Émile Zola - Germinal
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Le milieu ouvrier minier, dans le nord de la France à la fin du XIXe siècle, les premières revendications des mineurs, la grève qui tourne à la violence…
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Vers huit heures, Dansaert passa donner un coup d’œil au travail. Il paraissait d’une humeur exécrable, il s’emporta contre le porion; rien ne marchait, les bois demandaient à être remplacés au fur et à mesure, est-ce que c’était fichu, de la besogne pareille! Et il partit, en annonçant qu’il reviendrait avec l’ingénieur. Il attendait Négrel depuis le matin, sans comprendre la cause de ce retard.
Une heure encore s’écoula. Le porion avait arrêté le déblaiement, pour employer tout son monde à étayer le toit. Même la herscheuse et les deux galibots ne roulaient plus, préparaient et apportaient les pièces du boisage. Dans ce fond de galerie, l’équipe se trouvait comme aux avant-postes, perdue à une extrémité de la mine, sans communication désormais avec les autres chantiers. Trois ou quatre fois, des bruits étranges, de lointains galops firent bien tourner la tête aux travailleurs: qu’était-ce donc? on aurait dit que les voies se vidaient, que les camarades remontaient déjà, et au pas de course. Mais la rumeur se perdait dans le profond silence, ils se remettaient à caler les bois, étourdis par les grands coups de marteau. Enfin, on reprit le déblaiement, le roulage recommença.
Dès le premier voyage, Catherine, effrayée, revint en disant qu’il n’y avait plus personne au plan incliné.
– J’ai appelé, on n’a pas répondu. Tous ont fichu le camp.
Le saisissement fut tel, que les dix hommes jetèrent leurs outils pour galoper. Cette idée, d’être abandonnés, seuls au fond de la fosse, si loin de l’accrochage, les affolait. Ils n’avaient gardé que leur lampe, ils couraient à la file, les hommes, les enfants, la herscheuse; et le porion lui-même perdait la tête, jetait des appels, de plus en plus effrayé du silence, de ce désert des galeries qui s’étendait sans fin. Qu’arrivait-il, pour qu’on ne rencontrât pas une âme? Quel accident avait pu emporter ainsi les camarades? Leur terreur s’accroissait de l’incertitude du danger, de cette menace qu’ils sentaient là, sans la connaître.
Enfin, comme ils approchaient de l’accrochage, un torrent leur barra la route. Ils eurent tout de suite de l’eau jusqu’aux genoux; et ils ne pouvaient plus courir, ils fendaient péniblement le flot, avec la pensée qu’une minute de retard allait être la mort.
– Nom de Dieu! c’est le cuvelage qui a crevé, cria Etienne. Je le disais bien que nous y resterions!
Depuis la descente, Pierron, très inquiet, voyait augmenter le déluge qui tombait du puits. Tout en embarquant les berlines avec deux autres, il levait la tête, la face trempée des grosses gouttes, les oreilles bourdonnantes du ronflement de la tempête, là-haut. Mais il trembla surtout, quand il s’aperçut que, sous lui, le puisard, le bougnou profond de dix mètres, s’emplissait: déjà, l’eau jaillissait du plancher, débordait sur les dalles de fonte; et c’était une preuve que la pompe ne suffisait plus à épuiser les fuites. Il l’entendait s’essouffler, avec un hoquet de fatigue. Alors, il avertit Dansaert, qui jura de colère, en répondant qu’il fallait attendre l’ingénieur.
Deux fois, il revint à la charge, sans tirer de lui autre chose que des haussements d’épaules exaspérés. Eh bien! l’eau montait, que pouvait-il y faire?
Mouque parut avec Bataille, qu’il conduisait à la corvée; et il dut le tenir des deux mains, le vieux cheval somnolent s’était brusquement cabré, la tête allongée vers le puits, hennissant à la mort.
– Quoi donc, philosophe? qu’est-ce qui t’inquiète?… Ah! c’est parce qu’il pleut. Viens donc, ça ne te regarde pas.
Mais la bête frissonnait de tout son poil, il la traîna de force au roulage.
