Alphonse Daudet - Le Petit Chose
Здесь есть возможность читать онлайн «Alphonse Daudet - Le Petit Chose» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Le Petit Chose
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Le Petit Chose: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Petit Chose»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Le Petit Chose — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Petit Chose», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Voilà mon petit Chose bien content. Quatre à quatre il dégringole l'escalier séculaire de l'Académie et s'en va d'une haleine retenir sa place pour Sarlande.
La diligence ne part que dans l'après-midi; encore quatre heures à attendre! Le petit Chose en profite pour aller parader au soleil sur l'esplanade et se montrer à ses compatriotes. Ce premier devoir accompli, il songe à prendre quelque nourriture et se met en quête d'un cabaret à portée de son escarcelle…
Juste en face les casernes, il en avise un propret, reluisant, avec une belle enseigne toute neuve:
Au Compagnon du tour de France.
«Voici mon affaire», se dit-il. Et, après quelques minutes d'hésitation – c'est la première fois que le petit Chose entre dans un restaurant – il pousse résolument la porte.
Le cabaret est désert pour le moment. Des murs peints à la chaux…, quelques tables de chêne… Dans un coin de longues cannes de compagnons, à bout de cuivre, ornées de rubans multicolores… Au comptoir, un gros homme qui ronfle, le nez dans un journal.
«Holà! quelqu'un!» dit le petit Chose, en frappant de son poing fermé sur les tables, comme un vieux coureur de tavernes.
Le gros homme du comptoir ne se réveille pas pour si peu; mais du fond de l'arrière-boutique, la cabaretière accourt… En voyant le nouveau client que l'ange Hasard lui amène, elle pousse un grand cri:
«Miséricorde! monsieur Daniel! – Annou! ma vieille Annou!» répond le petit Chose. Et les voilà dans les bras l'un de l'autre.
Eh! mon Dieu, oui, c'est Annou, la vieille Annou, anciennement bonne des Eyssette, maintenant cabaretière, mère des compagnons, mariée à Jean Peyrol, ce gros qui ronfle là-bas dans le comptoir… Et comme elle est heureuse, si vous saviez, cette brave Annou, comme elle est heureuse de revoir M. Daniel! Comme elle l'embrasse! comme elle l'étreint! comme elle l'étouffe! Au milieu de ces effusions, l'homme du comptoir se réveille.
Il s'étonne d'abord un peu du chaleureux accueil que sa femme est en train de faire à ce jeune inconnu; mais quand on lui apprend que ce jeune inconnu est M. Daniel Eyssette en personne, Jean Peyrol devient rouge de plaisir et s'empresse autour de son illustre visiteur.
«Avez-vous déjeuné, monsieur Daniel?
– Ma foi! non, mon bon Peyrol…; c'est précisément ce qui m'a fait entrer ici.» Justice divine!… M. Daniel n'a pas déjeuné!… La vieille Annou court à sa cuisine; Jean Peyrol se précipite à la cave, – une fière cave, au dire des compagnons.
En un tour de main, le couvert est mis, la table est parée, le petit Chose n'a qu'à s'asseoir et à fonctionner… À sa gauche, Annou lui taille des mouillettes pour ses œufs, des œufs du matin, blancs, crémeux, duvetés… À sa droite Jean Peyrol lui verse un vieux Châteauneuf-du-Pape, qui semble une poignée de rubis jetée au fond de son verre, Le petit Chose est très heureux, il boit comme un templier mange comme un hospitalier, et trouve encore moyen de raconter, entre deux coups de dents, qu'il vient d'entrer dans l'Université, ce qui le met à même de gagner honorablement sa vie. Il faut voir de quel air il dit cela: gagner honorablement sa vie! – La vieille Annou s'en pâme d'admiration.
L'enthousiasme de Jean Peyrol est moins vif. Il trouve tout simple que M. Daniel gagne sa vie, puisqu'il est en état de la gagner. À l'âge de M. Daniel, lui, Jean Peyrol, courait le monde depuis déjà quatre ou cinq ans, et ne coûtait plus un liard à la maison, au contraire…
Bien entendu, le digne cabaretier garde ses réflexions pour lui seul. Oser comparer Jean Peyrol à Daniel Eyssette!… Annou ne le souffrirait pas.
