si tu les écoutes, tu peux leur donner ta part et celle des autres, ils s’empliront jusqu’à crever… N’est-ce pas, Alzire, que nous avons tous mangé du fromage?

– Bien sûr, maman, répondit la petite bossue, qui, dans ces circonstances-là, mentait avec un aplomb de grande personne.

Lénore et Henri restaient immobiles de saisissement, révoltés d’une pareille menterie, eux qu’on fouettait, s’ils ne disaient pas la vérité. Leurs petits cœurs se gonflaient, et ils avaient une grosse envie de protester, de dire qu’ils n’étaient pas là, eux, lorsque les autres en avaient mangé.

– Allez-vous-en donc! répétait la mère, en les chassant à l’autre bout de la salle. Vous devriez rougir d’être toujours dans l’assiette de votre père. Et, s’il était le seul à en avoir, est-ce qu’il ne travaille pas, lui? tandis que vous autres, tas de vauriens, vous ne savez encore que dépenser. Ah! oui, et plus que vous n’êtes gros!

Maheu les rappela. Il assit Lénore sur sa cuisse gauche, Henri sur sa cuisse droite; puis, il acheva le fromage de cochon, en faisant la dînette avec eux. Chacun sa part, il leur coupait des petits morceaux. Les enfants, ravis, dévoraient.

Quand il eut fini, il dit à sa femme:

– Non, ne me sers pas mon café. Je vais me laver d’abord… Et donne moi un coup de main pour jeter cette eau sale.

Ils empoignèrent les anses du baquet, et ils le vidaient dans le ruisseau, devant la porte, lorsque Jeanlin descendit, avec des vêtements secs, une culotte et une blouse de laine trop grandes, lasses de déteindre sur le dos de son frère. En le voyant filer sournoisement par la porte ouverte, sa mère l’arrêta.

– Où vas-tu?

– Là.

– Où, là?… Ecoute, tu vas aller cueillir une salade de pissenlits pour ce soir. Hein! tu m’entends? si tu ne rapportes pas une salade, tu auras affaire à moi.

– Bon! bon!

Jeanlin partit, les mains dans les poches, traînant ses sabots, roulant ses reins maigres d’avorton de dix ans, comme un vieux mineur. A son tour, Zacharie descendait, plus soigné, le torse pris dans un tricot de laine noire à raies bleues. Son père lui cria de ne pas rentrer tard; et il sortit en hochant la tête, la pipe aux dents, sans répondre.

De nouveau, le baquet était plein d’eau tiède. Maheu, lentement, enlevait déjà sa veste. Sur un coup d’œil, Alzire emmena Lénore et Henri jouer dehors. Le père n’aimait pas se laver en famille, comme cela se pratiquait dans beaucoup d’autres maisons du coron. Du reste, il ne blâmait personne, il disait simplement que c’était bon pour les enfants, de barboter ensemble.

– Que fais-tu donc là-haut? cria la Maheude à travers l’escalier.

– Je raccommode ma robe, que j’ai déchirée hier, répondit Catherine.

– C’est bien… Ne descends pas, ton père se lave.

Alors, Maheu et la Maheude restèrent seuls. Celle-ci s’était décidée à poser sur une chaise Estelle, qui, par miracle, se trouvant bien près du feu, ne hurlait pas et tournait vers ses parents des yeux vagues de petit être sans pensée. Lui, tout nu, accroupi devant le baquet, y avait d’abord plongé sa tête, frottée de ce savon noir dont l’usage séculaire décolore et jaunit les cheveux de la race. Ensuite, il entra dans l’eau, s’enduisit la poitrine, le ventre, les bras, les cuisses, se les racla énergiquement des deux poings. Debout, sa femme le regardait.

– Dis donc, commença-t-elle, j’ai vu ton œil, quand tu es arrivé… Tu te tourmentais, hein? ça t’a déridé, ces provisions… Imagine-toi que les bourgeois de la Piolaine ne m’ont pas fichu un sou. Oh! ils sont aimables, ils ont habillé les petits, et j’avais honte de les supplier, car ça me reste en travers, quand je demande.

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