Presque au même instant, comme Mouque et Bataille disparaissaient au fond d’une galerie, un craquement eut lieu en l’air, suivi d’un vacarme prolongé de chute. C’était une pièce du cuvelage qui se détachait, qui tombait de cent quatre-vingts mètres, en rebondissant contre les parois. Pierron et les autres chargeurs purent se garer, la planche de chêne broya seulement une berline vide. En même temps, un paquet d’eau, le flot jaillissant d’une digue crevée, ruisselait. Dansaert voulut monter voir; mais il parlait encore, qu’une seconde pièce déboula. Et, devant la catastrophe menaçante, effaré, il n’hésita plus, il donna l’ordre de la remonte, lança des porions pour avertir les hommes, dans les chantiers.
Alors, commença une effroyable bousculade. De chaque galerie, des files d’ouvriers arrivaient au galop, se ruaient à l’assaut des cages. On s’écrasait, on se tuait pour être remonté tout de suite. Quelques-uns, qui avaient eu l’idée de prendre le goyot des échelles, redescendirent en criant que le passage y était bouché déjà. C’était l’épouvante de tous, après chaque départ d’une cage: celle-là venait de passer, mais qui savait si la suivante passerait encore, au milieu des obstacles dont le puits s’obstruait? En haut, la débâcle devait continuer, on entendait une série de sourdes détonations, les bois qui se fendaient, qui éclataient dans le grondement continu et croissant de l’averse. Une cage bientôt fut hors d’usage, défoncée, ne glissant plus entre les guides, rompues sans doute. L’autre frottait tellement, que le câble allait casser bien sûr. Et il restait une centaine d’hommes à sortir, tous râlaient, se cramponnaient, ensanglantés, noyés. Deux furent tués par des chutes de planches. Un troisième, qui avait empoigné la cage, retomba de cinquante mètres et disparut dans le bougnou.
Dansaert, cependant, tâchait de mettre de l’ordre. Armé d’une rivelaine, il menaçait d’ouvrir le crâne au premier qui n’obéirait pas; et il voulait les ranger à la file, il criait que les chargeurs sortiraient les derniers, après avoir emballé les camarades. On ne l’écoutait pas, il avait empêché Pierron, lâche et blême, de filer un des premiers. A chaque départ, il devait l’écarter d’une gifle. Mais lui-même claquait des dents, une minute de plus, et il était englouti: tout crevait là-haut, c’était un fleuve débordé, une pluie meurtrière de charpentes. Quelques ouvriers accouraient encore, lorsque, fou de peur, il sauta dans une berline, en laissant Pierron y sauter derrière lui. La cage monta.
A ce moment, l’équipe d’Etienne et de Chaval débouchait dans l’accrochage. Ils virent la cage disparaître, ils se précipitèrent; mais il leur fallut reculer, sous l’écroulement final du cuvelage: le puits se bouchait, la cage ne redescendrait pas. Catherine sanglotait, Chaval s’étranglait à crier des jurons. On était une vingtaine, est-ce que ces cochons de chefs les abandonneraient ainsi? Le père Mouque, qui avait ramené Bataille, sans hâte, le tenait encore par la bride, tous les deux stupéfiés, le vieux et la bête, devant la hausse rapide de l’inondation. L’eau déjà montait aux cuisses. Etienne muet, les dents serrées, souleva Catherine entre les bras. Et les vingt hurlaient, la face en l’air, les vingt s’entêtaient, imbéciles, à regarder le puits, ce trou éboulé qui crachait un fleuve, et d’où ne pouvait plus leur venir aucun secours.
Au jour, Dansaert, en débarquant, aperçut Négrel qui accourait. Mme Hennebeau, par une fatalité, l’avait, ce matin-là, au saut du lit, retenu à feuilleter des catalogues, pour l’achat de la corbeille. Il était dix heures.
– Eh bien! qu’arrive-t-il donc? cria-t-il de loin.
– La fosse est perdue, répondit le maître porion.
Et il conta la catastrophe, en bégayant, tandis que l’ingénieur, incrédule, haussait les épaules: allons donc! est-ce qu’un cuvelage se démolissait comme ça? On exagérait, il fallait voir.
– Personne n’est resté au fond, n’est-ce pas?
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