Alphonse Daudet - Le Petit Chose

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'Le Petit Chose' paraît en feuilleton en 1867. Daudet s'inspire des souvenirs d'une jeunesse douloureuse: humiliations à l'école, mépris pour le petit provencal, expérience de répétiteur au collège et enfin coup de foudre pour une belle jeune femme. L'écrivain manifeste une tendresse, une pitié et un respect remarquables à l'égard des malchanceux et des déshérités de la vie.

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«Bonjour, Daniel! As-tu bien dormi? Moi, je toussais trop. Je me suis mis sur ce canapé pour ne pas te réveiller.» Et tandis qu'il me parle bien tranquillement, je sens mes jambes qui tremblent encore de l'horrible vision que je viens d'avoir, et je dis dans le secret de mon cœur: «Éternel Dieu, conservez-moi ma mère Jacques!» Malgré ce triste réveil, le matin fut assez gai. Nous sûmes même retrouver un écho des anciens bons rires, lorsque je m'aperçus en m'habillant que je possédais, pour tout vêtement une culotte courte en futaine et un gilet. rouge à grandes basques, défroques théâtrales que j'avais sur moi au moment de l'enlèvement.

«Pardieu! mon cher, me dit Jacques, on ne pense pas à tout. Il n'y a que les don, Juan sans délicatesse qui songent au trousseau quand ils enlevèrent une belle. Du reste, n'aie pas peur. Nous allons te faire habiller de neuf… Ce sera encore comme à ton arrivée à Paris.» Il disait cela pour me faire plaisir, car il sentait bien comme moi que ce n'était plus la même chose.

«Allons, Daniel, continua mon brave Jacques, en voyant ma mine redevenir songeuse, ne pensons plus au passé. Voici une vie nouvelle qui s'ouvre devant nous, entrons-y sans remords, sans méfiance, et tâchons seulement qu'elle ne nous joue pas les mêmes tours que l'ancienne… Ce que tu comptes faire désormais, mon frère, je ne te le demande pas, mais il me semble que si tu veux entreprendre un nouveau poème l'endroit sera bon, ici, pour travailler. La chambre est tranquille. Il y a des oiseaux qui chantent dans le jardin. Tu mets l'établi aux rimes devant la fenêtre…» Je l'interrompis vivement: «Non! Jacques, plus de poèmes, plus de rimes. Ce sont des fantaisies qui te coûtent trop cher. Ce que je veux, maintenant, c'est faire comme toi, travailler, gagner ma vie, et t'aider de toutes mes forces à reconstruire le foyer.» Et lui souriant et calme: «Voilà de beaux projets, monsieur le papillon bleu; mais ce n'est point cela qu'on vous demande. Il ne s'agit pas de gagner votre vie, et si seulement vous promettiez… Mais, baste! nous recauserons de cela plus tard… Allons acheter tes habits.»

Je fus obligé, pour sortir, d'endosser une de ses redingotes, qui me tombait jusqu'aux talons et me donnait l'air d'un musicien piémontais; il ne me manquait qu'une harpe. Quelques mois auparavant, si j'avais dû courir les rues dans un pareil accoutrement, je serais mort de honte; mais, pour l'heure, j'avais bien d'autres hontes à fouetter, et les yeux des femmes pouvaient rire sur mon passage, ce n'était plus la même chose que du temps de mes caoutchoucs… Oh! non! ce n'était plus la même chose. «À présent que te voilà chrétien, me dit la mère Jacques en sortant de chez le fripier, je vais te ramener à l'hôtel Pilois: puis, j'irai voir si le marchand de fer dont je tenais les livres avant mon départ veut encore me donner de l'ouvrage…" L'argent de Pierrotte ne sera pas éternel; il faut que je songe à notre pot-au-feu.» J'avais envie de lui dire: «Eh bien, Jacques, va-t'en chez ton marchand de fer. Je saurai bien rentrer seul à la maison.» Mais ce qu'il en faisait, je le compris, c'était pour être sûr que je n'allais pas retourner à Montparnasse. Ah! s'il avait pu lire dans mon âme.

