Émile Zola - Au Bonheur Des Dames

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Les Rougon-Macquart: histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second Empire. XI (1883)
Denise arrive à Paris avec ses deux frères, Jean et Pépé. Un grand magasin Au bonheur des dames s'installe en face de la boutique de leur oncle. L'état empirant des affaires de l'oncle contraint Denise à travailler au bonheur des dames. Ses collègues de travail et les clientes ne sont pas tendres envers la pauvre provinciale…
Un compte rendu fascinant du phénomène des grands magasins et des terribles conditions de travail de l'époque…

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– Sans doute, interrompit l'intéressé, qui s'entêtait, et plus elles se l'arracheront, plus nous perdrons.

– Nous perdrons quelques centimes sur l'article, je le veux bien. Après? le beau malheur, si nous attirons toutes les femmes et si nous les tenons à notre merci, séduites, affolées devant l'entassement de nos marchandises, vidant leur porte-monnaie sans compter! Le tout, mon cher, est de les allumer, et il faut pour cela un article qui flatte, qui fasse époque. Ensuite, vous pouvez vendre les autres articles aussi cher qu'ailleurs, elles croiront les payer chez vous meilleur marché. Par exemple, notre Cuir-d'or, ce taffetas à sept francs cinquante, qui se vend partout ce prix, va passer également pour une occasion extraordinaire, et suffira à combler la perte du Paris-Bonheur… Vous verrez, vous verrez!

Il devenait éloquent.

– Comprenez-vous! je veux que dans huit jours le Paris-Bonheur révolutionne la place. Il est notre coup de fortune, c'est lui qui va nous sauver et qui nous lancera. On ne parlera que de lui, la lisière bleu et argent sera connue d'un bout de la France à l'autre… Et vous entendrez la plainte furieuse de nos concurrents. Le petit commerce y laissera encore une aile. Enterrés, tous ces brocanteurs qui crèvent de rhumatismes, dans leurs caves!

Autour du patron, les commis qui vérifiaient les envois, écoutaient en souriant. Il aimait parler et avoir raison. Bourdoncle, de nouveau, céda. Cependant, la caisse s'était vidée, deux hommes en déclouaient une autre.

– C'est la fabrication qui ne rit pas! dit alors Bouthemont. À Lyon, ils sont furieux contre vous, ils prétendent que vos bons marchés les ruinent… Vous savez que Gaujean m'a positivement déclaré la guerre. Oui, il a juré d'ouvrir de longs crédits aux petites maisons, plutôt que d'accepter mes prix.

Mouret haussa les épaules.

– Si Gaujean n'est pas raisonnable, répondit-il, Gaujean restera sur le carreau… De quoi se plaignent-ils? Nous les payons immédiatement, nous prenons tout ce qu'ils fabriquent, c'est bien le moins qu'ils travaillent à meilleur compte… Et, d'ailleurs, il suffit que le public en profite.

Le commis vidait la seconde caisse, pendant que Bouthemont s'était remis à pointer les pièces, en consultant la facture. Un autre commis, sur le bout du comptoir, les marquait ensuite en chiffres connus, et la vérification finie, la facture, signée par le chef de rayon, devait être montée à la caisse centrale. Un instant encore, Mouret regarda ce travail, toute cette activité autour de ces déballages qui montaient et menaçaient de noyer le sous-sol; puis, sans ajouter un mot, de l'air d'un capitaine satisfait de ses troupes, il s'éloigna, suivi de Bourdoncle.

Lentement, tous deux traversèrent le sous-sol. Les soupiraux, de place en place, jetaient une clarté pâle; et, au fond des coins noirs, le long d'étroits corridors, des becs de gaz brûlaient, continuellement. C'était dans ces corridors que se trouvaient les réserves, des caveaux barrés par des palissades, où les divers rayons serraient le trop-plein de leurs articles. En passant, le patron donna un coup d'œil au calorifère qu'on devait allumer le lundi pour la première fois, et au petit poste de pompiers qui gardait un compteur géant, enfermé dans une cage de fer. La cuisine et les réfectoires, d'anciennes caves transformées en petites salles, étaient à gauche, vers l'angle de la place Gaillon. Enfin, à l'autre bout du sous-sol, il arriva au service du départ. Les paquets que les clientes n'emportaient point, y étaient descendus, triés sur des tables, classés dans des compartiments dont chacun représentait un quartier de Paris; puis, par un large escalier débouchant juste en face du Vieil Elbeuf, on les montait aux voitures, qui stationnaient près du trottoir. Dans le fonctionnement mécanique du Bonheur des Dames, cet escalier de la rue de la Michodière dégorgeait sans relâche les marchandises englouties par la glissoire de la rue Neuve-Saint-Augustin, après qu'elles avaient passé, en haut, à travers les engrenages des comptoirs.

