Émile Zola - Germinal

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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…

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Mais le sauvetage des mineurs engloutis passionnait plus encore. Négrel restait chargé de tenter un effort suprême, et les bras ne lui manquaient pas, tous les charbonniers accouraient s’offrir, dans un élan de fraternité. Ils oubliaient la grève, ils ne s’inquiétaient point de la paie; on pouvait ne leur donner rien, ils ne demandaient qu’à risquer leur peau, du moment où il y avait des camarades en danger de mort. Tous étaient là, avec leurs outils, frémissant, attendant de savoir à quelle place il fallait taper. Beaucoup, malades de frayeur après l’accident, agités de tremblements nerveux, trempés de sueurs froides, dans l’obsession de continuels cauchemars, se levaient quand même, se montraient les plus enragés à vouloir se battre contre la terre, comme s’ils avaient une revanche à prendre. Malheureusement, l’embarras commençait devant cette question d’une besogne utile: que faire? comment descendre? par quel côté attaquer les roches?

L’opinion de Négrel était que pas un des malheureux ne survivait, les quinze avaient à coup sûr péri, noyés ou asphyxiés; seulement, dans ces catastrophes des mines, la règle est de toujours supposer vivants les hommes murés au fond; et il raisonnait en ce sens. Le premier problème qu’il se posait était de déduire où ils avaient pu se réfugier. Les porions, les vieux mineurs consultés par lui, tombaient d’accord sur ce point: devant la crue, les camarades étaient certainement montés, de galerie en galerie, jusque dans les tailles les plus hautes, de sorte qu’ils se trouvaient sans doute acculés au bout de quelque voie supérieure. Cela, du reste, s’accordait avec les renseignements du père Mouque, dont le récit embrouillé donnait même à croire que l’affolement de la fuite avait séparé la bande en petits groupes, semant les fuyards en chemin, à tous les étages. Mais les avis des porions se partageaient ensuite, dès qu’on abordait la discussion des tentatives possibles. Comme les voies les plus proches du sol étaient à cent cinquante mètres, on ne pouvait songer au fonçage d’un puits. Restait Réquillart, l’accès unique, le seul point par lequel on se rapprochait. Le pis était que la vieille fosse, inondée elle aussi, ne communiquait plus avec le Voreux, et n’avait de libre, au-dessus du niveau des eaux, que des tronçons de galerie dépendant du premier accrochage. L’épuisement allait demander des années, la meilleure décision était donc de visiter ces galeries, pour voir si elles n’avoisinaient pas les voies submergées, au bout desquelles on soupçonnait la présence des mineurs en détresse. Avant d’en arriver là logiquement, on avait beaucoup discuté, pour écarter une foule de projets impraticables.

Dès lors, Négrel remua la poussière des archives, et quand il eut découvert les anciens plans des deux fosses, il les étudia, il détermina les points où devaient porter les recherches. Peu à peu, cette chasse l’enflammait, il était, à son tour, pris d’une fièvre de dévouement, malgré son ironique insouciance des hommes et des choses. On éprouva de premières difficultés pour descendre, à Réquillart: il fallut déblayer la bouche du puits, abattre le sorbier, raser les prunelliers et les aubépines; et l’on eut encore à réparer les échelles. Puis, les tâtonnements commencèrent. L’ingénieur, descendu avec dix ouvriers, les faisait taper du fer de leurs outils contre certaines parties de la veine, qu’il leur désignait; et, dans un grand silence, chacun collait une oreille à la houille, écoutait si des coups lointains ne répondaient pas. Mais on parcourut en vain toutes les galeries praticables, aucun écho ne venait. L’embarras avait augmenté: à quelle place entailler la couche? vers qui marcher, puisque personne ne paraissait être là? On s’entêtait pourtant, on cherchait, dans l’énervement d’une anxiété croissante.