En attendant, le petit Chose va son train. Il parle, il boit, il mange, il s'anime; ses yeux brillent, sa joue s'allume. Holà! maître Peyrol, qu'on aille chercher des verres; le petit Chose va trinquer… Jean Peyrol apporte des verres et on trinque… d'abord à Mme Eyssette, ensuite à M. Eyssette, puis à Jacques, à Daniel, à la vieille Annou, au mari d'Annou, à l'Université… à quoi encore?…
Deux heures se passent ainsi en libations et en bavardages. On cause du passé couleur de deuil, de l'avenir couleur de rose. On se rappelle la fabrique, Lyon, la rue Lanterne, ce pauvre abbé qu'on aimait tant.
Tout à coup le petit Chose se lève pour partir…
«Déjà», dit tristement la vieille Annou, Le petit Chose s'excuse; il a quelqu'un de la ville à voir avant de s'en aller, une visite très importante…
Quel dommage! on était si bien!… On avait tant de choses à se raconter encore!… Enfin, puisqu'il le faut, puisque M. Daniel a quelqu'un de la ville à voir, ses amis du Tour de France ne veulent pas le retenir plus longtemps… «Bon voyage, monsieur Daniel! Dieu vous conduise, notre cher maître!» Et jusqu'au milieu de la rue, Jean Peyrol et sa femme l'accompagnent de leurs bénédictions. Or, savez-vous quel est ce quelqu'un de la ville que le petit Chose veut voir avant de partir?
C'est la fabrique, cette fabrique qu'il aimait tant et qu'il a tant pleurée!… c'est le jardin, les ateliers, les grands platanes, tous les amis de son enfance, toutes ses joies du premier jour… Que voulez-vous?
Le cœur de l'homme a de ces faiblesses; il aime ce qu'il peut, même du bois, même des pierres, même une fabrique… D'ailleurs, l'histoire est là pour vous dire que le vieux Robinson, de retour en Angleterre, reprit la mer, et fit je ne sais combien de mille lieues pour revoir son île déserte.
Il n'est donc pas étonnant que, pour revoir la sienne, le petit Chose fasse quelques pas.
Déjà les grands platanes, dont la tête empanachée regarde par-dessus les maisons, ont reconnu leur ancien ami qui vient vers eux à toutes jambes. De loin ils lui font signe et se penchent les uns vers les autres, comme pour se dire: voilà Daniel Eyssette! Daniel Eyssette est de retour!
Et lui se dépêche, se dépêche; mais, arrivé devant la fabrique, il s'arrête stupéfait.
De grandes murailles grises sans un bout de laurier-rose ou de grenadier qui dépasse… Plus de fenêtres, des lucarnes; plus d'ateliers, une chapelle. Au-dessus de la porte, une grosse croix de grès rouge avec un peu de latin autour!…
O douleur! la fabrique n'est plus la fabrique; c'est un couvent de carmélites, où les hommes n'entrent jamais.
V GAGNE TA VIE
SARLANDE est une petite ville des Cévennes, bâtie au fond d'une étroite vallée que la montagne enserre de partout comme un grand mur. Quand le soleil y donne, c'est une fournaise; quand la tramontane souffle, une glacière…
Le soir de mon arrivée, la tramontane faisait rage depuis le matin; et quoiqu'on fût au printemps, le petit Chose, perché sur le haut de la diligence, sentit, en entrant dans la ville, le froid le saisir jusqu'au cœur.
Les rues étaient noires et désertes… Sur la place d'armes, quelques personnes attendaient la voiture, en se promenant de long en large devant le bureau mal éclairé.
À peine descendu de mon impériale, je me fis conduire au collège, sans perdre une minute. J'avais hâte d'entrer en fonctions.
Le collège n'était pas loin de la place; après m'avoir fait traverser deux ou trois larges rues silencieuses, l'homme qui portait ma malle s'arrêta devant une grande maison, où tout semblait mort depuis des années.
«C'est ici», dit-il, en soulevant l'énorme marteau de la porte…
Le marteau retomba lourdement, lourdement… la porte s'ouvrit d'elle-même… Nous entrâmes.
J'attendis un moment sous le porche, dans l'ombre. L'homme posa sa malle par terre, je le payai, et il s'en alla bien vite… Derrière lui, l'énorme porte se referma lourdement, lourdement… Bientôt après, un portier somnolent, tenant à la main une grosse lanterne, s'approcha de moi.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Le Petit Chose»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Petit Chose» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Le Petit Chose» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.