– Campion, dit Mouret au chef du départ, un ancien sergent à figure maigre, pourquoi six paires de draps, achetées hier par une dame vers deux heures, n'ont-elles pas été portées le soir?

– Où demeure cette dame? demanda l'employé.

– Rue de Rivoli, au coin de la rue d'Alger… Mme Desforges.

À cette heure matinale, les tables de triage étaient nues, les compartiments ne contenaient que les quelques paquets restés de la veille. Pendant que Campion fouillait parmi ces paquets, après avoir consulté un registre, Bourdoncle regardait Mouret, en songeant que ce diable d'homme savait tout, s'occupait de tout, même aux tables des restaurants de nuit et dans les alcôves de ses maîtresses. Enfin, le chef du départ découvrit l'erreur: la caisse avait donné un faux numéro et le paquet était revenu.

– Quelle est la caisse qui a débité ça? demanda Mouret. Hein? vous dites la caisse 10…

Et, se retournant vers l'intéressé:

– La caisse 10, c'est Albert, n'est-ce pas?… Nous allons lui dire deux mots.

Mais, avant de faire un tour dans le magasin, il voulut monter au service des expéditions, qui occupait plusieurs pièces du deuxième étage. C'était là qu'arrivaient toutes les commandes de la province et de l'étranger; et, chaque matin, il allait y voir la correspondance. Depuis deux ans, cette correspondance grandissait de jour en jour. Le service, qui avait d'abord occupé une dizaine d'employés, en nécessitait plus de trente déjà. Les uns ouvraient les lettres, les autres les lisaient, aux deux côtés d'une même table; d'autres encore les classaient, leur donnaient à chacune un numéro d'ordre, qui se répétait sur un casier; puis, quand on avait distribué les lettres aux différents rayons et que les rayons montaient les articles, on mettait au fur et à mesure ces articles dans les casiers, d'après les numéros d'ordre. Il ne restait qu'à vérifier et qu'à emballer, au fond d'une pièce voisine, où une équipe d'ouvriers clouait et ficelait du matin au soir.

Mouret posa sa question habituelle:

– Combien de lettres, ce matin, Levasseur?

– Cinq cent trente-quatre, monsieur, répondit le chef de service. Après la mise en vente de lundi, j'ai peur de ne pas avoir assez de monde. Hier, nous avons eu beaucoup de peine à arriver.

Bourdoncle hochait la tête de satisfaction. Il ne comptait pas sur cinq cent trente-quatre lettres, un mardi. Autour de la table, les employés coupaient et lisaient, avec un bruit continu de papier froissé, tandis que, devant les casiers, commençait le va-et-vient des articles. C'était un des services les plus compliqués et les plus considérables de la maison: on y vivait dans un coup de fièvre perpétuel, car il fallait réglementairement que les commandes du matin fussent toutes expédiées le soir.

– On vous donnera le monde dont vous aurez besoin, Levasseur, finit par répondre Mouret, qui d'un regard avait constaté le bon état du service. Vous le savez, quand il y a du travail, nous ne refusons pas des hommes.

En haut, sous les combles, se trouvaient les chambres où couchaient les vendeuses. Mais il redescendit, et il entra à la caisse centrale, installée près de son cabinet. C'était une pièce fermée par un vitrage à guichet de cuivre, dans laquelle on apercevait un énorme coffre-fort, scellé au mur. Deux caissiers y centralisaient les recettes, que, chaque soir, montait Lhomme, le premier caissier de la vente, et faisaient ensuite face aux dépenses, payaient les fabricants, le personnel, tout le petit monde qui vivait de la maison. La caisse communiquait avec une autre pièce, meublée de cartons verts, où dix employés vérifiaient les factures. Puis venait encore un bureau, le bureau de défalcation: six jeunes gens, penchés sur des pupitres noirs, ayant derrière eux des collections de registres, y arrêtaient les comptes du tant pour cent des vendeurs, en collationnant les notes de débit. Ce service, tout nouveau, fonctionnait mal.

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