Pour le tranquilliser, je le laissai me reconduire jusqu'à l'hôtel; mais à peine eut-il les talons tournés que je pris mon vol dans la rue. J'avais des courses à faire, moi aussi…

Quand je rentrai il était tard. Dans la brume du jardin, une grande ombre noire se promenait avec agitation. C'était ma mère Jacques. «Tu as bien fait d'arriver me dit-il en grelottant. J'allais partir pour Montparnasse…» J'eus un mouvement de colère: «Tu doutes trop de moi, Jacques, ce n'est pas généreux… Est-ce que nous serons toujours ainsi? Est-ce que tu ne me rendras jamais ta confiance? Je te jure, sur ce que j'ai de plus cher au monde, que je ne viens pas d'où tu crois, que cette femme est morte pour moi, que je ne la reverrai jamais, que tu m'as reconquis tout entier, et que ce passé terrible auquel ta tendresse m'arrache ne m'a laissé que des remords et pas un regret… Que faut-il te dire encore pour te convaincre? Ah! tiens, méchant! Je voudrais t'ouvrir ma poitrine, tu verrais que je ne mens pas.» Ce qu'il me répondit ne m'est pas resté, mais je me souviens que dans l'ombre, il secouait tristement la tête de l'air de dire: «Hélas! je voudrais bien te croire…» Et cependant j'étais sincère en lui parlant ainsi. Sans doute qu'à moi seul je n'aurais jamais eu le courage de m'arracher à cette femme, mais maintenant que la chaîne est brisée, j'éprouvais un soulagement inexprimable. Comme ces gens qui essaient de se faire mourir par le charbon et qui s'en repentent au dernier moment, lorsqu'il est trop tard et que déjà l'asphyxie les étrangle et les paralyse. Tout à coup les voisins arrivent, la porte vole en éclats, l'air sauveur circule dans la chambre, et les pauvres suicidés le boivent avec délices, heureux de vivre encore et promettant de ne plus recommencer. Moi pareillement, après cinq mois d'asphyxie morale, je humais à pleines narines l'air pur et fort de la vie honnête, j'en remplissais mes poumons, et je vous jure Dieu que je n'avais pas envie de recommencer…

C'est ce que Jacques ne voulait pas croire, et tous les serments du monde ne l'auraient pas convaincu de ma sincérité… Pauvre garçon! Je lui en avais tant fait! Nous passâmes cette première soirée chez nous, assis au coin du feu comme en hiver, car la chambre était humide et la brume du jardin nous pénétrait jusqu'à la moelle des os. Puis, vous savez, quand on est triste, cela semble bon de voir un peu de flamme… Jacques travaillait, faisait des chiffres.

En son absence, le marchand de fer avait voulu tenir ses livres lui-même et il en était résulté un si beau griffonnage, un tel gâchis du doit et avoir qu'il fallait maintenant un mois de grand travail pour remettre les choses en état. Comme vous pensez, je n'aurais pas mieux demandé que d'aider ma mère Jacques dans cette opération. Mais les papillons bleus n'entendent rien à l'arithmétique; et, après une heure passée sur ces gros cahiers de commerce rayés de rouge et chargés d'hiéroglyphes bizarres, je fus obligé de jeter ma plume aux chiens.

Jacques, lui, se tirait à merveille de cette aride besogne. Il donnait, tête baissée, au plus épais des chiffres, et les grosses colonnes ne lui faisaient pas peur. De temps en temps, au milieu de son travail, il se tournait vers moi et me disait, un peu inquiet de ma rêverie silencieuse:

«Nous sommes bien, n'est-ce pas? Tu ne t'ennuies pas, au moins?» Je ne m'ennuyais pas, mais j'étais triste de lui voir prendre tant de peine, et je pensais, plein d'amertume: «Pourquoi suis-je sur la terre?… Je ne sais rien faire de mes bras… Je ne paie pas ma place au soleil de la vie. Je ne suis bon qu'à tourmenter le monde et faire pleurer les yeux qui m'aiment…» En me disant cela, je songeais aux yeux noirs, et je regardais douloureusement la petite boîte à filets d'or que Jacques avait posée – peut-être à dessein – sur le dôme carré de la pendule. Que de chose 'elle me rappelait, cette boîte! Quels discours éloquents elle me tenait du haut de son socle de bronze! «Les yeux noirs t'avaient donné leur cœur, qu'en as-tu fait? me disait-elle… tu l'as livré en pâture aux bêtes… C'est Coucou-Blanc qui l'a mangé.» Et moi, gardant encore un germe d'espoir au fond de l'âme, j'essayais de rappeler à la vie, de réchauffer de mon haleine tous ces anciens bonheurs tués de ma propre main. Je songeais: «C'est Coucou-Blanc qui l'a mangé!… C'est Coucou-Blanc qui l'a mangé!…»

…Cette longue soirée mélancolique, passée devant le feu, en travail et en rêvasseries, vous représente assez bien la nouvelle vie que nous allions mener dorénavant. Tous les jours qui suivirent ressemblèrent à cette soirée… Ce n'est pas Jacques qui rêvassait, bien entendu. Il vous restait des dix heures sur ses gros livres, enfoui jusqu'au cou dans la chiffraille. Moi, pendant ce temps, je tisonnais et, tout en tisonnant, je disais à la petite boîte à filets d'or:

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