Depuis le premier jour, la Maheude arrivait le matin à Réquillart. Elle s’asseyait devant le puits, sur une poutre, elle n’en bougeait pas jusqu’au soir. Quand un homme ressortait, elle se levait, le questionnait des yeux: rien? non, rien! et elle se rasseyait, elle attendait encore sans une parole, le visage dur et fermé. Jeanlin, lui aussi, en voyant qu’on envahissait son repaire, avait rôdé, de l’air effaré d’une bête de proie dont le terrier va dénoncer les rapines: il songeait au petit soldat, couché sous les roches, avec la peur qu’on n’allât troubler ce bon sommeil; mais ce côté de la mine était envahi par les eaux, et d’ailleurs les fouilles se dirigeaient plus à gauche, dans la galerie ouest. D’abord, Philomène était venue également, pour accompagner Zacharie, qui faisait partie de l’équipe de recherches; puis, cela l’avait ennuyée, de prendre froid sans nécessité ni résultat: elle restait au coron, elle traînait ses journées de femme molle, indifférente, occupée à tousser du matin au soir. Au contraire, Zacharie ne vivait plus, aurait mangé la terre pour retrouver sa sœur. Il criait la nuit, il la voyait, il l’entendait, toute maigrie de faim, la gorge crevée à force d’appeler au secours. Deux fois, il avait voulu creuser sans ordre, disant que c’était là, qu’il le sentait bien. L’ingénieur ne le laissait plus descendre, et il ne s’éloignait pas de ce puits dont on le chassait, il ne pouvait même s’asseoir et attendre près de sa mère, agité d’un besoin d’agir, tournant sans relâche.

On était au troisième jour. Négrel, désespéré, avait résolu de tout abandonner le soir. A midi, après le déjeuner, lorsqu’il revint avec ses hommes, pour tenter un dernier effort, il fut surpris de voir Zacharie sortir de la fosse, très rouge, gesticulant, criant:

– Elle y est! elle m’a répondu! Arrivez, arrivez donc!

Il s’était glissé par les échelles, malgré le gardien, et il jurait qu’on avait tapé, là-bas, dans la première voie de la veine Guillaume.

– Mais nous avons déjà passé deux fois où vous dites, fit remarquer Négrel incrédule. Enfin, nous allons bien voir.

La Maheude s’était levée; et il fallut l’empêcher de descendre. Elle attendait tout debout, au bord du puits, les regards dans les ténèbres de ce trou.

En bas, Négrel tapa lui-même trois coups, largement espacés; puis, il appliqua son oreille contre le charbon, en recommandant aux ouvriers le plus grand silence. Pas un bruit ne lui arriva, il hocha la tête: évidemment, le pauvre garçon avait rêvé. Furieux, Zacharie tapa à son tour; et lui entendait de nouveau, ses yeux brûlaient, un tremblement de joie agitait ses membres. Alors, les autres ouvriers recommencèrent l’expérience, les uns après les autres: tous s’animaient, percevaient très bien la lointaine réponse. Ce fut un étonnement pour l’ingénieur, il colla encore son oreille, finit par saisir un bruit d’une légèreté aérienne, un roulement rythmé à peine distinct, la cadence connue du rappel des mineurs, qu’ils battent contre la houille, dans le danger. La houille transmet les sons avec une limpidité de cristal, très loin. Un porion qui se trouvait là n’estimait pas à moins de cinquante mètres le bloc dont l’épaisseur les séparait des camarades. Mais il semblait qu’on pût déjà leur tendre la main, une allégresse éclatait. Négrel dut commencer à l’instant les travaux d’approche.

Quand Zacharie, en haut, revit la Maheude, tous deux s’étreignirent.

– Faut pas vous monter la tête, eut la cruauté de dire la Pierronne, venue ce jour-là en promenade, par curiosité. Si Catherine ne s’y trouvait pas, ça vous ferait trop de peine ensuite.

C’était vrai, Catherine peut-être se trouvait ailleurs.

– Fous-moi la paix, hein! cria rageusement Zacharie. Elle y est, je le sais!

La Maheude s’était assise de nouveau, muette, le visage immobile. Et elle se remit à attendre.

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